The Newsroom (HBO has 2012)

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Griff Bonnell
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Re: The Newsroom (HBO, 2012)

Message par Griff Bonnell »

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Pas grand chose à dire pour la défense de cette séquence (à part le jeu de Waterston quand il vient de se prendre une beigne). Vilain cliché, je suis d'accord.
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Re: The Newsroom (HBO, 2012)

Message par 7swans »

Une troisième et dernière saison pour The Newsroom :

http://www.hollywoodreporter.com/live-f ... ird-669973
Comme les Notting Hillbillies : "Missing...Presumed Having a Good Time (on Letterboxd : https://letterboxd.com/ishenryfool/)"
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Re: The Newsroom (HBO, 2012)

Message par 7swans »

Tarantino n'aime pas True Detective, mais adore The Newsroom :
Now, the HBO show I loved was Aaron Sorkin’s The Newsroom. That was the only show that I literally watched three times. I would watch it at seven o’clock on Sunday, when the new one would come on. Then after it was over, I’d watch it all over again. Then I would usually end up watching it once during the week, just so I could listen to the dialogue one more time
Sur True Detective :
Spoiler (cliquez pour afficher)
I tried to watch the first episode of season one, and I didn’t get into it at all. I thought it was really boring. And season two looks awful. Just the trailer — all these handsome actors trying to not be handsome and walking around looking like the weight of the world is on their shoulders. It’s so serious, and they’re so tortured, trying to look miserable with their mustaches and grungy clothes.
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Re: The Newsroom (HBO, 2012)

Message par Max Schreck »

Plaçant toujours The West wing au sommet des séries télévisées vues, et client satisfait de la patte Sorkin sur les films qu'il a écrits, j'avais pas été a priori emballé par le sujet de The Newsroom. C'est un pote qui m'a récemment vanté les 3 saisons qui m'a amené à m'y intéresser finalement. Après un démarrage hoqueteux, le visionnage de la première saison fut pour moi assez jubilatoire. Les épisodes sont bluffants d'intelligence, Sorkin ayant toujours cette tendance à ne peindre que des personnages brillants, maîtres de la réthorique. Le scénariste, à l'œuvre sur toute la saison, semble vouloir faire de sa série un gros paquebot d'engagement citoyen.

C'est certainement très moralisateur, mais en même temps il s'agit de dénoncer par des faits et de la logique la réelle hypocrisie d'un certain système politique, fait de calomnie, d'approximation, de mensonge et d'imposture. Ça balance quasiment à 100% contre le populisme républicain incarné par le Tea party, et il y a sans doute un paquet de trucs qui vus d'ici nous échappent. Ne connaissant que trop peu les noms cités, je n'ai pas toujours su percevoir lorsqu'il s'agissait d'authentiques personnalités ou de personnages de fiction, mais les thèmes abordés sont complètement dans l'actualité et c'est assez bluffant de constater à quel point Sorkin ne semble pas s'autocensurer. J'imagine un service juridique en béton derrière lui pour assurer que le show ne joue pas trop avec le feu (ou alors le sacro-saint Premier amendement suffit).

Le show alterne de façon pas toujours harmonieuse il faut le reconnaître, entre séances de travail de la rédaction et sacs de nœuds sentimentaux. La façon dont les personnages s'intéressent aux histoires des uns et des autres parait en effet parfois un peu forcée, comme s'il s'agissait d'une contrainte commerciale. Heureusement, tous ces passages sont portés par le talent de dialoguiste de Sorkin, à base de répliques qui flinguent, et c'était aussi ce que j'étais venu chercher. Si on accepte de voir ça comme relevant des codes de la comédie romantique, ça devient assez rapidement délectable. L'émotion n'est pas en reste, et très vite la solidarité qui existe au sein de ce petit groupe nous emporte, en particulier grâce à ces moments rares mais toujours efficaces où une chanson vient emballer toute une séquence.

J'ai toujours eu une sympathie inexpliquée pour Jeff Daniels, même si je n'ai pas grand chose à défendre de sa carrière. Du coup, le voir honoré d'un tel rôle de lead ça me fait gentiment plaisir. Autour de lui, le casting est solide, chaque acteur ayant une palette bien à lui, parfois très théâtrale mais j'aime bien. Ça se gâte un peu dès qu'on atteint le troisième cercle des personnages, avec une troupe de comédiens qui font le job sans pour autant particulièrement briller.
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Re: The Newsroom (HBO, 2012)

Message par Max Schreck »

Season 2.

Concernant le développement des personnages et l'évolution de leur relation, Sorkin se montre toujours aussi peu subtil : coïncidences énormes, grosses ficelles, tout se goupille trop bien, on ne cherche plus vraiment la surprise, on se laisse porter en se contentant de compter le nombre d'épisodes nécessaires au scénariste pour faire tomber l'un(e) dans les bras de l'autre. Mais comme dans la saison 1, cette construction parfaitement artificielle est brodée avec du fil d'or : ce sont véritablement les interprètes et la surpuissance des dialogues qui font que le spectacle offert reste un régal (là je paraphrase ce que j'écrivais ci-dessus). De ce point de vue-là, la saison se boucle certainement de façon trop idéale, mais je vois ça comme un cadeau fait au spectateur pour sortir de là avec la banane (on peut encore employer cette expression en 2016 ?).

Dans cette saison, Jeff Daniels semble un peu plus en retrait, incarnant plus que jamais le pivot autour duquel s'agitent les membres de la rédaction, et c'est précisément la symbiose entre tout cet ensemble qui est au cœur de la série. Ce qui aboutit mine de rien à des épisodes virtuoses où l'action est conduite en quasi temps réel et où l'on alterne entre scènes de plateau et coulisses, et où rien n'est cloisonné, toutes les intrigues se nourrissant les unes les autres sur un rythme de fou dans une atmosphère limite irrespirable. Cette virtuosité devient franchement affolante quand en plus de ça Sorkin se permet de jouer avec la temporalité, en passant des réunions de rédaction à ce que ça donne une fois à l'antenne. J'adorerai voir des pages de ses scripts, pour me rendre compte à quel point il prévoit déjà le montage des épisodes. L'auteur-citoyen a par la force de choses moins de temps à consacrer à ses dénonciations des hypocrisies politiques, mais il reste encore suffisamment de piques aux arguments imparables.

La saison démarreun peu brutalement, en nous balançant à la figure une situation qui a déjà dégénéré. Il va ensuite s'agir, via flashbacks, de nous dévoiler l'enchaînement des causes qui ont mené à cette situation. C'est très acrobatique et risqué, mais ça donne une formidable tension au récit, puisqu'à chaque fois qu'on repère un des éléments présenté au départ comme ayant participé au désastre, on fait encore plus preuve d'attention, avec l'impression d'avoir un temps d'avance sur les personnages.
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Re: The Newsroom (HBO, 2012)

Message par Max Schreck »

Troisième (et dernière) saison.

La saison 2 s'achevait de façon idéale, et on pourra légitimement considérer celle-ci comme un galop de trop. Le nombre d'épisodes est ici carrément réduit à 6, et Sorkin semble avoir abandonné tout ce qui faisait le sel de la série. Le travail de rédaction, les dilemmes moraux et éthiques des journalistes, ces enjeux semblent en effet avoir pratiquement disparu, au profit d'un récit bien plus banal sur le mode complot et espionnage. On part donc sur de nouveaux codes, et c'est plus tout à fait ce que j'étais venu chercher (et que j'avais trouvé), même si ça reste traité de façon plutôt efficace grâce à des personnages qui ne manquent pas de caractère, avec un Jeff Daniels une nouvelle fois impérial. Et ce seront donc les moments creux, ceux qui n'ont pas pour fonction de faire avancer l'intrigue, que l'on obtiendra le plus de satisfaction, en particulier lors du dernier épisode qui réussit à être drôle et touchant, là où il aurait pu se permettre d'être sentencieux et lourd.

Bref, un coda dispensable, à réserver vraiment aux fans.
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Re: The Newsroom (HBO, 2012)

Message par jds »

Découvert cette série en cherchant des créations de Sorkin après visionnage de "Le Grand Jeu" et déjà fan de Social Network.

J'ai totalement adoré, bouffé les 3 saisons en 3 jours.
Tout n'est pas parfait, mais c'est stimulant, passionnant, rythmé, les dialogues sont à tomber, on passe du rire aux larmes et vice-versa en une phrase, on apprend quelques trucs, bref c'est du tout bon pour moi.
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