Ad Astra (James Gray - 2019)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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LeRationaliste
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par LeRationaliste »

Vu samedi.

J'ai un peu piqué du nez au début, mais ce doit être parce que j'avais bouffé en quatrième vitesse. Après, ça allait mieux. J'ai eu du mal à reconnaître Sutherland.
Spoiler (cliquez pour afficher)
Il y a un peu d'Apocalypse Now dans ce film, non ?
K.
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Phnom&Penh
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Phnom&Penh »

Major Tom a écrit :Le film passe les 15 premières minutes à nous la montrer dans son énorme combinaison de la NASA, avec des gros réservoirs dans le dos et ses 2% d'oxygène restants. Et là, comment elle respire ? :)

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Ce que je voulais dire, c'est qu'en fait, on s'en fout :mrgreen:
J'adore tous ces films, mais la crédibilité dans l'espace, je n'y connais rien. Je trouve juste que Gray a été plus loin que les autres dans le "on s'en fout de savoir si c'est crédible", à tel point que le spectateur lambda comme moi, trouve que, des fois...
Major Tom a écrit :c'est surtout la fin qu'il faut réussir à accepter, on franchit le "too much" (et les dernières images du retour sont de trop). Mais jusque là, James Gray m'a montré qu'il restait une valeur sûre à mes yeux :wink:
Et puis, la scène finale, elle n'est pas si bizarre que ça...La filmographie de Liv Tyler, depuis le Seigneurs des anneaux, c'est quand même pas grandiose. Alors, elle a quand même encore une gueule et un physique, et je trouve que Gray les utilise très bien. Tu ne reviens pas sur terre, parti aussi loin, pour n'importe qui :wink: .
Spoiler (cliquez pour afficher)
Ah si, très bien dans l'Incroyable Hulk. Mais où ais-je vu ça? Ah, bah, c'était une rétrospective Marvel aux Fauvettes en été 2016. On aurait pu se croiser. Quelle tristesse que ce cinéma ai disparu, du moins dans ce qu'il proposait.
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Ballard73
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Ballard73 »

LeRationaliste a écrit :Vu samedi.

J'ai un peu piqué du nez au début, mais ce doit être parce que j'avais bouffé en quatrième vitesse. Après, ça allait mieux. J'ai eu du mal à reconnaître Sutherland.
Spoiler (cliquez pour afficher)
Il y a un peu d'Apocalypse Now dans ce film, non ?
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Oui, il semblerait, en tout cas J.Gray a indiqué lors de ses interviews qu'il avait revu Apocalypse Now et relu Au Coeur des Ténèbres pour préparer ce film.
Pour ma part, je n'ai pas eu cet effet. Qu'est ce qui te donne cette impression ?
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Le fait que le héros parcourt un long chemin pour rejoindre un personnage illuminé et lui "régler son compte" ?
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Ballard73
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Ballard73 »

" c'est surtout la fin qu'il faut réussir à accepter, on franchit le "too much" (et les dernières images du retour sont de trop). Mais jusque là, James Gray m'a montré qu'il restait une valeur sûre à mes yeux. ;)
+1 ! :D
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par LeRationaliste »

Spoiler (cliquez pour afficher)
Quasiment toute la structure du récit :

Début en introspection avec voix et suggestion de l'isolement personnelle via la situation conjugale.

Débriefing avec des militaires même si inversé (l'un est un héros, l'autre est devenu un pestiféré).

Accrochage avec des ennemis presque invisibles.

Escale qui tourne mal.

Discussion tout en ambiance avec une femme.

Embrouilles avec l'équipage.

Arrivée avec conversation étrange.

Mort de la cible. Retour au bercail.

Même volonté de faire de la musique d'ambiance, même hommage à un certain type de cinéma, etc.

Mon indice ultime ? Vers la fin, un plan sur un cahier avec une inscription en rouge et une affiche taguée. Double clin d’œil au "Drop the Bomb ! Exterminate them All !"
K.
wontolla
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par wontolla »

Bonjour à tou·te·s.
Une petite apparition car cela fait pas mal de temps que je n'ai publié quelque chose ici... ben oui, l'âge avance.
J'ai apprécié le film tout autant qu'il m'a déçu.
Ma critique en était schizophrène :-)
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Supfiction
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Supfiction »

wontolla a écrit :Bonjour à tou·te·s.
ah non.. !
Content de te voir de retour parmi nous. :D
Je partage ton avis Contre.
Zeldoune
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Zeldoune »

Film étrange.

Tout n'est pas à jeter, très loin de là, mais l'impression globale reste celle d'un James Gray pas très convaincu, et de fait pas très convainquant. On s'imagine un film contemplatif, et puis la narration est saupoudrée de péripéties très artificielles et qui jurent avec le reste.

La référence à Conrad est tellement évidente que j'attendais avec impatience la rencontre avec Tommy Lee Jones. Belle déception. Je peux concevoir que l'on défende le film sur ce point en avançant que désamorcer les attentes est une autre façon de tuer le père, mais j'ai du mal à ne y voir une défense pyschanalysante capillotractée.

De belles choses à noter tout de même. Brad Pitt est excellent par exemple, même si sa prestation souffre de la comparaison avec le Tarantino selon moi. Le Subway lunaire est amusant aussi (mais pas très subtil il faut le reconnaître). J'ai bien aimé aussi comment est traitée la nature oppressante de l'organisation.

Plus généralement, je me suis demandé si James Gray ne faisait pas aveu d'échec dans ce film. Sur ce point je suis sans doute contaminé par son excellente et très touchante interview dans Libé. Le personnage de Tommy Lee Jones n'arrive pas à accepter la solitude de l'homme dans l'univers, et s'enfonce dans une persévérance qui devient de la folie. Je crois que l'on peut rapprocher cela de la volonté de Gray d'être l'égal de Coppola, Scorsese et autres, mais qui se pense (à tort ou à raison) bien inférieur, ce qui le mine profondément.

Mais sans doute acte-t-il avec la fin et le personnage de Brad Pitt que finalement ce n'est pas si grave, et que le plus important est ailleurs, et en fait tout proche. J'ai trouvé ça touchant, et puis le film se conclut sur une pub pour la Banque populaire.

Dommage.
Zeldoune
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Zeldoune »

En me relisant rapidement (après envoi ce qui est très main), je me dis que tout cela est très décousu.

Mes désoles à tous.
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Demi-Lune
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Demi-Lune »

Ravi de te lire, Zeldoune. :)
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Flol
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Flol »

Demi-Lune a écrit :Ravi de te lire, Zeldoune. :)
Plussun.
Rien que pour ça, James Gray devrait faire plus de films.
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Alibabass
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Alibabass »

Bonjour tout le monde,

Je viens de le voir ... et même pas énervé. C'est plutôt la drache après la séance que je me suis prise qui m'a bien vénère.

James Gray a la grande classe quand même. Il ose faire un film dans une trame classique, avec un prétexte (la SF) pour donner une pépite melodramatique typiquement Hollywoodienne de la grand époque ... dans une époque qui , aujourd'hui, va très vite, on veux tout, tout de suite, pas de réflexion ...

C'est là ou le film est hors du temps, et vise juste. Espace / Temps / Réflexion. Ad Astra est un film qui se modélise, qui se transforme autant qu'il transforme le fils : au début, il est rigide ; rugueux ; sa femme le quitte (sur une photo, elle en floue en second plan, lui, fermé à droite) et marche avec l'éthique de la mission, de l'entreprise (qui d'ailleurs, capitalise ce que son père déteste). Cette marche de deux heures lui fera comprendre. La fin est dans une voix-off dans un esprit contraire. Il respire, la peur de la solitude va partir avec le temps.
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Major Tom
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Major Tom »

Alibabass a écrit :C'est plutôt la drache
Mais les Ch'tis envahissent le forum en ce moment. :D
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Spongebob
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Spongebob »

Major Tom a écrit :
Alibabass a écrit :C'est plutôt la drache
Mais les Ch'tis envahissent le forum en ce moment. :D
Ils étaient là depuis le début 8)
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Jack Griffin
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Jack Griffin »

C'est Wuwei qui disait que le film ne devait pas se prendre comme quelque chose de symbolique à révéler (forcément évident). Je crois aussi que Gray se sert de ses bases simples, de l'aspect dénudé de son univers pour approcher uniquement les choses par l'émotion, de se calquer au récit mythologique dans ce qu'il a de plus évocateur mais aussi de plus poétique et distancié dans la mise en scène de l'action. C'est souterrainement et par la mise en scène que Gray impose l'évidence du périple de son héros, du temps non pris dans le sens chronologique (cf Interstellar) mais dans l'acceptation d'une vérité universelle. On réitère le mouvement initial (l'ascension par la technologie, la chute) - le film le rejouera comme au ralenti dans un ressassement et une déformation monstrueuse de ses rouages viciés (le chacun pour soi, l'animalité) tout en proposant un lent mouvement opératique où l'amour se révélera par une descente aux enfers et à la confrontation aux morts.

9/10
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