Maïwenn

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Jeremy Fox
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Re: Maïwenn

Message par Jeremy Fox »

ballantrae a écrit :En tout cas, Maiwenn est championne en com': on ne peut lui enlever ce talent!
Quant à Cassavetes, je l'adore et entendre son nom ici est un peu absurde.Tiens demain soir je revois husbands!!!
Husbands fut pour moi (pas plus tard que l'an dernier) un calvaire probablement plus grand que Polisse le fut pour toi. Ca prouve bien que tout ceci n'est encore une fois qu'une question de sensibilité. Je ne vais pas ensuite venir te demander avec un poil de condescendance qu'est-ce que ce film que je trouve littéralement insupportable a pu apporter à ta cinéphilie ? Sans rancune ceci dit.
Wagner
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Re: Maïwenn

Message par Wagner »

Major Tom a écrit : Penser qu'il n'y a qu'une façon de faire des films est une grosse erreur.
J'ai dit qu'il y avait des règles (pas une règle), et tu as confirmé le propos en disant que Maiwenn dit des conneries. Les cinéastes qui ne connaissent pas la technique sont aidés par leur équipe, qui "rattrape le coup". Il y a donc toujours des règles, elles ne sont simplement pas réparties de la même manière. Les films qui ressemblent à ce que décrit Maïwenn, un brouillon informe reposant sur la vérité des comédiens, je n'en veux pas.

Je ne verserai pas un nouveau dossier de 300 pages sur le rapports entre Laughton et Cortez.
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julien
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Re: Maïwenn

Message par julien »

Faut pas non plus prendre au mot ce qu'elle dit. Elle a pas dit qu'elle filmait de façon brouillonne mais qu'elle privilégiait davantage l'acteur plutôt que le cadre. Enfin, moi c'est comme ça que je l'entends. Il y a pleins de réalisateurs qui fonctionnent comme ça. Ils y connaissent rien à la technique et préfèrent se concentrer en priorité sur le jeu des comédiens, sans se soucier du cadre ni de la lumière. Mais bon du moment que le cadreur et que le chef op rattrapent le coup derrière c'est pas bien grave. De toute façon, elle peut pas se permettre de faire un truc moche et mal foutu. Son film serait pas pris par les distributeurs ou alors tiré à 4 ou 5 copies seulement.
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AtCloseRange
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Re: Maïwenn

Message par AtCloseRange »

julien a écrit :De toute façon, elle peut pas se permettre de faire un truc moche et mal foutu. Son film serait pas pris par les distributeurs ou alors tiré à 4 ou 5 copies seulement.
Dans le cinéma français, il y a une grande majorité de trucs moches donc je ne vois pas trop de quoi tu parles.
Pour les autres aspects techniques, c'est encore une autre histoire.
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Eusebio Cafarelli
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Re: Maïwenn

Message par Eusebio Cafarelli »

Enfin découvert Polisse sur C+ et globalement j'ai apprécié, plus d'ailleurs la partie "documentaire". J'ai ri aussi à la scène du portable... La 2e partie dominée par 2 relations (Joy Starr, excellent/Maïwenn et Viard/Foïs) m'a semblé moins convaincante et je n'ai pas compris, dans la logique du film, la toute fin qui est tombée à plat pour moi :mrgreen: En revanche j'ai bien aimé le début et l'utilisation de L'ile aux enfants, en comptine au texte à la fois décalé par rapport à ce qu'on va voir, et aussi adapté.
Tout n'est pas parfait ceci dit. Le contrepoint privé de la vie des policiers (qu'on pourrait classer par types facilement), qui sert à les humaniser, est souvent convenu, ils ont globalement des vies tristes et rapportent le poids de leur boulot chez eux. Je ne doute pas que ce soit vrai, mais c'est très habituel dans les films qui envisagent la vie des policiers. L'audace aurait peut-être été de montrer des policiers qui vont bien dans leur vie privée et qui font la coupure. Le personnage joué par Maïwenn est très transparent, quasi inexistant pendant une bonne partie du film, et n'existe que dans une relation amoureuse elle aussi un peu convenue.
Autre reproche : le manque de suivi. Le film donne l'impression que les enquêtes ne sont pas suivies. Ça lui donne une force, dans l'éclatement et la diversité des situations, mais on est un peu frustré je trouve. Il manque peut-être des repères dans le temps, le seul donné est une rue qui change de lumière vers la fin du film.
Quelque chose me semble très réussi, je ne sais pas si c'est voulu, mais toutes ces scènes de vie quotidienne, dans la rue, ou avec les flics et leurs enfants, à un moment arrive le sentiment qu'il pourrait se passer des choses derrière la façade du quotidien familial, que les flics pourraient se retrouver dans la situation de certains des suspects.
Bref, des défauts sans doute, mais une très bonne impression d'ensemble.
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Major Tom
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Re: Maïwenn

Message par Major Tom »

Eusebio Cafarelli a écrit :J'ai ri aussi à la scène du portable...
J'arrive après le débat, mais j'ai beaucoup apprécié cette scène aussi, à défaut d'en mourir de rire. Que certains Classikiens n'aient pas ri, et surtout, qu'ils en aient débattu gravement, ne m'étonne curieusement pas beaucoup. :D
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Père Jules
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Re: Maïwenn

Message par Père Jules »

Major Tom a écrit :
Eusebio Cafarelli a écrit :J'ai ri aussi à la scène du portable...
J'arrive après le débat, mais j'ai beaucoup apprécié cette scène aussi, à défaut d'en mourir de rire. Que certains Classikiens n'aient pas ri, et surtout, qu'ils en aient débattu gravement, ne m'étonne curieusement pas beaucoup. :D
Elle aère un peu le film. Si mes souvenirs sont bons, elle arrive juste après la scène de l'avortement consécutif à un viol.
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Re: Maïwenn

Message par ballantrae »

Oui cette scène ( brève) est assez réussie dans le côté hallucinant de la transaction (très réaliste qd on voit certains ados qui banalisent à ce point la sexualité) mais une scène ne fait pas un film.
Pour une scène réussie telle que celle-ci , faut se fader des moments improbables et inintéressants comme la scène où ils vont en boîte (censée montrer qu'il doivent se relâcher après la tension), comme la scène de tir (avec le flirt bien couillon) , comme la fiesta improvisée des Roms dans le bus et j'en passe.Ne parlons pas du montage parallèle final qui semble associer l'élévation du petit gymnaste et la chute de la fliquette rejetée via une promotion/mutation.
Maiwenn n'a ps très bien résolu ses pbles et demeure trop dans la fascination pour qu'on croit vraiment à un cri de colère ou à une thérapie constructive: son entrée en scène inutile sous les traits d'une photographe est une métonymie très voyante du mélange de voyeurisme et d'exhibition déjà présent ds ses deux opus précédents.Quant au surmoi/policier, il y aurait bcp à en dire mais ce n'est plus d'ordre cinématographique.
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Major Tom
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Re: Maïwenn

Message par Major Tom »

ballantrae a écrit :Ne parlons pas du montage parallèle final qui semble associer l'élévation du petit gymnaste et la chute de la fliquette rejetée via une promotion/mutation.
Spoiler (cliquez pour afficher)
L'un a parlé de ce qu'il a vécu, l'autre (Foïs) garde ça contenu en elle pendant tout le film/sa vie. L'un des deux s'en sort logiquement mieux que l'autre. Après, j'ai moi aussi trouvé ça pas super bien fichu, mais ce que je retiens ce n'est pas une scène comme ça, ou celle des Roms ou celle de la boîte, car une scène ne fait pas un film, n'est-ce pas? mais tout le reste, qui forme avec ce qu'on vient de citer l'ensemble, lequel m'a beaucoup plu. ;)
julien
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Re: Maïwenn

Message par julien »

AtCloseRange a écrit :Dans le cinéma français, il y a une grande majorité de trucs moches donc je ne vois pas trop de quoi tu parles.
Je parlais seulement de l'aspect technique. Faut pas que ça soit de l'amateurisme non plus.
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Re: Maïwenn

Message par Borislehachoir »

Père Jules a écrit :
Major Tom a écrit : J'arrive après le débat, mais j'ai beaucoup apprécié cette scène aussi, à défaut d'en mourir de rire. Que certains Classikiens n'aient pas ri, et surtout, qu'ils en aient débattu gravement, ne m'étonne curieusement pas beaucoup. :D
Elle aère un peu le film. Si mes souvenirs sont bons, elle arrive juste après la scène de l'avortement consécutif à un viol.
Alors que j'ai vraiment détesté le film, j'ai trouvé au contraire que cette scène était l'un des meilleurs moments justement parce que dans un ensemble que j'ai trouvé très complaisant dans le sordide, elle apportait une respiration bienvenue.
Pour le reste je partage l'avis de ballantrae.
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Polisse (2011)

Message par pak »

Bon ben j'ai enfin (si je puis dire) vu ce film sur Canal.

Impression assez mitigée...

Laissons de côté le générique de L'Île aux Enfants, ironie inutile sur un sujet grave qui n'en appelait pas, ternissant le souvenir de ceux qui ont grandi avec l'émission, peu satisfaits de voir celle-ci, symbole de naïveté et d'innocence sans once de méchanceté, associée à l'un des aspects les plus abjects des faits divers.

Passons sur Joey Starr faisant la leçon dans une voiture à une gamine de banlieue, à l'horizon déjà bouché à 15 ans et proférant insultes sur insultes, lui hurlant "Ici c'est la police ! ", sous-entendant violemment qu'elle doit respecter cette institution, lui qui a si souvent vomi et même chié dessus, lui pour qui le respect ne s'assimile qu'à coups de poings et de mépris.

Passons sur le défilement à l'écran de noms et de visages connus, décrédibilisant l'éventuelle sincérité de l'entreprise, le but semblant à tout prix attirer l'attention des professionnels, des médias, du public, sans qu'on sache toutefois clairement si c'est pour le prestige, les festivals et les prix, ou si c'est pour focaliser l'attention sur la maltraitance enfantine.

Passons sur les dialogues, essentiellement basés sur des allusions au cul, plus ou moins salées, ce qui est en partie lié au sujet, mais qui deviennent répétitives dans les discussions entre flics, à titre privé ou pas, ou entre les personnages divers, comme si les gens ne parlaient que de cela, pour s'insulter, rigoler, ou communiquer au quotidien. La récurrence des mots orduriers, parfois inutiles, vient heurter d'autant plus les oreilles, ce parler cru étant sensé refléter la réalité des relations humaines des gens de 30 ans, et en même temps indiquer une certaine modernité branchée. D'ailleurs il est assez révélateur que le seul flic qui semble avoir du vocabulaire est raillé et moqué, contrastant avec certains qui semblent avoir le vocabulaire des jeunes victimes qu'ils tentent de protéger.

Passons sur le fait que Maïwenn se soit en partie inspirée d'une émission de télé, Strip-Tease, non pas que l'émission soit mauvaise, mais dont le principe des caméras intégrées au quotidien de personnes lambdas, aux vies pas toujours gaies, met le téléspectateur en position de voyeur, ce qui, finalement, est assez en phase avec la démarche de Maïwenn. Et cette inspiration télévisuelle pourrait presque tendre à desservir la profondeur des recherches documentaires faites pour élaborer le scénario du film, ou du moins à les dévaluer. Scénario qui pour le coup ressemble à un pot-pourri des situations les plus scabreuses liées à l'enfance, véritable catalogue de douleurs et d'injustices, dont l'enchainement peut tout aussi bien donner la nausée, comme faire réfléchir sur le côté racoleur des auteurs.

Passons sur la prétention qu'inspire le titre, Polisse, référence directe, malgré la faute d'orthographe soi-disant inspirée d'une écrite par le fils de Maïwenn (mouais... ) , au film de Maurice Pialat. Une tentative de filiation à Police et à l'univers Pialat, sinon évidente, tout au moins on y pense forcément. Le style pseudo documentaire mêlé à la fiction en est directement inspiré, tout en ajoutant le côté constat alarmant d'un L.627 de Bertrand Tavernier. Polisse est au carrefour de ces deux films, et il est tout simplement impossible que Maïwenn n'ait pas visionner ceux-ci avant d'entamer son tournage.

Passons sur l’ambiguïté de la position de Maïwenn, qui s'octroie le rôle de la photographe timorée et effacée, tout l'inverse de son film et de sa démarche de réalisatrice dont la volonté est évidemment de secouer et d'imposer son style et son message, si message il y a. Lors d'une scène, Joey Starr s'emporte contre la photographe, lui reprochant de ne shooter que le drame et le misérabilisme, laissant de côté détente et petites victoires. Moment presque saugrenu puisque la réalisatrice ne fait rien d'autre que cela, focalisant sa caméra sur tous ces drames sans qu'on entrevoie leur issue positive, comme si finalement, il y a peu d'espoir à attendre quant au sort des victimes, adoptant la démarche de la presse à sensation qui étale les malheurs plutôt que les bonheurs, car c'est simplement plus vendeur...

Passons sur l'aveuglement de l'amoureuse derrière la caméra, voulant à tout prix montrer son homme du moment, véritable brute et boule de haine, en héros humaniste, sensible et rebelle. Si le dernier trait de caractère est vrai, le reste, on en doute fortement vu son vécu, ses frasques et ses débordements passés, présents, et sûrement à venir.

Mais passons, car... il faut un sacré courage pour aborder le sujet de la protection de l'enfance, où la pédophilie jette son ombre funeste et dégueulasse, au risque de tomber dans le pathos. Mais comment l'éviter tout à fait ? Tous les cas de maltraitance traités dans le film sont inspirés de faits réels, et filmer une petite fille disant innocemment à un inspecteur que son papa lui a gratté les fesses, c'est certes faire du pathos, et en même temps, c'est visualiser à l'écran ce qui fait parfois quelques lignes dans les journaux, et prendre en pleine figure une réalité sordide.

Passons, car... il y a de vraies tranches d'humanité qui nous transpercent et bouleversent. Le film, empêtré au début dans son style de narration répétitif, opère d'ailleurs un tournant déchirant lorsqu'une mère est prête à abandonner son gamin parce qu'elle ne veut plus qu'il dorme dehors et la suive dans sa précarité, pour qu'il ne devienne pas comme elle, un galérien sans toit dans un pays pas si terre d'asile que prévu. On est alors comme tous ces flics venus d'horizons différents, souhaitant une issue heureuse que la réalité sociale va doucher très froidement.

Passons car... malgré quelques interprétations un peu forcées (Karin Viard et Marina Foïs, dans un duo amie/ennemie qui dégénère, un peu hors sujet), le panel de jeu du casting renforce l'authenticité du récit, et certains, l'air de rien, touchent véritablement. Mention spéciale à Naidra Ayadi et son pétage de plomb face à un abruti adepte du mariage forcé, une des rares prises de position de l'auteure. Ou à Frédéric Pierrot, incroyable « papa » de cette équipe d'écorchés, placé entre l'enclume qu'elle constitue et le froid marteau hiérarchique (personnalisé par Wladimir Yordanoff dans un énième rôle de pète-sec), sorte de nounours bourru un peu maladroit portant insigne et arme.

Passons car... il y a un vrai travail de montage, habilement manipulateur, dynamisant une mise en scène assez plate et quelconque. Un montage ménageant de fait des moments de tensions, mais aussi de détente, inattendus, qui permet aussi l'attachement à certains personnages (au détriment d'autres, forcément), et il est difficile de ne pas compatir à la vocation (car c'en est une) de ces flics menant difficilement de front un métier impossible et une vie privée logiquement impactée par celui-ci, excepté Joey Starr, pas vraiment crédible (ben oui, j'insiste... Imaginez que l'on demande à Bernard Tapie d'interpréter l'abbé Pierre ou à Clara Morgane d'incarner mère Thérésa), limite porté aux nues pour son interprétation dans ce film, mais qui m'a laissé, au mieux, de marbre, pas du tout convaincu par ses moments de doutes et de détresse. Bref... Saluons les monteurs, qui eux méritent leurs éloges, très justement récompensés d'un César en 2012.

Polisse n'est pas un film facile car son sujet ne l'est pas. Comme dans beaucoup de ceux qui prennent le parti de montrer la saloperie humaine, il ne peut être qualifié de beau film. Plutôt de film utile, mettant en lumière le labeur de la brigade de protection des mineurs, ses combats, ses échecs, et son rôle ingrat, puisque agissant, bien souvent, forcément, après l'infraction, donc trop tard pour les jeunes victimes, et le savoir doit être pour eux assez destructeur psychologiquement. Maïwenn a au moins le mérite de lever le voile de cette police particulière, parfois dénigrée dans le passé par les autres services, et offre a priori un bel hommage à ses membres. Plus qu'utile, Polisse aurait pu être un film nécessaire, mais il n'évite pas la caricature, et certaines simplifications ne servent qu'à dramatiser à l'extrême un récit qui se suffisait à lui-même et n'avait pas besoin de ces exagérations : les emportements réguliers des flics durant les interrogatoires, l'improbable séquence du camp de roms où l'on sépare enfants et parents, ce qui ne se fait jamais, le peu d'implication du chef de brigade... Du coup on s'interroge sur les motivations de l'auteure, à l'égo bien trempé et qui aime l'étalage impudique (voir comment elle règle ses comptes avec sa mère dans son premier film intitulé fielleusement Pardonnez-moi).

Mais de mauvaises raisons pour une bonne cause valent assurément mieux que de bonnes raisons pour une mauvaise cause...

Sans dire que j'ai détesté, je n'ai pas non plus été ébloui par ce film, et ressenti des doutes quant à la sincérité de l'ensemble, je n'y peux rien... Et faire abstraction de Joey Starr, je n'y arrive pas. Qu'on salue sa prestation au point de le nommer aux César et aux Prix Lumières, tout de même, faut rester serein... Mais il fallait être gonflé pour faire un tel film, je le concède bien volontiers.
Le cinéma : "Il est probable que cette marotte disparaîtra dans les prochaines années."

Extrait d'un article paru dans The Independent (1910)

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Jeremy Fox
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Re: Maïwenn

Message par Jeremy Fox »

Pour sa première diffusion en clair, Polisse fait un carton ! Le film réalisé par Maiwenn a rassemblé 2 655 000 téléspectateurs (10,1% de PDA). Il s'agit de la meilleure audience de la chaine franco-allemande depuis près de 10 ans ! Le précédent record remonte à 2005 avec la diffusion de la mini-série Holocauste.
8)
ballantrae
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Re: Maïwenn

Message par ballantrae »

Dis donc, ne serait ce pas de la provoc, Jérémy???
ballantrae
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Re: Maïwenn

Message par ballantrae »

Par ailleurs, qqs échos récents de visites de cet immense acteur qu'est J Starr dans le Sud Oueste au gré de festivals et d'avant premières devant des lycéens confirme tout le bien que je pensais de lui.
Au moins qd Souchon faisait l'acteur dans L'été meurtrier ou chez Doillon, il avait un peu de talent et une vraie générosité.
Mais je sais, cela n'a rien à voir...bon, c'est promis je ne réagirai plus sur Maiwenn...d'ici son prochain film!
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