Vos films d'aventure préférés
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
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Bon allez j'y vais de ma vingtaine mais j'aime tellement ce cinéma là que j'aurais pu aller jusqu'à cinquante.
Dans l'ordre chronologique, pas dans l'ordre de préférence, là ce serait quand même trop difficile.
1932 The most dangerous game (Schoedsack & Pichel)
1934 Tarzan and his mate (Gibbons & Conway)
1934 The treasure island (Victor Fleming)
1935 Captain Blood (Michael Curtiz)
1938 Adventures of Robin Hood (Michael Curtiz)
1940 The sea hawk (Michael Curtiz)
1948 The three musketeers (George Sidney)
1948 The treasure of the sierra madre (John Huston)
1952 Scaramouche (George Sidney)
1952 Ivanhoe (Richard Thorpe)
1952 The prisoner of Zenda (Richard Thorpe)
1952 Blackbeard the pirate (Raoul Walsh)
1954 Knights of the round table (Richard Thorpe)
1954 Adventures of Hajji Baba (Don Weis)
1955 Moonfleet (Fritz Lang)
1955 Quentin Durward (Richard Thorpe)
1958 The vikings (Richard Fleischer)
1965 Lord Jim (Richard Brooks)
1966 The naked prey (Cornel Wilde)
1975 The man who would be king (John Huston)
Bon ben quand je regarde ma liste, je me dis que je me suis pas trop mouillé, quoi. Et aussi, ah merde j'ai pas mis Naked jungle, etc... mais bon, tant pis c'est qu'une liste après tout
Dans l'ordre chronologique, pas dans l'ordre de préférence, là ce serait quand même trop difficile.
1932 The most dangerous game (Schoedsack & Pichel)
1934 Tarzan and his mate (Gibbons & Conway)
1934 The treasure island (Victor Fleming)
1935 Captain Blood (Michael Curtiz)
1938 Adventures of Robin Hood (Michael Curtiz)
1940 The sea hawk (Michael Curtiz)
1948 The three musketeers (George Sidney)
1948 The treasure of the sierra madre (John Huston)
1952 Scaramouche (George Sidney)
1952 Ivanhoe (Richard Thorpe)
1952 The prisoner of Zenda (Richard Thorpe)
1952 Blackbeard the pirate (Raoul Walsh)
1954 Knights of the round table (Richard Thorpe)
1954 Adventures of Hajji Baba (Don Weis)
1955 Moonfleet (Fritz Lang)
1955 Quentin Durward (Richard Thorpe)
1958 The vikings (Richard Fleischer)
1965 Lord Jim (Richard Brooks)
1966 The naked prey (Cornel Wilde)
1975 The man who would be king (John Huston)
Bon ben quand je regarde ma liste, je me dis que je me suis pas trop mouillé, quoi. Et aussi, ah merde j'ai pas mis Naked jungle, etc... mais bon, tant pis c'est qu'une liste après tout
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- Oustachi partout
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Robinsonka de Karel Kachyňa. Interprétée par Miroslava Safránková, le film raconte l'histoire d'une jeune fille qui s'échappe de la réalité en imaginant des aventures dignes de celles de Robinson Crusoé. Dans le même esprit, je pense aussi au téléfilm britannique de Jonathan Miller qui réadapte avec singularité le classique de Lewis Carroll : Alice in Wonderland.
- Sybille
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Scaramouche
George Sidney (1952) :
Les films de cape et d'épée sont loin d'être ma tasse de thé préférée, et pourtant je suis complètement tombée sous le charme de celui-ci (serait-ce un nouveau territoire à explorer ? ). Tout m'a plu : en premier le récit, un mélange habile entre la sombre vengeance à laquelle aspire André Moreau à l'encontre du marquis de Mayne, associé à l'histoire romanesque qui se tisse avec Aline de Gavrillac, mais aussi l'humour burlesque et spirituel lors des scènes au théâtre (c'est là que se trouvent mes passages préférés), ou encore les piques que se lancent perpétuellement Stewart Granger et Eleanor Parker. La mise en scène à la fois ample et précise ajoute un surplus d'intérêt à ce film à l'esthétique soignée et aux magnifiques décors. Une grande réussite qui allie des personnages à la fois drôles et courageux (l'étoffe des vrais héros d'aventures) à des situations légères, le tout enrobée d'une tension qui reste toujours palpable jusqu'au grand duel final. Une perfection pour ce très beau drame historique située dans la France du XVIIIe siècle. 9/10
J'ai eu la possibilité de le voir au cinéma, avec la seule déception qu'il soit proposé en VF (mais elle était assez bonne, et si j'ai autant apprécié le film en français, ça promet un moment encore meilleur lorsque je pourrai l'écouter en anglais ).
Les gens ont eu l'air d'apprécier : autrement dit les quatre personnes qui étaient dans la salle. J'ai quand même failli me retrouver toute seule lors de la projection, jusqu'à ce que ma mère se décide au dernier moment à m'accompagner, puis qu'une mère et son petit garçon nous rejoigne quelques minutes après le début du film. Ce qui est bien, c'est que j'ai pu choisir ma place en toute tranquillité !
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- Euphémiste
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Ah... pourquoi je ne peux jamais voir de vieux films en salle moi. D'autant que c'est tout a fait le genre de films que je voudrais voir.
Top 20 actuel
http://www.shompy.com/someone1600/l10080_frfr.html
Mes dvd
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- Euphémiste
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Aurait été cher payé pour me présenté a une représentation... 800 $
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- Euphémiste
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C'est clair. Enfin bon, un jour si je retourne a Paris, j'essaierai d'aller voir une représentation d'un vieux film... si ma chérie veut venir avec moi.
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- Doublure lumière
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Pour connaître presque par coeur la VF (globalement réussie mais pas parfaite), je dirais que c'est Janet Leigh qui gagne énormément en VO. Je trouve que sa doubleuse manque de subtilité et rend son personnage irritant... Aline est absolument craquante quand elle fait sa déclaration d'amour dans les bois, Janet Leigh susurre délicatement ses mots, sa simplicité et sa sincérité sont désarmantes. Sa voix française me l'avait au contraire rendue insupportable.Sybille a écrit :J'ai eu la possibilité de le voir au cinéma, avec la seule déception qu'il soit proposé en VF (mais elle était assez bonne, et si j'ai autant apprécié le film en français, ça promet un moment encore meilleur lorsque je pourrai l'écouter en anglais ).
Please re-mix Death Magnetic Remastered in 2015 (digital download)!
- origan42
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Allez j'essaie un TOP 20 par ordre chronologique:
FANTOMAS - Feuillade
LE VOLEUR DE BAGDAD - Walsh
TARZAN L'HOMME SINGE - Van Dyke
KING KONG - Cooper & Schoedsack
LES AVENTURES DE ROBIN DES BOIS - Curtiz
LE TRESOR DE LA SIERRA MADRE - Huston
AFRICAN QUEEN - Huston
SCARAMOUCHE - G.Sidney
LES SEPT SAMOURAÏS - Kurosawa
LES CONTREBANDIERS DE MOONFLEET - F.Lang
LE TIGRE DU BENGALE/LE TOMBEAU HINDOU - F.Lang
VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE - H.Levin
L'HOMME DE RIO - de Broca
AGUIRRE, LA COLERE DE DIEU - Herzog
L'HOMME QUI VOULUT ETRE ROI - Huston
DERSOU OUZALA - Kurosawa
LA ROSE ET LA FLECHE - R.Lester
LES AVENTURIERS DE L'ARCHE PERDUE - Spielberg
EXCALIBUR - Boorman
LA FORET D'EMERAUDE - Boorman
FANTOMAS - Feuillade
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TARZAN L'HOMME SINGE - Van Dyke
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LE TRESOR DE LA SIERRA MADRE - Huston
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LE TIGRE DU BENGALE/LE TOMBEAU HINDOU - F.Lang
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L'HOMME DE RIO - de Broca
AGUIRRE, LA COLERE DE DIEU - Herzog
L'HOMME QUI VOULUT ETRE ROI - Huston
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LA ROSE ET LA FLECHE - R.Lester
LES AVENTURIERS DE L'ARCHE PERDUE - Spielberg
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LA FORET D'EMERAUDE - Boorman
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Apparemment, il n'a pas encore été cité:
Le chevalier sans armure (Jacques Feyder 1937)
Une fantastique course poursuite, pendant la révolution Russe. Un espion anglais et une aristocrate russe traversent le pays à feu et à sang.
Ca ressemble aux romans feuilletons de Gaston Leroux, tant les rebondissements et retournement de situation sont nombreux. Un des points forts du film (peut être parce que c'est un film européen) est qu'il évite de verser dans le manichéisme. Les deux camps ont leurs salauds et commettent quasiment symétriquement les mêmes exactions (exécutions sommaires)
Le chevalier sans armure (Jacques Feyder 1937)
Une fantastique course poursuite, pendant la révolution Russe. Un espion anglais et une aristocrate russe traversent le pays à feu et à sang.
Ca ressemble aux romans feuilletons de Gaston Leroux, tant les rebondissements et retournement de situation sont nombreux. Un des points forts du film (peut être parce que c'est un film européen) est qu'il évite de verser dans le manichéisme. Les deux camps ont leurs salauds et commettent quasiment symétriquement les mêmes exactions (exécutions sommaires)
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Re: Citez vos films d'aventure préférés
The Naked Prey (La proie nue) (Cornel Wilde, 1966) :
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Course-poursuite dans la savane sud-africaine. Un crétin arrogant indispose les autorités indigènes peu enclines à passer outre l'impolitesse coloniale. La troupe des britanniques est décimée à la suite de jeux bien dégueux et cruels. Les casse-têtes africains sont si peu ludiques mais si fracassants. La cuisson en terre cuite ou bien le baiser du serpent, le rasage définitif au coupe-coupe, etc, sont parmi les scènes les plus incisives. Le héros joué par le cinéaste lui même a la chance de nous jouer la chasse du comte Zaroff en milieu chaud. Il a droit à quelques mètres d'avance et parvient à la manière de l'Horace antique à prendre un peu plus d'avance. Mais la poursuite n'en finit plus. Sa tenacité et ses ressources morales lui feraient sans doute perdre Koh Lanta, parce qu'on n'a pas droit de tuer sur TF1, mais ici lui permettent d'instaurer la discorde chez les poursuivants.
Le film n'est pas cinématographiquement échevelant. Beaucoup de scènes animalières parsèment le récit et comblent les trous. Cartes postalisées, ces stock-shots font les virgules un peu maladroitement. Certains plans de couchers de soleil viennent donner des teintes irisées de temps en temps. Les scènes de combat sont aussi cruelles et frontales qu'elles manquent de crédibilité, tant les gestes paraissent trop lents, décomposés, mécaniques. Mais c'est pas trop grave, le nerf du film se situe bien plus dans la descente en enfer, jusqu'au bout de ses capacités de résistance et de ses nerfs. Et donc des notres également. La poursuite est haletante. Jusqu'au bout l'on ne sait s'il parviendra à se sauver.
Il y a dans cette poursuite quelque chose d'animal... le mot n'est peut-être pas le plus adapté avec tout mon charabia sur les stock-shots animaliers... disons alors hormonal, une peur primale, celle qui nous tenaille dans nos cauchemars d'enfants, qui nous réveille plein de sueurs, la peur d'être attrapé car la promesse de châtiment est irréfutable. Ce film joue totalement évidemment sur ce processus, cette sensation réflexe. Forcément le coeur bât plus vite quand on regarde ce film. Il va nous chercher loin. Pas sûr qu'il nous amène bien plus loin cependant. Un film divertissant et puis c'est tout mais c'est déjà pas mal. Dommage que la réalisation ne démontre pas plus de métier.
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Course-poursuite dans la savane sud-africaine. Un crétin arrogant indispose les autorités indigènes peu enclines à passer outre l'impolitesse coloniale. La troupe des britanniques est décimée à la suite de jeux bien dégueux et cruels. Les casse-têtes africains sont si peu ludiques mais si fracassants. La cuisson en terre cuite ou bien le baiser du serpent, le rasage définitif au coupe-coupe, etc, sont parmi les scènes les plus incisives. Le héros joué par le cinéaste lui même a la chance de nous jouer la chasse du comte Zaroff en milieu chaud. Il a droit à quelques mètres d'avance et parvient à la manière de l'Horace antique à prendre un peu plus d'avance. Mais la poursuite n'en finit plus. Sa tenacité et ses ressources morales lui feraient sans doute perdre Koh Lanta, parce qu'on n'a pas droit de tuer sur TF1, mais ici lui permettent d'instaurer la discorde chez les poursuivants.
Le film n'est pas cinématographiquement échevelant. Beaucoup de scènes animalières parsèment le récit et comblent les trous. Cartes postalisées, ces stock-shots font les virgules un peu maladroitement. Certains plans de couchers de soleil viennent donner des teintes irisées de temps en temps. Les scènes de combat sont aussi cruelles et frontales qu'elles manquent de crédibilité, tant les gestes paraissent trop lents, décomposés, mécaniques. Mais c'est pas trop grave, le nerf du film se situe bien plus dans la descente en enfer, jusqu'au bout de ses capacités de résistance et de ses nerfs. Et donc des notres également. La poursuite est haletante. Jusqu'au bout l'on ne sait s'il parviendra à se sauver.
Il y a dans cette poursuite quelque chose d'animal... le mot n'est peut-être pas le plus adapté avec tout mon charabia sur les stock-shots animaliers... disons alors hormonal, une peur primale, celle qui nous tenaille dans nos cauchemars d'enfants, qui nous réveille plein de sueurs, la peur d'être attrapé car la promesse de châtiment est irréfutable. Ce film joue totalement évidemment sur ce processus, cette sensation réflexe. Forcément le coeur bât plus vite quand on regarde ce film. Il va nous chercher loin. Pas sûr qu'il nous amène bien plus loin cependant. Un film divertissant et puis c'est tout mais c'est déjà pas mal. Dommage que la réalisation ne démontre pas plus de métier.
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Re: Citez vos films d'aventure préférés
Journey to the Center of the Earth (Voyage au centre de la Terre) (Henry Levin, 1959) :
florilège d'une soixantaine de captures
_______________
Voyage au centre de la Terre fait partie de ces films qui puisent leur source au monde de l'enfance. D'abord littéraire, bien entendu. Cette adaptation du roman de Verne prend d'heureuses libertés avec le texte original à plusieurs titres. Foin de toutes ces descriptions naturalistes qui faisaient le prétexte éditorialiste du roman didactique. Le monde souterrain se remplit de sauriens gigantesques et de ruines atlantes mêlant le fantastique horrifique aux merveilleux des mondes perdus dans une sorte de bestiaire mythologique dont l'impact et la grâce sont encore aujourd'hui manifestes
D'autre part ce film destiné principalement à la juvénile engeance passait jadis régulièrement à la télévision sur le chaînes hertziennes pendant les vacances scolaires et a, de ce fait, marqué une bonne floppée de marmots téléspectateurs vite conquis. Je fus sans aucun doute l'un de ces plus enfiévrés passionnés. Le regard que je porte aujourd'hui sur ces bouts de pellicule est par conséquent empreint d'une grande tendresse, d'une immense reconnaissance (ces films nourrissent la machine cinéphile) et bien sûr d'une douce nostalgie. Je me souviens : le plaisir éclatant à découvrir ce récit haletant, inquiétant, ces aventures souterraines, pleines de couleurs et de suspense. Des après-midis de Noël ou d'été subjugués.
En effet, la production a misé sur une foison de décors variés, colorés et contrastés. On se doit de saluer ici le travail considérable effectué par l'équipe sur les décors en carton pâte ou bien sur les effets visuels, bien évidemment sans aide numérique donnant encore aujourd'hui un résultat d'une poésie émouvante, et qui a influencé une large part des créateurs hollywoodiens jusqu'à l'ère informatique. D'Indiana Jones aux Goonies, les périls et les mondes souterrains se ressemblent étrangement.
De plus il est toujours heureux qu'une production aussi spectaculaire, qu'un divertissement aussi populaire (vulgaire) soient dotés d'une si prestigieuse distribution. A part Boone, dont le poitrail suant et musclé était sans doute destiné à faire reluire les adolescentes friponnes, on trouve en James Mason un comédien confirmé. Il est même plus que cela, il est tout bonnement un des meilleurs acteurs anglais de tous les temps ever, dont l'étendue des capacités parait illimitée, un acteur fascinant. Arlene Dahl est une comédienne très intéressante, qui n'a pas connu une très belle carrière cinématographique mais qui offre ici une prestation en tout point remarquable, avec un rôle de femme forte. Sa beauté est merveilleusement mise en valeur par Levin qui saisit intelligemment avec sa caméra la finesse de ses traits dans des situations les plus variées.
Ajoutez à cela une bande musicale de l'incroyable Bernard Hermann, jouant sur des sons caverneux et lugubres, et vous avez là une association admirable pour un spectacle son et lumières intense.
S'il n'était cette fin croquignolesque, bâclée par un excès de précipitation qui dépasse les limites de la crédibilité déja fortement titillées jusque là, le film est une très belle réussite, une adaptation qui a su s'émanciper des longueurs du récit initial pour proposer un magnifique périple de plus de deux heures qui passent à toute vitesse. Dans l'espace restreint des films d'aventures fantastiques des années 50-60, ce film est indéniablement sur le podium d'excellence.
florilège d'une soixantaine de captures
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Voyage au centre de la Terre fait partie de ces films qui puisent leur source au monde de l'enfance. D'abord littéraire, bien entendu. Cette adaptation du roman de Verne prend d'heureuses libertés avec le texte original à plusieurs titres. Foin de toutes ces descriptions naturalistes qui faisaient le prétexte éditorialiste du roman didactique. Le monde souterrain se remplit de sauriens gigantesques et de ruines atlantes mêlant le fantastique horrifique aux merveilleux des mondes perdus dans une sorte de bestiaire mythologique dont l'impact et la grâce sont encore aujourd'hui manifestes
D'autre part ce film destiné principalement à la juvénile engeance passait jadis régulièrement à la télévision sur le chaînes hertziennes pendant les vacances scolaires et a, de ce fait, marqué une bonne floppée de marmots téléspectateurs vite conquis. Je fus sans aucun doute l'un de ces plus enfiévrés passionnés. Le regard que je porte aujourd'hui sur ces bouts de pellicule est par conséquent empreint d'une grande tendresse, d'une immense reconnaissance (ces films nourrissent la machine cinéphile) et bien sûr d'une douce nostalgie. Je me souviens : le plaisir éclatant à découvrir ce récit haletant, inquiétant, ces aventures souterraines, pleines de couleurs et de suspense. Des après-midis de Noël ou d'été subjugués.
En effet, la production a misé sur une foison de décors variés, colorés et contrastés. On se doit de saluer ici le travail considérable effectué par l'équipe sur les décors en carton pâte ou bien sur les effets visuels, bien évidemment sans aide numérique donnant encore aujourd'hui un résultat d'une poésie émouvante, et qui a influencé une large part des créateurs hollywoodiens jusqu'à l'ère informatique. D'Indiana Jones aux Goonies, les périls et les mondes souterrains se ressemblent étrangement.
De plus il est toujours heureux qu'une production aussi spectaculaire, qu'un divertissement aussi populaire (vulgaire) soient dotés d'une si prestigieuse distribution. A part Boone, dont le poitrail suant et musclé était sans doute destiné à faire reluire les adolescentes friponnes, on trouve en James Mason un comédien confirmé. Il est même plus que cela, il est tout bonnement un des meilleurs acteurs anglais de tous les temps ever, dont l'étendue des capacités parait illimitée, un acteur fascinant. Arlene Dahl est une comédienne très intéressante, qui n'a pas connu une très belle carrière cinématographique mais qui offre ici une prestation en tout point remarquable, avec un rôle de femme forte. Sa beauté est merveilleusement mise en valeur par Levin qui saisit intelligemment avec sa caméra la finesse de ses traits dans des situations les plus variées.
Ajoutez à cela une bande musicale de l'incroyable Bernard Hermann, jouant sur des sons caverneux et lugubres, et vous avez là une association admirable pour un spectacle son et lumières intense.
S'il n'était cette fin croquignolesque, bâclée par un excès de précipitation qui dépasse les limites de la crédibilité déja fortement titillées jusque là, le film est une très belle réussite, une adaptation qui a su s'émanciper des longueurs du récit initial pour proposer un magnifique périple de plus de deux heures qui passent à toute vitesse. Dans l'espace restreint des films d'aventures fantastiques des années 50-60, ce film est indéniablement sur le podium d'excellence.
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Re: Citez vos films d'aventure préférés
Dans mes vagues souvenirs du roman de Jules Verne, le film se termine de la même façon:Alligator a écrit :Journey to the Center of the Earth (Voyage au centre de la Terre) (Henry Levin, 1959) :
S'il n'était cette fin croquignolesque, bâclée par un excès de précipitation qui dépasse les limites de la crédibilité déja fortement titillées jusque là, le film est une très belle réussite
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