Le Miroir (Andreï Tarkovski - 1975)

[Flol]

Qu'est-ce qui t'arrive, Philip ?

[Ouf Je Respire]

Qu'est-ce qui t'arrive, Philip ?

Je crois qu'il s'emmerde.

[Philip Marlowe]

Qu'est-ce qui t'arrive, Philip ?

Je crois qu'il s'emmerde.

Non.

[Flol]

Bah moi si.

[kayman]

Rien moins que mon Tarkovski préféré avec Solaris, je ne m'en lasse pas.

[MJ]

Mon Tarkovski préféré aussi. Ce film m'obsède, et plus j'y pense, plus je l'aime.
C'est une relation viscérale qui va au-delà des mots tout comme le traitement du cinéaste dans cette oeuvre n'est pas carthésienne ou pragmatique. Ce que je vois s'imprime dans mon coeur et je ne cherche pas à aller plus loin dans la compréhension du tout, d'autant plus qu'il s'agit de souvenirs d'enfances (donc défragmentés et pas forcément rationnels).
Un chef-d'oeuvre qui trente ans après, n'a absolument pas perdu de sa puissance.

[Boubakar]

Peut-être n'aurais-je pas du voir ce film, pour le deuxième opus "Tarkovskien" que je vois, car je n'ai pas tout compris.
Je l'ai suivi du début à la fin, mais le film me parait être trop abstrait pour y comprendre quoi que ce soit. Et il souffre aussi d'un gros défaut ; on sent que les dialogues ont tous été "redoublés", on se croirait à entendre un commentaire audio tout le long, c'est insupportable, tellement les dialogues sonnent faux (en plus d'être pas du tout synchrones avec le parler des acteurs, très bons au demeurant).
Cela dit, ça reste magnifique à voir, peut-être un peu en-dessous de Stalker (mais la colorimétrie est néamons très similaire, avec des plans en ocre, ou noir et blanc...), mais certains plans sont impressionnants à voir (comme la jeune femme qui veut prendre une douche, et que le pommeau de celui-ci se détraque). Celà dit, le film est peut-être trop complexe à mon niveau, enfin, en tant que deuxième film de Tarkovski que je découvre.

Peut-être que Solaris saura me réconcilier avec la magnificence que je voyais dans Stalker....

[Watkinssien]

C'est un film que j'aimerais revoir.

Le souvenir en est d'ailleurs très bon. Il est évident qu'il s'agit d'un film exigeant, mais sa contemplation, sa poésie en font une réussite déconcertante, bref tarkovskienne, quoi !

[Sergius Karamzin II]

J'ai souvent recommandé ici de clore son cycle Tarkovski par "Le miroir". Néanmoins, il ne faut pas oublié que c'est son 4ème film, et que pour certains qui le découvraient à sa sortie ça pouvait aussi bien être le premier. Néanmoins, il est vrai que le film est un peu difficile d'accès, donc soit on est parfaitement dedans et touché immédiatement, soit il faut s'être Tarkovskisé l'âme avant avec ses autres oeuvres.
Après cela, de mon avis personnel et de celui de beaucoup d'autres cinéphiles, c'est sans doute son film le plus touchant, le plus marquant car une expérience de cinéma ultime, très novatrice, comme une prise fixée sur un cerveau (à part Je T'aime, Je t'aime qui opère un peu ainsi, ou All that Jazz dans une moindre mesure). C'est très intime, car le personnage central en fait c'est lui, une affiche de Roublev dans sa chambre l'atteste, et le film est comme une prémonition de sa mort. L'oiseau sur son lit fait écho à une photo à la fin de sa vie chez Anatole Litvak et alors son oeuvre et sa vie (il recrée ici son enfance, fait revivre sa mère et son père) sont définitivement indissociables.

[Boubakar]

Solaris est une bonne possibilité pour poursuivre l'aventure Tarkovski ?

[Gounou]

Solaris est une bonne possibilité pour poursuivre l'aventure Tarkovski ?

Andrei Roublev !

[Tutut]

Andrei Roublev !

Celui-ci me tente beaucoup, je pense me le commander chez Ruscico avec la jaquette russe pour le côté "exotique".

[Strum]

Solaris est une bonne possibilité pour poursuivre l'aventure Tarkovski ?

Andrei Roublev !

+1.

[Boubakar]

Andrei Roublev !

+1.

Merci, je vais prier à un éventuel retour en stock chez Play

[homerwell]

MK2 a sorti un coffret regroupant les 5 titres qu'ils ont déjà édités