Les Oiseaux (Alfred Hitchcock - 1963)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Truffaut Chocolat
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Re: Les Oiseaux (Alfred Hitchcock - 1963)

Message par Truffaut Chocolat »

AtCloseRange a écrit :
Truffaut Chocolat a écrit : Entre autres. :o
il est temps de révéler le pot aux roses: c'était un gros dégueulasse.
Entre autres. :o
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Bens1912
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Re: Les Oiseaux (Alfred Hitchcock - 1963)

Message par Bens1912 »

J'ai vu que le film va sortir en 4K dans un coffret fin septembre. Vous savez si il est sorti (ou va sortir) en édition simple ?
batfunk
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Re: Les Oiseaux (Alfred Hitchcock - 1963)

Message par batfunk »

Pourquoi cette question? Fenêtre sur cour,Sueurs Froides et Psychose ne sont pas à ton goût? :mrgreen:
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Bens1912
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Re: Les Oiseaux (Alfred Hitchcock - 1963)

Message par Bens1912 »

batfunk a écrit :Pourquoi cette question? Fenêtre sur cour,Sueurs Froides et Psychose ne sont pas à ton goût? :mrgreen:
J'ai jamais vu Fenêtre sur cour et Sueurs froides :mrgreen: (shame on me)
J'avais prévu de prendre Psychose en 4K steelbook, qui sort au même moment que le coffret Hitchcock, mais du coup je vais surement me prendre le coffret des 4 alors ! :mrgreen:
batfunk
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Re: Les Oiseaux (Alfred Hitchcock - 1963)

Message par batfunk »

Et bah, je t'envie :D j'ai découvert Hitchcock par ces deux chefs d'oeuvre et usé jusqu'à la corde la VHS sur la quelle elles étaient enregistrées :lol:
Heu, tu sais ce qu'est une vhs au Moins? :mrgreen:
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Bens1912
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Re: Les Oiseaux (Alfred Hitchcock - 1963)

Message par Bens1912 »

Oui quand même, j'ai bientôt 31 ans ! :mrgreen:
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Ikebukuro
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Re: Les Oiseaux (Alfred Hitchcock - 1963)

Message par Ikebukuro »

Bens1912 a écrit : J'ai jamais vu Fenêtre sur cour et Sueurs froides :mrgreen: (shame on me)
Fenêtre sur cour contient la plus belle scène de Grace Kelly et un de mes orgasmes filmiques :fiou: :fiou:
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The Eye Of Doom
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Re: Les Oiseaux (Alfred Hitchcock - 1963)

Message par The Eye Of Doom »

Les oiseaux ou « Apocalypse now» selon Alfred.

Apres « La mort aux trousses », ponctuellement passionnant mais trop inégal et artificiel a mon gout, et « La main au collet », film de vacances, je continue ma revisite des classiques d’Hitchcock avec « Les oiseaux ».
Avec beaucoup plus d’enthousiasme!
Certes, il faut un peu de temps pour rentrer dans le film. Passer l’artificialité et la platitude de la scene d’intro dans l’oisellerie. Esperer que la poupée Barbie que nous impose Hitchcock s’humanise un peu. Quitter le coin d’Union Square pour la cambrousse californienne.
C’est véritablement avec l’arrivée à Bodega bay que le film demarre.
Non pas que tout aille de soi, mais le recit de cette bourgeoise huppée et capricieuse, sortie de sa zone de confort, « alien » dans ce petit port de province, cree intérêt et fait enfin rentrer le film dans l’inconnu.
Cette tres longue 1ere partie est je trouve essentiel et nullement une simple introduction à la suite.
Bien sur, elle accrédite la lecture que la fureur aviaire trouve son origine dans l’arrivée de Melanie.
Celle ci debarque avec deux bombes pour dynamiter la bougade :
La 1ere a effet immédiat : son chic-issime tailleur vert pomme element incongru et corrupteur
La 2ieme à retardement : le couple d’innocents « love birds », qu’elle vas déposer comme une terroriste au coeur du dispositif familial.

Cette longue scène totalement gratuite scenariquement (qui peut croire qu’arriver en canot a moteur frontalement face à la maison est plus discret que prendre la route arrivant de côté ?) n’est la que pour démontrer la malignité et la lâcheté de Melanie, qu’elle vas encore accentuer avec ses mensonges à répétition. C’est une mythomane. Ce qui permet à Hitchcock de laisser planer le doute sur la fameuse baignade en tenue d’eve à Rome.

La mere, Lydia, n’est pas dupe ! Celle-ci est d’ailleurs le véritable double de la jeune femme, les actrices se ressemblant étrangement.C’est une figure bi-face , a deux ages, du meme personnage. On voit d’ailleurs la bascule entre les deux poles du personnage quand le trauma change de camps: deuil pour Lydia au debut, viol pour Melanie a la fin.
Sur cette fin justement, chacun y vas de son explication.
Il est clair qu’une fois Melanie vaincue, violee par la creature qu’elle a engendrée, le film peut s’arreter et les protagonistes quitter les lieux sans danger.
La reddition du personnage est double, d’une part elle devient catatonique et d’autre part et surtout, elle pert son intégrité physique : le fameux tailleur qui avait survécu immaculé aux précédentes attaques est ici laceré . L’armure est anéantie.

D’aucuns soutiennent que tout ca c’est la faute à Lydia. La encore a la fin du film, Melanie vaincue, éliminée, devenue le pantin sans esprit sous protection de la mere, le film peut se conclure et les protagonistes quitter sans danger la maison.

Mais c’est bien sur l’hypothèse de l’absence de toute explication (meme fumeuse) qui est la plus intéressante et donne sa force au film. Hitchcock cree ici la matrice de tout les films qui decriront la fin de l’humanité sous le coup d’une force superieure qui lui echappe (cf la nuit des morts vivants).
La fin est alors sans espoir. La voiture s’eloigne mais les oiseaux sont partout…. Ce n’est qu’un ridicule sursis.

Un mot sur le plan gore . Cela a du faire un sacré effet à l’epoque ! Toujours impressionnant.


Bien sur le film a quelques faiblesses.
Rod Taylor a de fort grandes oreilles et le charisme d’une huitre: il fait ce qu’il peut et se rachète sur la seconde moitié.
On a un clone d’Elizabeth Taylor.
C’est pas mal surjoué par les habitants du bled.

Les effets speciaux sont d’epoque. Perso, c’est surtout dans le plan aérien sur la ville que ca ma gené, le reste du temps on peut y croire.

Il y a quelques actions pas tres malines des personnages: pourquoi sortirent les gamins de l’ecole alors qu’ils sont a l’abri a l’intérieur ? Idem, a la cafétéria: on fuit dehors….
Sans parler de Melanie qui se jete dans la gueule du loup.

La mort d’Annie est un concession bien facile (il faut éliminer les éléments exogènes à la structure familiale), superflue et décevante a ce moment du récit.

Dans tous les cas, un film qui tient sacrément la route.
Une nette réévaluation en ce qui me concerne.
kiemavel
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Re: Les Oiseaux (Alfred Hitchcock - 1963)

Message par kiemavel »

Passé l'introduction (" Apres « La mort aux trousses », ponctuellement passionnant mais trop inégal et artificiel " ) qui fait craindre le pire, la suite est intéressante, surtout ce qui a trait au personnage de Melanie et des rapports de celle ci à sa mère. J'ai trouvé ce qu'était devenu Jean Douchet ... Il s'est réincarné en Eye of Doom. Euh ... Par contre, les "grandes oreilles" :mrgreen: et les sempiternelles divagations sur les invraisemblances dans le cinéma d'Hitchcock, c'est indigne de feu Jean Douchet :wink:

Tu devrais lire - ou relire - ce que le vieux disait à Truffaut dans le Hitchbook à propos de leurs "amis les vraisemblants". Ces spectateurs qui coincent sur la vraisemblance, il en est question à plusieurs reprises mais pas forcément au sujet de "Les oiseaux", me souviens plus.

D'autre part, est ce que tu as vu la bande d'annonce par Alfred Himself ? Assez poilante ...

EDIT :
The Eye Of Doom
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Re: Les Oiseaux (Alfred Hitchcock - 1963)

Message par The Eye Of Doom »

J’ai personnellement noté rien de vraiment invraisemblable dans les oiseaux :mrgreen: :uhuh:
Juste des actions stupides des personnages et une ou deux ficelles….
Quant aux grandes oreilles, il y a un long plan où l’on voit qu’elles ( quand ils discutent en surplont de la fete d’anniversaire je crois).
Afin, a l’appui du film les transparences sont presque discrètes, nettement moins insupportables que dans la mort aux trousses
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Re: Les Oiseaux (Alfred Hitchcock - 1963)

Message par kiemavel »

The Eye Of Doom a écrit : 23 juil. 23, 16:37 J’ai personnellement noté rien de vraiment invraisemblable dans les oiseaux :mrgreen: :uhuh:
Juste des actions stupides des personnages et une ou deux ficelles….
Quant aux grandes oreilles, il y a un long plan où l’on voit qu’elles ( quand ils discutent en surplont de la fete d’anniversaire je crois).
Afin, a l’appui du film les transparences sont presque discrètes, nettement moins insupportables que dans la mort aux trousses
Sortir les gosses de l'école où ils sont à priori en sécurité, c'est vraisemblable si tu veux remédier à la surpopulation dans les classes ! :wink:

Quant à La mort aux trousses, pas touche, et d'ailleurs, pour le coup, je t'ai boycotté ou plutôt lu seulement en diagonale.
Je parie que tu es du genre à trouver que Cary Grant en "fait trop" avec ses yeux écarquillés et ses poses, ou à ne voir que les transparences, durant la séquence où il est saoulé et placé au volant d'une voiture pour se crasher... C'est tout bonnement honteux :mrgreen: :wink: Franchement, je jubile rien qu'à me remémorer cette séquence.

PS : Je comprend que tu sois choqué par les oreilles de Rod. Pour Fenêtre sur cour, Hitchcock avait bien demandé à ce qu'on insère des prothèses dans le soutien gorge de Grace. ben là, il aurait pu demander aux accessoiristes que l'on colle les oreilles de Rod avec du double face
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tchi-tcha
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Re: Les Oiseaux (Alfred Hitchcock - 1963)

Message par tchi-tcha »

The Eye Of Doom a écrit : 23 juil. 23, 16:37 Juste des actions stupides des personnages...
Sauf que ces volatiles ont l'air de se jeter délibérément sur les vitres et les fenêtres. Pas sûr que tu seras en sécurité dans ton école ou dans ta cafeteria une fois qu'ils auront réussi à entrer... Et quand on panique, on n'a pas toujours les réactions les plus intelligentes dans la vraie vie non plus, les personnages de cinéma n'ont pas le monopole des gestes stupides.

Sinon, la dernière fois que j'ai revu Les Oiseaux, c'était avec un casque sur les oreilles. Les bidouillages électroniques lors des attaques sont saisissants.



Pour la modération : Bonjour, ce serait pour une demande de bannissement de The Eye Of Doom, il fait rien qu'à dire du mal de La Mort aux Trousses :evil:
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cinéfile
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Re: Les Oiseaux (Alfred Hitchcock - 1963)

Message par cinéfile »

The Eye Of Doom a écrit : 22 juil. 23, 15:52 Les oiseaux ou « Apocalypse now» selon Alfred.

Apres « La mort aux trousses », ponctuellement passionnant mais trop inégal et artificiel a mon gout
Lors de ma dernière vision de La Mort aux Trousses, j'ai également été gêné par un certain nombres de faiblesses. "Artificiel", pas exactement. Ça dépend dans quel sens on prend le terme. Dans mon cas, ça ne concernait pas les incohérences ou la vraisemblance des réactions/situations etc. Les plus grands chef d’œuvres en sont probablement tous bourrés, et c'est justement le propre du cinéma que de nous les faire oublier, ou du moins de leur donner suffisamment de justification "esthétique". Inégal, irrégulier, oui, je serais d'accord par contre. En fait, le problème qui se pose avec ce film, c'est qu'on sent très bien qu'Hitchcock - et il l'a revendiqué - utilise l'histoire comme un prétexte pour placer deux ou trois morceaux de bravoure dont il avait eu l'idée et voulait absolument filmer. Et ce qu'il met entre ces quelques scènes m'avait paru beaucoup moins passionnant à la revoyure, comme un vague sentiment de remplissage rendant le tout un peu longuet - et non sans une pointe de nonchalance - qui me fait le placer loin des plus grandes réussites du Maître.

Revu également Les Oiseaux, il y a quelques mois, et là en revanche je l'ai même trouvé bien supérieur aux souvenirs que j'en gardais. Je suis resté notamment pantois devant la première partie, c'est-à-dire jusqu'à l'attaque des piafs, qui représente une bonne heure de pellicule. Y compris l'ouverture en ville dont le charme m'a semblé tout à fait intacte. Comme tu le dis, l'histoire repose sur une bascule entre le confort d'une comédie romantique "rose bonbon" et le film d'horreur. Les deux tendances cohabitent (dans un rapport de plus en plus à l'avantage de la seconde, certes) plus qu'elles ne se succèdent. D'où la surprise du cadavre aux yeux crevés, dont je ne me souvenais absolument pas d'ailleurs ! On sent monter une âpreté, tant dans les rapports entre les personnages que dans la violence palpable des attaques successives qui apportent au film un ton très moderne (la fin suspensive où rien n'est réglé), pour une œuvre située à la charnière de deux époques du cinéma hollywoodien. J'aime assez bien Marnie, mais je comprends la forme de régression qu'on lui a souvent imputé.

(C'est dur de dire des choses originales sur ces films...)
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