Il y a un lien pourtant : à chacune de ses apparitions, Mabuse sert de révélateur à son époque : les années 1920 dans le diptyque (sur fond de spéculation boursière et de décomposition de la République de Weimar), l'arrivée du nazisme dans le Testament. Quant au mal-aimé Diabolique Docteur Mabuse, c'est, à l'orée des années 1960, un film prémonitoire sur la télésurveillance, la transformation de la société du spectacle en société d'espionnage généralisé et de transparence mensongère. Personnellement, je les aime tous les quatre.allen john a écrit :De la même manière, je crois qu'il serait inutile de vouloir à tout prix rapprocher ces deux films du Diabolique Dr Mabuse de 1960.
Docteur Mabuse, le joueur (Fritz Lang - 1922)
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je n'ai pas vu le dernier, et j'ai vraiment hâte de le voir j'ai l'impression de rouler avec une voiture à trois rouesBartlebooth a écrit :Il y a un lien pourtant : à chacune de ses apparitions, Mabuse sert de révélateur à son époque : les années 1920 dans le diptyque (sur fond de spéculation boursière et de décomposition de la République de Weimar), l'arrivée du nazisme dans le Testament. Quant au mal-aimé Diabolique Docteur Mabuse, c'est, à l'orée des années 1960, un film prémonitoire sur la télésurveillance, la transformation de la société du spectacle en société d'espionnage généralisé et de transparence mensongère. Personnellement, je les aime tous les quatre.allen john a écrit :De la même manière, je crois qu'il serait inutile de vouloir à tout prix rapprocher ces deux films du Diabolique Dr Mabuse de 1960.
De toute façon les avis mitigés sur ces films sont tout à fait respectable, il n'y a que des chefs-d'oeuvre comme ceux de Lang qui suscitent autant de débacles
edit: d'ailleurs j'ai omis de dire que j'ai trouvé la chronique écrite d'une belle plume. félécitations Alex
J'aime les chroniques qui vont à l'essentiel et qui sont limpides.
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Oui, mais ces thêmes sont inhérents au cinéma de Lang dans son entier, pas seulement aux Mabuse. On pourrait imagibner un Mabuse à Metropolis, ou du reste tout le monde espionne tout le monde. La montée du Nazisme est en filigrane dans M, et beaucoup de films langiens(Les Espions, Les Araignées, voire Moonfleet traitent de sociétés secrètes; la manipulation des foules est au coeur de Fury... etc...Bartlebooth a écrit :Il y a un lien pourtant : à chacune de ses apparitions, Mabuse sert de révélateur à son époque : les années 1920 dans le diptyque (sur fond de spéculation boursière et de décomposition de la République de Weimar), l'arrivée du nazisme dans le Testament. Quant au mal-aimé Diabolique Docteur Mabuse, c'est, à l'orée des années 1960, un film prémonitoire sur la télésurveillance, la transformation de la société du spectacle en société d'espionnage généralisé et de transparence mensongère. Personnellement, je les aime tous les quatre.allen john a écrit :De la même manière, je crois qu'il serait inutile de vouloir à tout prix rapprocher ces deux films du Diabolique Dr Mabuse de 1960.
Quant à la chronique, elle s'imposait et elle ne déçoit point, loin de là!
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Oulala, comme je ne suis pas beaucoup venus sur le site récemment, j'ai du retard à rattraper... Très belle chronique au demeurant !! Et quel film : un de mes Fritz Lang préférés !! Mais je lui préfère encore "Le testament du Dr Mabuse" que je trouve encore bien plus puissant... Une claque, et j'en avais besoin, tant j'ai été déçu par la séance "Le tigre du bengale"/"Le tombeau hindou" que je me suis faite y'a pas longtemps...
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Voi-là J'ai vu, j'ai lu (le papier d'Alex) et je suis enchantée! La chronique (excellente, écrite d'une plume enlevée) restitue bien le fait que sous le divertissement memé tambour battant se cache un tableau désenchanté et ironique de l'époque qui a vu naître le film. Comme souvent (toujours? je ne sais pas, j'ai encore vu trop peu de films) chez Lang, l'esthétique participe copieusement à l'établissement d'ambiances fantastiques et à la narration, c'est un bonheur. Au fond le Dr Mabuse ne serait-il pas un peu la part refoulée, honteuse, de l'Allemagne de Weimar, défaite et cherchant à s'étourdir dans les tripots et la cocaïne? Plus qu'un criminel, il serait alors celui qui ose affirmer sa soif de pouvoir et sa débauche alors que ses concitoyens sont encore tout occupés à essayer d'oublier le passé.
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Merci de m'avoir lu
Il y a en effet beaucoup de la figure de l'ogre chez Mabuse ; mais par bien des aspects il est aussi malade que les autres, au point de s'abuser - une interprétation savoureuse de son nom qui a été faite par certains psychanalistes je crois - et de se dévorer lui-même.Jack Sullivan a écrit :Plus qu'un criminel, il serait alors celui qui ose affirmer sa soif de pouvoir et sa débauche alors que ses concitoyens sont encore tout occupés à essayer d'oublier le passé.
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On voit ça surtout dans le second volet: à la fin du premier, il enlève la comtesse Told, et immédiatement après la déchéance commence. Lui, le maniaque du contrôle et de la dissimulation, se saoûle avec ses sous-fifres (alors qu'il réprimandait son valet drogué dans le premier volet), invite le procureur Wenck à une démonstration de ses pouvoirs (sous un faux nom) et se montre à lui (sous son vrai nom et son vrai visage), bref tout un comportement auto-destructeur qui clame "Arrêtez-moi!" aussi bien que "Voyez comme je suis brillant!". Il apparaît alors clairement comme un mal malade de lui-même, personnifiant tellement une certaine décadence qu'elle finit par avoir raison de lui.AlexRow a écrit : Il y a en effet beaucoup de la figure de l'ogre chez Mabuse ; mais par bien des aspects il est aussi malade que les autres, au point de s'abuser - une interprétation savoureuse de son nom qui a été faite par certains psychanalistes je crois - et de se dévorer lui-même.
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