- 1770. Marianne est peintre et doit réaliser le portrait de mariage d'Héloïse, une jeune femme qui vient de quitter le couvent. Héloïse résiste à son destin d'épouse en refusant de poser. Marianne va devoir la peindre en secret. Introduite auprès d'elle en tant que dame de compagnie, elle la regarde
Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)
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Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)
Passion amoureuse et éducation du regard dans le nouveau film de Céline Sciamma, récompensé à Cannes du prix du scénario. Portrait de la jeune fille en feu sort aujourd’hui.
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)
Cette jeune fille ne m'a pas enflammé. Je l'ai d'avantage été par le Bellochio, le Sachs et le Tarantino repartis bredouille de Cannes.
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)
Portrait de la jeune fille en feu : 8 / 10
Un très bon film, complètement inattendu pour ma part. Je ne connaissais pas Celine Sciamma, et m'attendais à un banal film d'amour en costumes, mais le résultat est tout autre.
Un très bon film, complètement inattendu pour ma part. Je ne connaissais pas Celine Sciamma, et m'attendais à un banal film d'amour en costumes, mais le résultat est tout autre.
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)
Désormais, on attend la critique de Flol.
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)
Pas trop le temps de développer, mais comme je le disais dans un autre topic :
Quand même étonné du peu de réactions générées par le film - il faut dire que le flop est malheureusement réel.Flol a écrit :Portrait de la jeune fille en feu : 8.5/10
Absolument sublime de bout en bout. J'ai beau chercher, je ne trouve strictement rien à lui reprocher. Choc aussi bien esthétique qu'émotionnel.
Et alors gros coup de coeur pour Noémie Merlant.
Assurément dans mon top 3 de fin d'année. On n'est pas loin du chef-d'oeuvre.
- Thaddeus
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)
Pas trop le temps de développer, mais comme je le disais dans un autre topic :
Thaddeus a écrit :Le titre est bien choisi. D’abord parce qu’il donne à ressentir le trajet qui court de l’esquisse à l’achèvement, signale les intentions avant de les transcender, de leur insuffler la matière et la vie présidant à tout acte vibrant de création. Ensuite parce que ce portrait de reconnaissance, de désir et d’amour partagés, puisant dans les vertus d’un regard égalitaire, est émaillé d’images incandescentes qui tiennent à distance l’académisme illustratif et semblent endosser des siècles de secrets ayant consumé le cœur des femmes. Enfin parce qu’inexorablement, en prenant le temps du détail, en regardant ces héroïnes vivre, manger, rire, peindre, s’amuser, un phénomène quasi épiphanique survient, qui conjugue la portée politique du propos à l’embrasement de la passion. Comme la jeune fille, le film a pris feu. 5/6
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)
Tiens, j'en profite pour replacer ici mon petit coup de gueule de ce matin :
Je précise qu'à l'origine, l'académisme n'est pas un défaut en soi, mais dans la bouche de ces critiques, évidemment c'en est un.
J'imagine qu'il faudrait filmer ses costumes tout en fisheye (à la Lanthimos) pour ne pas avoir droit à ce genre d'avis à l'emporte-pièces...
Je précise qu'à l'origine, l'académisme n'est pas un défaut en soi, mais dans la bouche de ces critiques, évidemment c'en est un.
J'imagine qu'il faudrait filmer ses costumes tout en fisheye (à la Lanthimos) pour ne pas avoir droit à ce genre d'avis à l'emporte-pièces...
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)
Tu te casses vraiment plus le cul mon Flo ! Désormais, tu te cites...
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)
Même plus la force de faire des copier/coller, t'as vu ?
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)
Interview passionnante de Sciamma (que cette femme est intelligente) sur France Culture :
https://www.franceculture.fr/emissions/ ... ne-sciamma
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)
encore un avis à l'arrache, en sortant de la séance.
je pensais qu'il y aurait plusieurs pages sur le film, du coup j'ai peu parlé tableau, époque... je me dis que j'aurais peut-être dû le faire, surtout si d'aucuns en sont encore à parler de "classicisme" (<- les guillemets c'est pour prouver que j'ai lu le topic et les propos autour du terme )
En toute honnêteté, j’y suis allé à reculons.
Pour deux raisons. La première parce qu’à la suite de la bande annonce j’avais peur d’un film d’amour lesbien ou le lesbianisme ne serait qu’un prétexte. La deuxième c’est que j’avais peur d’un film de prof de français. Je n’ai rien contre les profs de français mais je me souviens de séances un peu lourdingues où il s’agissait d’aller voir un film « à thèse » et de disséquer le bouzin en fonction d’une grille de lecture uniquement littéraire.
Au moment des premiers dialogues, cette peur est revenue me serrer les viscères. Parce qu’il faut bien le dire : les dialogues sont écrits, les dialogues font sens. A part la faiseuse d’ange qui parle normalement (en maugréant deux mots), tout est sous contrôle, chaque mot est pesé…
Bien sûr c’est volontaire et bien sûr cela sert le propos du film, mais j’avoue avoir retenu mon souffle.
J’avais arrêté de lire l’avis dans Positif parce qu’il s’agit d’une exégèse autour du portrait (ce qui fait sans doute sens) et que j’avais envie de voir avant de réfléchir.
Bref.
Je ressors de ce film ému.
Ému, déjà par la beauté des images, par la beauté de l’histoire, par le choix des actrices et par le traitement au bulldozer du film.
Le parti pris de tout montrer semble facile pour un film qui parle de portrait de femme. Surtout que le titre renvoie directement à un reflet : la peintre fait le portrait d’une jeune fille en feu, tandis que le film fait le portrait de la peintre qui fait le portrait de la jeune fille. Mais, montrer les choses de cette façon, à ce point, j’ai trouvé ça osé et réussi.
Quand je parle de bulldozer ou de tout montrer, on pourrait croire que le film manque de subtilité, ce n’est absolument pas le cas. La subtilité est dans les images, dans les lumières, dans les détails (un saladier plein de pommes ici, le crépitement des bûches là, etc). Pour le reste, le film prend son sujet à bras le corps. La première scène nous donne à voir des portraits de femmes qui peignent.dessinent un portrait. L’image est belle, ni léchée, ni trop figée dans une gouache lumineuse éthérée, mais quand bien même, des portraits de femmes qui font un portrait pour parler d’un portrait… je me suis dit que ça risquait d’être lourd.
Et le film continu, sans moi, il se fiche de mon avis et poursuit son chemin, la peintre qui se jette à l’eau pour récupérer ses toiles, l’arrivée de nuit, le secret de devoir peintre sans le dire, la silhouette fantomatique de dos dans les feuilles mortes.. ; euh… ça commence à s’amonceler sévèrement dans le genre cliché.. ; c’est beau… mais bon.
Et puis, vous savez ce que c’est avec les effets d’accumulation, c’est comme les fous rire qui n’en finissent plus, ça fini par provoquer autre chose. Parfois ça tend au malaise, parfois ça tend au sublime.
Les regards appuyées, les lignes de dialogues et les déplacements hyper théâtralisés pour exprimer les contraintes et les conventions sociales, l’absence des hommes, l’océan qui se déchaîne, la broderie que l’on commence avec les fleurs fraîches et que l’on termine alors que les fleurs sont fanées (pour marquer le temps qui passe… mais surtout pour dire que le geste créatif engendre ce qu’il y a de plus permanent : une œuvre, un souvenir)., etc, etc.
je pensais qu'il y aurait plusieurs pages sur le film, du coup j'ai peu parlé tableau, époque... je me dis que j'aurais peut-être dû le faire, surtout si d'aucuns en sont encore à parler de "classicisme" (<- les guillemets c'est pour prouver que j'ai lu le topic et les propos autour du terme )
En toute honnêteté, j’y suis allé à reculons.
Pour deux raisons. La première parce qu’à la suite de la bande annonce j’avais peur d’un film d’amour lesbien ou le lesbianisme ne serait qu’un prétexte. La deuxième c’est que j’avais peur d’un film de prof de français. Je n’ai rien contre les profs de français mais je me souviens de séances un peu lourdingues où il s’agissait d’aller voir un film « à thèse » et de disséquer le bouzin en fonction d’une grille de lecture uniquement littéraire.
Au moment des premiers dialogues, cette peur est revenue me serrer les viscères. Parce qu’il faut bien le dire : les dialogues sont écrits, les dialogues font sens. A part la faiseuse d’ange qui parle normalement (en maugréant deux mots), tout est sous contrôle, chaque mot est pesé…
Bien sûr c’est volontaire et bien sûr cela sert le propos du film, mais j’avoue avoir retenu mon souffle.
J’avais arrêté de lire l’avis dans Positif parce qu’il s’agit d’une exégèse autour du portrait (ce qui fait sans doute sens) et que j’avais envie de voir avant de réfléchir.
Bref.
Je ressors de ce film ému.
Ému, déjà par la beauté des images, par la beauté de l’histoire, par le choix des actrices et par le traitement au bulldozer du film.
Le parti pris de tout montrer semble facile pour un film qui parle de portrait de femme. Surtout que le titre renvoie directement à un reflet : la peintre fait le portrait d’une jeune fille en feu, tandis que le film fait le portrait de la peintre qui fait le portrait de la jeune fille. Mais, montrer les choses de cette façon, à ce point, j’ai trouvé ça osé et réussi.
Quand je parle de bulldozer ou de tout montrer, on pourrait croire que le film manque de subtilité, ce n’est absolument pas le cas. La subtilité est dans les images, dans les lumières, dans les détails (un saladier plein de pommes ici, le crépitement des bûches là, etc). Pour le reste, le film prend son sujet à bras le corps. La première scène nous donne à voir des portraits de femmes qui peignent.dessinent un portrait. L’image est belle, ni léchée, ni trop figée dans une gouache lumineuse éthérée, mais quand bien même, des portraits de femmes qui font un portrait pour parler d’un portrait… je me suis dit que ça risquait d’être lourd.
Et le film continu, sans moi, il se fiche de mon avis et poursuit son chemin, la peintre qui se jette à l’eau pour récupérer ses toiles, l’arrivée de nuit, le secret de devoir peintre sans le dire, la silhouette fantomatique de dos dans les feuilles mortes.. ; euh… ça commence à s’amonceler sévèrement dans le genre cliché.. ; c’est beau… mais bon.
Et puis, vous savez ce que c’est avec les effets d’accumulation, c’est comme les fous rire qui n’en finissent plus, ça fini par provoquer autre chose. Parfois ça tend au malaise, parfois ça tend au sublime.
Les regards appuyées, les lignes de dialogues et les déplacements hyper théâtralisés pour exprimer les contraintes et les conventions sociales, l’absence des hommes, l’océan qui se déchaîne, la broderie que l’on commence avec les fleurs fraîches et que l’on termine alors que les fleurs sont fanées (pour marquer le temps qui passe… mais surtout pour dire que le geste créatif engendre ce qu’il y a de plus permanent : une œuvre, un souvenir)., etc, etc.
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)
Et celle de G.T.OG.T.O a écrit :Désormais, on attend la critique de Flol.
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)
D'accord avec Wuwei sur pas mal de points, et je rajoute en plus que l'utilisation de la musique dans le film m'a impressionné.
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)
Ballard73 a écrit :
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)
Marrant d'ailleurs comme ce plan final fait écho à celui d'un autre film mettant en scène un amour homosexuel.Ballard73 a écrit :D'accord avec Wuwei sur pas mal de points, et je rajoute en plus que l'utilisation de la musique dans le film m'a impressionné.
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