Je ne gardais pas un souvenir particulier de ce film. Je l'ai revu dans la superbe copie du collector Warner, enfin en version originale qui fait honneur aux acteurs et je dois dire que j'ai été vraiment étonné par le style visuel de Stevens, qui n'a vraiment rien d'académique comme je le craignais. Sa mise en scène m'est apparue aussi audacieuse qu'inventive, avec une tendance à jouer sur le hors champ et le non-dit et l'ellipse (Dennis Hopper annonçant son mariage à ses parents, sa voix couverte par les musiciens sur scène). Certaines scènes sont assez étonnantes, dissimulant un acteur par un élement de décor. La composition picturale de certains plans est éblouissante, jouant magnifiquement de la profondeur de champ (il y a toujours une fenêtre ou une porte dans le fond qui ouvre sur l'horizon). Les paysages sont filmés avec poésie, apportant au film son côté
bigger than life qui a été pour moi un pur délice de spectateur.
Les personnages sont complexes, tantôt aimables tantôt ignobles. Le regard de Stevens semble à la fois tendre mais sans complaisance pour son sujet. La réussite de Dean se fera au prix de sa déchéance.
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- Lors du dîner d'inauguration de son hotel, censé représenté le sommet de sa gloire, il n'est plus qu'une épave, seul et pathétique.
L'envers du décor texan est révélé, avec ses figures archaïques, arrivistes et racistes.
Le duo d'acteurs est magistral, avec un vieillissement des plus crédibles. Rock Hudson, s'accrochant désespérement à la tradition familiale, et Liz Taylor en femme moderne, dont les principes vont à leur tour être bousculés par les désirs de la nouvelle génération.
J'avoue que je ne m'attendais pas du tout d'être à ce point conquis non seulement par le récit (j'aime bien les films très romanesques) mais surtout par l'étonnant travail de caméra et de montage de George Stevens.
, et de devenir éternel avant "d'officiellement" décliner
Excuse moi mais là c'est un peu déplacé et bête tu ne trouves pas ? 
tout est long, appuyé et monotone. Seul James Dean émerge (et encore...).
