Jess Franco (1930-2013)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Pour vous, Jess Franco, c'est...

Un réalisateur terrible !! J'adore certains de ses films !!
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Euh... L'horrible Dr. Orloff c'était cool, après franchement moins...
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Pas du tout !! Ce type est un tacheron !!
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Je ne sais quoi en dire, ce type me déroute...
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hellrick
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Re: Jess Franco

Message par hellrick »

CELESTINE BONNE A TOUT FAIRE
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1974 est une année faste pour Jésus Franco puisqu’il réalise une dizaine de films dans des genres très variés. Du Women In Prison QUARTIER DE FEMMES au péplum saugrenu MACISTE CONTRE LA REINE DES AMAZONES en passant par le giallo NIGHT OF THE ASSASSINS et le très réussi EUGENIE, le cinéaste explore la plupart des filons porteurs du cinéma populaire. Avec CELESTINE BONNE A TOUT FAIRE, Franco s’attaque à la comédie érotique même si le résultat ressemble surtout à un Vaudeville grivois dont les intentions « sexy » restent limitées.

Suite à la fermeture d’un bordel, la belle prostituée Célestine (Lina Romay) se retrouve sans emploi. Fuyant à la campagne, elle arrive dans la propriété d’un homme riche et respectable où elle réussit à être engagée en tant que bonne à tout faire. Et, forcément, Célestine se révèle aussi bonne que prête à tout pour satisfaire le châtelain Fernand, son épouse, son fils, le grand-père, le jardinier, le majordome, etc.

Adapté, pour l’alibi culturel, du roman « Le journal d’une femme de chambre » d’Octave Mirbeau, CELESTINE BONNE A TOUT FAIRE est une comédie à petit budget dont toute l’action, ou presque, se voit confinée dans une vaste demeure peuplée de personnages excentriques et très portés sur les plaisirs de la chair. Rien de nouveau en fait puisque ce type d’intrigue devait resservir, avec quelques variations mineures, dans des dizaines de « sexy comédies ». Mais les principaux atout du long-métrage sont ailleurs.

Lina Romay, au sommet de sa beauté, est ainsi détaillée sous toutes les coutures par un Franco complètement amoureux de sa nudité candide. Dans pratiquement chaque scène, la belle exhibe ses seins, sa chatte ou son cul, pour le plus grand plaisir du spectateur ravit devant tant de grâce naturelle. Par sa seule présence, l’actrice rend CELESTINE BONNE A TOUT FAIRE sensuel et parfois érotique et lui évite de sombrer dans la simple gaudriole vulgaire.

Les complices habituels du réalisateur sont également de la partie, comme Olivier Mathot, Pamela Stanford ou Monica Swinn. Dans le rôle d’un vieillard impuissant à qui Célestine fait lecture de romans cochons et qui, naturellement, retrouvera sa vigueur sous la bouche de la belle, Howard Vernon en fait, lui-aussi, des tonnes mais son cabotinage rend l’entreprise bien sympathique. Nul ne semble, en réalité, prendre très au sérieux ce petit film, une simple commande du producteur Robert de Nesles (celui de JUDEX et des LEGIONS DE CLEÔPATRE) mais cette décontraction s’avère finalement estimable, d’autan que Franco soigne cependant sa mise en scène, débarrassée de ses « tics » les plus pénibles. Bien servi par une jolie photographie mais malheureusement gâté par une partition musicale imbuvable, CELESTINE BONNE A TOUT FAIRE se permet même un plan final de toute beauté et pratiquement émouvant qui étonne dans cette ambiance sinon totalement décontractée.

L’utilisation fétichiste de dessous « sexy » du début du vingtième siècle rend, en outre, CELESTINE BONNE A TOUT FAIRE plaisant au regard et change agréablement des tenues plus contemporaines généralement prisées dans la comédie érotique.

En dépit de ses longueurs et de ses nombreuses faiblesses, CELESTINE BONNE A TOUT FAIRE demeure donc amusant. La meilleure scène montre d’ailleurs une Lina Romay fatiguée et endormie « contrainte » de répondre aux désirs de sept personnes, chacune finissant cachée dans la chambre à l’arrivée de la suivante. Un pur moment de Vaudeville paillard qui renouvelle gentiment le thème éculé de l’amant dans le placard.

Œuvre sans doute très mineure de Jésus Franco, CELESTINE BONNE A TOUT FAIRE n’en est pas moins une divertissante comédie, portée par quelques gags efficace, un fétichisme plaisant et, surtout, le physique avenant de Lina Romay et ses copines. Un bon moment, sans plus ni moins.


Sorti en dvd chez Artus Films :wink:
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Re: Jess Franco

Message par hellrick »

LES EXPERIENCES EROTIQUES DE FRANKENSTEIN
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Au début des seventies, Jess Franco, en pleine frénésie cinématographique, enchaine les tournages et s’intéresse aux grands classiques du fantastique, lesquels (les pauvres !) n’en demandaient pourtant pas tant. Le cinéaste propose donc une sorte de trilogie thématique composée de LA FILLE DE DRACULA, DRACULA PRISONNIER DE FRANKENSTEIN et LES EXPERIENCES EROTIQUES DE FRANKENSTEIN et suit en cela une mode volontiers révisionniste qui comprend des titres aussi improbables que DRACULA Vs FRANKENSTEIN ou LADY FRANKENSTEIN CETTE OBSEDEE SEXUELLE. Bref, Mary Shelley ne se contente plus de se retourner dans sa tombe, elle fait à présent la toupie !

Le film débute par la vision de Frankenstein (Dennis Price) occupé à bidouiller sa créature à la peau argentée sous l’œil d’un assistant sinistre (Franco en personne). Survient Melissa, une femme oiseau vaguement vampire (Anne Libert) qui agit pour le compte d’un magicien, le terrible Cagliostro, incarné par le vétéran cabotin Howard Vernon. Celui-ci semble persuader de pouvoir créer une race supérieure en accouplant la créature de Frankenstein, considérée comme une « pure œuvre d’art » avec une demoiselle d’une grande pureté. Comme souvent avec les expériences (érotiques ou non) des savants fous, l’intérêt de ce genre de manipulations reste à démontrer mais passons et continuons notre exploration d’un film dont la principale qualité n’est certes pas la cohérence. Un protagoniste apparemment sympathique, le docteur Seward, entre alors en scène et décide d’enquêter sur la mort de son ami Frankenstein, lequel l’a supplié, avant son décès, de veiller « au nom de la science », sur son monstre. Eva, la fille du baron décédé, débarque ensuite et ressuscite son paternel dans le but d’en découvrir davantage sur son trépas. Divers événements surviennent encore : la créature attaque, une gitane nommée Esmeralda (Lina Romay dans son premier rôle) énonce quelques prédictions, des zombies déambulent longuement dans les bois, Cagliostro fouette des jeunes filles kidnappée et le spectateur, pour sa part, renonce à tenter de comprendre ce qui se passe à l’écran, porté par la folie d’un Jess Franco en roue libre.

En effet, le cinéaste, en pleine tentative expérimentale, se la joue avant-gardiste et multiplie les plans biscornus, les flous plus ou moins volontaires, les contre-jour aveuglantset les cadrages absurdes. Dans quel but ? Mystère ! Est-ce un total délire de mise en scène, un « je m’en foutisme » absolu ou simplement un renoncement complet à se plier aux plus élémentaires règles cinématographiques ? La question reste posée devant le résultat, souvent pratiquement irregardable en dépit d’une agréable photographie aux couleurs bien tranchées.

L’histoire racontée passe, elle, au second (voire au troisième plan) et le scénariste parait perdre des chapitres entiers de son scénario, déjà rachitique, au fur et à mesure de la projection. Pour meubler et atteindre la durée réglementaire, Franco doit donc ruser comme un beau diable. Il étire toutes les scènes au-delà du supportable, filme longuement un ruisseau qui glougloute (c’est beau comme une publicité pour Herta) ou s’appesantit durant de longues minutes une forêt dans laquelle se traine des silhouettes fantomatiques (ou plus prosaïquement des figurants enveloppés d’un drap). L’ensemble s’avère dès lors si languissant que Jean Rollin et Amando De Ossorio ressemblent, par comparaison, à des réalisateurs de films d’action.

Comme beaucoup de « bisseries » de cette époque, LES EXPERIENCES EROTIQUES DE FRANKENSTEIN existe en plusieurs versions : l’une comprend de nombreuses scènes de nudité intégrale, l’autre, destinée à une exploitation espagnole sous le régime franquiste, reprend les mêmes passages en mode « habillé ». Cependant, bien des scènes diffèrent également entre les deux montages et seuls le « soft » comprend, par exemple, le personnage de la bohémienne incarné par Lina Romay. Une sous-intrigue sans intérêt probablement incluse, une fois encore, uniquement pour atteindre la durée réglementaire. Pitoyable !

Seul le casting confère à LES EXPERIENCES EROTIQUES DE FRANKENSTEIN un semblant d’intérêt puisqu’on y retrouve le vétéran Dennis Price (THE EARTH DIES SCREAMING, THEATRE DE SANG) dans un de ses derniers rôles. A ses côtés, les habitués de Jess Franco sont bien sûr de la partie, à commencer par le vétéran Howard Vernon accompagné de Britt Nichols (QUARTIER DE FEMMES) et de la starlette du cinéma érotique Anne Libert (LE JOURNAL INTIME D’UNE NYMPHOMANE).

La musique, pour sa part, est signée de l’inévitable Daniel White qui livre ici une partition bruitiste et pénible, particulièrement désagréable à supporter et rarement en accord avec les images proposées. Atroce. On oubliera charitablement les pitoyables effets spéciaux et les maquillages complètement ratés, ainsi que la pauvreté des décors (in)dignes d’un serial de troisième zone.

Quelques saynètes sadiennes incongrues ponctuent toutefois le long-métrage et le rendent vaguement distrayant pour les inconditionnels du cinéaste. Citons en particuliers cette longue scène surréaliste qui voit la créature de Frankenstein fouetter un couple placé au centre d’une pièce garnie de pointes métalliques menaçantes. Cagliostro, de son côté, ricane aux côté de sa femme-oiseau manifestement excitée par le spectacle. Du délire !

Malheureusement, cela ne suffit pas à rendre intéressantes ces EXPERIENCES EROTIQUES DE FRANKENSTEIN franchement soporifiques, d’autant qu’à la même époque CHAIR POUR FRANKENSTEIN proposait un mélange nettement plus convaincant d’horreur et d’érotisme. D’ailleurs même les plus mauvais films de Paul Naschy paraissent largement supérieurs à cette oeuvrette ratée qui échoue totalement à raviver la flamme des classiques de l’épouvante.

Hommage complètement absurde et débilitant aux grands mythes du fantastique revisités de manière désordonnée et foutraque, LES EXPERIENCES EROTIQUES DE FRANKENSTEIN demeure, surtout, une expérience pour le pauvre spectateur témoin de ce festival d’incongruités. Une des pires réalisations de Jess Franco. C’est dire l’étendue du désastre !
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Re: Jess Franco

Message par 1kult »

Selon plusieurs sources, Jess Franco nous aurait quitté ce mardi, semble-t-il. :cry:
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Re: Jess Franco

Message par hellrick »

1kult a écrit :Selon plusieurs sources, Jess Franco nous aurait quitté ce mardi, semble-t-il. :cry:
En effet, un hommage lui sera d'ailleurs rendu à la cinémathèque ce vendredi avec la diffusion du très bon Les Inassouvies et du plus dispensable Les croqueuses (soit le remontage porno de la comtesse perverse)
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Re: Jess Franco

Message par 1kult »

Cette séance était prévue depuis plusieurs mois, précisons-le. Tu y seras ?
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Re: Jess Franco

Message par Jeff Bailey »

hellrick a écrit :
1kult a écrit :Selon plusieurs sources, Jess Franco nous aurait quitté ce mardi, semble-t-il. :cry:
En effet, un hommage lui sera d'ailleurs rendu à la cinémathèque ce vendredi avec la diffusion du très bon Les Inassouvies et du plus dispensable Les croqueuses (soit le remontage porno de la comtesse perverse)
Oui, cette programmation était prévue depuis quelque temps, mais elle "tombe bien", en quelque sorte...
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Re: Jess Franco

Message par 1kult »

C'est certain...
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Re: Jess Franco

Message par hellrick »

1kult a écrit :Cette séance était prévue depuis plusieurs mois, précisons-le. Tu y seras ?
En effet, elle devient un "hommage"...

Impossible d'y être, je suis sur la Belgique...je serais au BIFFF à ce moment là :wink:
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Re: Jess Franco

Message par locktal »

Je viens d'apprendre la nouvelle de la mort de Jess Franco :cry: :cry: . Il n'aura pas beaucoup survécu à Lina Romay.

Même si ce cinéaste était inégal, j'avais beaucoup d'affection pour certains de ses films... C'est tout de même un news bien triste et une grosse perte pour l'un des papes du cinéma bis.
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Re: Jess Franco

Message par Pat Wheeler »

R.I.P Jesus

Une filmo très irrégulière mais passionnante. Un roi du bis s'est éteint.
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Re: Jess Franco

Message par hellrick »

LE MIROIR OBSCENE

Réalisé en 1973, LE MIROIR OBSCENE demeure un des titres préférés des admirateurs de Jess Franco qui y trouveront toutes les caractéristiques du cinéaste : ambiance onirique, érotisme à prédominance saphique, climat morbide, numéros musicaux jazzy intégrés à l’intrigue comme autant de respirations séparées du récit proprement dit, etc. Ses détracteurs, eux, y verront surtout tous les défauts coutumiers du metteur en scène : histoire confuse, rythme anémique, second rôles pas toujours justes, etc.

Annette (Emma Cohen) et Marie (Lina Romay), les deux filles d’un archéologue vieillissant (Howard Vernon), vivent un peu recluses sur l’île de Madère. Délaissée par son paternel, Annette envisage d’épouser un étudiant, Arthur, ce qui entraine une réaction extrême de la part de Marie, laquelle entretient des rapports lesbiens incestueux avec son ainée. Refusant de voir Annette se marier, Marie se suicide au jour prévu pour les noces. Annette renonce alors à ses épousailles, dit adieu à Arthur et s’enfuit pour oublier le drame. Elle trouve refuge dans un club de jazz où elle exerce ses talents de chanteuse et de pianiste, rencontrant divers hommes dont un metteur en scène de théâtre qui souhaite l’employer pour sa prochaine pièce. Mais le spectre de sa défunte frangine refuse de la laisser en paix…
Si toute la bande coutumière du petit Jésus se retrouve au générique de ce MIROIR OBSENE (Howard Vernon, Lina Romay, Robert Woods, Alice Arno, Monica Swinn), le rôle principal est, cette fois, tenu par la convaincante Emma Cohen précédemment apparue dans le «giallo» DEUX MALES POUR ALEXA et l’horrifique HORROR RISES FROM THE TOMB. Une prestation intéressante qui hisse le métrage au-dessus du tout-venant malgré ses nombreuses faiblesses.

Comme souvent, l’œuvre fut d’ailleurs exploitée dans différentes versions. L’originale espagnole est connue sous le titre AL OTRO LADO DEL ESPEJO tandis que la version française fut produite et remontée par Robert De Nesle, lequel souhaitait davantage d’érotisme. De nombreuses scènes impliquant Lina Romay sont ainsi incluses et proposent d’interminables ébats (généralement lesbiens) qui frisent parfois le hardcore (notamment par la présence de brefs moments de sexe oral non simulés). Une nouvelle musique est également utilisée. Le terrain étant favorable, les Italiens remplacent une partie de ces passages soft, coupent les intermèdes jazzy et y ajoutent de banals inserts pornos pour exploiter le film dans le circuit X sous le titre LO SPECCHIO DEL PIACERE.

Vu dans son montage français, le film s’apparente essentiellement à un drame ponctué de scènes d’inspiration fantastique et, surtout, de nombreux passages voulus érotiques mais souvent lassants en dépit de la beauté juvénile de Lina Romay toujours prompte à se dévêtir et à brouter le minou de sa partenaire Monica Swinn.

Les inévitables intermèdes jazzy, sans grand rapport avec l’intrigue, apparaissent, eux, comme un caprice du metteur en scène, friand de ce style musical, mais rendent le rythme, déjà languissant étant donné le côté cauchemardesque développé par le script, bien pesant. Toutefois, dans la masse des films signés Jess Franco au début des années ’70, ce MIROIR OBSCENE demeure acceptable et son climat morbide et onirique parvient, par intermittence, à capter l’attention des plus réceptifs. Loin d’une grande réussite, le film ne changera donc pas l’avis des fans du cinéaste ibérique ni de ses réfractaires et, à l’issue des 90 minutes de projection, il est probable que les uns et les autres camperont fermement sur leur position.
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Re: Jess Franco

Message par lecoinducinéphage »

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Jesús Franco toujours aussi infréquentable ! : http://www.journaldemontreal.com/2014/1 ... s-si-osees
"Jamais je ne voudrais faire partie d'un club qui accepterait de m'avoir pour membre." (Groucho Marx)
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Re: Jess Franco

Message par lecoinducinéphage »

Annoncé pour Novembre chez Artus :

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Dernière modification par lecoinducinéphage le 12 sept. 15, 12:05, modifié 2 fois.
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Re: Jess Franco

Message par Kevin95 »

J'aurai plus vu Jean-François Rauger écrire sur le monsieur mais Alain Petit, pourquoi pas. :wink:
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: Jess Franco

Message par lecoinducinéphage »

Kevin95 a écrit :J'aurai plus vu Jean-François Rauger écrire sur le monsieur mais Alain Petit, pourquoi pas. :wink:
Alain Petit avait déjà signé une série de "Manacoa Files" de 922 pages, consacrée à Franco édités par Pierre Charles dans la collection "Ciné Zine Zone", '(une référence difficilement trouvable il semblerait)

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Source : http://kult-vhs.forumactif.com/t2046-re ... ess-franco
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