Alexander Mackendrick (1912-1993)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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bruce randylan
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Re: Alexander Mackendrick (1912-1993)

Message par bruce randylan »

Mandy / la merveilleuse histoire de mandy (1952)
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Certes, le film accuse le poids des années avec une double sous-intrigue envahissante, cousu de fil blanc et sans grand intérêt (le triangle amoureux et le fourbe directeur) mais ça ne m'a pas empêché d'être ému jusqu'au larmes face au personnage déchirant qu'est la petite Mandy.
Cette petite fille sourde porte en elle une tristesse et une incompréhension infinie pour avoir été trop longtemps coupée du monde extérieur par son père (et ses grands-parents) préférant la garder enfermée car elle représente une honte inavouable pour son rang social. C'est de sa mère que viendra le salut en voulant à tout prix à la faire intégrer dans un institut spécialisé.

Le véritable tour de force de Mackendrick est de parvenir à nous faire comprendre chaque émotions de Mandy et de nous faire voir le monde aux travers de ses yeux. Sa direction des enfants est sensationnel et on jurerait d'ailleurs que la jeune Mandy Miller est une véritable sourde tant sa prestation est naturelle.
Dur de ne pas être bouleversé devant une bonne demi-douzaine de séquences (Mandy derrière le grillage de sa cour, les enfants la chahutant car elle ne peut leur demander son ballon, le collier que lui offre une camarade de classe, la première syllabe qu'elle arrive à prononcer et la fierté d'aller la répéter à sa mère...).
Beaucoup de moments brillants par l'approche quasi documentaires (la voix off de la mère fait d'ailleurs beaucoup penser aux documentaires d'Humphrey Jennings), sa sensibilité à fleur de peau et une certaine modernité dans son glissement vers la focalisation interne de Mandy : absence de son, objectifs déformant, hors-champs etc...

En face de ça, c'est évident que les préoccupations des adultes paraissent bien vaines et semblent n'avoir été rajoutées que comme de vulgaires concessions commerciales, surtout ce suspens trop artificiel autour du possible renvoi du professeur de Mandy. Certains thèmes ne sont cependant pas totalement inintéressant avec un personnage féminin assez réussi, cherchant à se libérer d'un carcan conservateur d'une aristocratie britannique égoïstement replié sur même.
Le plus frustrant est que ces éléments occupent tout de même prêts de 50% du film au final, ce qui est beaucoup trop et ne manque pas de ralentir le rythme du film tout en le déséquilibrant.

Cependant, j'en garde un souvenir très fort grâce à tous ces moments précieux préalablement cités autour de Mandy et d'une certaine audace toute de même dans le traitement. Je connais d'ailleurs assez peu de film avec une approche aussi sincère et réaliste pour cette période.


Puisque je suis là, quelques mots sur Le grand mensonge (Sweet smell of success - 1957) qu'a pas volé sa superbe réputation et qui demeure toujours d'une époustouflante intensité dramatique.
J'ai eu l'impression que Mackendrick (aidé de ses comédiens et de toute son équipe technique) parvenait à capter la vitesse de la reflexion et à l'imprimer sur pellicule. La mise en scène est nerveuse sans être frénétique et demeure d'un bouillonnement incandescent, servie par des acteurs fiévreux, une photographie virtuose, des dialogues stupéfiants et un scénario magistral.
Certains passages sont anthologiques avec en premier lieu cette séquence où Tony Curtis pousse une vendeuse de cigarette à se céder aux avances d'un journaliste. Aussi étouffant que cruel. Et la chute est loin d'être un simple coup de coude au spectateur mais une façon d'inscrire son histoire dans un univers totalement gangrené par la corruption et le vice.
Vraiment du Cinéma avec un grand "C".
Autant j'avais trouvé affligeant le cynisme grossier du le gouffre au chimère autant je le trouve ici tout bonnement extraordinaire et fabuleusement exploité.


A côté de ça Comment réussir en amour sans se fatiguer (Don't make waves - 1966) est bien moins ambitieux et souffre d'un manque flagrant de rigueur même pour une comédie légère.
Elle garde ses bons moments tel les 20-30 premières minutes qui possèdent le timing savoureux et la mécanique des meilleurs Screwbal comedy ou du Blake Edwards des grands jours. Il y a d'ailleurs un passage remarquable et très drôle où les deux héros feuilletent des magasines et énumérent les publicités qu'on y trouve, à la fois conscient et envieux de la société de consommation (et sa surenchère ridicule).
Après, ça le film se gâte et se perd dans une multitude de directions, de contradictions avec des personnages qui sortent/rentrent du récit de manière incompréhensible (où est passé Claudia Cardinale dans la seconde moitié ? D'où sort cet astrologue ?) ou dont l'évolution ne correspond absolument pas à leur traits d'origines.
Celà provient sans doute de la mort accidentelle d'un cascadeur parachutiste qui coupa irrémédiablement la bonne humeur du tournage.
Malgré tout, certains seconds rôles demeurent attachants (comme la relation vraiment touchante entre le culturiste et Sharon Tate dans son premier vrai rôle). Et le final avec la maison prise dans une coulée de boue ne manque pas de savoir faire et d'idée.
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Rick Blaine
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Re: Alexander Mackendrick (1912-1993)

Message par Rick Blaine »

Vu L'homme au complet blanc qui m'a frappé par sa modernité. En 1951, Mackendrick tourne un film qui n'aurait pas juré parmi les fleurons de la comédie à l'italienne. Derrière le verni d'une fable comique souvent très drôle, le film ouvre de nombreuse questions sociales, voire Humaine en réfléchissant sur le rapport entre avancée scientifique et destin de l'humanité, sans jamais apporter de réponse moralisatrice. Des sujets portés avec légèreté, et magnifié par une belle mise en scène dont ressort certaines idées de plans géniaux, par exemple lors de l'arrivée du patron des patrons de l'industrie textile, caché dans l'ombre. Grande idée aussi que le complet blanc, symbolique de la pureté de son créateur, mais aussi du danger porté par la découverte scientifique (phosphorescence = radioactivité = bombe atomique). Un film riche, qui ouvre de multiples questionnements, qui rend intelligent et qui est mené de main de maître. On n'oubliera pas, évidemment, le talent d'Alec Guinness ainsi que la formidable présence comique de Cecil Parker, que je trouve très souvent formidable.
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Re: Alexander Mackendrick (1912-1993)

Message par Jack Carter »

Rick Blaine a écrit :Vu L'homme au complet blanc qui m'a frappé par sa modernité. En 1951, Mackendrick tourne un film qui n'aurait pas juré parmi les fleurons de la comédie à l'italienne. Derrière le verni d'une fable comique souvent très drôle, le film ouvre de nombreuse questions sociales, voire Humaine en réfléchissant sur le rapport entre avancée scientifique et destin de l'humanité, sans jamais apporter de réponse moralisatrice. Des sujets portés avec légèreté, et magnifié par une belle mise en scène dont ressort certaines idées de plans géniaux, par exemple lors de l'arrivée du patron des patrons de l'industrie textile, caché dans l'ombre. Grande idée aussi que le complet blanc, symbolique de la pureté de son créateur, mais aussi du danger porté par la découverte scientifique (phosphorescence = radioactivité = bombe atomique). Un film riche, qui ouvre de multiples questionnements, qui rend intelligent et qui est mené de main de maître. On n'oubliera pas, évidemment, le talent d'Alec Guinness ainsi que la formidable présence comique de Cecil Parker, que je trouve très souvent formidable.
:D
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Re: Alexander Mackendrick (1912-1993)

Message par Jeremy Fox »

Pourtant pas du tout client des comédies Ealing, celle-ci a toujours fait exception.
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Re: Alexander Mackendrick (1912-1993)

Message par Alexandre Angel »

bruce randylan a écrit :Mandy / la merveilleuse histoire de mandy (1952)
bruce randylan a écrit :ça ne m'a pas empêché d'être ému jusqu'au larmes face au personnage déchirant qu'est la petite Mandy.
Rien que de la voir sur la photo, je fonds..
Dernière modification par Alexandre Angel le 25 mars 16, 09:40, modifié 1 fois.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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Re: Alexander Mackendrick (1912-1993)

Message par Rick Blaine »

Jeremy Fox a écrit :Pourtant pas du tout client des comédies Ealing, celle-ci a toujours fait exception.
Celle-ci est peut-être plus sobre que d'autres, Tueurs de dames par exemple et pour rester chez Mackendrick, et du coup plus facile à apprivoiser. Pour ma part je suis très client de toutes ces comédies, de manière générale.
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Re: Alexander Mackendrick (1912-1993)

Message par Jeremy Fox »

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Re: Alexander Mackendrick (1912-1993)

Message par Jeremy Fox »

Reprise de Mandy par Tamasa.

La chronique est signée Justin Kwedi.
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Re: Alexander Mackendrick (1912-1993)

Message par Jeremy Fox »

Sammy Going South chroniqué par Justin Kwedi à l'occasion de la sortie chez Tamasa d'un coffret DVD consacré au cinéaste
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Re: Alexander Mackendrick (1912-1993)

Message par Addis-Abeba »

Pas vu d'avis sur le film Comment réussir en amour sans se fatiguer:

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Jaquette d'ailleurs trompeuse car on ne voit jamais Claudia en maillot de bain.
Film vraiment peu connu de Mackendrick, où on a certes un peu de mal à reconnaître son style, mais qui est plus sympathique que ne le laisse supposer sa réputation.


En Californie, Carlo Cofield (Tony Curtis) fait la connaissance de Laura Califatti ( Claudia Cardinale) qui vient de lui détruire accidentellement sa voiture. Afin de le rembourser, elle l'invite chez elle où il découvre qu'elle a une liaison avec Rod Prescott (Robert Webber) , marié et grand homme d'affaires. Le lendemain, manquant de se noyer, il est sauvé par Malibu (Sharon Tate). Il fait alors chanter Rod pour obtenir un emploi et rester ainsi près de la jeune femme.


Une première partie rafraîchissante, qui met bien valeur son cadre magnifique (Acapulco), sa plage, ses clubs culturistes (bien moqués dans le film) et qui est centrée sur la rencontre entre un Tony Curtis comme d'habitude truculent (à noter un passage où dans le film il reprend pratiquement l'accent qu'il avait en capitaine de bateau dans le génial certains l'aime chaud) et une Claudia Cardinale, solaire, magnifique, très Italienne, très bavarde quoi :P
Puis Tony Curtis tombe amoureux d'une Sharon Tate complètement divine en bikini .D'ailleurs le réalisateur la filme sous tout les angles lorsque celle-ci fait du trampoline avec arrêt sur image plus qu' osé je trouve, c'est assez surprenant.
Malheureusement la suite est un peu décevante, la faute à un scénario pas assez étoffé, ca tourne au vaudeville classique et sans grand intérêt, mais le tout est ratrappé par une partie finale surprenante où les deux couples sont réunis dans une superbe villa sur la colline d'Acapulco (vu sur le mer bien sur), et après des pluies diluviennes, celle-ci va petit à petit glissée en contre bas, évidement avec une maison penchée, tout semble plus compliqué ,remember l'émission d'Arthur, désolé pour la référence pourrie...
C'est franchement pas mal fait pour l'époque, les sfx sont très correct.
Bref une petite comédie certes anodine, mais qui ne mérite pas tant d'opprobre,et comment ne pas apprécier un film avec Cardinale et Tate :mrgreen:
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Re: Alexander Mackendrick (1912-1993)

Message par Barry Egan »

ed a écrit : 15 déc. 15, 08:38 Je ne l'ai pas mentionné dans la chronique, parce que je ne voulais pas piquer l'idée à la personne chez qui je l'avais lu, mais quelqu'un a décrit The Maggie comme un ancêtre "ealingien" de Local Hero, beau film de Bill Forsyth qui a ses fans ici, et si je n'y avais pas immédiatement pensé, la remarque ne manque pas forcément de pertinence. Si ça peut encourager à découvrir le film !
J'y ai pensé également en le savourant hier soir, sauf que le film de Mackendrick est moins dans le conte de fées, plus rude, et plus nuancé. L'homme d'affaires y est plus complexe et il est difficile de prévoir les enchaînements de l'intrigue. Le ton est aussi encore plus singulier et ardu à cerner. Bref ça a été une belle découverte et je comprends bien les dernières phrases de la belle chronique Classik.
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Thaddeus
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Re: Alexander Mackendrick (1912-1993)

Message par Thaddeus »

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Whisky à gogo
Ce que Pauline Kael a appelé "la plus amusante famine de l’histoire du cinéma" apparaît aujourd’hui comme une comédie gentiment cynique, le plus souvent démodée et globalement assez molle malgré l’emballement burlesque qui en secoue quelque peu la dernière partie. En racontant comment les habitants d’une petite bourgade écossaise s’organisent, en pleine seconde guerre mondiale, pour piller la cargaison de scotch d’un navire échoué au large de leur côte, le cinéaste taquine le conformisme anglais, le matriarcat, les tabous sexuels, les interdits médicaux et même l’inquisition britannique dont les agents sont habillés comme ceux de la Gestapo. L’ensemble attire sympathie et indulgence mais peine à susciter le B.A-ba de ce que l’on en droit d’attendre d’une bonne comédie : faire rire. 3/6

L’homme au complet blanc
Un modeste inventeur met au point la formule du tissu inusable et insalissable, provoquant ainsi l’union sacrée du Capital et du Travail. S’il fait la part belle au numéro d’acteur (Alec Guinness, naïf et doux), le film garde la recette de bien des comédies britanniques de l’époque : un point de départ absurde poussé jusque dans ses conséquences les plus logiques. Sans verser dans la démonstration ou la revendication, il renvoie dos à dos capitalisme carnassier et prolétariat myope et dispense une pensée étrangement désabusée selon laquelle tout progrès est voué à être étouffé par des intérêts divergents mais aussi frileux les uns que les autres. Propos acerbe, adouci par la poésie lunaire qui émane des tribulations de cet homme trop désintéressé pour la société, au costume brillant dans la nuit. 4/6

Tueurs de dames
Ou comment l’innocence simplette d’une adorable vieille dame vient à bout de la plus élaborée des machinations criminelles. Selon une tactique héritée d’Hitchcock, Mackendrick procède à une identification successive du public aux différents personnages pour faire monter le suspense, puis rafle la mise en opposant l’hystérie croissante des malfrats (avec un Alec Guinness irrésistible en truand patibulaire faussement mélomane) au calme méthodique de leur hôtesse. Les couleurs chatoyantes contrastent avec l’autodestruction macabre de la bande d’escrocs, l’astucieuse stylisation des décors donne une allure de conte de fées qui déréalise l’exaspération croissante, et l’amoralisme de l’épilogue vient apporter la touche finale à un tableau assez savoureux de la société britannique. Réjouissant. 4/6

Le grand chantage
La nuit dans sa double dimension esthétique et dramaturgique, l’opposition entre horizontalité citadine et verticalité du pouvoir, la lutte entre ombre et lumière, le calvaire de l’ambition fallacieuse… Autant de motifs propres au film noir, dont Mackendrick livre ici l’un des plus beaux joyaux. Avec un sens aigu du décor, il développe un réquisitoire implacable contre les combines, les servitudes, les rêves mégalomanes, les alliances douteuses, les intrigues et les pressions insidieuses qui alimentent une certaine presse. Tony Curtis, belle pourriture en devenir, et Burt Lancaster, glacial à souhait, y sont les figures de proue d’une faune mémorable d’agents véreux, de starlettes, d’entraîneuses paumées, de politiciens et de flic corrompus, qui offre à ce suspense fiévreux et haletant toute son épaisseur humaine. 5/6
Top 10 Année 1957

Cyclone à la Jamaïque
Dans les pas du Fritz Lang de Moonfleet, la réalisateur bâtit un film de gestes et de regards, un film-chronique à la respiration régulière, un film où l’on sent l’air marin, où l’on voit l’activité fébrile d’un pont de schooner et les voiles se gonfler sous le vent, un film clair, avare d’effets, qui joue le jeu du genre tout en faisant oublier ses atouts biseautés. Si l’enfance reste une énigme qu’elle ne cherche pas à percer, l’œuvre n’en dévoile pas moins l’amoralité foncière de cette période, sa liberté presque mortifère, et la saisit dans toute son ambigüité : ni innocente ni coupable, pas plus empreinte de pureté originelle que de dévoiement social. Lumineux mais cruel, limpide mais atypique, secoué par d’éclatantes ruptures de ton, ce conte stevensonien brille d’une émanation mystérieuse et tout à fait singulière. 5/6


Mon top :

1. Le grand chantage (1957)
2. Cyclone à la Jamaïque (1965)
3. Tueurs de dames (1955)
4. L’homme au complet blanc (1951)
5. Whisky à gogo (1949)

Considéré comme l’un des plus talentueux représentants de l’humour british, ce réalisateur est aussi (et surtout) l’auteur d’un formidable film noir égalant les meilleures réussites américaines du genre. En attendant d’en découvrir plus, il reste donc à mes yeux cet auteur légèrement insulaire, au tempérament original et à l’itinéraire singulier, que l’histoire a souvent fait de lui.
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Barry Egan
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Re: Alexander Mackendrick (1912-1993)

Message par Barry Egan »

La merveilleuse histoire de Mandy

Rien à ajouter au commentaire très complet de bruce randylan en haut de page, le film a des défauts à cause de sa sous-intrigue un peu forcée dans le script mais on passe outre facilement à cause de tout ce qui implique la petite Mandy Miller, très expressive et avec laquelle on compatit aisément. Sorte de brouillon quelque part de "Miracle en Alabama", moins rude, moins violent, plus éparpillé, mais aussi émouvant.
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