Hôtel du Nord (Marcel Carné - 1938)
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Hôtel du Nord (Marcel Carné - 1938)
Bon je l'ai vu hier, pas avec une grande motivation j'avoue...
Déjà, j'ai plus accroché qu'à Quai des Brumes, et certains passages sont vraiment beaux.
Et puis c vrai qu'elle la dit bien Arletty sa réplique culte
Mais ce cinéma-là me paraît aujourd'hui assez désuet(pas taper )...Peut-être parce que les moeurs ont beaucoup changé après guerre(et puis plus personne ne parle avec le ton d'Arletty). Ok ça a un certain charme, je suis d'accord, mais ça me paraît tellement loin que je le regarde avec un oeil assez distant A part certains passages vraiment poétiques(comme ceux nocturnes entre Renée et Pierre dans la chambre 16, ou quand Renée et Robert sont seuls sur le banc)...
Je crois que je ne suis pas très sensible à ce cinéma...
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Déjà, j'ai plus accroché qu'à Quai des Brumes, et certains passages sont vraiment beaux.
Et puis c vrai qu'elle la dit bien Arletty sa réplique culte
Mais ce cinéma-là me paraît aujourd'hui assez désuet(pas taper )...Peut-être parce que les moeurs ont beaucoup changé après guerre(et puis plus personne ne parle avec le ton d'Arletty). Ok ça a un certain charme, je suis d'accord, mais ça me paraît tellement loin que je le regarde avec un oeil assez distant A part certains passages vraiment poétiques(comme ceux nocturnes entre Renée et Pierre dans la chambre 16, ou quand Renée et Robert sont seuls sur le banc)...
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Pareil je ne suis pas vraiment fan de Carné mais Le Jour se leve est un satané film, l'un de mes films français préférésJeremy Fox a écrit :Pas un grand fan d Carné non plus mais j'aime quand même assez Quai des brumes et Hotel du Nord. Mais ces derniers ne peuvent rivaliser à mon avis avec le plus beau de tous : Le jour se lève et puis Les enfants du paradis mais ce dernier est un peu différent de la veine des 3 autres.
Mais je prefere Renoir et Duvivier
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Hotel du Nord vaut pour sa fin magnifique ! Et une vraie beauté de la photographie "qualité France" !
Et puis Carné a commis le chef d'oeuvre Les Enfants du Paradis. Alors le reste de sa filmo peut parfois paraitre légèrement surestimé (Je suis d'accord avec vous tous sur Le jour se lève.
Et puis cette semaine, j'ai vu son Les tricheurs sur Cine Classique et je dois dire que c'est un film intéressant que je qualifierai de "vieux film moderne". Le film a vieilli, il est daté, mais c'est un témoignage moderne de son époque... En cela, il reflète assez fidèlement l'époque de l'existentialisme, et de la déreliction d'une jeunesse bourgeoise en rupture de ban avec une société bien pensante et à la recherche d'idéaux qui vaillent la peine qu'on vive... Beau sujet, bien traité... excellents dialogues... même si la façon de jouer des acteurs est parfois difficile à supporter de nos jours... mais avec un peu de concentration et en se mettant en situation, on y arrive très bien
Et puis Carné a commis le chef d'oeuvre Les Enfants du Paradis. Alors le reste de sa filmo peut parfois paraitre légèrement surestimé (Je suis d'accord avec vous tous sur Le jour se lève.
Et puis cette semaine, j'ai vu son Les tricheurs sur Cine Classique et je dois dire que c'est un film intéressant que je qualifierai de "vieux film moderne". Le film a vieilli, il est daté, mais c'est un témoignage moderne de son époque... En cela, il reflète assez fidèlement l'époque de l'existentialisme, et de la déreliction d'une jeunesse bourgeoise en rupture de ban avec une société bien pensante et à la recherche d'idéaux qui vaillent la peine qu'on vive... Beau sujet, bien traité... excellents dialogues... même si la façon de jouer des acteurs est parfois difficile à supporter de nos jours... mais avec un peu de concentration et en se mettant en situation, on y arrive très bien
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Je suis allé voir la critique du site de Quai des Brumes et je ne suis vraiment pas d'accord quand le rédacteur(ai pas retenu son nom ) dit que le film est resté très moderne.
Je trouve que ça n'a dans l'ensemble pas très bien vieilli. Ok ça a un certain charme désuet, mais tout me semble tellement lointain...
J'aime bien quand même l'ambiance de ces films, assez poétique et pas très réaliste selon moi Disons que montrer les reclus de la société ne veut pas dire réalisme
Je trouve que ça n'a dans l'ensemble pas très bien vieilli. Ok ça a un certain charme désuet, mais tout me semble tellement lointain...
J'aime bien quand même l'ambiance de ces films, assez poétique et pas très réaliste selon moi Disons que montrer les reclus de la société ne veut pas dire réalisme
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Hôtel du Nord (Marcel Carné, 1938)
Bref, alors que Marcel Carné a réalisé d'affilée six classiques absolus du cinéma français (de Drôle de Drame-1937 aux Enfants du Paradis-1945), l'homme n'a cessé d'être dénigré tout au long de sa carrière. A commencer par Jean Renoir qui traitait le « Quai des Brumes » de film de « propagande fasciste ». Mal-aimé du cinéma français, Carné est l'un des réalisateurs français les plus méconnu, car trop connu. Carné reste célébré pour les quelques films de la période dite « de Prévert » qui sont autant d’arbres qui cachent la forêt.Le Canard Enchaîné, 11 avril 1945 – « Carné n'est pas un metteur en scène, c'est un metteur en images ». Henri Jeanson.
Le Figaro Littéraire, 26 mai 1951 – « Ce n'est pas Carné qui a décliné, c'est nous qui, dès le départ, l'avons surestimé ». - Claude Mauriac.
Arts, 31 octobre 1956 – « ...Pendant des années on nous a offert des films de Jacques Prévert mis en images par Marcel Carné ». François Truffaut.
Cahiers du Cinéma, n°65, décembre 1956 – « A la différence de Clair, Cocteau, Becker, Bresson, Clément et Tati, Carné n'a rien à dire ». Éric Rohmer.
Les Grands Cinéastes, 1959 – « On peut aujourd'hui se demander si ce n'est pas dans la mesure où le toc de Prévert, fausse poésie, fausse psychologie, langage faux, s'est uni à l'académisme truqué de Carné, que le tandem a connu et connaît encore, hélas, une si brillante fortune ». Henri Agel.
Libération, 01 novembre 1996 – « En 1991, par le biais des Enfants du paradis, Carné fut désigné par la profession comme le meilleur cinéaste français de tous les temps. Derrière la pompe, la profession reconnaissante rendait hommage à la qualité majeure de Carné: son côté moyen-mou, qui eut au moins le don, sinon le génie, d'organiser le talent des autres ». Gérard Lefort.
http://www.ecrannoir.fr - « Il convient de situer Carné à sa vraie place : celle d'un petit maître des faubourgs, un Utrillo de la caméra, entraîné à son corps défendant dans des entreprises trop grandes pour lui dont on le crédite abusivement ». Chris (Ecran Noir).
Lui qui n'a vécu que pour le cinéma, il s'est vu toute sa vie rejeté par ce milieu auquel il a dédié sa vie. Et le temps ne fait rien à l’affaire puisque cette année nous fêtons le centenaire de sa naissance dans la quasi-indifférence. À noter une intégrale qu'essaye de mettre sur pied la Cinémathèque de...Toulouse et la ressortie de 3 films en dvd de Carné parmi les plus emblématiques : Drôle de Drame, Hôtel du Nord et le mythique Les Enfants du Paradis.
Le 31 octobre pour le dixième anniversaire de sa mort, DVDCLASSIK et le site Marcel-Carne.com souhaitent lui rendre hommage avec la mise en ligne de trois chroniques des éditions DVD collectors qui ressortent cet automne ainsi qu'une interview exclusive de Carné enregistrée en Janvier 1980 par l'universitaire américain Edward Turk qui a publié aux éditions l'Harmattan en 2002 Le livre sur Carné intitulé « Marcel Carné et l'âge d'or du cinéma français 1929-1945 ».
Cette semaine thématique débute avec Hôtel du nord qui voit l' analyse du film par George Kaplan complétée par les nouveaux bonus proposés par MK2 et chroniqués par Philippe Morrisson, webmaster du site Marcel-Carne.com
- Boubakar
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C'est le genre d'éditions qui me donnent plus envie de voir les bonus que le film, vu qu'on y parle de Carné (et en fou amoureux des Enfants du Paradis, je suis on ne peut plus séduit).
Mais en lisant la critique de celui-ci, le film m'intéresse aussi, surtout dans la place qu'il a pris dans le paysage cinématographique français d'avant-guerre.
Bref, je place ce dvd dans mes intentions d'achats.
Mais en lisant la critique de celui-ci, le film m'intéresse aussi, surtout dans la place qu'il a pris dans le paysage cinématographique français d'avant-guerre.
Bref, je place ce dvd dans mes intentions d'achats.
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Moins réputé que Quai des brumes, je l'ai pourtant beaucoup plus apprécié, notamment pour son univers de studio qui fait rêver et son humour. J'ai trouvé aussi la mise en scène moins "décorative" mais il faudrait peut être que je revois Quai des brumes, mon souvenir étant un peu lointain(alors attendez pour le goudron et les plumes ).
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Je sais que je rachèterai pour le doc sur Carné, bien que je possède la précédente édition 2002 de MK2, mais confirmez-vous ce que je lis dans la critique de DVDRama, à savoir que "Le premier disque est identique à celui de l’édition simple sorti chez MK2 en 2002 et il s’agit du même transfert pour le film" ?
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- David O. Selznick
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Oui c'est le même (comme indiqué dans la critique )ishmael a écrit :Je sais que je rachèterai pour le doc sur Carné, bien que je possède la précédente édition 2002 de MK2, mais confirmez-vous ce que je lis dans la critique de DVDRama, à savoir que "Le premier disque est identique à celui de l’édition simple sorti chez MK2 en 2002 et il s’agit du même transfert pour le film" ?
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Merci de votre réponse, je suis un peu honteux d'avoir réagi avant d'avoir lu la partie consacrée aux bonus...
J'en profite pour vous dire que je partage votre opinion quant à la curieuse sous-estimation de Carné en France. A titre d'exemple, j'ai constaté un fait sur lequel vous pouvez peut-être m'éclairer. Mon édition américaine de la biographie de Carné par Edward Baron Turk ("Child of paradise") comporte une partie 4 ("the outsider") consacrée à la fin de la période créative de Carné, en quatre chapitres
- in the afterglow of triumph (sur les Portes de la nuit)
- "Carné sans Prévert" (sur Juliette..., la Marie du port, Thérèse Raquin...)
- Carné and the New Wave (Truffaut-Carné, les Jeunes loups, les Tricheurs)
- persistence of the vision (les derniers films)
Dans la traduction française publiée chez l'Harmattan ("Marcel Carné et l'âge d'or du cinéma français 1929-1945") on ne retrouve de cette partie (80 pages tout de même, sur 434 de texte) que quelques passages extraits du chapitre sur la Nouvelle Vague. Le titre est d'ailleurs un aveu déguisé de cette mutilation, mais si on voulait se limiter à 1945 (et pourquoi d'ailleurs ?) quel besoin d'un chapitre sur la Nouvelle vague ?
Et il faut encore tenir compte du fait que cette traduction a été publiée par des gens qui font un excellent travail par ailleurs (Geneviève Sellier, et Noël Burch pour la traduction) et qui ont dû sans doute pas mal batailler pour faire paraître ce livre...
Passe encore qu'il n'existe pas en France de biographe pour s'intéresser à Carné; le déplorer serait du nationalisme intellectuel de la pire espèce, et ce qui rend le livre de Turk passionnant, c'est probablement aussi son regard américain.
Mais les lecteurs français ne méritent-ils pas une biographie complète d'un cinéaste comme Carné ? Y a-t-il eu un version corrigée de cette traduction ? pour ma part je l'ignore.
J'en profite pour vous dire que je partage votre opinion quant à la curieuse sous-estimation de Carné en France. A titre d'exemple, j'ai constaté un fait sur lequel vous pouvez peut-être m'éclairer. Mon édition américaine de la biographie de Carné par Edward Baron Turk ("Child of paradise") comporte une partie 4 ("the outsider") consacrée à la fin de la période créative de Carné, en quatre chapitres
- in the afterglow of triumph (sur les Portes de la nuit)
- "Carné sans Prévert" (sur Juliette..., la Marie du port, Thérèse Raquin...)
- Carné and the New Wave (Truffaut-Carné, les Jeunes loups, les Tricheurs)
- persistence of the vision (les derniers films)
Dans la traduction française publiée chez l'Harmattan ("Marcel Carné et l'âge d'or du cinéma français 1929-1945") on ne retrouve de cette partie (80 pages tout de même, sur 434 de texte) que quelques passages extraits du chapitre sur la Nouvelle Vague. Le titre est d'ailleurs un aveu déguisé de cette mutilation, mais si on voulait se limiter à 1945 (et pourquoi d'ailleurs ?) quel besoin d'un chapitre sur la Nouvelle vague ?
Et il faut encore tenir compte du fait que cette traduction a été publiée par des gens qui font un excellent travail par ailleurs (Geneviève Sellier, et Noël Burch pour la traduction) et qui ont dû sans doute pas mal batailler pour faire paraître ce livre...
Passe encore qu'il n'existe pas en France de biographe pour s'intéresser à Carné; le déplorer serait du nationalisme intellectuel de la pire espèce, et ce qui rend le livre de Turk passionnant, c'est probablement aussi son regard américain.
Mais les lecteurs français ne méritent-ils pas une biographie complète d'un cinéaste comme Carné ? Y a-t-il eu un version corrigée de cette traduction ? pour ma part je l'ignore.