C'est là où nous ne sommes pas forcément d'accord. C'est excentrique, oui, mais ça me parait tout à fait réaliste.Strum a écrit :revenir chez soi de piscine en piscine n'a rien de réaliste.
The Swimmer (Frank Perry - 1968)
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Re: The Swimmer (Frank Perry - 1968)
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Re: The Swimmer (Frank Perry - 1968)
ItouRick Blaine a écrit :Tout à fait d'accord.Strum a écrit :
A mon avis, c'est l'inverse. C'est la fin qui est réaliste ou qui marque un retour à la réalité pour lui, pas le reste du film où il est en décalage avec la réalité (revenir chez soi de piscine en piscine n'a rien de réaliste). D'où qu'il vienne (asile, maison de repos, de retour de voyage, cela n'a pas d'importance), il a pris un sacré coup sur la tête.
D'une façon encore plus abstraite et fantasmée, c'est l'ultime film sur Hollywood, si les villas sont celles du gota cinéma habitant les collines de Beverly Hills Burt Lancaster étant aussi un mythe hollywoodien à lui tout seul, c'est son propre parcours, sa carrière, qu'il (re)trace (chauffe)
Dernière modification par moonfleet le 10 juin 15, 16:08, modifié 2 fois.
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Re: The Swimmer de Franck Perry
Je viens de découvrir le film, et c'est une hypothèse -le drame surnaturel- que je ne trouve pas farfelue du tout.Wall of Voodoo Fan a écrit :C'est pas si farfelu que ça! C'est plutôt enrichissant de penser que The Swimmer peut être envisagé comme un drame surnaturel. Moi c'est comme ça que je l'avais interprété la première fois que je l'ai vu.7swans a écrit :Sinon, là, je traîne sur le forum IMDB, une interprétation (qui revient souvent) et qui me semble bien farfelue :
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Re: The Swimmer (Frank Perry - 1968)
Ce n'est pas du surnaturel, il s'agit d'un homme dérangé mentalement qui a des visions et qui cherche à rattrapper son passé qui n'existe plus.
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Re: The Swimmer (Frank Perry - 1968)
J'ai ressenti tout simplement le film avec l'évidence d'une progression vers la fin, de sa carrière, sa vie sociale, de sa vie, comme pour Strum le coté fantastique est pour moi sur le parcours et les rencontres qu'il fait, la fin étant l'atterrissage devant l'évidence de sa maison désertée. Il y a eu des moments où j'ai aussi pensé au Lauréat, les moments en société autour des piscines...
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Re: The Swimmer (Frank Perry - 1968)
The swimmer c'est comme Dieu en mieux. Vivre sans avoir vu ce chef d'oeuvre ce n'est pas vivre.
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Re: The Swimmer (Frank Perry - 1968)
Bonner a écrit :The swimmer c'est comme Dieu en mieux. Vivre sans avoir vu ce chef d'oeuvre ce n'est pas vivre.
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Re: The Swimmer (Frank Perry - 1968)
On me dit parfois que je m'emballe facilement et que je ne fais pas dans la nuance mais là d'un coup je me sens tout petit : j'ai trouvé un maître (en plus je n'ai pas spécialement été emballé par le film mais c'est une autre histoire)
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Re: The Swimmer (Frank Perry - 1968)
Ah oui, voilà un vrai emballement !!!
J'adore le film, pour ma part, je peux comprendre cet excès d'enthousiasme.
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Re: The Swimmer (Frank Perry - 1968)
Tout est dans ce film. Le cinéma d'avant et le cinéma d'après. JB Thoret a tout compris quand il en parle dans sa conference dispo sur YouTube. Ce film est comme le temps du rêve. Ça paraît être n'importe quoi mais il y a une cohérence interne inexplicable. Tout est fabuleux dans ce film avec plein de niveaux de lecture. Ce film est inépuisable. On peut l avoir vu des dizaines de fois dès les premières notes on a une boule au ventre parce que c'est du destin de l Homme dont il s agit ...la déliquescence, le délitement....On peut faire beaucoup d'erreurs dans sa vie : rouler bourré, abandonner sa famille, braquer la Banque de France...mais on n'a pas le droit de critiquer The Swimmer. Tourné en 1966 et sorti en 1968 ce film hors du temps se permet même d être prémonitoire. Il évoque avec 30 ou 40 ans d'avance les rencontres par ordinateur et l anticonformisme incarné par le vieux couple nudiste devenu le conformisme....Ce film est plus important que l invention de la roue. Tout le monde peut faire de la trottinette mais tout le monde ne peut pas faire the Swimmer.
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Re: The Swimmer (Frank Perry - 1968)
Bonner a écrit :.Ce film est plus important que l invention de la roue. Tout le monde peut faire de la trottinette mais tout le monde ne peut pas faire the Swimmer.
Un maître es-enthousiasme, c'est bien ce que je disais !
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Re: The Swimmer (Frank Perry - 1968)
Bonner a écrit :rouler bourré
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Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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Re: The Swimmer (Frank Perry - 1968)
C'est même le Swimmer de l'enthousiasme, si l'on peut dire!Jeremy Fox a écrit :Bonner a écrit :.Ce film est plus important que l invention de la roue. Tout le monde peut faire de la trottinette mais tout le monde ne peut pas faire the Swimmer.
Un maître es-enthousiasme, c'est bien ce que je disais !
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Re: The Swimmer (Frank Perry - 1968)
Je déteste ce film.
Rien de surnaturel, pas même un homme dérangé. Juste un homme qui fait le bilan de sa vie sous forme d'allégorie.
Un long plan séquence de piscine en piscine.
Plus il est loin de chez lui, plus il remonte dans son passé, rencontrant des gens qui l'ont connus plus jeune, au temps de sa splendeur.
Plus il se rapproche, et plus ses erreurs lui sont jetées à la figure jusqu'à la conclusion, terrible, implacable.
Je déteste ce film.
Lorsque je l'ai découvert au cinéma il y a une bonne dizaine d'années, une amie à qui je disais l'effet qu'il m'avait fait m'a demandé si je m'identifiais dans les films.
- "Ben non !"
Ben voyons, un peu oui ! Et je ne l'avais jamais remarqué à ce point avant.
Je n'ai plus jamais retrouvé le moral depuis cette vision.
Je déteste ce film.
Je viens de l'acheter.
Rien de surnaturel, pas même un homme dérangé. Juste un homme qui fait le bilan de sa vie sous forme d'allégorie.
Un long plan séquence de piscine en piscine.
Plus il est loin de chez lui, plus il remonte dans son passé, rencontrant des gens qui l'ont connus plus jeune, au temps de sa splendeur.
Plus il se rapproche, et plus ses erreurs lui sont jetées à la figure jusqu'à la conclusion, terrible, implacable.
Je déteste ce film.
Lorsque je l'ai découvert au cinéma il y a une bonne dizaine d'années, une amie à qui je disais l'effet qu'il m'avait fait m'a demandé si je m'identifiais dans les films.
- "Ben non !"
Ben voyons, un peu oui ! Et je ne l'avais jamais remarqué à ce point avant.
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Si on passe AC/DC, je quitte la pièce (J. Jarmusch)
Et Amazon, c'est toujours le mal (et l'internet haut débit, et Google...)
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- Michel2
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Re: The Swimmer (Frank Perry - 1968)
Alexandre Angel a écrit :Bonner a écrit :rouler bourréCela dit il me reste à combler cette lacune!
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