Mosin-Nagant a écrit :il méritait déjà une Palme d'or pour Memories of Murder. Mais pas à Cannes en 2004.
2003, pardon.
Mais, comme me l'a sympathiquement rappelé Vic Vega, ça pouvait pas être jouable.
Le film était prévu pour sortir en mai en Corée du Sud.
You know my feelings: Every day is a gift. It's just, does it have to be a pair of socks?
Cela dit, en sous-titrant "le palmarès de cette édition récompense des idées plus que du cinéma", on ne pourra du coup pas lui reprocher un manque de cohérence.
Merci pour cet article qui reflète bien ce que pense une bonne partie du public payant qui attend d'une séance de cinéma avant tout du spectacle et du divertissement plutôt qu'une plongée déprimante dans les affres de son quotidien... Quel film primé à Cannes a été un succès en salles ? Qui paie pour aller voir ce genre de films ? Qui paie pour les faire ?
D'un autre côté, le box office français donne globalement raison à ce type d'analyse : les films se détachant nettement cette année, c'est Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu 2 et Avengers Endgame. Et l'année passée, l'extrême majorité des 42 films millionnaires entrent dans ce type de cinéma.
Pour le reste, comme souvent, les gens qui disent cela n'ont aucune idée des scores de certains des films sélectionnés ou primés à Cannes. La loi du marché en 2015, c'est plus d'1M de spectateurs, Mommy 1.15M, Polisse 2.5, Drive 1.5M, sans parler de BlacKkKlansman (1.3M), Juste la fin du monde (1M), Un prophète avec 1.3M, Broken Flowers (1M) ou Des hommes et des dieux avec 3.2M.
Dernière modification par tenia le 27 mai 19, 15:03, modifié 1 fois.
Pour le reste, je suis sur le principe content de la Palme. J'ai toujours considéré Bong comme de loin le plus intéréssant des cinéastes de genre apparus lors du boom de l'industrie cinématographique coréenne du début des années 2000 (bien plus que Park Chan-wook et encore bien plus que Kim Jee-woon). Sans égaler Memories of murder, The Host (cette ouverture) et Mother (cette denière demi-heure) ont maintenu mon intérêt pour ce cinéaste (et entre parenthèse ces deux-là auraient mérité la compèt' cannoise plutôt que les parallèles). En revanche, c'est peur dire que ses aventures expat' m'ont déçu. Espère que Parasite sera son Black Book ou son Frenzy. Avec une petite crainte: ces derniers temps, j'ai souvent vu dans un certain nombre de divertissements coréens mainstream la question des inégalités sociales traitée avec la légèreté d'un tank. J'espère que Bong sera un peu plus finaud.
Mosin-Nagant a écrit :Je comprends pas qu'on puisse le trouver " pas cool "...
Il reste calme et dit juste ce qu'il pense. On a vu plus énervé et désagréable, je trouve.
Oui, dès le début, il pète l'ambiance direct avec les photographes mais j'aime bien ce franc parlé !
Ses silences, ses hésitations, c'est sûr, ça n'a rien des éléments de langage classiques lors d'une tournée promotionnelle comme on a tant l'habitude d'en voir. Et c'est tant mieux.
Conférence de presse intéressante. Où l'on apprend la volonté du réalisateur (pour le troisième film, Canto II ), de revenir à quelque chose de plus traditionnel dans la narration.
C'est de loin la conférence la plus chiante et inintéressante que j'ai vu de ma vie. On voit même Rouyer, dans un plan, consterné par les silences et hésitations constantes du cinéaste qui à l'air plus de se faire chier qu'autre chose et demande à un journaliste d'enchainer afin qu'une nouvelle question soit posée. Il ne me donne mais alors pas du tout envie de voir ce deuxième opus en tout cas : si c'est pour ajouter ce qu'il y avait déjà en trop dans Mektoub my love, ce film n'a aucun intérêt.