Jean Seberg (1938-1979)
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Jean Seberg (1938-1979)
J'ai un véritable coup de coeur pour cette actrice, revue récement dans ECHAPPEMENT LIBRE (Jean Becker, 1964).
Cinq ans après A BOUT DE SOUFFLE (Jean-Luc Godard, 1959), elle reforme un couple charismatique avec Jean-Paul Belmondo, les cheveux plus longs, comme pour manifester une prise de maturité, et affirmer sa féminité.
A la fin du film, un interview de France Roche nous la montre encore plus rayonnante que dans la pellicule: Jean Seberg s'y exprime dans un français à la grammaire impeccable, avec cette accent américain si particulier.
Dans ce reportage, elle se révèle chaleureuse, enjouée, avec cette sorte de candeur qui la caractérisait en début de carrière, avant que ses problèmes personnels ne viennent assombrir son visage, et la rendent grave et pensive.
C'était une actrice à la sensibilité exacerbée, dont le mode de travail à la "Preminger" ne convenait guère: elle en parle d'ailleurs, dans le reportage, évaluant le poids de sa responsabilité dans l'échec de SAINTE JEANNE (1957).
En définitive, les critiques lui sont tombées dessus car le film a été incompris à sa sortie, l'adaptation de la pièce de George Bernard Shaw ne convenant guère au grand public.
Jeune femme idéaliste, certainement trop naïve, elle s'est jetée à corps perdu dans des causes humanitaires en s'y brûlant les ailes, trop entière pour se protéger, à la merci de gens profitant de sa notoriété et de son porte-monnaie au passage.
Outre une vie mouvementée, passionnante mais destructrice, il nous reste de cette actrice lumineuse et fragile quelques chef- d'oeuvres, sinon des films toujours dignes d'intêrets.
Cinq ans après A BOUT DE SOUFFLE (Jean-Luc Godard, 1959), elle reforme un couple charismatique avec Jean-Paul Belmondo, les cheveux plus longs, comme pour manifester une prise de maturité, et affirmer sa féminité.
A la fin du film, un interview de France Roche nous la montre encore plus rayonnante que dans la pellicule: Jean Seberg s'y exprime dans un français à la grammaire impeccable, avec cette accent américain si particulier.
Dans ce reportage, elle se révèle chaleureuse, enjouée, avec cette sorte de candeur qui la caractérisait en début de carrière, avant que ses problèmes personnels ne viennent assombrir son visage, et la rendent grave et pensive.
C'était une actrice à la sensibilité exacerbée, dont le mode de travail à la "Preminger" ne convenait guère: elle en parle d'ailleurs, dans le reportage, évaluant le poids de sa responsabilité dans l'échec de SAINTE JEANNE (1957).
En définitive, les critiques lui sont tombées dessus car le film a été incompris à sa sortie, l'adaptation de la pièce de George Bernard Shaw ne convenant guère au grand public.
Jeune femme idéaliste, certainement trop naïve, elle s'est jetée à corps perdu dans des causes humanitaires en s'y brûlant les ailes, trop entière pour se protéger, à la merci de gens profitant de sa notoriété et de son porte-monnaie au passage.
Outre une vie mouvementée, passionnante mais destructrice, il nous reste de cette actrice lumineuse et fragile quelques chef- d'oeuvres, sinon des films toujours dignes d'intêrets.
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Je la trouve sublime dans AIRPORT (Georges Seaton, 1970).
Son visage impassible, presque statuaire, son port de tête hiératique nous ferait presque regretter qu'elle n'ait jamais collaboré avec Hitchcock.
En vérité, elle n'a pas semblé particulièrement désireuse de participer à une grosse production réunissant tout un panel de stars, et ne s'est pas investie outre mesure dans ce film.
Son visage impassible, presque statuaire, son port de tête hiératique nous ferait presque regretter qu'elle n'ait jamais collaboré avec Hitchcock.
En vérité, elle n'a pas semblé particulièrement désireuse de participer à une grosse production réunissant tout un panel de stars, et ne s'est pas investie outre mesure dans ce film.
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Re: Jean Seberg
je savais pas mais c'est un peu son personnage (medecin dans un bidonville) dans l'attentat de boisset que j'ai découvert avec plaisir hier soir, un casting béton comme on en fait pluskim a écrit : Jeune femme idéaliste, certainement trop naïve, elle s'est jetée à corps perdu dans des causes humanitaires en s'y brûlant les ailes, trop entière pour se protéger, à la merci de gens profitant de sa notoriété et de son porte-monnaie au passage.
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Une bonne façon d'aborder sa personnalité à fleur de peau idéaliste et naïve tout en se régalant d'un excellent bouquin est de lire Chien blanc de Romain Gary qui fut son mari. On est en pleine période de lutte pour les droits civiques aux US, et Seberg s'engage à fond dans le mouvement. Gary, donne un point de vue intelligent et lucide sur la lutte noire et regarde sa femme s'agiter avec une pointe d'ironie et beaucoup de tendresse.
The gospel was told, some souls it swallowed whole
Mentally they fold, and they eventually sold
Their life and times, deadly like the virus design
But too, minute to dilute, the scientist mind.
Wu.
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C'est quoi ce quote à la mords-moi-le-noeud ? ... tu l'as vu Airport ? Moi, je réitère : dans ce film, elle est coiffée comme une mémère et c'est la honte !Karras a écrit :Elle y est très mal coiffée et pas du tout à son avantage
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Pour illustrer ce que tu dis, je citerai une phrase de Romain Gary, tirée du livre CHIEN BLANC:takezo a écrit :Une bonne façon d'aborder sa personnalité à fleur de peau idéaliste et naïve tout en se régalant d'un excellent bouquin est de lire Chien blanc de Romain Gary qui fut son mari. On est en pleine période de lutte pour les droits civiques aux US, et Seberg s'engage à fond dans le mouvement. Gary, donne un point de vue intelligent et lucide sur la lutte noire et regarde sa femme s'agiter avec une pointe d'ironie et beaucoup de tendresse.
"Je n'ai jamais rencontré d'Américaines aussi typiquement idéalistes,disait-il de Jean. En sommes une proie très facile."
Si l'auteur est mondialement reconnu, ses talent de cinéaste semblent contreversés.
Jean fut affligée du résultat des OISEAUX VONT MOURIR AU PEROU;
si le sujet est captivant, "la quête sans fin et jamais satisfaite de l'être humain qui cherche l'accomplissement", et "cette hantise de l'échec de l'amour, ce manque d'amour, qui ne font qu'accentuer, exaspérer la poursuite,la recherche de l'amour" (citation de JEAN SEBERG, UNE VIE de David Richards), le film n'est pas à la hauteur de ses ambitions, et reste un échec cuisant.
La pudeur de Jean est mise à mal, l'actrice étant cencée incarner une nymphomane dont la frigidité semble à Romain Gary "la vraie définition de l'impossible, du tragique".
Fortement déstabilisée par une telle expèrience( le film est le premier à être mis dans la catégorie X par la Motion Picture Association of America),
celle-ci prouve au moins qu'on ne s'improvise pas réalisateur, que l'adaptation d'une nouvelle n'a pas la même portée lorsqu'elle parait en images.
Cela n'est pas sans rappeler les difficultés que connurent Roberto Rossellini et Ingrid Bergman, qui expèrimentèrent un cinéma reconnu bien des années plus tard.
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Elle était ...
Surement qu'il y a plusieurs tres bonnes critiques de A Bout de souffle qui trainent sur le web.
J'ai trouvé interessant cette coupe-garçon pour une fille qui souligne
pour moi d'autre dualité :
- americaine mais qui vit en France,
- parle le francais mais avec un accent américain
etc ...
Merci Kim
pour ECHAPPEMENT LIBRE que je crois pas avoir déja vu.
Surement qu'il y a plusieurs tres bonnes critiques de A Bout de souffle qui trainent sur le web.
J'ai trouvé interessant cette coupe-garçon pour une fille qui souligne
pour moi d'autre dualité :
- americaine mais qui vit en France,
- parle le francais mais avec un accent américain
etc ...
Merci Kim
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Comedie italienne - Top 250
C'est pour satisfaire les sens qu'on fait l'amour ; et c'est pour l'essence qu'on fait la guerre - R.Devos
Shackleton, Casanova
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