Ad Astra (James Gray - 2019)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Wuwei
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Wuwei »

Watkinssien a écrit :
Et pourtant, l'ensemble apparaît finalement un peu désincarné, trop en retenue (à l'image du personnage de Brad Pitt, convaincant mais pas extraordinaire) et Gray ressasse ses habituelles thématiques mais en ne trouvant pas cette force dramatique qu'il parvenait à transcender dans ses œuvres précédentes.
je ne connais pas si bien l'oeuvre de Gray pour me prononcer sur le côté habituel des thématiques, en revanche, je suis d'accord sur l'aspect désincarné et... c'est ce qui m'a plu. les mots, les commentaires constants de la voix-off qui viennent comme désamorcer les tensions
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(la chute du début par exemple, il tombe, nous sommes saisis, il survit et directement il dit qu'il n'a rien ressenti, que ce n'est pas normal certes - première prise de conscience - mais, pas de souci : il est apte. c'est troublant)
, qui incarne une société aseptisée, au risque de me répéter j'ai trouvé ça osé comme parti pris.
En revanche, j'ai lu rapidement tout à l'heure (dans le dernier 7eme obsession) qu'il avait pris Brad Pitt comme un "mythe" parce qu'il cherchait à briser ce mythe au fil du film et que cet acteur incarné ce mythe (je résume). Là je te rejoins (on se tutoie ? ^^) , je trouve qu'il est difficile de se dire ça au début du film. Sans doute que le vide, la solitude sont trop directement présents et que bien que souvent filmé en gros plan Brad Pitt reste un peu trop monolithique.
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-Kaonashi-
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par -Kaonashi- »

Je n'ai pas encore vu le film, mais ce message me fait réagir :
Rick Deckard a écrit :La bande annonce vendait un mystère cosmique et une aventure spatiale, mais point de mystère et l’aventure n’a que peu d’intérêt,
Ton message ne veut dire qu'une chose : que tu t'es fait avoir par la communication faite autour du film. Là c'est ton attente faussée qui a été déçue, mais le film en lui-même n'y est pour rien, en tout cas sur cet aspect de ta déception.
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Watkinssien
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Watkinssien »

Wuwei a écrit : Là je te rejoins (on se tutoie ? ^^)
Mais bien évidemment! :wink:
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Rick Deckard
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Rick Deckard »

-Kaonashi Yupa- a écrit :Je n'ai pas encore vu le film, mais ce message me fait réagir :
Rick Deckard a écrit :La bande annonce vendait un mystère cosmique et une aventure spatiale, mais point de mystère et l’aventure n’a que peu d’intérêt,
Ton message ne veut dire qu'une chose : que tu t'es fait avoir par la communication faite autour du film. Là c'est ton attente faussée qui a été déçue, mais le film en lui-même n'y est pour rien, en tout cas sur cet aspect de ta déception.
Tu n’as pas encore vu le film, mais le film aussi vend du mystère, tout est dans l’exposition lors du briefing au début : le voyage vers Neptune c’est pour enfin peut-être savoir ce qui est arrivé à l’expédition disparue, a-t-elle trouvé de la vie intelligente ailleurs dans le cosmos (et le film montre que c’est l’obsession scientifique du moment), et aussi accessoirement régler le problème des surtensions cosmiques d’origine inconnue qui emmerdent bien tout le monde ! Et après un voyage bien looong émaillé de péripéties bien ridicules (le lac souterrain, mandieu :roll: )…
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ah ben non on a pas trouvé d’extra-terrestres, mais on a des jolies photos de planètes; ah et puis les surtensions c’est juste une antenne qui déconne faudrait p’tet que j’m’en occupe (ce qui scientifiquement est d’une absurdité cosmique); et on se débarrasse du paternel parce que c’était quand même un gros con et qu’il faudrait arrêter de se prendre la tête, y’a Liv Tyler qui attend (jolie potiche).
Si on accroche pas du tout au cheminement intérieur du personnage de Brad Pitt (et j’ai trouvé ça tellement lourd, tellement surligné) tout le reste autour n’a strictement aucun intérêt, ne raconte quasiment rien (l’espace commercialisé, ce film est un brûlot politique :lol: ), et est d’une terrible pauvreté esthétique.
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Thaddeus
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Thaddeus »

Flol a écrit :G.T.O : 4/10
Thaddeus : 8/10
Watkinssien : 10/10 !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Jusqu'à présent, tu es tombé à côté. Le seul pour lequel tu as pronostiqué pile poil la bonne note c'est...
Flol a écrit :mon 7.5/10
Toi.

Morale de l'histoire : tu te connais mieux qui tu ne connais les autres, ce qui est plutôt rassurant.
Ou, autre manière de voir les choses, s'il y a bien un vendu ici, c'est toi. :mrgreen:
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Flol
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Flol »

Thaddeus a écrit :Jusqu'à présent, tu es tombé à côté. Le seul pour lequel tu as pronostiqué pile poil la bonne note c'est...
Flol a écrit :mon 7.5/10
Toi.
:mrgreen:

Dis-toi qu'en sortant de la salle, j'avais complètement oublié quelle note je pensais lui mettre avant de le voir...et après avoir longuement hésité avec 8 (parce que le film m'a longtemps trotté dans la tête quand même), je suis descendu à un plus raisonnable 7.5.
Thaddeus a écrit :Morale de l'histoire : tu te connais mieux qui tu ne connais les autres, ce qui est plutôt rassurant.
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Thaddeus a écrit :Ou, autre manière de voir les choses, s'il y a bien un vendu ici, c'est toi. :mrgreen:
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Mama Grande!
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Mama Grande! »

J’aime James Gray, son esthétique et son émotion intériorisée. Et le thème du rapport père-fils me touche particulièrement, au point de parfois me faire chialer comme un gosse devant une comédie gnangnan.
Donc il va sans dire que j’attendais beaucoup de Ad Astra.

Et pourtant la sauce n’a pas complètement pris. Oui, l’esthétique est belle, vraiment belle. J’ai même été surpris par les scènes d’action lisibles et bien rythmées. J’ai aussi retrouvé le spleen de James Gray.
Mais... comme dit plus haut, ça reste désincarné. Parce que Brad Pitt est moins grayien que Joaquin Phoenix? Parce que la voix-off stabilo (demandée par le studio?) agace le spectateur?
Je sais juste que j’ai regardé l’ensemble avec plaisir, mais avec peu d’émotion pour un sujet auquel je suis d’ordinaire acquis d’avance. Je reste néanmoins content, comme Flol, de voir un film américain au budget décent qui n’est pas une licence ou une suite, et soigné esthétiquement malgré les compromis évidents.
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Watkinssien
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Watkinssien »

Mama Grande! a écrit :Je reste néanmoins content, comme Flol, de voir un film américain au budget décent qui n’est pas une licence ou une suite, et soigné esthétiquement malgré les compromis évidents.
Et c'est ce qui me permet de me dire que je n'ai pas regretté, malgré la déception, d'avoir vu ce Gray sur grand écran. Et que mon respect pour le cinéaste reste intact.
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Strum
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Strum »

C'est un film qui exhale un immense sentiment de solitude. La subjectivité de la narration, de la caméra, est si extrême que Gray ne prend même plus la peine de créer des personnages secondaires avec lesquels Roy, seul dans l'univers, puisse interagir. Double inversé de The Lost City of Z (donnant cette fois le point de vue du fils), Odyssée inversée aussi (c'est Télémaque qui cherche, Ulysse-Kurtz qui ne veut plus rentrer), autant que psychanalyse galactique pour se libérer du père-dieu, du père-ogre, astre mort et muet, figure récurrente de l'oeuvre de Gray. Les imperfections du récit sont patentes (les scènes d'action mal intégrées au tronc de la narration), la logique narrative se heurtant avec la logique psychanalytique et son lot d'épreuves (sans compter les considérations commerciales). Mais pour qui ressentira la détresse et l'effroyable solitude du personnage, et partant de James Gray, le film sera attachant et émouvant, nonobstant ses faiblesses. Brad Pitt est très bien parce qu'il parvient à rendre compte du cercle de la solitude qui s'est fait autour de son personnage, autour de lui.
Dernière modification par Strum le 24 sept. 19, 13:18, modifié 1 fois.
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Roilo Pintu
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Roilo Pintu »

Ad Astra – James Gray (2019) : 7,5/10
Un film en deçà des attentes, un des film que j’attendais le plus (trop ?) cette année, mais qui dans le paysage des sorties, reste une proposition réjouissante, offrant de l’inédit, de vrais moment de Cinéma.
Une structure bien connue, qui prend la forme d’une expédition, d’un voyage intérieur profond, un voyage qui nous rappelle que pour atteindre son but, se retrouver, il faut se perdre un peu, tomber sur une impasse. Bien que reposant sur la solide performance de Brad Pitt, le film et ses personnages manquent du lien émotionnel qui pourrait également lui donner un véritable sentiment de transcendance, de plaisir, d’accomplissement.
C’est plutôt dans ses sorties de route que le film me plait. Hormis l’épisode sur Mars (pour regagner la nouvelle fusée), Ad Astra a tendance à fonctionner beaucoup mieux dans ses scènes isolées que dans l’ensemble du film. Dès l’ouverture, pour ancrer l’isolement ou la force de McBride, James Gray place Brad Pitt dans une séquence assez spectaculaire, magnifique et prenante. Un appel de détresse devient une scène surprenante et sous tension, qui déstabilise son personnage et le spectateur. Le meilleur étant une poursuite en véhicule lunaire sur la surface escarpée de la Lune, qui se termine dans l’obscurité de la face cachée de la Lune, des scène simples, efficaces, provoquant une excitation viscérale, et un contraste avec le voyage intérieur de McBride, et son final, même si les anneaux de Neptunes sont magnifiques.

Ad Astra bénéficie d’un très belle photo et d’un travail sur le son impressionnant, qui capturent l’émerveillement et la terreur de l’espace lointain. Raisons pour lesquelles le plaisir l’emporte, mais j’attendais plus.
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Phnom&Penh
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Phnom&Penh »

Sur le jeu de Brad Pitt, le film m'a fait penser à cette citation (de citation) lue récemment:

  • ""L'artiste a une grande dette envers le visage de l'homme et s'il n'arrive pas à mettre en valeur sa dignité naturelle, il devrait au moins tenter de dissimuler sa superficialité et sa bêtise; il se peut qu'aucun homme sur cette terre ne soit bête ou superficiel, mais il ne donne l'impression de l'être que parce qu'il n'est pas à son aise, n'ayant pas trouvé ce coin de l'univers où il se sentirait bien". Cette admirable réflexion de Josef von Sternberg constitue, me semble t-il, le meilleur commentaire possible d'Un condamné à mort s'est échappé."
François Truffaut.

Non, je ne cherche pas à vendre une nouvelle fois les critiques de Truffaut dans Arts :mrgreen: Mais tout le monde connaît l'admiration de James Gray pour le cinéma de la Nouvelle vague, et même si Bresson n'appartient pas à cette vague, je ne peux m'empêcher de penser qu'il y a dans Ad Astra, une obsession pour le visage de l'acteur Brad Pitt, qui donne ici une de ses meilleures performances, et dans un jeu qui n'est pas habituel chez lui. Ne serait-ce qu'en comparaison avec le récent Once upon...où il joue sur un registre tout à fait différent, notamment en jouant avec son corps, ici, souvent engoncé dans sa tenue d'astronaute.

La citation de Sternberg, c'est évidemment ce "coin de l'univers où il se sentirait bien". Et la citation de Truffaut, c'est par rapport à Un condamné à mort s'est échappé. Comment l'être humain peut ressentir le besoin d'aller s'exiler jusqu'à Neptune pour se sentir bien? Voilà la première question du film. Et la seconde vient de ce que Roy est un condamné à mort en sursis. Il vit comme tel, ressent comme tel (c'est-à-dire rien), et vit même l'aventure comme tel (la mission avant tout). D'où la seconde question: comment vit-on quand on est condamné à mort?

Je ne pense pas que la conquête spatiale intéresse vraiment James Gray. Je pense même que, comme moi, il se demande à quoi ça sert. Etant né en 1969, j'ai beaucoup de respect pour les cinglés qui ont été atterrir sur la Lune. Comme il le montre dans la très belle séquence de poursuite-combat sur la Lune, on ne fait que déplacer nos luttes éternelles.

Quand j'avais lu certaines critiques du film avant de le voir, je m'étonnais des références à Gravity. Quoiqu'on pense de Gravity, c'est un film réaliste et relativement crédible. Ici, on est dans le n'importe quoi.

Un n'importe quoi qui montre que le film n'est pas un film de SF. C'est un film sur:

- le coin de l'univers où on se sentirait bien. Le bout du monde, en recherchant une connexion avec d'éventuels extra-terrestres. Sauf, que...rien. Et si ce n'était pas rien, ce serait peut-être aussi terrifiant.
- le condamné à mort s'échappe.
Spoiler (cliquez pour afficher)
- Non, il ne tue pas son père, il le laisse aller.
- Oui, il lui en veut, mais sa vie, à ce stade, ne vaut pas mieux que la sienne, encore moins.
- La fin est plus que bizarre, mais on comprend surtout que James Gray ne savait pas comment finir son film. Le message, cela dit, est parfaitement compréhensible: il revient vivant et restera sur terre.
- les trucs les plus délirants, les singes, le lac (sur Mars ( :shock: )) sont aussi les plus vivants par lesquels le condamné à mort s'échappe
Film très inégal, très curieux, mais qui semblait indispensable au réalisateur. Espérons qu'il gagnera sa vie dessus, et nous offrira un grand retour. Cela reste quand même du grand cinéma. Dans un monde profondément bête et superficiel, James Gray rappelle (constamment, et pas seulement à la fin du film) que le meilleur endroit où se sentir bien, c'est notre planète Terre.
"pour cet enfant devenu grand, le cinéma et la femme sont restés deux notions absolument inséparables", Chris Marker

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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Flol »

Et l'avis de El Dadal, il est où ?

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El Dadal
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par El Dadal »

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... Il me faudrait du temps (que je n'ai pas en ce moment) pour vraiment mettre à plat ce que je pense de ce film admirable, vraie définition à la fois du "film de contrebandier" et du "film malade". D'ici à ce que j'écrive un pavé imbitable (que tu ne liras pas de toute façon :mrgreen: ), je t'invite à lire les textes de Strum ici ou sur le fil de Lost City of Z ; il y traduit assez bien mon ressenti.
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Flol »

Bon d'accord...
Et on n'oublie pas non plus notre ami Anal Genocide, qui explique ici aux faquins à quel point ils n'ont rien compris au film - et je partage son point de vue, ayant moi-même dû faire face au même type de réactions de la part de collègues ayant vu le film ("c'est chiant, il se passe rien") :

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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Spike »

Phnom&Penh a écrit :Quand j'avais lu certaines critiques du film avant de le voir, je m'étonnais des références à Gravity. Quoiqu'on pense de Gravity, c'est un film réaliste et relativement crédible. Ici, on est dans le n'importe quoi.
L'accident dans l'espace au début, les épreuves qui servent au protagoniste à résoudre son problème psychologique d'ordre familial, la fin prévue au départ par James Gray (
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le film devait s'achever avec le personnage principal qu'on sort de sa capsule sur Terre
), ...
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