Alain Delon

[Major Tom]

Je ne sais pas si vous en avez parlé déjà mais je viens de tomber sur ça :

Ah la vache... ça fiche un coup.

[Flol]

Belmondo, ça fait quand même mal au bide de le voir comme ça.
Saleté de temps qui passe...

[Supfiction]

Je la trouve classe cette vidéo. C’est sûr que Delon est bien plus frais. Ils pourraient faire un remake des Vieux de la vieille.

[Roy Neary]

Comment verser quelques larmes en ce bon matin de canicule...

[Supfiction]

J'ai découvert La Veuve Couderc (P-G Deferre, 71) à l'occasion de sa disponibilité sur OCS. Une excellente surprise que cette peinture de la France rurale des années 30 qui diffuse subtilement son propos politique et social (allusions aux événements de 1934, aux croix de feu, aux anciens combattants, aux affaires comme celle du conseiller Prince liée à l'affaire Stavisky..). Signoret et Delon formidable, mais aussi Jean Tissier (belle carrière quand même des années 30 aux années 70), la belle Ottavia Piccolo (qui retrouvera Delon dans Zorro) et Bobby Lapointe en beau représentant des plus bas aspects de la paysannerie.

Le temps joue définitivement pour Delon dont les grands films vieillissent bien.

[Jeremy Fox]

Le temps joue définitivement pour Delon dont les grands films vieillissent bien.

Il joue aussi plutôt bien pour Pierre-Granier Deferre qui était un peu trop catalogué comme réalisateur pantouflard.

[Phnom&Penh]

Alain Delon par Thierry Jousse, en musique

[Jeremy Fox]

J'ai cherché un topic Jacques Deray donc à défaut...

Je viens de découvrir le mythique (car aussi invisible qu'improbable) Doucement les basses de Jacques Deray donc et comment dire... je ne sais trop par quel bout le prendre.

Sur le papier c'est une comédie (connue pour être la seule volontaire tournée par Alain Delon) et sur ce point disons le tout de suite, c'est un plantage absolu. Hommage à la comédie américaine à coté de la plaque ou théâtre de boulevard de seconde zone, l'intrigue du film est si désespérément anodine qu'on se demande encore pourquoi les auteurs (Deray donc mais aussi Pascal Jardin au scénario et Alain Delon à la production) ont adopté ce scénario. Fatigué de courir après les succès de Belmondo (lequel ne s'est pas encore inscrit officiellement dans la comédie) Delon se lance dans une compète avec LA star française de l'époque à savoir Louis de Funès (!), il était clair dès lors que le film était voué à foncer droit dans le mur.

Très bien, mais pourquoi faire sortir ce navet de sa cave ? Et bien dans ce bordel sans queue ni tête se dégage une ambiance, un sentiment très étrange comme l'idée que ces mêmes auteurs étaient pris d'un mal étrange, la mélancolie. J'ai eu cette impression bizarre d'une comédie mise en scène et interprétée par des artistes pris soudainement par une forme de tristesse rendant les gags aussi nuls que fascinants. Julien Guiomar par exemple d’ordinaire grandiloquent à l'air de constamment regarder ses pieds, Paul Meurisse dans un état léthargique semble déjà parti, Nathalie Delon joue une femme fatale qui ne rayonne qu'une fois habillée d'un costume de nonne et même Paul Préboist n'a jamais eu l'air aussi triste et morbide (une séquence très belle le montre silencieux et perdu dans ses pensées en train de regarder Delon jouer une musique lyrique à l'orgue). Quand à Delon c'est un cas d'école en soit, je ne l'ai jamais vu à ce point à coté de ses pompes : il hurle, gesticule, grimace et multiplie les clins d’œil defunèsiens mais rien n'y fait, il reste mystérieux voir inquiétant (une séquence à la Oscar le montre devenir totalement dingue mais impossible de sourire face à la chose tant l'acteur fout véritablement les jetons).....

Tu as très bien résumé ce ratage total que j'ai abandonné à la moitié malgré sa faible durée ; c'en était déjà trop. Delon qui se prend pour De Funès c'est assez pitoyable et une comédie qui ne fait jamais rire c'est d'une telle tristesse !

[Jeremy Fox]

Comme un boomerang José Giovanni (1976)

Drame solidement interprété comme d'habitude avec Delon, qui joue le rôle d'un père qui entreprend d'aider son fils, responsable de la mort d'un policier. Le passé trouble du père refera surface, lui qui aura tout fait pour tourner la page, se racheter, s'installer dans une position sociale respectable.

Delon devra se battre pour sauver son fils, mais aussi contre son passé qu'il traîne désormais comme un boulet. Le combat pour son fils est également celui du père pour chasser les idées reçues, les convictions personnelles qui sont souvent évoquées par l'administration judiciaire, la presse, la police. En face de Delon, entre autre Pierre Maguelon apporte sa bonhommie sympathique dans le rôle du flic charge de l'enquête.

L'ambiance est sérieuse, parfois pesante, Delon jouant l'émotion qu'il faut dans les échanges avec son fils (ce fameux regard bleu acier émouvant de Delon),un tout petit peu d'action, de la course poursuite en Peugeot 604 Jolie scène finale pour conclure ce film, Georges Delerue apporte sa contribution sur un jolie thème qui souligne bien la mélancolie qui traverse tout au long du film.

Très bonne surprise également et Delon qui continue à progresser dans mon panthéon des acteurs : il est ici une nouvelle fois impérial et d'un charisme fou.

[Phnom&Penh]

Anecdote effectivement peu connue:

Le fait est méconnu: en 1976, à la mort de Gabin, c'est Delon qui veillera sur son cercueil. Choqué qu'une photo de sa dépouille ait été publiée par un journal américain, il se précipite à l'Hôpital américain de Neuilly et exige la clé de la morgue.
Après quoi, "pour soustraire le corps à l'avidité des photographes", raconte Emmanuel Haymann, il transporte durant trois jours chaque matin le corps jusqu'à la chapelle ardente et, chaque soir, le ramène à la morgue soigneusement fermée à clé pour la nuit".

La grande classe d'Alain Delon, ça n'était pas que du cinéma

[Major Tom]

[Supfiction]

Il a également refusé une adaptation de "Lune de fiel" que Téchiné voulait faire avec Adjani et lui (quelques années avant Polanski)

Jamais entendu parler de ce projet. Mais justement, les idées de films qui ne se feront jamais, c'est un sujet à lui seul. Téchiné dirigeant Lune de fiel, avec Delon et Adjani...c'est bête que cela ne se soit pas fait

Le shooting :

Spoiler (cliquez pour afficher)

[Major Tom]

Sup', ça serait bien que tu mettes une bonne partie de tes photos sous balises...



Alain et Gene en 1961

[Demi-Lune]

Putain, remonte pas ce topic comme ça, tu m'as foutu les jetons.

[Major Tom]