Parasite (Bong Joon-ho - 2019)
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Re: Parasite (Bong Joon-ho - 2019)
Primus je comprends ce que tu veux dire. Mais ça me fait le même effet que lorsqu’on justifie un film ennuyeux en disant que c’est un film qui traite de l’ennui. Je comprends que c’est subjectif, mais je pense que même esclaves d’injonctions, même abrutis par une routine, on reste quand même humains, avec des inquiétudes, des désirs, de l’amour pour nos enfants etc... c’est ce qui me permettra d’avoir de l’empathie et d’être impliqué dans l’histoire. La mère de la famille riche est l’image typique de la femme au foyer qui s’ennuie, qui veut le meilleur pour ses enfants devenus l’épicentre de toute sa vie. Mais jamais je n’ai ressenti ce lien maternel qui la pousse à croire n’importe qui. C’est juste une ravissante cruche qui ne servira qu’à faire avancer l’histoire en acceptant tout ce qu’on lui propose.
Pour clarifier mon point de vue, il s’agit surtout de griefs scénaristiques. Et voir une fille qu’on nous présente comme passant ses journées à plier des boites de pizza et à chercher de la connexion wifi se révéler faussaire et arnaqueuse hors pair me fait penser à un scénario de film d’horreur de série B, où un personnage intelligent deviendra assez idiot pour s’aventurer seul dans une cave où un tueur se cache, parce que le scénariste en a besoin pour faire avancer l’histoire.
Bref, je trouve le scénario brillant dans sa mécanique et ses développements, mais baclé dans sa mise en place.
Pour clarifier mon point de vue, il s’agit surtout de griefs scénaristiques. Et voir une fille qu’on nous présente comme passant ses journées à plier des boites de pizza et à chercher de la connexion wifi se révéler faussaire et arnaqueuse hors pair me fait penser à un scénario de film d’horreur de série B, où un personnage intelligent deviendra assez idiot pour s’aventurer seul dans une cave où un tueur se cache, parce que le scénariste en a besoin pour faire avancer l’histoire.
Bref, je trouve le scénario brillant dans sa mécanique et ses développements, mais baclé dans sa mise en place.
- Flavia
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Re: Parasite (Bong Joon-ho - 2019)
Info Canal+
Parasite sera diffusé en exclusivité sur CANAL+ et sur myCANAL le samedi 29 février à 21H00, soit 8 mois seulement après sa sortie salles.
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- Flol
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Re: Parasite (Bong Joon-ho - 2019)
Alors qu'il est toujours en salle à l'heure actuelle.
Qu'en pense la chronologie des médias ?
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Re: Parasite (Bong Joon-ho - 2019)
elle en pense que c'est bonFlol a écrit :Alors qu'il est toujours en salle à l'heure actuelle.
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Re: Parasite (Bong Joon-ho - 2019)
Le film ressort d'ailleurs aujourd'hui
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- Flol
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Re: Parasite (Bong Joon-ho - 2019)
Merci pour elle.Jack Carter a écrit :elle en pense que c'est bonFlol a écrit :Alors qu'il est toujours en salle à l'heure actuelle.
Qu'en pense la chronologie des médias ?
J'ai quand même pas le souvenir d'un film encore à l'affiche au moment de sa 1ère diffusion sur Canal. A moins que vous ayez d'autres ?
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Re: Parasite (Bong Joon-ho - 2019)
Je viens de voir Parasite et il m'apparaît assez évident de le passer en noir et blanc pour se rapprocher au plus près des influences du réalisateur
Savant mélange entre Métropolis et Le dernier des hommes, il est plutôt rigolo de voir le cinéma expressionniste allemand reproduit par des coréens.
Leur avantage par rapport à des américains ou européens se livrant à la même revisite est, et je ne sais si c'est culturel, une certaine finesse à ne pas tomber dans trop de démonstration. Il laisse le spectateur faire sa part de boulot plutôt que lui imposer trop de pathos. Il s'aide par une structure de type burlesque, faut il rire ou s'émouvoir ?
Dans le dernier des hommes, le portier de l'hôtel (notre père chauffeur), dans une scène introductive du film, sort accueillir un véhicule alors qu'il pleut à torrent. Les riches clients sortent du véhicule et sont accompagnés avec des parapluies à l'intérieur tandis que lui force de la nature rattrapé par son âge à toutes les difficultés à descendre les lourdes malles du toit du véhicule. Le genre de scène provoquant d'abord un sourire, puis vite remplacée par un malaise du spectateur. Le même plus tard rétrogradé suite à cet incident aux toilettes de l'établissement, placée dans le sous-sol semi enterré disposant d'une lucarne avec des barreaux, le wi fi n'existait pas à l'époque
Au lieu de tendre la serviette pour s'essuyer les mains aux joyeux drille profitant d'une soirée arrosé au restaurant du dessus, Bong Joon-ho livre un comique de répétition avec l'ivrogne venant uriner devant la fenêtre du logement semi enterré de sa famille et ils essayent de chasser le personnage, le plan du wc du logement surélevé de la zone de vie est bien trouvé également.
Ensuite pour jouer avec l'architecture de la villa, les murs en clôture semblant sans fin, le rôle du portier électronique, sas d'ouverture avant l'ascension de marches élevant l'habitation comme proche des dieux débouchant sur un jardin éternel au rôle prépondérant dans le film, la ville basse et ses ouvriers, la ville haute avec ses élites, la revisite mythologique du déluge, ville base submergée provoquant le chaos pendant que la haute est bien au sec, la famille chassée n'a d'autre possibilité que remonter vers son funeste destin, enfin bref beaucoup d'inspiration en provenance de Métropolis.
Savant mélange entre Métropolis et Le dernier des hommes, il est plutôt rigolo de voir le cinéma expressionniste allemand reproduit par des coréens.
Leur avantage par rapport à des américains ou européens se livrant à la même revisite est, et je ne sais si c'est culturel, une certaine finesse à ne pas tomber dans trop de démonstration. Il laisse le spectateur faire sa part de boulot plutôt que lui imposer trop de pathos. Il s'aide par une structure de type burlesque, faut il rire ou s'émouvoir ?
Dans le dernier des hommes, le portier de l'hôtel (notre père chauffeur), dans une scène introductive du film, sort accueillir un véhicule alors qu'il pleut à torrent. Les riches clients sortent du véhicule et sont accompagnés avec des parapluies à l'intérieur tandis que lui force de la nature rattrapé par son âge à toutes les difficultés à descendre les lourdes malles du toit du véhicule. Le genre de scène provoquant d'abord un sourire, puis vite remplacée par un malaise du spectateur. Le même plus tard rétrogradé suite à cet incident aux toilettes de l'établissement, placée dans le sous-sol semi enterré disposant d'une lucarne avec des barreaux, le wi fi n'existait pas à l'époque
Au lieu de tendre la serviette pour s'essuyer les mains aux joyeux drille profitant d'une soirée arrosé au restaurant du dessus, Bong Joon-ho livre un comique de répétition avec l'ivrogne venant uriner devant la fenêtre du logement semi enterré de sa famille et ils essayent de chasser le personnage, le plan du wc du logement surélevé de la zone de vie est bien trouvé également.
Ensuite pour jouer avec l'architecture de la villa, les murs en clôture semblant sans fin, le rôle du portier électronique, sas d'ouverture avant l'ascension de marches élevant l'habitation comme proche des dieux débouchant sur un jardin éternel au rôle prépondérant dans le film, la ville basse et ses ouvriers, la ville haute avec ses élites, la revisite mythologique du déluge, ville base submergée provoquant le chaos pendant que la haute est bien au sec, la famille chassée n'a d'autre possibilité que remonter vers son funeste destin, enfin bref beaucoup d'inspiration en provenance de Métropolis.
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Re: Parasite (Bong Joon-ho - 2019)
Je viens de revoir le film et je continue à trouver la fin ratée et en particulier la scène du jardin du grand n’importe quoi. La réaction de Kim pour un simple pinçage de nez n’est pas tellement crédible ni même logique alors qu’il a sa fille à sauver.
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Re: Parasite (Bong Joon-ho - 2019)
Supfiction a écrit :Je viens de revoir le film et je continue à trouver la fin ratée et en particulier la scène du jardin du grand n’importe quoi. La réaction de Kim pour un simple pinçage de nez n’est pas tellement crédible ni même logique alors qu’il a sa fille à sauver.
Tu n'as rien compris au film en fait.
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Re: Parasite (Bong Joon-ho - 2019)
Tout ce que je sais, c'est que je comprends très largement que Kim ne perçoit pas ce geste comme un "simple" pinçage de nez.Supfiction a écrit :Je viens de revoir le film et je continue à trouver la fin ratée et en particulier la scène du jardin du grand n’importe quoi. La réaction de Kim pour un simple pinçage de nez n’est pas tellement crédible ni même logique alors qu’il a sa fille à sauver.
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Re: Parasite (Bong Joon-ho - 2019)
Ce moment fait culminer un élément récurrent du film en plus de la lutte des classes sous-jacentes qu'il représente. Rien d'illogique pour moi à en faire une goutte d'eau existentielle qui fait déborder le vase.
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Re: Parasite (Bong Joon-ho - 2019)
Oui bien sûr mais la réaction est très exagérée alors que tout le film jusqu’à présent était dans le mesuré et le rationnel. Sa fille est en train de mourir et il fait quand même le geste de donner les clés de la voiture mais par contre il pète les plombs juste ensuite pour une ultime vexation de classe.tenia a écrit :Ce moment fait culminer un élément récurrent du film en plus de la lutte des classes sous-jacentes qu'il représente. Rien d'illogique pour moi à en faire une goutte d'eau existentielle qui fait déborder le vase.
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Re: Parasite (Bong Joon-ho - 2019)
Il ne t'a pas échappé que le personnage et l'atmosphère du film évoluent. ça passe plus par la mise en scène et le jeu de l'acteur que les dialogues.
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Re: Parasite (Bong Joon-ho - 2019)
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Dernière modification par tenia le 8 mai 20, 11:56, modifié 1 fois.
- Supfiction
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Re: Parasite (Bong Joon-ho - 2019)
deux fois.tenia a écrit :et son mari qui balance un mega caillou sur la tête du fils.