MJ a écrit :Lylah Clare a écrit :En revoyant le film, j'ai été frappée par son humour (à la première vision, ce n'est pas flagrant), parfois proche du slapstick voire du slowburn.
Ca m'a fait l'exact contraire.
Je me suis demandé comment un film aussi drôle pouvait être terrifiant à ce point.
On venait de refaire la verrière... quel gâchis.
Shelley Winters, excellente, et Melvyn Douglas, méconnaissable en Monsieur Zy. C'était le séducteur dilettante de
Ninotchka, de Lubitsch (entre autres) :
Jo van Fleet, terrible en Mme Dioz : difficile de faire le lien avec l'actrice de Kazan (la mère de James Dean dans
A l'Est d'Eden et Ella Garth, la vieille femme du
Fleuve sauvage).
Au total un casting un peu hétéroclite (ah, et puis Rufus et Romain Bouteille, ça ne se refuse pas !) mais le tout fonctionne bien, dans le registre décalé.
L'aspect drôle, et parfois franchement comique, du film, m'avait échappé à la première vision, parce que le film m'avait complètement fait flipper. Le plus fort, c'est que la deuxième vision est plus savoureuse que la première, car on remarque davantage de détails (ou alors, ils reviennent en mémoire avec bonheur), comme quand Trelkowsky tombe sur
Le roman de la momie de Théophile Gauthier chez un ami de Stella ("
J'ai toujours eu envie de le lire"), la situation en miroir de la sienne quand Bernard Fresson, faisant jouer une marche militaire à un volume assourdissant, se trouve confronté à Michel Blanc, son voisin, clône de Trelkowsky, Lila Kedrova qui lui annonce qu'elle s'est vengée des voisins qui ont pétitionné pour l'expulser
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- en déféquant sur leur paillasson à tous, sauf le sien, en signe de reconnaissance
Vraiment le meilleur film de Polanski !
P.S. : la fiche imdb nous apprend que le voyeur du cinéma, au début, n'est autre que Philippe Sarde, compositeur de la musique du film !