David Lynch
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Re: David Lynch
Reste à savoir si ça sera un nouveau montage du film ou un édition remplie de scènes coupées... Si en tout cas cet événement peut inciter David Lynch à travailler à un nouveau film...
- Jack Griffin
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Re: David Lynch
Laura Dern a dit que Lynch préparait un film :
http://www.digitalspy.co.uk/video/v3626 ... -film.html
http://www.digitalspy.co.uk/video/v3626 ... -film.html
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Re: David Lynch
Putain, il est temps...Jack Griffin a écrit :Laura Dern a dit que Lynch préparait un film :
http://www.digitalspy.co.uk/video/v3626 ... -film.html
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Re: David Lynch
Bon Lynch serait à nouveau cinéaste...si la nouvelle se confirme ce sera l'une des meilleures de 2014 car le reste de sa carrière (peinture mise à part...et encore, je ne dirai pas que c'est un grand peintre en soi alors que c'est indéniablement un grand cinéaste) était assez frustrant le pompon étant atteint par ses développements sur la méditation transcendantale. Peut-être un peu moins agaçant que les propos de gens de cinéma de sectes type scientologie mais tout aussi barré et dangereux.
Merci donc à Laura Dern pour la fuite!!!
Merci donc à Laura Dern pour la fuite!!!
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Re: David Lynch
Le cinéma de Lynch dialogue avec celui de Jacques Rivette... Une association qui en étonnera peut-être certains, mais qui, personnellement, me paraît pertinente et passionnante.
...ici.
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Re: David Lynch
Je ne saurais trop vous conseiller d'aller jeter un oeil sur la page facebook Lynchland animée par Roland Kermarek, un passionné passionnant qui a eu la chance incroyable d'assister au tournage de Lost highway.
Il fait partie de l'association Les montreurs d'images à Agen (47), très belle salle Art et Essai deux écrans avec une excellente programmation et de temps à autre un événement Lynch: samedi prochain, concert de N Horvath autour des musiques d'A Badalamenti et projection de Industrial symphony , une captation de travail scénique assez hallucinant des 80'.
Il fait partie de l'association Les montreurs d'images à Agen (47), très belle salle Art et Essai deux écrans avec une excellente programmation et de temps à autre un événement Lynch: samedi prochain, concert de N Horvath autour des musiques d'A Badalamenti et projection de Industrial symphony , une captation de travail scénique assez hallucinant des 80'.
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Re: David Lynch
Je me permets de faire un peu ma pub par ici, mais plus tôt dans l'année j'ai réalisé un travail photographique librement inspiré de Twin Peaks et intitulé The Lodge, commandité par le site Dailymars.net.
Vous pouvez le voir directement sur mon site: http://www.sebastiengerber.ch/the-lodge/
Ou sur le site de Dailymars, avec un texte de présentation: http://www.dailymars.net/the-lodge-rele ... en-gerber/
Vous pouvez le voir directement sur mon site: http://www.sebastiengerber.ch/the-lodge/
Ou sur le site de Dailymars, avec un texte de présentation: http://www.dailymars.net/the-lodge-rele ... en-gerber/
- Flol
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Re: David Lynch
Sachant que les coulisses du shooting sont aussi flippantes que le shooting lui-même.
- Kevin95
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Re: David Lynch
BLUE VELVET - David Lynch (1986) révision
Après le foirage Dune, Dino De Laurentiis - qui ne devait pas avoir la conscience au propre - offrit un rab budgétaire à un Lynch encore tout chafouin, avec la promesse de lui laisser le terrain libre dans un cadre économique modeste. Exit les prétentions de space opera, le réalisateur choppa le pompon et mis en scène un monde qui le démangeait et qui le redemandait pendant très longtemps, celui d'un Amérique iconique mais malade, d'un univers sirkien mixé à la folie bunuelienne. Blue Velvet en 1986 marque un tournant dans l’œuvre de Lynch mais aussi (pardon aux gardiens du temple) une sorte d'aboutissement. Rien de ce que fera l'ami au cinéma ou à la télévision par la suite, n'arrivera au niveau de ce film-ci, rien ne retrouve le malaise qu'il provoque et l'état d’hébétement qu'il génère. En même temps, toute la suite vient d'ici, vient de cette oreille coupée, du jeu impassible de MacLachlan, de la violence d'un Denis Hopper aux anges (du mal) et de la sensualité trouble d'Isabella Rossellini. Alors oui, Blue Velvet est mon chouchou dans l’œuvre du cinéaste et libre à chacun de me contredire, de m'injurier ou de me prouver par A+B que Bill Pullman qui fait le con avec son saxo (Lost Highway) ou que deux starlettes à L.A. (Mulholland Drive) valent bien plus. Chacun fait fait fait ce qui lui plait plait plait, mais je resterais sur le rêve Blue Velvet qui fait office de baffe dans la gueule. Lynch dose avec minutie son style, ne laisse jamais sa patte envahir le genre noir, s'autorise des citations explicites (Hitchcock avec Rear Window, Buñuel et Dalí avec Un chien andalou) tant qu'elles nourrissent sa diégèse. Pour arriver à quoi ? Un rêve ? Un fantasme ? Plutôt un voyage au fond de la noirceur humaine, vu à travers un quidam lambda, effacé, sans charisme. Sa vie est faite de faux semblants qui, au contact de la dégueulasserie de son prochain, va voler en éclat. Le final est drolatique car volontairement outré, le rouge-gorge comme l'enfant dans les bras de sa mère sont des sentiments confortables, aimables, mais qui n’effacent en rien les cicatrices des images précédentes. Selon le spectateur, on peut croire en cet espoir final ou en rire. Étant d'une nature pessimiste, je me dis que Dennis Hopper ne doit pas être loin car le film se conclut comme il a commencé, par un rideau de velours bleu, soit le fétiche du personnage. Et si ce diable de Franck Booth était le metteur en scène de ce conte horrifique ?
Après le foirage Dune, Dino De Laurentiis - qui ne devait pas avoir la conscience au propre - offrit un rab budgétaire à un Lynch encore tout chafouin, avec la promesse de lui laisser le terrain libre dans un cadre économique modeste. Exit les prétentions de space opera, le réalisateur choppa le pompon et mis en scène un monde qui le démangeait et qui le redemandait pendant très longtemps, celui d'un Amérique iconique mais malade, d'un univers sirkien mixé à la folie bunuelienne. Blue Velvet en 1986 marque un tournant dans l’œuvre de Lynch mais aussi (pardon aux gardiens du temple) une sorte d'aboutissement. Rien de ce que fera l'ami au cinéma ou à la télévision par la suite, n'arrivera au niveau de ce film-ci, rien ne retrouve le malaise qu'il provoque et l'état d’hébétement qu'il génère. En même temps, toute la suite vient d'ici, vient de cette oreille coupée, du jeu impassible de MacLachlan, de la violence d'un Denis Hopper aux anges (du mal) et de la sensualité trouble d'Isabella Rossellini. Alors oui, Blue Velvet est mon chouchou dans l’œuvre du cinéaste et libre à chacun de me contredire, de m'injurier ou de me prouver par A+B que Bill Pullman qui fait le con avec son saxo (Lost Highway) ou que deux starlettes à L.A. (Mulholland Drive) valent bien plus. Chacun fait fait fait ce qui lui plait plait plait, mais je resterais sur le rêve Blue Velvet qui fait office de baffe dans la gueule. Lynch dose avec minutie son style, ne laisse jamais sa patte envahir le genre noir, s'autorise des citations explicites (Hitchcock avec Rear Window, Buñuel et Dalí avec Un chien andalou) tant qu'elles nourrissent sa diégèse. Pour arriver à quoi ? Un rêve ? Un fantasme ? Plutôt un voyage au fond de la noirceur humaine, vu à travers un quidam lambda, effacé, sans charisme. Sa vie est faite de faux semblants qui, au contact de la dégueulasserie de son prochain, va voler en éclat. Le final est drolatique car volontairement outré, le rouge-gorge comme l'enfant dans les bras de sa mère sont des sentiments confortables, aimables, mais qui n’effacent en rien les cicatrices des images précédentes. Selon le spectateur, on peut croire en cet espoir final ou en rire. Étant d'une nature pessimiste, je me dis que Dennis Hopper ne doit pas être loin car le film se conclut comme il a commencé, par un rideau de velours bleu, soit le fétiche du personnage. Et si ce diable de Franck Booth était le metteur en scène de ce conte horrifique ?
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: David Lynch
Pour une fois, je suis d'accord avec Kevin. La découverte de Blue Velvet restera à jamais un choc fondateur. Il n'y a que Mulholland Drive que je mets au même niveau.Kevin95 a écrit : BLUE VELVET - David Lynch (1986) révision
Après le foirage Dune, Dino De Laurentiis - qui ne devait pas avoir la conscience au propre - offrit un rab budgétaire à un Lynch encore tout chafouin, avec la promesse de lui laisser le terrain libre dans un cadre économique modeste. Exit les prétentions de space opera, le réalisateur choppa le pompon et mis en scène un monde qui le démangeait et qui le redemandait pendant très longtemps, celui d'un Amérique iconique mais malade, d'un univers sirkien mixé à la folie bunuelienne. Blue Velvet en 1986 marque un tournant dans l’œuvre de Lynch mais aussi (pardon aux gardiens du temple) une sorte d'aboutissement. Rien de ce que fera l'ami au cinéma ou à la télévision par la suite, n'arrivera au niveau de ce film-ci, rien ne retrouve le malaise qu'il provoque et l'état d’hébétement qu'il génère. En même temps, toute la suite vient d'ici, vient de cette oreille coupée, du jeu impassible de MacLachlan, de la violence d'un Denis Hopper aux anges (du mal) et de la sensualité trouble d'Isabella Rossellini. Alors oui, Blue Velvet est mon chouchou dans l’œuvre du cinéaste et libre à chacun de me contredire, de m'injurier ou de me prouver par A+B que Bill Pullman qui fait le con avec son saxo (Lost Highway) ou que deux starlettes à L.A. (Mulholland Drive) valent bien plus. Chacun fait fait fait ce qui lui plait plait plait, mais je resterais sur le rêve Blue Velvet qui fait office de baffe dans la gueule. Lynch dose avec minutie son style, ne laisse jamais sa patte envahir le genre noir, s'autorise des citations explicites (Hitchcock avec Rear Window, Buñuel et Dalí avec Un chien andalou) tant qu'elles nourrissent sa diégèse. Pour arriver à quoi ? Un rêve ? Un fantasme ? Plutôt un voyage au fond de la noirceur humaine, vu à travers un quidam lambda, effacé, sans charisme. Sa vie est faite de faux semblants qui, au contact de la dégueulasserie de son prochain, va voler en éclat. Le final est drolatique car volontairement outré, le rouge-gorge comme l'enfant dans les bras de sa mère sont des sentiments confortables, aimables, mais qui n’effacent en rien les cicatrices des images précédentes. Selon le spectateur, on peut croire en cet espoir final ou en rire. Étant d'une nature pessimiste, je me dis que Dennis Hopper ne doit pas être loin car le film se conclut comme il a commencé, par un rideau de velours bleu, soit le fétiche du personnage. Et si ce diable de Franck Booth était le metteur en scène de ce conte horrifique ?
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- Jeremy Fox
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Re: David Lynch
Même si j'étais passé complètement passé à côté lors de sa sortie (je crois que dans mon journal intime du cinéma de l'époque, je lui avais attribué 0/10 ; pas de quoi être fier), je rejoins désormais à peu près Atcloserange : ses deux plus grands films à mon avis.AtCloseRange a écrit :Kevin95 a écrit : BLUE VELVET - David Lynch (1986) révision
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Pour une fois, je suis d'accord avec Kevin. La découverte de Blue Velvet restera à jamais un choc fondateur. Il n'y a que Mulholland Drive que je mets au même niveau.
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- Machino
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Re: David Lynch
"Cher journal, aujourd'hui, j'ai vu un film de merde…" ^^Jeremy Fox a écrit : Même si j'étais passé complètement passé à côté lors de sa sortie (je crois que dans mon journal intime du cinéma de l'époque, je lui avais attribué 0/10 ; pas de quoi être fier), je rejoins désormais à peu près Atcloserange : ses deux plus grands films à mon avis.
Je ne l'ai vu qu'une fois, lorsqu'il est ressorti en salle il y a quelques années, et j'étais resté sur une petite déception. Toute la mise en place du mystère et la découverte des personnages est super, mais j'avais dû trouver le rythme trop languissant par la suite. Je m'attendais à une intrigue plus complexe aussi. Mais il y a quelque chose qui m'avait marqué, c'est à quel point David Lynch sait se faire romantique - j'aime comment dans ses films cohabitent une noirceur insondable et une pureté, voire une naïveté, dénuée de cynisme. Je pense notamment à la scène où Laura Dern, de plus en plus exaltée, fait part à Kyle MacLachlan de son rêve avec la colombe - c'est ridicule sur le papier, mais le talent de l'actrice et la montée de la musique angélique de Badalamenti rendent ce passage magnifique. Idem avec leur slow sur la chanson de Julee Cruise.
(Euh, pourquoi mon avatar est sur la droite… ?)
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- Thaddeus
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Re: David Lynch
Là tu énonces la formule canonique. Je pense qu'une fois qu'on a capté ça, on a tout compris de Lynch. Il y a dans la plupart de ses films un côté très fleur bleue qui n'est jamais tourné en dérision, qui est mis au même niveau que les autres registres convoqués, plus troubles et angoissants. Je l'ai toujours dit, mais ça me semble être le point le plus crucial chez lui.Duke Red a écrit :c'est à quel point David Lynch sait se faire romantique - j'aime comment dans ses films cohabitent une noirceur insondable et une pureté, voire une naïveté, dénuée de cynisme.
(rhaa je suis à droite aussi... it's a strange world).
- Flol
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Re: David Lynch
On oublie aussi trop souvent de parler de son sens de l'humour, pourtant présent dès le glauquissime Eraserhead.
EDIT : à droite aussi. Ce topic est vérolé.
EDIT : à droite aussi. Ce topic est vérolé.