Tiré du dernier roman, inachevé, de Scott Fitzgerald, on assiste à la vie de Monroe Stahr,directeur de production d'un important studio d'Hollywood dans les années 20 et 30.
Depuis la mort de sa femme il se lance à corps perdu dans le travail, et un jour, sur un plateau, il rencontre son sosie en la personne de Kathleen. Il lui arrache un rendez-vous et passe la nuit avec elle mais au matin elle a disparu.
Inspiré du célèbre producteur Irving Thalberg, directeur de production à la MGM au début du 20e siècle, le dernier film d'Elia Kazan nous présente le portrait d'un homme pour qui tout lui réussit, puis la spirale de la vie l'ammène à sa perte.
Le film réunit une distribution vraiment impressionnante ; De Niro, Mitchum, Curtis, Angelica Huston, Jeanne Moreau, Donald Pleasance, Dana Andrews, et dans un rôle assez court, Jack Nicholson.
Dans ce casting, et dans le film, on ressent comme une espèce de passage à témoin entre l'ancien et le "Nouvel" Hollywood, le tout orchestré de façon brillante par Elia Kazan.
D'une certaine façon, le film dégage un grand sentiment de nostalgie, tant par le personnage de De Niro que sur le fait qu'on revient assez souvent sur des évènements passés, et surtout,
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C'est bourré de plusieurs moments fabuleux (la scène dans la maison en construction, la confrontation entre Nicholson et De Niro....), voire tragiques (la fin, la mort d'un producteur....), où l'on sent que les acteurs p prennent énormément plaisir à jouer. D'ailleurs, l'ensemble du cast est vraiment incroyable, surtout De Niro, extraordinaire, qui porte le film entier sur ses épaules.
Je ne connais pas tellement la filmographie de Kazan (Lys de Brooklyn, A l'est d'eden, Sur les quais, Un tramway nommé désir), mais pour moi, Le dernier nabab restera son meilleur film, une magnifique déclaration d'amour au cinéma.