Comme Anorya, j’ai bien envi de me fendre d’un petit compte-rendu sur cette soirée consacré à
la horde.
Déjà désolé auprès de Boris de ne pas t’avoir recontacté pour organiser une recontre mais j’étais en déplacement professionnel bien loin d’une connexion internet et toujours dans une certaine incertitude quant à la possibilité d’arriver à temps pour la séance. Ma très sympathique collègue aura d’ailleurs eu l’indulgence de m’éjecter devant le cinéma tout juste 20 minutes avant le début du film. Malgré toute cette précipitation, la soirée commence plutôt bien puisque dès le départ je croise Benjamin Rocher à la sortie des chiottes (la classe
). Ça sera d’ailleurs le seul réal que je croiserais puisque Yannick Dahan n’a apparemment pas pu se déplacer.
C’est donc seul que Rocher vient introduire son oeuvre pour ceux qui aiment “
les films du samedi soir bien violents avec de gros flingues”. Je dois d’ailleurs dire que j’ai beaucoup plus apprécié le film qu’à sa découverte il y a quelques mois. L’ambiance dans la salle était tellement à la bonne humeur que j’ai eu beaucoup moins tendance à me focaliser sur les très nombreux défauts du film. Pas de prise de tête, je me suis juste laissé porté par le courant et je me suis bien marré. Sans compter que je n’avais pas vu la dernière fois, les innombrables et improbables remerciements qui parsèment le générique de fin.
Puis vient la série des questions/réponses. Je dois dire que je fus un temps assez déçu, Rocher n’offrant que des informations très courantes pour n’importe qui surfant sur internet. Bonne ambiance aidant, les choses s’améliorent par la suite et on a droit à des anecdotes alléchantes. Il évoque bien sûr les difficultés du tournage (il rappelle plusieurs fois que le film rêvé et celui finit sont à des années-lumières l’un de l’autre), les déceptions de la production (le partenariat avorté avec ubisoft) et ses bons souvenirs (la journée avec les 300 zombies bénévoles qui sera paradoxalement une des plus simples à tourner). Il parle avec un certain pragmatisme également de l’accueil du film (sa rencontre avec John McTiernan est
) et de son exploitation. Son propos sur la censure française était d’ailleurs très intéressant. Pour le reste, il nous a confié son projet fantasme (mais alors vraiment fantasme) et ses projets d’avenir en mettant en avant son manque d’intérêt pour l’aventure américaine.
Avec un peu de honte, je suis parti avant la fin. Outre le fait que j’étais claquer par mon déplacement, je n’ai pas forcément apprécié le tour que prenait la discussion. Comme l’a noté Anorya, il y a toujours des pénibles à ce genre de manifestation et ça n’a pas manqué ici. Si je n’ai pas eu trop de problème avec un type qui déclarait longuement un amour exagéré et pas du tout objectif pour le film, j’ai été par contre atteré par un type qui voulait à tout prix faire dériver le débat vers un discours geek abrutissant (
watchmen c’est génial parce que c’est un comic book movie de A à Z) dont je me demande encore l'utilité. Rocher ne semblait lui-même pas savoir quoi répondre à ce qui ressemblait à une masturbation sur la place public. J’ai préféré mettre un terme là à la soirée pour préserver l’agréable impression globale.