Le réalisme poétique
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
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Le réalisme poétique
Bonjour. Je souhaiterais savoir s'il existe une monographie consacrée aux cinéastes de ce qu'on a appelé le "réalisme poétique", ou "fantastique social".
Merci pour vos réponses.
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je sais pas si ça peux t'aider mais tu peux déjà revoir des films comme LA NUIT FANTASTIQUE, LES JEUX SONT FAITS, PETER IBBETSON ou encore LA MAIN DU DIABLE et LA BEAUTE DU DIABLE
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Merci, je connais bien le cinéma du "réalisme poétique". Ce que je recherche, c'est un ouvrage général qui y soit consacré. Apparemment, cela n'existe pas.frédéric a écrit :je sais pas si ça peux t'aider mais tu peux déjà revoir des films comme LA NUIT FANTASTIQUE, LES JEUX SONT FAITS, PETER IBBETSON ou encore LA MAIN DU DIABLE et LA BEAUTE DU DIABLE
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C'est un sujet qui m'intéresse, mais qui semble apparement peu traité.Cinzano a écrit :Merci, je connais bien le cinéma du "réalisme poétique". Ce que je recherche, c'est un ouvrage général qui y soit consacré. Apparemment, cela n'existe pas.frédéric a écrit :je sais pas si ça peux t'aider mais tu peux déjà revoir des films comme LA NUIT FANTASTIQUE, LES JEUX SONT FAITS, PETER IBBETSON ou encore LA MAIN DU DIABLE et LA BEAUTE DU DIABLE
Parmi les réalisateurs concernés, je crois qu'il y a Jean Grémillon, marcel Carné...
Quels sont les films dédiés à ce genre, outre ceux cités plus haut?
Y-a-t-il d'autres réalisateurs- clef ?
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Le cinéma de René Clair, celui de Jean Vigo, certains films de Renoir des années 30 ("Toni", "La chienne", etc.), Julien Duvivier, Pierre Chenal, etc. peuvent être considérés comme relevant du "réalisme poétique".
Mais ce courant – qui n'en était pas un – était également présent dans la littérature (Pierre Mac Orlan, Eugène Dabit, Francis Carco), la photographie (Doisneau, Willy Ronis), la chanson populaire, etc.
Mais ce courant – qui n'en était pas un – était également présent dans la littérature (Pierre Mac Orlan, Eugène Dabit, Francis Carco), la photographie (Doisneau, Willy Ronis), la chanson populaire, etc.
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à ma connaissance un seul bouquin a été écrit sur ce courant français des années 30 et il est américain bien évidemment.
je dis bien évidemment car la france n'a jamais été foutu de reconnaitre à sa juste mesure ces films immortels des années 30. c'est quand même incroyable que personne en france n'ai écrit là dessus alors que beaucoup de ces films sont reconnus dans le monde entier comme des chefs d'oeuvres du cinéma mondial.
Quand vous pensez que Marcel Carné, qui est le représentant de ce courant, est ignoré depuis bien longtemps et que le seul musée qui existe sur son oeuvre est à Boston !!
bref, voilà la référence du bouquin et l'url où le commander (je l'avais acheté à l'époque) : http://www.pupress.princeton.edu/titles/5627.html
Mists of Regret:
Culture and Sensibility in Classic French Film
Dudley Andrew
Paper | 1995 | $29.95 / £18.95 | ISBN: 0-691-00883-3
384 pp. | 6 x 9 | 132 halftones
Just before World War II, French cinema reached a high point that has been dubbed the style of "poetic realism." Working with unforgettable actors like Jean Gabin and Arletty, directors such as Renoir, Carné, Gremillon, Duvivier, and Chenal routinely captured the prizes for best film at every festival and in every country, and their accomplishments led to general agreement that the French were the first to give maturity to the sound cinema. Here the distinguished film scholar Dudley Andrew examines the motivations and consequences of these remarkable films by looking at the cultural web in which they were made.
je dis bien évidemment car la france n'a jamais été foutu de reconnaitre à sa juste mesure ces films immortels des années 30. c'est quand même incroyable que personne en france n'ai écrit là dessus alors que beaucoup de ces films sont reconnus dans le monde entier comme des chefs d'oeuvres du cinéma mondial.
Quand vous pensez que Marcel Carné, qui est le représentant de ce courant, est ignoré depuis bien longtemps et que le seul musée qui existe sur son oeuvre est à Boston !!
bref, voilà la référence du bouquin et l'url où le commander (je l'avais acheté à l'époque) : http://www.pupress.princeton.edu/titles/5627.html
Mists of Regret:
Culture and Sensibility in Classic French Film
Dudley Andrew
Paper | 1995 | $29.95 / £18.95 | ISBN: 0-691-00883-3
384 pp. | 6 x 9 | 132 halftones
Just before World War II, French cinema reached a high point that has been dubbed the style of "poetic realism." Working with unforgettable actors like Jean Gabin and Arletty, directors such as Renoir, Carné, Gremillon, Duvivier, and Chenal routinely captured the prizes for best film at every festival and in every country, and their accomplishments led to general agreement that the French were the first to give maturity to the sound cinema. Here the distinguished film scholar Dudley Andrew examines the motivations and consequences of these remarkable films by looking at the cultural web in which they were made.
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Merci Vivian pour cette référence... et pour ton indignation.
En cherchant tout de même sur le catalogue collectif de France de la BNF, j'ai trouvé une seule occurrence traitant véritablement du réalisme poétique : il ne s'agit pas d'une monographie, mais d'un documentaire de Claude-Jean Philippe, "Le réalisme poétique ou L'école française des années 30" (1978, 26 minutes), diffusé dans le cadre de l'Encyclopédie audiovisuelle du Cinéma.
Bien évidemment, ce film est uniquement consultable à la BNF, dans certaines médiathèques de France ou via le CRDP.
Quand on y pense, la placardisation de ce courant cinématographique est proprement absurde. La "nouvelle vague" et ses avatars divers n'y sont sans doute pas pour rien.
En cherchant tout de même sur le catalogue collectif de France de la BNF, j'ai trouvé une seule occurrence traitant véritablement du réalisme poétique : il ne s'agit pas d'une monographie, mais d'un documentaire de Claude-Jean Philippe, "Le réalisme poétique ou L'école française des années 30" (1978, 26 minutes), diffusé dans le cadre de l'Encyclopédie audiovisuelle du Cinéma.
Bien évidemment, ce film est uniquement consultable à la BNF, dans certaines médiathèques de France ou via le CRDP.
Quand on y pense, la placardisation de ce courant cinématographique est proprement absurde. La "nouvelle vague" et ses avatars divers n'y sont sans doute pas pour rien.
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Re: Le "réalisme poétique"
Bonjour à tous !
Je profite de l'existence de ce sujet (et de la remarque du dernier messsage) pour poser une question, au cas où certain/es auraient lu des choses sur le sujet : est-ce qu'il y a des choses montrant que Truffaut, et la Nouvelle vague en son entier (ou du moins disons les Cahiers des années 50-60) sont particulièrement remontés contre les films de Carné des années 30, et le réalisme poétique en général ?
Même si je vois bien que c'est pas leur tasse de thé du tout, presque tout ce que je lis d'attaques ne concerne que le Carné des années 50-60 (celui qui décline, et qui travaille sans Prévert), et surtout la manière dont le cinéma français d'alors radote cette période. Mais sur une attaque directe du réalisme poétique en tant que période, non.
Par exemple au début d'une "Certaine tendance du cinéma français", on a ça : "Sous l'influence de Scarface nous faisions l'amusant Pépé le Moko. puis le scénario Français dut à Prévert le plus clair de son évolution, Quai des brumes de Marcel Carné reste le chef d'oeuvre de l'école dite du réalisme poétique. La guerre et l'après-guerre ont renouvelé notre cinéma. Il a évolué sous l'effet d'une pression interne, et au réalisme poétique - dont on peut dire qu'il mourrut en refermant derrière lui Les portes de la nuit - s'est substitué le réalisme psychologique, illustré par Claude Autant-Lara, Jean Delannoy, René Clément, Yves Allégret et Marcel Pagliero." Ça me semble particulièrement négatif...
Le plus négatif que j'ai trouvé pour l'instant c'est ça : "(Carné n'a) jamais su évaluer un scénario, n'a jamais su choisir un sujet... Pendant des années on nous a offert des films de Jacques Prévert mis en images par Marcel Carné". Mais du coup c'est pas spécialement assassin sur les films eux-mêmes.
Je suis un peu surpris, je pensais l'inverse. Quelqu'un a quelque chose là-dessus ?
Je profite de l'existence de ce sujet (et de la remarque du dernier messsage) pour poser une question, au cas où certain/es auraient lu des choses sur le sujet : est-ce qu'il y a des choses montrant que Truffaut, et la Nouvelle vague en son entier (ou du moins disons les Cahiers des années 50-60) sont particulièrement remontés contre les films de Carné des années 30, et le réalisme poétique en général ?
Même si je vois bien que c'est pas leur tasse de thé du tout, presque tout ce que je lis d'attaques ne concerne que le Carné des années 50-60 (celui qui décline, et qui travaille sans Prévert), et surtout la manière dont le cinéma français d'alors radote cette période. Mais sur une attaque directe du réalisme poétique en tant que période, non.
Par exemple au début d'une "Certaine tendance du cinéma français", on a ça : "Sous l'influence de Scarface nous faisions l'amusant Pépé le Moko. puis le scénario Français dut à Prévert le plus clair de son évolution, Quai des brumes de Marcel Carné reste le chef d'oeuvre de l'école dite du réalisme poétique. La guerre et l'après-guerre ont renouvelé notre cinéma. Il a évolué sous l'effet d'une pression interne, et au réalisme poétique - dont on peut dire qu'il mourrut en refermant derrière lui Les portes de la nuit - s'est substitué le réalisme psychologique, illustré par Claude Autant-Lara, Jean Delannoy, René Clément, Yves Allégret et Marcel Pagliero." Ça me semble particulièrement négatif...
Le plus négatif que j'ai trouvé pour l'instant c'est ça : "(Carné n'a) jamais su évaluer un scénario, n'a jamais su choisir un sujet... Pendant des années on nous a offert des films de Jacques Prévert mis en images par Marcel Carné". Mais du coup c'est pas spécialement assassin sur les films eux-mêmes.
Je suis un peu surpris, je pensais l'inverse. Quelqu'un a quelque chose là-dessus ?
- Ikebukuro
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Re: Le réalisme poétique
Un UP de 15 ans
Bonne chance à toi!
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Mon blog sur le cinéma : http://kingdomofcinema.canalblog.com/
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Re: Le réalisme poétique
Bonne question.
Sinon,il faut rappeler que le "Realisme Poétique" n'est pas une invention du cinema francais des annees 30, car Sternberg (Dock of new york), Borzage (l'heure supreme) ou Murnau (l'aurore), et j'en oublie probablement, en ont etablis les bases fin des annees 20.
Sinon,il faut rappeler que le "Realisme Poétique" n'est pas une invention du cinema francais des annees 30, car Sternberg (Dock of new york), Borzage (l'heure supreme) ou Murnau (l'aurore), et j'en oublie probablement, en ont etablis les bases fin des annees 20.
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Re: Le réalisme poétique
N'est-ce pas !Un UP de 15 ans
Bonne chance à toi!
Oui, j'avais même lu que le Kammerspiel était parfois considéré comme un précurseur, pour remonter jusque là... Cela dit, dans les textes que je lis de Truffaut, il parle clairement du mouvement français des années 30 (je suppose que dans les années 50 le terme s'était déjà définitivement installé pour désigner strictement cette période).Sinon,il faut rappeler que le "Realisme Poétique" n'est pas une invention du cinema francais des annees 30, car Sternberg (Dock of new york), Borzage (l'heure supreme) ou Murnau (l'aurore), et j'en oublie probablement, en ont etablis les bases fin des annees 20.