Mel Gibson

[The Boogeyman]

quelques critiques suite à la projection à la Mostra

"Le retour en force de Gibson est un drame violent sur le pacifisme qui réussit en combinant l'horreur à la grâce." (Hollywood Reporter)

"Le film vous immerge dans la folie violente de la guerre - et, en même temps, il prend racine dans un drame qui montre les valeurs d'un homme, qui part sa propre grâce, refuse de se mêler à la guerre." (Variety)

"Aussi répugnantes que l'on peut trouver les images de Gibson, je dois avouer qu'il lance son Tu ne tueras point totalement hors du terrain" (Guardian)

“s'enfoncer plus profondément dans la guerre pour mieux comprendre la paix : en célébrant ce légendaire pacifiste, Gibson annoblit l'enfer de la violence" (The Wrap)

"Ce conte réaliste sur l'héroïsme semble moins une célébration de convictions humanistes qu'à une glorification de l'instransigeance religieuse et une déclaration de supériorité morale des croyants sur les non-croyants" (The Playlist)

A noter que le distributeur Français (Metropolitan Filmexport) à jugé bon de traduire le titre par TU NE TUERAS POINT, histoire de bien accentuer la thématique religieuse que semble critiquer le journaliste de The Playlist

[Alphonse Tram]

A priori, la thématique religieuse ne me dérange pas du tout. Aussi j'attends de me faire mon idée, parce que les traductions approximatives (littérales) de quelques phrases US ne donnent pas forcemment envie, même si on peut s'inquiéter de l'insistance sur le sujet (le titre et le sous-titre Fr - incroyable - ).
(Boogey, j'espère que ça ne vient pas de toi )

[1kult]

L'affiche ne met pas non plus le nom de Gibson en avant...

C'est étonnant : j'ai vu hier Bloodfather, honorable série B, assez efficace et dont on retrouve l'acteur avec énormément de sympathie, surtout qu'il trimbale dans son personnage tout un background. Si il y a quelques fautes de goût (la scène retournée, apparemment pour donner du rythme mais totalement inutile et narrativement bancale) c'est très bon. Mais surtout on sent plus que jamais que Gibson est impliqué là-dedans. Il y a toujours ses thématiques dans lesquelles il excelle : la rédemption, sous forme de sacrifice, et la fascination pour la violence. Un chrétien anar, qui va sombrer dans la violence quitte à y laisser sa vie sur une croix (le syndrome Braveheart). Mais aussi, l'image et les dérives du personnage public influent - parfois même malgré nous - sur le film... Un peu comme Cantat sur Noir Desir/Detroit, Céline et ses livres, Dieudonné sur ses spectacles.

On n'aborde ou parle pas de ces œuvres avec la même objectivité, comme si derrière le regard que l'on se devrait de porter (bon ou pas bon, juste ou pas juste) il y avait quelque chose qui plane (pour ou contre). Parfois, on a l'impression qu'il faut défendre - ou non - l'oeuvre pour défendre la personne. Là où ça devient compliqué c'est quand l’œuvre en elle-même parle de ça, plus ou moins consciemment.

Bloodfather, c'est l'histoire d'un homme qui a tout perdu pour avoir sombré dans la violence et dans l'alcool. On ne peut faire plus limpide. Du coup c'est le sentiment étrange de passer sans cesse à côté du film, c'est à dire de passer son temps à décoder plutôt qu'à apprécier le film. On ne sait plus si on regarde un personnage ou un acteur...

Mais malgré tout ça, on est face à un "petit" film, qu'on se regarde avec plaisir pour son efficacité. Rien de neuf sous le soleil, surtout qu'on sent un petit budget globalement, mais le résultat est suffisamment nerveux et parfois même étonnant de "radicalité" pour convaincre, le temps d'une soirée.

[Brody]

L'affiche ne met pas non plus le nom de Gibson en avant...

Perso c'est ce qui me sidère le plus dans cette (jolie) affiche : le public est-il d'une ignorance tellement crasse sur le nom des réalisateurs qu'on ne mentionne même plus leur nom mais seulement leurs oeuvres les plus connues ? On pourrait penser que c'est à cause de l'image un peu délicate de Gibson depuis quelques temps, mais en fait c'est un phénomène un peu généralisé...

[1kult]

Oh je penche plus pour la deuxième raison, à savoir les nombreuses polémiques de Gibson, avant même la paupérisation ambiante...

[Duke Red]

Sans oublier la petite mention "histoire vraie" censée être un gage de qualitay

D'ailleurs, "D'après une incroyable histoire vraie", je trouve ça un peu faiblard. Je propose "D'après une bouleversifiante histoire vraie".

[poet77]

A priori, la thématique religieuse ne me dérange pas du tout.

Moi non plus, la thématique religieuse ne me gêne pas, bien au contraire. Par contre, la thématique religieuse à la sauce Gibson, on sait ce que ça donne et ça, ça me gêne beaucoup (cf. le désastreux "La Passion du Christ"). J'ai donc toutes les raisons de craindre le pire!

[1kult]

Vous savez qu'il prépare la suite ?

Sinon, voilà une bande annonce d'un film que je trouve parlant et proche du sujet, puisqu'il s'agit d'un film signé Randal Wallace, scénariste de Braveheart, et réalisateur de We Were soldiers :

[AtCloseRange]

Vous savez qu'il prépare la suite ?

Sinon, voilà une bande annonce d'un film que je trouve parlant et proche du sujet, puisqu'il s'agit d'un film signé Randal Wallace, scénariste de Braveheart, et réalisateur de We Were soldiers :

c bo

[Rockatansky]

Blood Father : Vu, bon si on enlève Mel Gibson on est devant un DTV médiocre un peu mou du genou, heureusement le charisme de sa vedette assure une sorte de minimum syndical, mais on est en dessous de déjà bien moyen Kill the Gringo, derrière un pitch prometteur en scènes d'action se cache un film un peu fainéant qui égrène ses morceaux de bravoures au compte goutte, heureusement ça dure moins de 90'

[Supfiction]

Blood Father : Vu, bon si on enlève Mel Gibson on est devant un DTV médiocre un peu mou du genou, heureusement le charisme de sa vedette assure une sorte de minimum syndical, mais on est en dessous de déjà bien moyen Kill the Gringo, derrière un pitch prometteur en scènes d'action se cache un film un peu fainéant qui égrène ses morceaux de bravoures au compte goutte, heureusement ça dure moins de 90'

Il y a dans Blood Father pas mal d'allusions à la personnalité de Mel Gibson (réac, dépendance à l'alcool, etc), j'aime bien. Je m'attendais à un énième Taken mais le film part dans une autre voie privilégiant le face à face père-fille (déjà vu souvent cela dit, ne serait ce que dernièrement dans 3 days to kill avec Costner et Hailee Steinfeld dans un registre plus comique). Le film repose intégralement sur le charisme énorme de l'acteur qui reste incroyablement sympathique et touchant même quand il dit des conneries (dans les films ou en dehors).

[Rockatansky]

ça reste réducteur sur Mel Gibson, mais disons que le film aurait pu donner un peu plus que de se reposer sur son acteur

[Supfiction]

ça reste réducteur sur Mel Gibson, mais disons que le film aurait pu donner un peu plus que de se reposer sur son acteur

Personnalité complexe, je ne citais que deux de ses défauts les plus connus sans le réduire à ça. A la soixantaine, l'acteur dégage un charisme gigantesque (privilège de l'âge, comme d'autres énormes stars avant lui) tellement inexploité.

Spoiler (cliquez pour afficher)

Si seulement il avait fait le dernier Mad Max.. .

[Rockatansky]

Hollywood ne veut plus de lui, tant pis pour eux.

[Supfiction]

Il y a dans le film une scène de course à moto qui fait tres Mad Max, je trouve. Un clin d'oeil ?
Quoiqu'il en soit ce film d'action évite la surenchère propre aux films actuels. C'est peut-être surtout faute de budget, mais c'est appréciable et tellement rare. Il aurait suffit d'un scenario un peu plus travaillé pour en faire un tres bon film.