Les Anges de la nuit (Phil Joanou - 1990)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

phenryl
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Message par phenryl »

Un film que j'adore !!! Sean penn est magistral, Gary Oldman nous livre une de ses plus belles compositions, Ed Harris est superbe dans ce role de pourri, Robin est comment dire :oops:
Une trés belle histoire avec la trés belle musique d'Ennio Morricone 8)

un véritable coup de coeur pour moi ...à ne pas rater donc !
...
Dave Garver
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Message par Dave Garver »

Il me semble avoir fait un topic sur ce film, mais je parviens pas à remettre la souris dessus. Sinon, et brièvement, je n'apprécie pas trop. Mais les raisons ne me reviennent pas. Seul l'ennui me revient en mémoire. Bien évidemment la prestation de Oldman était appréciable, comme souvent. Pour le reste...
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phenryl
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Message par phenryl »

Dave Garver a écrit : Pour le reste...
ta gueule :mrgreen:
...
frédéric
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Re: Les anges de la nuit : vos avis

Message par frédéric »

Best a écrit :Les anges de la nuit (State of grace) réalisé par Phil Joanou et dont le casting est fort interessant : Sean Penn, Ed Harris, Gary Oldman, Robin Wright, John Turturro ...
Quelqu'un a une idée de ce qu'il devient Phil Joanou il n'a plus rien tourné depuis VENGEANCE FROIDE qui était hum ! par contre SANG CHAUD POUR MEURTRE DE SANG FROID c'était très bien.
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Jeremy Fox
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Re: Les anges de la nuit : vos avis

Message par Jeremy Fox »

frédéric a écrit :par contre SANG CHAUD POUR MEURTRE DE SANG FROID c'était très bien.
Pour ma part, j'ai trouvé ce dernier vraiment très mauvais.
Brice Kantor
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Re: Les anges de la nuit : vos avis

Message par Brice Kantor »

Jeremy Fox a écrit :
frédéric a écrit :par contre SANG CHAUD POUR MEURTRE DE SANG FROID c'était très bien.
Pour ma part, j'ai trouvé ce dernier vraiment très mauvais.
+ 1
Montag
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Message par Montag »

J'ai été très déçu en revoyant les anges de la nuit dernièrement.
George Kaplan
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Message par George Kaplan »

Montag a écrit :J'ai été très déçu en revoyant les anges de la nuit dernièrement.
J'avais adoré lors de sa sortie mais j'ai peur d'être déçu en le revoyant ...
Un superbe casting tout de même !
Cinetudes
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Message par Cinetudes »

Montag a écrit :J'ai été très déçu en revoyant les anges de la nuit dernièrement.
Montag, ta phrase sous tend que tu avais aimé ce film alors qu'est ce qui t'a tant déçu lors de ton dernier visionnage ?
Je suis curieux car la dernière fois que je l'ai vu date de la sortie du Zone 1 et que du coup tu me fait peur.

Stefan
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Montag
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Message par Montag »

Je ne sais pas trop. J'avais découvert le film par hasard lors de son passage sur Canal et j'avais réellement apprécié: l'atmosphère nocturne, les jeunes acteurs (futures vedettes), et l'énergie. Un coup de coeur, quoi.

Mais en le revoyant récemment sur Paris Première, j'ai été choqué par le principe scénaristique du SPOILER flic undercover qui m'a parut totalement daté. Les défauts me sont apparus un peu trop clairement. J'ai ainsi eu plus l'impression de voir un bon polar des années 80 qu'un excellent film des années 90. La mise en scène m'a parut également un peu trop clipesque.

Le fait que le film est sorti la même année que les Affranchis ne l'aide franchement pas dans mon esprit.

Mais comme j'ai un vrai bon souvenir de ce film, je retenterai sûrement l'expérience dans de meilleures conditions.

J'espère que j'ai été assez clair.
Cinetudes
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Message par Cinetudes »

Montag,

je vois bien ce que tu lui reproche !!

Je crois que je vais le reregarder sous peu et que je viendrais livrer mon avis mais je pense que le film à toutes les chances de toujours autant me plaire malgré ses menus défauts (le clacissisme de l'intrigue n'en étant pas un à mes yeux).

Stefan
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cinephage
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Message par cinephage »

Les anges de la nuit (State of grace), de Phil Joanou (1990)

La première chose qui frappe, dans ce néo-polar de grande tenue, c'est son casting : Sean Penn, Ed Harris, Gary Oldman, Robin Wright, John C.Reilly, John Turturro... La musique qui ouvre le générique, d'Ennio Morricone, interpelle celui qui, comme moi, ignorait tout de ce film... Que de talents réunis !
Puis le plan d'ouverture grand angle sur le Brooklyn Bridge, nous indique à la fois le cadre (le quartier de Hell's Kitchen, bastion irlandais, cher aux lecteurs de Daredevil), et son ambition esthétique : le plan est d'une beauté remarquable. Il annonce la façon dont New York sera filmée. Et, en effet, tout au long du film, le décor contribuera, par ses métro aériens, ses ruelles étroites, ses boulevards, ses quais, à encadrer l'intrigue : au delà du polar se dessine un réaménagement urbain, les yuppies du New York à venir venant chasser la traditionnelle population irlandaise, ceux-ci n'ont pour ambition que de quitter le quartier la tête haute, ou, pour ce faire, de s'acoquiner à plus puissant qu'eux... C'est pourquoi la mise en scène évoquera souvent, par son découpage et ses mouvements de caméra, l'enfermement (on est sous le métro aérien, l'action est précédée d'un travelling vertical du haut vers le bas...).

Ces Irlandais de New-York sont moins des durs que des fous (comprendre, qui ne planifient pas et s'échauffent vite) et/ou des alcooliques, des hommes au sang chaud, pour qui prime l'amitié et les traditions (les souvenirs d'enfance sont évoqués à maintes reprise, et une réplique rappelle que "personne n'oublie son premier amour"). L'ombre de Ford, cinéaste de l'Irlande à Hollywood, n'est d'ailleurs pas absente du film, dans ses plans amples, ses cadrages larges, et certaines répliques bien irlandaises ("Take me back home. - And where is that ??"). Mais les temps changent, et la confrontation aux autres communautés (ici italiennes, tant au niveau de la police que dans la rue) implique de nouvelles règles, où l'on devrait réfléchir avant de s'engager, où l'on doit tempérer ses colères, où les liens fraternels et amicaux passent après le business. Froideur de Kate, de Frankie, distance et refroidissement qui semblent être le seul moyen pour quitter cette "cuisine de l'enfer".

Mais je m'emballe, je m'emballe, et, pour la faire courte, Les anges de la nuit est un très beau polar communautaire (sur les Irlandais New-Yorkais), qui évoque, avant l'heure, James Gray (mais l'action en plus). Sa photo remarquable, ses comédiens, aussi doués qu'inspirés, son récit tragique et ample, sa musique funêbre, tout contribue à en faire une oeuvre hautement estimable (sans parler d'un probable film du mois pour moi).

Précisons à ceux qui auront lu jusqu'ici qu'on l'obtient pour 5 euros sur médiadis, ou 6,99 euros aux Enfants d'Icare pour ceux qui rechignent aux commandes internet.
9/10
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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AtCloseRange
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Message par AtCloseRange »

cinephage a écrit :Les anges de la nuit (State of grace), de Phil Joanou (1990)
Un bien beau polar en effet et quelle distribution (Gary Oldman dans un de ses meilleurs rôles, malheureusement un peu trop souvent repris en moins bien depuis, Ed Harris impérial). Et encore une partition de choix de Morricone.
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Rockatansky
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Message par Rockatansky »

cinephage a écrit :Les anges de la nuit (State of grace), de Phil Joanou (1990)

La première chose qui frappe, dans ce néo-polar de grande tenue, c'est son casting : Sean Penn, Ed Harris, Gary Oldman, Robin Wright, John C.Reilly, John Turturro... La musique qui ouvre le générique, d'Ennio Morricone, interpelle celui qui, comme moi, ignorait tout de ce film... Que de talents réunis !
Puis le plan d'ouverture grand angle sur le Brooklyn Bridge, nous indique à la fois le cadre (le quartier de Hell's Kitchen, bastion irlandais, cher aux lecteurs de Daredevil), et son ambition esthétique : le plan est d'une beauté remarquable. Il annonce la façon dont New York sera filmée. Et, en effet, tout au long du film, le décor contribuera, par ses métro aériens, ses ruelles étroites, ses boulevards, ses quais, à encadrer l'intrigue : au delà du polar se dessine un réaménagement urbain, les yuppies du New York à venir venant chasser la traditionnelle population irlandaise, ceux-ci n'ont pour ambition que de quitter le quartier la tête haute, ou, pour ce faire, de s'acoquiner à plus puissant qu'eux... C'est pourquoi la mise en scène évoquera souvent, par son découpage et ses mouvements de caméra, l'enfermement (on est sous le métro aérien, l'action est précédée d'un travelling vertical du haut vers le bas...).

Ces Irlandais de New-York sont moins des durs que des fous (comprendre, qui ne planifient pas et s'échauffent vite) et/ou des alcooliques, des hommes au sang chaud, pour qui prime l'amitié et les traditions (les souvenirs d'enfance sont évoqués à maintes reprise, et une réplique rappelle que "personne n'oublie son premier amour"). L'ombre de Ford, cinéaste de l'Irlande à Hollywood, n'est d'ailleurs pas absente du film, dans ses plans amples, ses cadrages larges, et certaines répliques bien irlandaises ("Take me back home. - And where is that ??"). Mais les temps changent, et la confrontation aux autres communautés (ici italiennes, tant au niveau de la police que dans la rue) implique de nouvelles règles, où l'on devrait réfléchir avant de s'engager, où l'on doit tempérer ses colères, où les liens fraternels et amicaux passent après le business. Froideur de Kate, de Frankie, distance et refroidissement qui semblent être le seul moyen pour quitter cette "cuisine de l'enfer".

Mais je m'emballe, je m'emballe, et, pour la faire courte, Les anges de la nuit est un très beau polar communautaire (sur les Irlandais New-Yorkais), qui évoque, avant l'heure, James Gray (mais l'action en plus). Sa photo remarquable, ses comédiens, aussi doués qu'inspirés, son récit tragique et ample, sa musique funêbre, tout contribue à en faire une oeuvre hautement estimable (sans parler d'un probable film du mois pour moi).

Précisons à ceux qui auront lu jusqu'ici qu'on l'obtient pour 5 euros sur médiadis, ou 6,99 euros aux Enfants d'Icare pour ceux qui rechignent aux commandes internet.
9/10
Et merci qui ? :mrgreen:
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« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
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cinephage
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Message par cinephage »

Merci les glanches !!! 8)

Enfin, surtout Margo, parce que toi, cette semaine là, tu suggérais Vibroboy, et je n'ose m'imaginer testant ce film sympathique avec la cinéphagette ("Tu vas voir, on m'a dit que c'était bien, des gens au goût très sur").
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Bon, j'avoue, c'est moi qui ai trouvé la réponse à ta question... Je connaissais bien le film... :oops:
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