Dans le genre choc des générations, l'intervention de Renée Frégosi ( membre du MLF dans sa jeunesse ) vaut son pesant de cacahuètes ( "à 17 ans, je me le serais bien tapé le Polanski" )holst a écrit :Intéressant débat : http://video.lefigaro.fr/figaro/video/p ... 439795001/
Roman Polanski
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Re: Roman Polanski
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Re: Roman Polanski
Merci de l'avoir posté mais je ne le trouve pas si intéressant, ne serais-ce que parce que c'est trop court et en durée, et au sens de "leger" ("C'est un peu court, jeune homme").holst a écrit :Intéressant débat : http://video.lefigaro.fr/figaro/video/p ... 439795001/
Pour moi, la seule chose sur laquelle je pense pouvoir m'arrêter par rapport à cette affaire est que les tribunaux populaires n'ont pas à se substituer à l' institution judiciaire, point marre. C'est dangereux, malsain et inadmissible. Tout comme il est inadmissible que des clampins s'arrogent le droit de me dire ce que je dois penser et d'essayer de me culpabiliser d'aller voir un film.
Si mon âme et ma conscience me soufflaient que je doive boycotter quelque chose, je le ferais. Ce n'est pas le cas ici.
Une fois qu'on a dit cela, il y a pas mal de contre-vérités ici ou là dans le débat posté.
D'abord celle qui ouvre le débat rappelle que Polanski est un génie. Outre qu'il faut y aller mollo avec l'épithète (trop de génies tue le génie, et que Polanski soit extrêmement talentueux est largement suffisant), en quoi est-ce un argument pour empêcher qu'on boycotte, à titre personnel, et en son âme et conscience, un créateur si ce qui transparaît de lui heurte viscéralement la dite- conscience.
Céline est pour moi totalement disqualifié pour avoir écrit Bagatelle pour un massacre. Fréquenter son oeuvre (malgré le talent) en ayant cela en tête m'est très difficile. Mais je n'irais pas insulter ceux qui admirent inconditionnellement ses romans.
Simplement, j'estime que ce qui, pour moi, transparaît de négatif chez le cinéaste, reste, pour l'instant, insuffisant à ce que je boycotte quoi que ce soit de lui.
Ensuite, j'en ai un peu marre d'entendre qu'il faut séparer l'homme et l'oeuvre. Cela rejoint un peu ce qui précède et pourrait aller dans le sens d'une bienveillance pour Polanski : au vu de l'oeuvre, je ne crois que ce dernier puisse être une ordure ou un mec infréquentable. Ce qui n'excuse pas ses déviances.
A ce propos, quand il est également dit que son oeuvre ne présente aucune apologie du viol, j'ai envie de dire "encore heureux!". Vous en connaissez beaucoup,vous, des films qui font littéralement l'apologie du viol?
Cela dit, il convient de ne pas négliger une réalité qui n'explique rien mais qui ne laisse pas de troubler : le thème du viol est très très présent au sein de l'oeuvre polanskienne.
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Ça fait quand même pas mal et traduit, à tout le moins, une obsession évidente.
Bref, rien n'est simple, à mon sens, si ce n'est la présomption d'innocence.
Dernière modification par Alexandre Angel le 14 nov. 19, 13:42, modifié 1 fois.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Roman Polanski
Caricatural et pourtant c'est bien ce que l'on voit.Renée Fregosi a écrit :Les vieux vont voir le film et les jeunes appellent au boycott devant le cinéma
Tout à fait.Alexandre Angel a écrit :Bref, rien n'est simple, à mon sens, si ce n'est la présomption d'innocence.
Mais j'avoue que même si sa culpabilité était avérée, cela ne m'empêcherait pas de voir ses films ni de lire Céline ou de regarder des tableaux de Gauguin etc etc.
Dernière modification par Supfiction le 14 nov. 19, 13:47, modifié 2 fois.
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Re: Roman Polanski
A en croire le bouquin de Peter Biskind il y a en au moins une : Faye Dunaway et le "gobelet de pisse" jeté au visage du réalisateur pendant le tournage de Chinatown...holst a écrit : En tout cas c'est mal parti pour que cette production soit rentable (malgré les commentaires lus ici et là). D'autant plus que les acteurs annulent leur venue sur les plateaux de télé ou à la radio , on déprogramme des interviews de Dujardin, Garrel ...et même … d'Emmanuelle Seigner. Cette dernière vient en effet de décommander sa présence aujourd'hui à une émission de France Inter . Cela change quand même fort la donne, car elle a toujours défendu becs et ongles son mari, et dans une interview récente (mise en ligne …. aujourd'hui !) , elle disait encore : "Depuis que je le connais, Roman a toujours été respectueux des femmes, respectueux de moi, très bon mari et très bon père de famille. Je vois la façon irréprochable dont il se comporte avec les comédiennes sur ses plateaux, qui se situe à mille lieues des Weinstein et compagnie, et je ne vois même pas comment on peut les mettre dans le même panier." (voir ici : https://www.numero.com/fr/cinema/emmanu ... phillips#_) .
Elle dit aussi "Roman a toujours mis les femmes en valeur dans ses films, il a tourné avec les plus grandes stars, qui l’adorent toutes sans exception, bref, il n’y a strictement aucun rapport entre mon mari et ces mouvements contre les violences sexistes et sexuelles." (et, de fait, un film comme "Tess" peut, à juste titre, être considéré comme un film féministe, tout comme "La jeune fille et la mort" dénonce la violence et la torture …. Je reviens à ma question primordiale : pouvez-vous considérer que ce que le cinéaste transmet dans son art reflète un tant soi peu son vécu … ou ce qu'on dit de lui … ??? …
Dernier paragraphe :
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Re: Roman Polanski
Ben oui, tous les films réalisés par des straight white males depuis l'invention du cinéma. C'est pas très compliqué. Devant ou derrière l'objectif, la toxic masculinity et l'hétérocentrisme ont pratiqué ou promu male gaze et rape culture (pléonasme). Heureusement que la libération de la parole (trad. pour tribunaux populaires sans tribunaux (et sans peuple)) a permis de faire le grand ménage partout, de la critique au CNC.Alexandre Angel a écrit : A ce propos, quand il est également dit que son oeuvre ne présente aucune apologie du viol, j'ai envie de dire "encore heureux!". Vous en connaissez beaucoup,vous, des films qui font littéralement l'apologie du viol?
Blague à part, bravo pour "Point marre" : je crois que je vais la reprendre.
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Re: Roman Polanski
Oui mais non, c'est de la surinterprétation. Toute la violence de ce monde hante le cinéma de Polanski, probablement en raison de sa jeunesse à Cracovie. Si on sélectionne, on peut faire dire tout ce que l'on veut. Que Polanski est atteint de folie psychiatrique, il suffit de voir le nombre de fois où le thème apparaît. Que Polanski est attiré par le sang, la mort est dans tous ses films. Etc. Va rechercher au cinéma les obsessions de De Palma, de Fuller, de Peckinpah, de Spielberg (et lui c'est l'obsession de l'enfance, danger), et tant d'autres, et tu peux faire d'eux des monstres à partir de leurs films dès que leur personnalité (dans la vraie vie) est présentée comme infréquentable.Alexandre Angel a écrit :Inventaire pas forcément exhaustif.
Ça fait quand même pas mal et traduit, à tout le moins, une obsession évidente.
L'idée de séparer l'homme et l'artiste consiste aussi à ne pas mélanger le créateur et la création. Une œuvre dépend de tas d'éléments extérieurs. Le "viol" de Sharon Tate dans Le Bal des vampires? les films de vampires et de Dracula qu'il parodie. Le viol de Rosemary sous drogue (comme Samantha Geimer, vous vous rendez compte)? C'est dans le roman d'origine d'Ira Levin. Le viol dans Chinatown, non pas la lame de couteau qui coupe le nez (qui signifie surtout le détective dont le pif -le flair- est littéralement coupé, idée géniale), mais bien sûr d'Evelyn Mulwray par son père? C'est dans le scénario de Robert Towne. Tess? La Jeune Fille et la Mort? Sérieusement?... Bref.
Je suis en train de me faire le film en accéléré dans ma tête, je ne vois pas du tout de quelle scène tu parles...Alexandre Angel a écrit :celui d'une femme que l'on imagine violée et assassinée dans une scène du Pianiste
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Re: Roman Polanski
Il me semble que c’est toi qui me sur interprètes.Major Tom a écrit :Oui mais non, c'est de la surinterprétation. Toute la violence de ce monde hante le cinéma de Polanski, probablement en raison de sa jeunesse à Cracovie. Si on sélectionne, on peut faire dire tout ce que l'on veut. Que Polanski est atteint de folie psychiatrique, il suffit de voir le nombre de fois où le thème apparaît. Que Polanski est attiré par le sang, la mort est dans tous ses films. Etc. Va rechercher au cinéma les obsessions de De Palma, de Fuller, de Peckinpah, de Spielberg (et lui c'est l'obsession de l'enfance, danger), et tant d'autres, et tu peux faire d'eux des monstres à partir de leurs films dès que leur personnalité (dans la vraie vie) est présentée comme infréquentable.L'idée de séparer l'homme et l'artiste consiste aussi à ne pas mélanger le créateur et la création. Une œuvre dépend de tas d'éléments extérieurs. Le "viol" de Sharon Tate dans Le Bal des vampires? les films de vampires et de Dracula qu'il parodie. Le viol de Rosemary sous drogue (comme Samantha Geimer, vous vous rendez compte)? C'est dans le roman d'origine d'Ira Levin. Le viol dans Chinatown, non pas la lame de couteau qui coupe le nez (qui signifie surtout le détective dont le pif -le flair- est littéralement coupé, idée géniale), mais bien sûr d'Evelyn Mulwray par son père? C'est dans le scénario de Robert Towne. Tess? La Jeune Fille et la Mort? Sérieusement?... Bref.
Je pensais pourtant avoir pris quelques précautions. Relis-moi, Major, s’il te plaît. Je n’essayais aucunement de dire qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Je ne décèle rien de monstrueux chez Polanski à faire cet inventaire.
Simplement, quand j’entends (dans la vidéo en question) qu’il n’y a pas d’apologie du viol dans son œuvre, ce qui est une évidence, j’entends les mots « œuvre » et « viol » et je ne peux empêcher que quelque chose qui ressemble à une connexion clignote en mon for intérieur. Ce n’est pas une preuve de quoique ce soit, c’est juste une intuition cinéphilique. Son œuvre ne fait pas l’apologie du viol mais il est fortement question de viol dans son œuvre.
Et ça m’interpelle.
Et tu as beau dire (tout en ayant raison de rationnaliser), le thème est là, et bien là, tout à sa récurrence : qu’il soit apporté par Polanski lui-même, par le scénario ou le matériau d’origine, le résultat est là.
Donc oui, sérieusement.
Quant au Pianiste, c’est quand un petit garçon mortellement blessé (blessé comment, on ne le voit pas), s’échappe d’un vasistas en contrebas d’une allée, titube et s’écroule mort devant Adrian Brody, qui passait par là.
Juste avant, toujours hors-champ, on entend (et tu rappelais à juste titre l’effet très suggestif du sound design chez Polanski) une femme hurler. On ne voit rien mais si on connait déjà Macbeth, on se souvient des hurlements (terrifiants) des duègnes que les tueurs envoyés par Macbeth sont en train de violer et d’assassiner pendant que dans une pièce à l’écart, un petit garçon est froidement poignardé.
Dernière modification par Alexandre Angel le 14 nov. 19, 22:26, modifié 1 fois.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Roman Polanski
Oui, et il y a aussi Catherine Deneuve, dans ce qui constitue toujours pour moi son rôle le plus émouvant. Le dernier plan de "Répulsion" laisse sous-entendre que le comportement trash et les angoisses du personnage trouve son origine dans qqch de trouble : Polanski nous laisse imaginer un viol ou une inceste. Comme tu dis : toute la violence du monde hante le cinéma de Polanski … et cela n'inclut pas forcément une part de sa violence à lui dans la question. Toutes ces scènes , tous ses scénarios et mises en scènes, traduisent plutôt l'effroi, l'horreur face à la laideur et la dureté du monde … C'est pour ça que toutes ces accusations me choquent, car je me retrouve totalement dans la sensibilité du cinéaste , dans ce qu'il exprime du monde actuel … Or pour être convaincu par ces accusations, il faudrait que j'accepte l'idée qu'un artiste puisse se montrer si sensible à cela, exprimer cette laideur et cette violence du monde aussi justement , tout en y participant lui-même, ou en y ayant participé d'une certaine manière . Pour moi, la pilule est vraiment difficile à avaler (sans allusion aucune au modus operandi décrit par les victimes… non non …) :Major Tom a écrit :Oui mais non, c'est de la surinterprétation. Toute la violence de ce monde hante le cinéma de Polanski, probablement en raison de sa jeunesse à Cracovie. Si on sélectionne, on peut faire dire tout ce que l'on veut. Que Polanski est atteint de folie psychiatrique, il suffit de voir le nombre de fois où le thème apparaît. Que Polanski est attiré par le sang, la mort est dans tous ses films. Etc. Va rechercher au cinéma les obsessions de De Palma, de Fuller, de Peckinpah, de Spielberg (et lui c'est l'obsession de l'enfance, danger), et tant d'autres, et tu peux faire d'eux des monstres à partir de leurs films dès que leur personnalité (dans la vraie vie) est présentée comme infréquentable.Alexandre Angel a écrit :Inventaire pas forcément exhaustif.
Ça fait quand même pas mal et traduit, à tout le moins, une obsession évidente.
L'idée de séparer l'homme et l'artiste consiste aussi à ne pas mélanger le créateur et la création. Une œuvre dépend de tas d'éléments extérieurs. Le "viol" de Sharon Tate dans Le Bal des vampires? les films de vampires et de Dracula qu'il parodie. Le viol de Rosemary sous drogue (comme Samantha Geimer, vous vous rendez compte)? C'est dans le roman d'origine d'Ira Levin. Le viol dans Chinatown, non pas la lame de couteau qui coupe le nez (qui signifie surtout le détective dont le pif -le flair- est littéralement coupé, idée géniale), mais bien sûr d'Evelyn Mulwray par son père? C'est dans le scénario de Robert Towne. Tess? La Jeune Fille et la Mort? Sérieusement?... Bref.
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Re: Roman Polanski
Je t'ai très bien lu. Oui c'est un thème de sa filmographie... mais tu n'as pas dis ça, tu as dit que c'est "très très présent" et parlé d' "obsession". J'ai parfaitement compris que tu ne voulais pas l'accabler ou faire un lien stupide, mais la raison que ce thème paraît "très présent" est parce qu'il renvoie, malheureusement, à son affaire.Alexandre Angel a écrit :Il me semble que c’est toi qui me sur interprètes.
Je pensais pourtant avoir pris quelques précautions. Relis-moi, Major, s’il te plaît. Je n’essayais aucunement de dire qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Je ne décèle rien de monstrueux chez Polanski à faire cet inventaire.
Simplement, quand j’entends (dans la vidéo en question) qu’il n’y a pas d’apologie du viol dans son œuvre, ce qui est une évidence, j’entends les mots « œuvre » et « viol » et je ne peux empêcher que quelque chose qui ressemble à une connexion clignote en mon for intérieur. Ce n’est pas une preuve de quoique ce soit, c’est juste une intuition cinéphilique. Son œuvre ne fait pas l’apologie du viol mais il est fortement question de viol dans son œuvre.
Et ça m’interpelle.
Et tu as beau dire (tout en ayant raison de rationnaliser), le thème est là, et bien là, dans toute à sa récurrence : qu’il soit apporté par Polanski lui-même, par le scénario ou le matériau d’origine, le résultat est là.
Donc oui, sérieusement.
Quant au Pianiste, c’est quand un petit garçon mortellement blessé (blessé comment, on ne le voit pas), s’échappe d’un vasistas en contrebas d’une allée, titube et s’écroule mort devant Adrian Brody, qui passait par là.
Juste avant, toujours hors-champ, on entend (et tu rappelais à juste titre l’effet très suggestif du sound design chez Polanski) une femme hurler. On ne voit rien mais si on connait déjà Macbeth, on se souvient des hurlements (terrifiants) des duègnes que les tueurs envoyés par Macbeth sont en train de violer et d’assassiner pendant que dans une pièce à l’écart, un petit garçon est froidement poignardé.
Un titre d'un de ses courts-métrages, Le Gros et le maigre (donc grosso modo le fort et le faible), pourrait éventuellement résumer la vraie obsession de Polanski au cinéma: la cruauté et la mesquinerie du monde.
Et de là, différents thèmes divisent sa filmographie:
Le crime (les meurtres ou les viols précédemment énumérés),
La mort (présente dans tous ses films),
Le pouvoir (le costaud Richard et le craintif George dans Cul-de-sac, le tout-puissant Noah Cross dans Chinatown, Ruth Lang dans The Ghost Writer, les sorciers et sorcières dans Rosemary's Baby ou Macbeth, l'esclave et son maître dans Le Gros et le maigre, le comte Von Krolock, etc.),
L'humiliation (en lien avec le pouvoir, car ce sont les forts qui humilient les faibles, comme Don Alfonso Felipe Salamanca de la Torré faisant manger du rat à ses prisonniers dans Pirates, les nazis faisant danser des juifs dans la rue ou les frappant et les obligeant à marcher dans le caniveau),
La haine (les hooligans dans ses courts-métrages Deux hommes et une armoire ou Cassons le bal, les nazis du Pianiste encore),
La maladie (l'agonisant capitaine Linares dans Pirates, l'hôpital du Locataire, le vampirisme du Bal des vampires, un tremblant colonel atteint de syphilis dans J'accuse)
L'escroquerie (les profiteurs sans scrupules dans Le Pianiste, la cleptomane de La Rivière de diamants, les pirates de Pirates, les cambriolages dans Le Locataire, Frantic, ou dernièrement J'accuse),
La vanité, l'égoïsme, la sexualité, la folie, les hallucinations, etc. etc.
(Aussi j'ai mis entre parenthèses quelques exemples mais ils sont bien plus nombreux.)
Si on voulait parler d'obsessions, elles seraient nombreuses.
Ironiquement, Tess ou La Jeune fille la mort sont les films qui évoquent le plus (et de face) le thème du viol (déclinant ensuite sur d'autres thèmes que je viens de lister)... et ce sont des films féministes, même si le réalisateur s'appelle Roman Polanski.
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Re: Roman Polanski
Ça commence a déraper sec coté soutien.
Hier dans Clique, Anne Sinclair qui compare Polanski a Céline, donc elle compare l’antisémitisme a un violeur , je ne vois pas du tout le rapport !
Today, Frédéric Mitterrand qui lui "sait" que Polanski est innocent , il y a peu c'était Nadine Trintignant qui "savait ".
Aucune empathie pour les victimes de la part de ces personnalités qui semblent plutôt se soutenir car étant aussi "VIP."
On nous ressert souvent comme excuse facile qu'il faut séparer l’œuvre de l'homme, alors que Polanski pour la promo a fait le rapprochement entre lui et la fausse condamnation de Dreyfus , c'est d’ailleurs a cause de cela que Valentine Monnier a réagi .
La liste est pourtant longue et s'allonge d'année en année mais aucun n'en tient compte , ni de sa condamnation aux USA, ils font comme s'il n'y avait que cette unique accusation pour semer le doute !
Les médias sur le web par contre commencent a se poser des questions sur ce laxisme particulier !
On fait tout en France pour que les victimes ne parlent pas .
On est pourtant dans le cas ou la parole d' un homme de pouvoir a plus de poids que celle d'une femme , un probléme qu'on dénonce depuis Weinstein !
Le service public qui co produit J'accuse , voit leur beau plan de promotion tomber a l'eau (des interviews ont été annulé sur les chaines et sur France Inter), ça les fera peut être un peu réfléchir !
Pourquoi aux USA les accusés ont été mis de coté et qu'en France on continue de les financer ?
Hier dans Clique, Anne Sinclair qui compare Polanski a Céline, donc elle compare l’antisémitisme a un violeur , je ne vois pas du tout le rapport !
Today, Frédéric Mitterrand qui lui "sait" que Polanski est innocent , il y a peu c'était Nadine Trintignant qui "savait ".
Aucune empathie pour les victimes de la part de ces personnalités qui semblent plutôt se soutenir car étant aussi "VIP."
On nous ressert souvent comme excuse facile qu'il faut séparer l’œuvre de l'homme, alors que Polanski pour la promo a fait le rapprochement entre lui et la fausse condamnation de Dreyfus , c'est d’ailleurs a cause de cela que Valentine Monnier a réagi .
La liste est pourtant longue et s'allonge d'année en année mais aucun n'en tient compte , ni de sa condamnation aux USA, ils font comme s'il n'y avait que cette unique accusation pour semer le doute !
Les médias sur le web par contre commencent a se poser des questions sur ce laxisme particulier !
On fait tout en France pour que les victimes ne parlent pas .
On est pourtant dans le cas ou la parole d' un homme de pouvoir a plus de poids que celle d'une femme , un probléme qu'on dénonce depuis Weinstein !
Le service public qui co produit J'accuse , voit leur beau plan de promotion tomber a l'eau (des interviews ont été annulé sur les chaines et sur France Inter), ça les fera peut être un peu réfléchir !
Pourquoi aux USA les accusés ont été mis de coté et qu'en France on continue de les financer ?
Dernière modification par jhudson le 14 nov. 19, 19:15, modifié 2 fois.
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Re: Roman Polanski
C'est en voyant le documentaire sur M. Jackson que Adéle Haenel a décidé de parler, car les gens abusaient savent reconnaitre les détails qui sonnent juste venant d'autres victimes.Spongebob a écrit :Ce nouveau lynchage public et médiatique me met de nouveau très mal à l'aise. J'ai bien conscience que la justice n'est pas parfaite et que la grande majorité des plaintes pour viol n'aboutissent à aucune condamnation. C'est un réel problème de société auquel il faut trouver rapidement des solutions. Mais est-ce que la justice populaire est une meilleure solution ? J'en doute fort. Ici nous sommes encore dans une histoire de parole contre parole. Comment se faire un avis tranché dans ce genre de cas ? Comment rétablir la vérité ? C'est impossible.
Ça me rappelle les récentes nouvelles accusations de pédophilie de Michael Jackson. C'est peut-être vrai, c'est peut-être faux, personne n'en sait rien au final.
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Re: Roman Polanski
Ou d'écouter du Michael Jackson ou du BurzumSupfiction a écrit :Mais j'avoue que même si sa culpabilité était avérée, cela ne m'empêcherait pas de voir ses films ni de lire Céline ou de regarder des tableaux de Gauguin etc etc.
- jhudson
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Re: Roman Polanski
Quand j’entends la musique du générique de Clique, j'ai un malaise a chaque fois !Dirk Diggler a écrit :Ou d'écouter du Michael Jackson ou du BurzumSupfiction a écrit :Mais j'avoue que même si sa culpabilité était avérée, cela ne m'empêcherait pas de voir ses films ni de lire Céline ou de regarder des tableaux de Gauguin etc etc.
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Re: Roman Polanski
...donc maintenant j'ai la réponse. Et...Major Tom a écrit :Plans d'ouverture et plans de fin
Les films de Roman Polanski se terminent souvent comme ils ont commencé. Le cinéaste est fan de la pièce En attendant Godot de Beckett, et il en a repris l'idée de deux personnages arrivant par la route et repartant à la fin comme ils sont arrivés. Parfois à pied, parfois en voiture, parfois en traineau, ou par la mer en radeau ou en bateau de croisière. En voici quelques exemples...
Et je suis prêt à parier que J'accuse commencera et se terminera dans la cour des Invalides...
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Re: Roman Polanski
Aux USA, il y a des abus médiatiques dans l'autre sens . Woody Allen est victime d'une chasse aux sorcières totalement injuste , et injustifiée, car innocenté par la justice et les experts . Une simple accusation calomnieuse (oui oui je pèse mes mots) suffisamment répétée a abouti à ce que le cinéaste ne puisse probablement plus jamais y tourner ni y sortir de films, les producteurs refusant de prendre un quelconque risque de heurter "l'opinion". Alors oui il est vieux mais la question n'est pas là, vu qu'apparemment il n'a pas encore décidé de prendre sa retraite (alors que d'autres voudraient décider pour lui).jhudson a écrit : Pourquoi aux USA les accusés ont été mis de coté et qu'en France on continue de les financer ?
Je pense que l'exclusion de Kevin Spacey du milieu hollywoodien est aussi peu justifiable, vu la fragilité des accusations et l'indémontrabilité de sa culpabilité ... tout comme le cinéaste Nate Parker, acquitté en 2011 du viol d'une étudiante, mais que les féministes continuent de poursuivre, tout comme les tabloïds.
Je ne dis pas que tout le monde est innocent dans le milieu du cinéma, ou du showbiz, mais il y a autour des accusations de vedettes une telle hystérie médiatique (et sans doute des gains financiers à la clé) qu'il est temps de prendre tout ça avec des pincettes. Ce qui n'est pas le cas lorsqu'une victime dépose une plainte pour viol ou harcèlement, ou abus de pouvoir contre qqn de pas ou peu connu. Mon opinion est que dans le "monde non-people", çàd le monde normal, les accusations sont beaucoup plus sous-estimées que dans le "people world", et le taux d'abus dans le monde restera toujours un chiffre à revoir à la hausse, vu le faible pourcentage de victimes qui osent encore affronter en justice leurs abuseurs. Beaucoup d'abus restent des faits cachés et impunis. Alors qu'au contraire, les artistes , les politiques, les chanteurs ont intérêt à bien se comporter dans la vie, car la presse à scandale les guette, et ne leur pardonne aucun écart. Je pense notamment à l'affaire Bill Clinton / Monica Lewinsky.