Bernard Blier (1916-1989)

[Eusebio Cafarelli]

Il est remarquable dans Manèges, Les Tontons flingueurs, Les Barbouzes, Le Cave se rebiffe, Tout le monde il est beau tout le monde il est gentil, Moi y'en a vouloir des sous (en patron ou en flic il est toujours très bon, en truand aussi), Buffet froid, Le Grand blond avec une chaussure noire, Le Corps de mon ennemi, Je hais les acteurs, Buffet froid, Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages, Cent mille dollars au soleil, Le Président, tous ces films merveilleux qui passaient si souvent à la TV et qu'on ne voit malheureusement plus assez souvent.

[bogart]

Il est remarquable dans Manèges, Les Tontons flingueurs, Les Barbouzes, Le Cave se rebiffe, Tout le monde il est beau tout le monde il est gentil, Moi y'en a vouloir des sous (en patron ou en flic il est toujours très bon, en truand aussi), Buffet froid, Le Grand blond avec une chaussure noire, Le Corps de mon ennemi, Je hais les acteurs, Buffet froid, Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages, Cent mille dollars au soleil, Le Président, tous ces films merveilleux qui passaient si souvent à la TV et qu'on ne voit malheureusement plus assez souvent.

Mais qu'on peut trouver (pour la plus part de ces titres ci-dessus) en DVD.

[The Eye Of Doom]

Immense acteur.
Hilarant chez Lautner/Audiard ou chez Jean Yanne.
Malheureusement il n'aura trouvé que trop rarement des roles dramatiques à sa hauteur : il est prodigieux dans Serie Noire de Corneau.
J'aimerais mieux connaitre sa carrière italienne qui doit receler des pepites.

[phibes]

blier c'est du gros calibre , le genre entier , ce n'est pas une demi portion, on est servi dans le baroque , enfin vous voyez ce que je veux dire , un glaive , une épée , quoi !
on en fais plus des comme ça !

[Nestor Almendros]

Je viens de découvrir le très beau

L'ECOLE BUISSONNIERE de Jean-Paul Le Chanois

MINI SPOILERS
Sous ses airs de comédie populaire, limite Pagnolesque, on a en fait un brûlot très engagé, très politique. Blier incarne un jeune instituteur qui prend fonction dans un petit village des Alpes du Sud. Il va enseigner à sa façon, en utilisant des "méthodes modernes" et s'attirer les foudres de certains habitants à qui le changement fait peur.

Il y a surtout deux discours dans le film: l'un concerne la méthode de l'instituteur, l'autre juge un mode de vie archaique et immobile. A part l'instituteur tous, au début, représentent la société de l'époque. Ce petit village, microcosme social, regroupe le petit peuple, la bourgeoisie (1 personnage) et l'Etat (représenté par les élus de la mairie). Ils sont enfermés dans leurs vieilles habitudes, leurs vieilles croyances, l'immobilisme qui a peur du renouveau. Et beaucoup en prennent pour leur grade. Ainsi le maire est plus motivé à jouer à la pétanque qu'à s'occuper de fournir du bois pour chauffer les classes. Il y a une scène qui passe presque discrètement et qui en dit long sur une certaine mentalité. Le bourgeois du coin, un chatelain, en train de préparer la vente de son raisin, souffle à Blier qu'il préfère que ses employés (paysans et ouvriers) continuent à apprendre le minimum car il en a besoin pour son entreprise. S'ils se mettaient à en savoir trop cela chamboulerait l'équilibre social, ils graviraient les échelons. Cette scène montre une volonté des "décideurs" à maintenir un certain ordre qui les avantage.
On pourra noter dans le générique une annotation furtive sur une production (je crois) "en coopérative". Un film engagé qui l'était dès son montage financier.

Quand Blier arrive dans ce village il croise l'ancien instituteur qui, avec ses habitudes et ses mots, représente aussi une certaine vision de l'immobilisme. Il fait apprendre aux élèves des leçons par coeur en maintenant une sévère discipline (ses fameuses "20 lignes!"). La vision du personnage de Blier est toute opposée. Il pense d'abord à la personne, il essaye d'intéresser les élèves. Une vision moderne de l'éducation, une autre façon de voir. Le film approuve cela puisqu'à la fin ils auront tous leurs diplômes mais plus généralement l'histoire oppose une éducation rigide et peu enthousiasmante à un goût du savoir qui ne peut être transmis que par le professeur.

Un film utopique, bon esprit, presque bon enfant, aux dialogues très écrits, joués par des non professionnels (cela s'entend mais fait partie du charme) qui a réussi à me tirer les larmes. Une belle surprise (mais je m'attendais à quelque chose de bien, l'instinct peut-être).

J'ai l'impression (au vu du carton final) que le master est tiré d'une copie de l'INA de 1975. A partir de cette base on a du opérer une restauration numérique, à savoir nettoyer les poussières, ajuster l'étalonnage (un peu trop poussé parfois, d'ailleurs), stabiliser l'image. Le rendu est très honnête, pas catastrophique, mais pas aussi bien que certains StudioCanal. La définition est moyenne. Il faut parfois tendre l'oreille pour bien comprendre certains dialogues, le son ayant gardé son cachet "antiquité"

L'éditeur (Doriane Films) a beaucoup investi dans les nombreux bonus, notamment à propos de Celestin Freinet, qui a inspiré le personnage joué par Blier. Bel effort éditorial, je m'y attèle bientôt...

[julien]

Je viens de découvrir le très beau

L'ECOLE BUISSONNIERE de Jean-Paul Le Chanois

J'aime le titre du film, j'aime le film et j'aime l'interprétation de Blier. Par certains aspects (l'instit aux méthodes nouvelles et mal comprises) ce film est un peu une sorte de Cercle des Poètes disparus à la française... Je suis curieux de voir les bonus.

[cinephage]

J'avais été scotché par le septième juré, de Lautner.

Un film d'une noirceur folle, dans lequel Blier est tout simplement fabuleux (la quasi totalité du film est doublée d'un monologue intérieur haineux et rageur, merveilleusement servi par ce comédien, que j'associais plutôt à des seconds rôles comiques). Je ne l'ai hélas pas trouvé en dvd...

D'autres que moi connaissent-ils ce film ?

[Nestor Almendros]

L'ECOLE BUISSONNIERE de Jean-Paul Le Chanois

Je suis curieux de voir les bonus.

Je n'ai vu pour l'instant que ceux du dvd1: un doc en 2 parties (50mn) sur le mouvement Freinet qui a inspiré le film. Le doc, si on fait gaffe, est produit par les organismes qui gèrent actuellement l'esprit Freinet, donc pas forcément totalement objectifs mais de toutes façons très instructifs pour moi qui n'y connaissais rien. De toutes façons ce monsieur a essayé suffisamment de choses bonnes pour avoir tout mon respect (il était aussi résistant pendant la guerre).

[onvaalapub]

Suivez cet homme, 1953, Georges Lampin



Le commissaire Basquier fête son anniversaire et se rappelle deux affaires qui ont marqué sa carrière: l'assassinat d'Olga, une prêteuse sur gages, aux mœurs douteuses puis la dangereuse arrestation du bijoutier Courvoisier.

Un petit mot sur cet bon petit policier français du début des années 50. La première enquête, moins intéressante malgré la présence du toujours excellent Paul Frankeur, laisse rapidement la place à une seconde enquête beaucoup plus intrigante et bien plus passionnante. Elle commence comme un banale histoire de voleurs de bijoux déguisés en policiers et rebondit, trois mois plus tard, suite à la réapparition d'une broche sur la poitrine de Dominique Davray, complice des voleurs. La suite est très dure et admirablement réaliste : tentative d'assassinat très crue sur la jeune employée par le jeune de la bande qui la dénude entièrement et ne peut s'empêcher de croiser le regard de la victime, assassinat réel par le vrai coupable, course poursuite dans d'immenses ruines, etc.
La dernière scène est d'ailleurs très significative : des enfants jouent "aux gendarmes et aux voleurs" et Bernard Blier (toujours aussi excellent) de le dire "C'est pas un jeu pour les enfants... pour les grands personnes non plus d'ailleurs..." comme pour souligner le réalisme des scènes auxquelles on vient d'assister. Georges Lampin, après La Nuit est Mon Royaume signe une mise en scène très sobre mais qui sert efficacement les enquêtes. A signaler également la présence d'Yves Robert et Daniel Cauchy (Le Gendarme de Saint Tropez, Touchez pas au Grisbi).
Pas un grand film certes, mais une preuve de plus que le cinéma des années 50 était capable de montrer la réalité de manière très crue (je pense au monde de la drogue dans Razzia sur le Schnouf).

Copie correcte mais assez abîmée quand même diffusée sur Cinéclassic.

[Flavia]

Tout à fait d'accord, j'ai ressenti la même chose ! Pour un film des années 50, sans rien révéler, la scène avec la jeune femme est effectivement dure et assez réaliste.

[onvaalapub]

Tout à fait d'accord, j'ai ressenti la même chose !

[beb]

...

[onvaalapub]

Deux films de Georges Lampin, deux bonnes surprises. Je vais le surveiller de plus près : L'Idiot (avec Gérard Philippe et Edwige Feuillère), Les Salauds vont en enfer (qui sort dans un mois chez Gaumont, la tour prends garde avec Jean Marais, Les Anciens de Saint-Loup, etc. Y'a de quoi faire!

[Supfiction]

Nos héros réussiront-ils à retrouver leur ami mystérieusement disparu en Afrique? BR en promo Fnac. Quelqu'un l'a vu ?

[la_vie_en_blueray]

Nos héros réussiront-ils à retrouver leur ami mystérieusement disparu en Afrique? BR en promo Fnac. Quelqu'un l'a vu ?

Je l'ai vu en rayon, dans la promo 2=4.