Les films de Super-héros : une certaine tendance du cinéma contemporain

[Père Jules]

Jamais les séries B et Z d'antan n'avaient bénéficié d'une telle visibilité.

Et pour cause ; les médias n'étaient pas ce quils sont. On ne va quand même pas mettre sur le dos des films la monstrueuse publicité faite autour. On ne va pas juger de la qualité d'un film en rapport à son marketing ; enfin, on ne devrait pas.

Franchement, moi ça me gave plus qu'autre chose et ça fait surtout office de repoussoir. Du coup, je suis probablement passé à côté de très bons films issus de comics. J'attends qu'hellrick m'invite chez lui.

[Jeremy Fox]

Je suis d'accord avec Jeremy, je vois mal comment avoir de la crédibilité et de la consistance quand on critique un film d'un genre auquel on adhère pas du tout. L'avis est tronqué à la base.
Reprenons un exemple avec le western: comment peux critiquer un film si le genre même te hérisse le poil ? Tu ne parts pas neutre, ça a beau être du cinéma, c'est quand même, à la base, quelque chose que tu n'aimes pas. Tu ne peux pas en parler sereinement. Et ça ne veut pas du tout dire que "tout se vaut": tous les westerns ne sont pas égaux, tous ceux qui aiment le western n'aiment pas tous les westerns.
Pas non plus le peine de tomber dans l’excès en disant que seul, alors, les spécialistes du western peuvent critiquer un western. Il suffit juste de ne pas être opposé au genre, pour moi, ça fait une différence.

Voilà tout simplement ce que j'essaie d'expliquer depuis 4 pages.

[Jeremy Fox]

Et pour cause ; les médias n'étaient pas ce quils sont. On ne va quand même pas mettre sur le dos des films la monstrueuse publicité faite autour. On ne va pas juger de la qualité d'un film en rapport à son marketing ; enfin, on ne devrait pas.

Franchement, moi ça me gave plus qu'autre chose et ça fait surtout office de repoussoir. Du coup, je suis probablement passé à côté de très bons films issus de comics. .

Ben oui, je suis entièrement d'accord là dessus. Moi aussi ça me gave mais ce n'est pas une raison pour critiquer l'oeuvre proprement dite.

[Strum]

Personne n'a dit le contraire ; mais ce n'est pas vraiment le sujet de départ

Tout sujet mérite d'être élargi. Mais en l'occurence, je pense qu'on ne peut pas compartimenter le sujet de la qualité et celui que je viens de soulever.

[Jeremy Fox]

Personne n'a dit le contraire ; mais ce n'est pas vraiment le sujet de départ

Tout sujet mérite d'être élargi. Mais en l'occurence, je pense qu'on ne peut pas compartimenter le sujet de la qualité et celui que je viens de soulever.

Oui enfin ce que je voulais dire est que je pense que tout le monde est d'accord là-dessus et que ça n'a rien à voir avec notre gentille prise de becs

[Flol]

J'attends qu'hellrick m'invite chez lui.

Arrêtez-le, il ne sait pas ce qu'il fait.

[Flol]

ça n'a rien à voir avec notre gentille prise de becs

[cinephage]

Si problème il y a, il n'est pas, à mon avis que les films de super-héros sont tous nuls (dans leur genre, il y en a de bons) ou qu'ils soient moins bons que les films de SF ou fantastiques des années 40-50 ou les films de Kung-Fu des années 70, il est que les films de super-héros accaparent (i) une grande partie, sinon la majorité, des coûts de développement et de production des grands studios aujourd'hui au détriment d'autres films plus adultes, (ii) une grande partie, sinon la majorité, des écrans aujourd'hui au détriment d'autres films plus adultes et (iii) une grande partie, sinon la majorité, des formats publicitaires utilisés par le cinéma. On frôle donc l'overdose. Jamais les séries B et Z d'antan n'avaient bénéficié d'une telle visibilité.

C'est en partie vrai, mais on ne peut pas imputer ça au genre "super-héros" en lui-même : il faut quand même rappeler que les plus gros budgets et best-sellers du moment ne sont pas seulement des films de super-héros, mais aussi, et surtout, des adaptations de (plus ou moins) gros succès littéraires : le Hobbit, Twilight, Harry Potter, Hunger Games...

La saturation médiatique concerne toute grosse sortie, et la concentration des budgets sur quelques gros films est indépendante de leur genre : on n'a pas mis moins d'argent dans Battleship ou John Carter que dans le dernier Batman. Ce ne sont pourtant pas des films de super-héros, et je pense que la tendance implique tous les films à succès potentiel, qu'il s'agisse du prochain Die Hard ou Fast & Furious, ou d'un film de super-héros...

On parle donc d'une tendance économique de fond, qui concerne l'ensemble de la production ciné actuelle, et, par là même, son genre le plus prisé du moment, à savoir le film de super-héros.

[Père Jules]

J'attends qu'hellrick m'invite chez lui.

Arrêtez-le, il ne sait pas ce qu'il fait.

[hellrick]

Arrêtez-le, il ne sait pas ce qu'il fait.

Grand fou va! La Belgique t'accueille quand tu veux, tu verras c'est joli, charmant, alcoolique...euh bucolique, avec un peu de chance on mangera une frite avec Gerard D, il habite pas loin

Sinon il me semble qu'un topic récent disait "on ne peut pas juger un film par rapport à son budget" avec pour exemple le dernier Bond "l'argent ne soit voit pas à l'écran" ici ce serait carrément juger un film par rapport à son budget pub...

Et pour rester dans le super héros lorsque Burton a sorti son Batman la promo était énorme (j'imagine que ce fut aussi le cas pour Superman qui devait être un budget colossal pour les 70's) donc ce n'est pas neuf et quand c'est un cinéaste respecté à la barre ça passe mieux

[cinephage]

Sauf qu'à l'époque, on pestait déja contre les films à gros budget sans ame... Burton était encore un inconnu, et le succès du film, tout comme son matraquage publicitaire, faisaient déja l'objet d'un rejet a priori. Le fait que ce soit un film de super-héros n'arrangeait évidemment rien...

[Strum]

On parle donc d'une tendance économique de fond, qui concerne l'ensemble de la production ciné actuelle, et, par là même, son genre le plus prisé du moment, à savoir le film de super-héros.

Oui, je suis d'accord.

[El Dadal]

Le point qu'a soulevé Strum est il me semble on ne peut plus pertinent. Parce que le système de production influe aujourd'hui plus encore sur la nature du produit. Et comme je le disais, je n'ai rien contre le genre en soi, j'apprécie et possède un certain nombre de ces films. Mais force est de constater (ça me parait indéniable) que les codes du film de super héros ont changé. J'en ai un peu marre de repointer ce défaut rédhibitoire à mes yeux, mais les films qui accumulent 1h30 de scènes d'exposition et rejètent les conflits et la dramaturgie classique à la partie congrue, j'ai du mal à les considérer autrement que médiocres. Ils peuvent épisodiquement en jeter un max, mais je ne retrouve aujourd'hui plus suffisamment cet équilibre qu'il pouvait y avoir entre narration, dramaturgie et patine audiovisuelle.

[Jeremy Fox]

Mystery Men de Kinka Usher par Antoine Royer

[Flol]

Ca va durer longtemps à votre avis les adaptations de comics à Hollywood ?

C'est marrant de retomber sur cette question, 8 ans plus tard.