Agnès Varda (1928 - 2019)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Amarcord
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Agnès Varda (1928 - 2019)

Message par Amarcord »

Sauf erreur de ma part, il n'y a pas de topic dédié à Agnès Varda... Je me hâte donc de réparer ce malheureux autant que regrettable oubli !
Bien qu'octogénaire, cette artiste protéiforme m'oblige, de par sa facétie restée intacte, à la "ranger" (quel mot horrible, surtout accolé à la Varda !) plutôt dans la catégorie des "classiques d'aujourd'hui" et ce, pour au moins deux raisons :
1. Elle est toujours vivante ! (et comment qu'elle est vivante ! Il suffit, pour s'en convaincre, de voir Les Plages d'Agnès, film de 2008, dans lequel souffle une jeunesse, une insolence et une audace formelle des plus réjouissantes).
2. Son oeuvre, dans son ensemble, reste d'une modernité et d'une fraîcheur sidérantes, y compris pour qui la découvrirait aujourd'hui. S'il est un cinéma qui mérite l'appellation de "classique d'aujourd'hui", c'est bien celui d'Agnès Varda, absolument irréductible et d'une liberté totale.

Quelle est votre opinion sur Agnès Varda, son parcours, son oeuvre ?

Lequel de ses films préférez-vous ? A titre personnel, j'aime beaucoup Sans toit ni loi, Les Glaneurs et la glaneuse et Les Plages d'Agnès... Mais difficile de ne pas penser aussi au Bonheur, à Daguerréotypes, à Cléo de 5 à 7...

Quelle place pensez-vous qu'elle occupe dans l'histoire du cinéma, et plus particulièrement dans celle de la Nouvelle Vague ? Personnellement, je dirais une des toutes premières : quand on voit un film comme La Pointe courte, qui date de 1955, soit deux ou trois ans avant les premiers longs métrages de Godard, Rohmer, Rivette, Chabrol ou Truffaut, il me semble qu'on peut déjà y déceler cette envie d'un cinéma nouveau, désireux de s'affranchir de cette "certaine tendance du cinéma français" vilipendée par Truffaut en son temps, et soucieux, de par sa forme, de proposer une nouvelle façon d'envisager et de voir le cinéma... Et si c'était Agnès Varda, dans le fond, la vraie figure de proue de la Nouvelle Vague ? :wink:

Ami(e) d'Agnès Varda, manifeste-toi ! :D
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Jeremy Fox
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Re: Agnès Varda

Message par Jeremy Fox »

Excellent mais très lointain souvenir de Cléo de 5 à 7 et Sans toit ni loi
Je guette justement depuis un mois les promos sur les films de la réalisatrice depuis que j'ai redécouvert Godard et que je souhaite en découvrir plus sur la Nouvelle Vague. :wink:
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Watkinssien
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Re: Agnès Varda

Message par Watkinssien »

J'aime beaucoup le cinéma d'Agnès Varda. Son ton, son regard, ses atmosphères qu'elle donne à ses films apportent une patte faite de charme, d'élégance, d'insolence, de ludique.

Varda reste la même que ce soit à travers ses courts-métrages précoces ou ses excellents longs que sont, entre autres, Cléo de 5 à 7 (1962), Daguerréotypes (1976) ou encore Sans Toit ni Loi (1985).

Ce que j'aime particulièrement chez Varda, c'est sa merveilleuse complicité, pour ne pas dire fusion avec l'amour de sa vie, Jacques Demy, à mes yeux, l'un des plus grands cinéastes français.
Du coup, sa participation en coréalisation dans le sublime Les Demoiselles de Rochefort (1967) ou son merveilleux documentaire L'Univers de Jacques Demy sont les plus précieux, pour moi.
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Boubakar
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Re: Agnès Varda

Message par Boubakar »

Watkinssien a écrit :Ce que j'aime particulièrement chez Varda, c'est sa merveilleuse complicité, pour ne pas dire fusion avec l'amour de sa vie, Jacques Demy, à mes yeux, l'un des plus grands cinéastes français.
Je te conseille alors de voir Les plages d'Agnès, où elle dit de très belles choses sur son amour disparu. :)
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Watkinssien
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Re: Agnès Varda

Message par Watkinssien »

Boubakar a écrit :
Watkinssien a écrit :Ce que j'aime particulièrement chez Varda, c'est sa merveilleuse complicité, pour ne pas dire fusion avec l'amour de sa vie, Jacques Demy, à mes yeux, l'un des plus grands cinéastes français.
Je te conseille alors de voir Les plages d'Agnès, où elle dit de très belles choses sur son amour disparu. :)
Je l'ai vu et ai beaucoup aimé ! :wink:
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Nestor Almendros
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Re: Agnès Varda

Message par Nestor Almendros »

Excellente initiative de topic!

J'avais posté ce bref avis le 13 février dernier:

L'UNE CHANTE, L'AUTRE PAS d'Agnès Varda (Ciné-Club de France 2)

Un vrai film féministe, empreint d'un discours honorable et juste mêlé à une histoire ancrée dans son époque. Au-delà des revendications sur l'avortement, c'est surtout un cri pour l'émancipation de la femme, l'acceptation par la société d'une liberté de tous les jours. "Mon corps est à moi" chantent-elles en boucle devant une population rurale, vieille, forcément conservatrice et conformiste. C'est une demande de changement pour une société où la femme ne serait plus seulement considérée comme une mère en puissance. Vu par les hommes comme ménagère et éducatrice de sa progéniture, la femme n'a plus d'autre choix que de suivre sa route toute tracée par une société machiste. Les hommes, eux, vont et viennent à leur guise, laissent les enfants à bobonne, se suicident devant leur incapacité à s'assumer autrement.
Malheureusement, et malgré la sincérité du propos, le film devient rapidement redondant, brassant les mêmes thèmes (et termes) sur près de deux heures. C'est rapidement long, malgré de jolis moments et un ton plutôt original (et souvent ludique dans ses textes).
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Re: Agnès Varda

Message par Amarcord »

Nestor Almendros a écrit :Excellente initiative de topic!
Merci ! :D Je me réjouis de voir déjà ces contributions en une heure... :D Vos propos, à tous, me confortent dans l'idée qu'Agnès Varda, de par son indépendance et sa modestie, voire son approche artisanale (clairement assumée) du cinéma, est sans doute l'une des cinéastes (sinon "la") qui est restée la plus fidèle à l'esprit de la Nouvelle Vague, avec (à des degrés divers) des gens comme Rohmer, Rivette ou, dans une moindre mesure, Luc Moullet, Chris Marker ou Jean-Daniel Pollet...

Sur L'Une chante, l'autre pas, je ne peux encore rien dire, sachant que le DVD (édition anglaise de chez Artificial Eye) m'attend gentiment sur l'étagère ! :wink: Mais je sais qu'il ne passe effectivement pas pour le meilleur film de Varda. Surtout qu'avec un thème tel que le féminisme, c'est doublement casse-gueule : non seulement il faut que ce soit pertinent sur le moment (dans le cas présent, en 1977, en l'occurrence) mais il faut encore que ça résiste au temps sans tomber dans le désuet ou, pire encore, le ridicule... Dans ce domaine, en ce qui me concerne, la référence absolue reste le radical Jeanne Dielman, 23 Quai du Commerce, 1080 Bruxelles, d'une autre bruxelloise libre et libérée : Chantal Akerman (tiens, au fait : elle a un topic à elle, ici, Akerman ?).
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Re: Agnès Varda

Message par Nestor Almendros »

Amarcord a écrit :Chantal Akerman (tiens, au fait : elle a un topic à elle, ici, Akerman ?).
J'en ai bricolé un ici, on t'y attend :wink:
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Re: Agnès Varda

Message par Amarcord »

Nestor Almendros a écrit :Excellente initiative de topic!

J'avais posté ce bref avis le 13 février dernier:

L'UNE CHANTE, L'AUTRE PAS d'Agnès Varda (Ciné-Club de France 2)

Un vrai film féministe, empreint d'un discours honorable et juste mêlé à une histoire ancrée dans son époque. Au-delà des revendications sur l'avortement, c'est surtout un cri pour l'émancipation de la femme, l'acceptation par la société d'une liberté de tous les jours. "Mon corps est à moi" chantent-elles en boucle devant une population rurale, vieille, forcément conservatrice et conformiste. C'est une demande de changement pour une société où la femme ne serait plus seulement considérée comme une mère en puissance. Vu par les hommes comme ménagère et éducatrice de sa progéniture, la femme n'a plus d'autre choix que de suivre sa route toute tracée par une société machiste. Les hommes, eux, vont et viennent à leur guise, laissent les enfants à bobonne, se suicident devant leur incapacité à s'assumer autrement.
Malheureusement, et malgré la sincérité du propos, le film devient rapidement redondant, brassant les mêmes thèmes (et termes) sur près de deux heures. C'est rapidement long, malgré de jolis moments et un ton plutôt original (et souvent ludique dans ses textes).
Je viens de voir L'Une chante, l'autre pas. Je partage globalement ton avis : malgré un côté indéniablement sympathique (toujours cette fraîcheur et cette liberté de ton propres à Varda), le film a pris un sérieux coup de vieux. Reste des personnages attachants, quelques jolies scènes (notamment celles avec la charmante Thérèse Liotard). Le tandem des actrices fonctionne. La partie iranienne prend une résonnance assez particulière, vu de notre époque... Bref : un moment agréable, même si Varda a fait bien mieux depuis.

Sinon... Quelqu'un a-t-il vu Kung Fu Master et Jane B. par Agnès V. ? Merci de poster vos avis : ces deux films m'intriguent, j'aimerais bien les voir, mais ça paraît assez difficile (aucun DVD en vue ?)... Je crois que je vais écrire directement à Mme Varda, pour en savoir plus ! :wink:
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Re: Agnès Varda

Message par Nestor Almendros »

LES PLAGES D'AGNES

Enfin découvert ce documentaire euphorisant, autobiographie passionnante d'une petite mamie pleine de jeunesse, d'esprit et d'inventivité. Joueuse, talentueuse, à l'imagination fertile et sans limite, elle doit faire pâlir d'envie toute une génération (actuelle) en manque d'inspiration. Mon Dieu que cette dame est attachante! J'avais presque envie d'aller faire un saut au 86 rue Daguerre pour la remercier et la féliciter de son travail.

Derrière une thématique classique (l'autobiographie), LES PLAGES D'AGNES cache un projet pertinent, très travaillé, où Varda déploie son expression artistique de façon ludique, émouvante, originale. Au début du film, en découvrant ses photos d'enfance, elle avoue ne pas regretter cette époque, ne pas avoir été spécialement marquée par ses premières années, que ce n'est ni un refuge ni une inspiration. Pourtant, à la voir et peut-être surtout à l'entendre, on a l'étrange impression de voir une toute jeune fille, frêle et naive, qui ne cesse de jouer avec son imagination et ses rêves. C'est assez troublant et c'est beaucoup de ce qui fait le charme du film et de la personne. Elle parle souvent d'elle-même en tant que cinéaste mais je parlerais davantage d'Agnès Varda comme "artiste", tout simplement. Si nous la connaissons surtout par ses films (fictions, documentaires, court-métrages) LES PLAGES D'AGNES ouvre sensiblement nos yeux sur l'éventail de son talent, sur les nombreuses expositions où elle a été invitée, sur son étonnant travail photographique, etc. C'est un parcours artistique discret mais très riche que ce film nous permet de découvrir par d'innombrables archives.
C'est aussi une personne qui semble généreuse, à l'écoute des autres et à l'affût des gens: si ce film accompagne son parcours, il est surtout constitué de ses très nombreuses rencontres et des souvenirs de gens (célèbres ou anonymes) qui ont marqué sa vie et pour lesquels elle semble très attachée.
Evidemment, impossible de ne pas aborder le souvenir récurrent de Jacques Demy. Varda est une veuve inconsolable qui vit dans la mémoire de cet Amour visiblement démesuré. Le film est souvent très émouvant dans ses anecdotes et les récits des derniers jours, des complicités, des oeuvres communes (les enfants, par exemple).

En pleine découverte de son cinéma (c'est seulement son 4e film que je vois), c'est nettement celui qui m'a le plus touché. Mme Varda, je vous embrasse bien fort...
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Re: Agnès Varda

Message par Jeremy Fox »

Ma découverte ce matin du très beau Daguerréotypes m'a donné envie de pousser plus avant dans la filmo de la réalisatrice. En tout cas celui-ci est un très beau documentaire et surtout un passionnant document sociologique ; Agnès Varda ou la poésie du quotidien et l'amour des petites gens. Peu de textes en voix off mais le peu que l'on entend est splendide.
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Re: Agnès Varda

Message par Amarcord »

Il faut voir et revoir le cinéma d'Agnès Varda : il sent bon la liberté !
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Re: Agnès Varda

Message par Jeremy Fox »

Nestor Almendros a écrit :LES PLAGES D'AGNES

Enfin découvert ce documentaire euphorisant, autobiographie passionnante d'une petite mamie pleine de jeunesse, d'esprit et d'inventivité. Joueuse, talentueuse, à l'imagination fertile et sans limite, elle doit faire pâlir d'envie toute une génération (actuelle) en manque d'inspiration. Mon Dieu que cette dame est attachante! J'avais presque envie d'aller faire un saut au 86 rue Daguerre pour la remercier et la féliciter de son travail.

Derrière une thématique classique (l'autobiographie), LES PLAGES D'AGNES cache un projet pertinent, très travaillé, où Varda déploie son expression artistique de façon ludique, émouvante, originale. Au début du film, en découvrant ses photos d'enfance, elle avoue ne pas regretter cette époque, ne pas avoir été spécialement marquée par ses premières années, que ce n'est ni un refuge ni une inspiration. Pourtant, à la voir et peut-être surtout à l'entendre, on a l'étrange impression de voir une toute jeune fille, frêle et naive, qui ne cesse de jouer avec son imagination et ses rêves. C'est assez troublant et c'est beaucoup de ce qui fait le charme du film et de la personne. Elle parle souvent d'elle-même en tant que cinéaste mais je parlerais davantage d'Agnès Varda comme "artiste", tout simplement. Si nous la connaissons surtout par ses films (fictions, documentaires, court-métrages) LES PLAGES D'AGNES ouvre sensiblement nos yeux sur l'éventail de son talent, sur les nombreuses expositions où elle a été invitée, sur son étonnant travail photographique, etc. C'est un parcours artistique discret mais très riche que ce film nous permet de découvrir par d'innombrables archives.
C'est aussi une personne qui semble généreuse, à l'écoute des autres et à l'affût des gens: si ce film accompagne son parcours, il est surtout constitué de ses très nombreuses rencontres et des souvenirs de gens (célèbres ou anonymes) qui ont marqué sa vie et pour lesquels elle semble très attachée.
Evidemment, impossible de ne pas aborder le souvenir récurrent de Jacques Demy. Varda est une veuve inconsolable qui vit dans la mémoire de cet Amour visiblement démesuré. Le film est souvent très émouvant dans ses anecdotes et les récits des derniers jours, des complicités, des oeuvres communes (les enfants, par exemple).

En pleine découverte de son cinéma (c'est seulement son 4e film que je vois), c'est nettement celui qui m'a le plus touché. Mme Varda, je vous embrasse bien fort...
Pas mieux ; après Daggueréotypes, voici mon deuxième très beau coup de foudre pour le cinéma de Varda. Liberté et générosité, voici un film léger et qui fait chaud au cœur.
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Re: Agnès Varda

Message par Jeremy Fox »

Revu une seconde fois avec encore plus de plaisir. Le dernier quart d'heure lorsqu'elle parle de sa famille et de son amour (et de son manque) pour Jacques Demy est extrêmement poignant. Hâte de découvrir ses autres documentaires, genre qu'elle réussit mieux que la fiction dans ce que j'ai pu voir jusqu'à présent. Prochaine étape : Les glaneurs et la glaneuse. Curieux aussi de pouvoir voir un jour son dytique sur Jane Birkin ainsi que son Jacquot de Nantes. Les Plages d'Agnès donne envie de tous les découvrir.
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Re: Agnès Varda

Message par Demi-Lune »

Il me semble que Sans toit ni loi passe demain soir sur Arte.
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