Oh que si, j'en ai vu des navets de la pire espèce... Et ça me désole pour Carpenter ! J'espère que c'est juste un faux pas (je n'ai pas vu ses segments Master of horrors), qu'il n'est pas devenu incompétent avec le temps à l'instar de De Palma et Romero.AtCloseRange a écrit : Tu ne dois pas regarder beaucoup de téléfilm de 2ème soirée sur M6 (si ça existe encore d'ailleurs).
Ghosts of Mars (John Carpenter - 2001)
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Re: Ghosts of Mars (John Carpenter)
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Re: Ghosts of Mars (John Carpenter)
Jericho a écrit :...qu'il n'est pas devenu incompétent avec le temps à l'instar de De Palma...
Ouch.
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Re: Ghosts of Mars (John Carpenter)
Je vois souvent le dvd single traîner dans les Cash Converters... est-ce que les bonus de l'édition collector valent le coup ou le film (avec son commentaire audio) est juste suffisant ?
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Re: Ghosts of Mars (John Carpenter)
L'interactivité du collector présentent quelques modules intéressants mais loin d'être indispensables. Le commentaire audio reste le seul bonus foncièrement passionnantBoubakar a écrit :Je vois souvent le dvd single traîner dans les Cash Converters... est-ce que les bonus de l'édition collector valent le coup ou le film (avec son commentaire audio) est juste suffisant ?
Sinon, je rattache ghosts of Mars aux oeuvres mineures de Big John. ça a son charme (ambiance bien entretenue) et ses qualités (mise en scène toujours aussi efficace, BO excellente) mais c'est loin d'offrir quelque chose de neuf dans l'univers de son réalisateur. Un petit plaisir coupable tout au plus...
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Re: Ghosts of Mars (John Carpenter)
Je ne vois pas en quoi le fait d'aimer un film bourrin et déviant serait coupable. Ce n'est certainement pas le chef-d'oeuvre de Carpenter mais on y retrouve sa maîtrise et sa personnalité. Bref, que demande le peuple?nobody smith a écrit :Un petit plaisir coupable tout au plus...
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Re: Ghosts of Mars (John Carpenter)
Des personnages qui ne sont pas des recyclages de Snake Plissken et autres Napoléon Wilson ? Une intrigue qui réinvente un minimum son carcan de base ? Des scènes d’action qui n’apparaissent pas horriblement fauchées à la seconde vision ? Franchement, si il n’y avait pas ce fameux amour pour l’art de Carpenter, je doute que je porterais un quelconque intérêt à ce ghosts of Mars.MJ a écrit :Je ne vois pas en quoi le fait d'aimer un film bourrin et déviant serait coupable. Ce n'est certainement pas le chef-d'oeuvre de Carpenter mais on y retrouve sa maîtrise et sa personnalité. Bref, que demande le peuple?nobody smith a écrit :Un petit plaisir coupable tout au plus...
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Re: Ghosts of Mars (John Carpenter)
J'en entendais tellement de mal que je me disais que j'allais voir une daube...et ô surprise, je me suis régalé !!!
Alors certes, le film n'est pas sans problèmes (un certain manque de rythme, les combats mous, le pantalon rouge de Ice Cube...), mais il y a un tel esprit "série B", et une certaine réussite dans les décors, ainsi que la musique géniale, que je ne peux qu'y adhérer.
Et son côté cheap (les carrières repeintes !! ) ajoute encore plus à son charme !! (Marylin Manson a dû être une source d'inspiration pour les monstres)
Bon, c'est inférieur à Vampires, peut-être parce qu'il manque des talents d'interprétation, entre autre, mais ce dernier (?) film de Big John m'a ravi.
Alors certes, le film n'est pas sans problèmes (un certain manque de rythme, les combats mous, le pantalon rouge de Ice Cube...), mais il y a un tel esprit "série B", et une certaine réussite dans les décors, ainsi que la musique géniale, que je ne peux qu'y adhérer.
Et son côté cheap (les carrières repeintes !! ) ajoute encore plus à son charme !! (Marylin Manson a dû être une source d'inspiration pour les monstres)
Bon, c'est inférieur à Vampires, peut-être parce qu'il manque des talents d'interprétation, entre autre, mais ce dernier (?) film de Big John m'a ravi.
Dernière modification par Boubakar le 31 mai 08, 22:48, modifié 1 fois.
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Re: Ghosts of Mars (John Carpenter)
Plutôt le contraire pour moi.Boubakar a écrit :Bon, c'est inférieur à Vampires
Toute la 2ème partie de Vampires peine sérieusement tandis que GOM ne lâche jamais le morceau et reste super fun et jubilatoire d'un bout à l'autre.
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Re: Ghosts of Mars (John Carpenter)
c'est vrai,même si "ghosts of Mars" est quand même meilleur que les deux derniers Carpenter...Boubakar a écrit :Bon, c'est inférieur à Vampires
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Re: Ghosts of Mars (John Carpenter)
l'un des films les plus controversés de Carpenter sort bientôt en blu ray:
http://www.dvdrama.com/news-31334-ghost ... lu-ray.php
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Re: Ghosts of Mars (John Carpenter, 2001)
Qu'est-ce que c'est chiant et laid. Il faut attendre une bonne heure avant que ça s'emballe, et même dans l'action c'est décevant.
Loin, très loin d'un "Vampires".
2/10
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Blu Ray disponible le 14 Octobre
Format vidéo : Film : 1920x1080 24p- 16/9 - 2.40 - Encodage AVC / Bonus : 576p - Encodage Mpeg2
Format audio : Film : DTS HD/ Bonus : D.D 2.0
Langues : Film : français, anglais / Bonus : anglais
Sous-titres Film et Bonus: français
Suppléments :
- Commentaire audio de John Carpenter et Natasha Henstridge
- Making of
- Making of des effets spéciaux
- Interview de John Carpenter et de l'équipe du film
- Dessins de pré-production, création des masques et prothèses et photos de plateau
- Les projets d'affiche française
- Bandes-annonces
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Re: Ghosts of Mars (John Carpenter, 2001)
dvd disponible à 1,99 euro sur cdiscount...
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Re: Ghosts of Mars (John Carpenter, 2001)
Ghosts of Mars (Carpenter - 2001)
"J'ai eu envie de faire un film à propos de Mars dès le début des années 80. La planète rouge symbolise tant de choses à nos yeux : le sang, la guerre, l'amour et la passion..."
John Carpenter à propos du film - Mad Movies hors-séries 1, novembre 2001, p.114.
Et qu'est-ce que ça fait du bien de voir un film où la caméra bouge pas dans tous les sens bon sang.
Voilà, c'était pas objectif du tout, désolé.
4/6.
John Carpenter à propos du film - Mad Movies hors-séries 1, novembre 2001, p.114.
C'est l'été, j'ai ressorti la bonne grosse pile de films bien fun et parfois pas recommendables.
Conchié par beaucoup (Jericho trouve même que c'est un film minable dans ce même topic. J'irais pas jusque là non plus à moins d'être un fan-atique du réalisateur et de s'être senti légitimement floué sur la marchandise), le film a toujours gardé son côté fun à mes yeux. Oui, c'est impardonnable sans doute mais je me dois de faire mon coming-out : J'aime GOM (le sigle plus fort que le club Med). J'aime sa musique (je me réécoute souvent la B.O que j'avais acheté peu de temps après l'avoir vu en salles), j'aime son casting qui ne sert presqu'à rien sinon se faire joliment charcuter (et notons que Jason Statham --qui j'appelle Jericho dans le film, tiens -- conduit une fois de plus un véhicule comme la majeure partie de ses rôles. Une réminiscence du Transporteur, John ?), j'aime ses décors (on pourra toujours trouver les décors cheap ou se plaindre que 80% du budget est passé dans la peinture rouge des rochers, n'empêche, ça vieillit bien mieux que d'autres films curieusement), ses maquettes (le petit train est classe. J'aime bien ces trains dans la SF, que ce soit ici ou le petit monorail de Total Recall dont les plans me font toujours bien tripper), ses maquillages (John, avoue que t'aimes Marylin Manson), Natasha Henstridge, son ambiance. Tiens oui, on pourra toujours chipoter mais le film a une bonne ambiance rien qu'à lui.
Conchié par beaucoup (Jericho trouve même que c'est un film minable dans ce même topic. J'irais pas jusque là non plus à moins d'être un fan-atique du réalisateur et de s'être senti légitimement floué sur la marchandise), le film a toujours gardé son côté fun à mes yeux. Oui, c'est impardonnable sans doute mais je me dois de faire mon coming-out : J'aime GOM (le sigle plus fort que le club Med). J'aime sa musique (je me réécoute souvent la B.O que j'avais acheté peu de temps après l'avoir vu en salles), j'aime son casting qui ne sert presqu'à rien sinon se faire joliment charcuter (et notons que Jason Statham --qui j'appelle Jericho dans le film, tiens -- conduit une fois de plus un véhicule comme la majeure partie de ses rôles. Une réminiscence du Transporteur, John ?), j'aime ses décors (on pourra toujours trouver les décors cheap ou se plaindre que 80% du budget est passé dans la peinture rouge des rochers, n'empêche, ça vieillit bien mieux que d'autres films curieusement), ses maquettes (le petit train est classe. J'aime bien ces trains dans la SF, que ce soit ici ou le petit monorail de Total Recall dont les plans me font toujours bien tripper), ses maquillages (John, avoue que t'aimes Marylin Manson), Natasha Henstridge, son ambiance. Tiens oui, on pourra toujours chipoter mais le film a une bonne ambiance rien qu'à lui.
Après oui, côté scénario et enjeux dramatiques, c'est le minimum (la matriarchie proposée n'est presque qu'un prétexte pour que Pam Grier drague Henstridge... Puis Statham d'essayer de draguer notre intrépide blonde ! ) mais bon, on était quand même pas venu pour ça non plus. Ici, l'affiche jouait cartes sur tables, elle ne trichait pas (les hélicos sur l'affiche du règne du feu alors qu'il y a aucune bataille en hélico contre les dragons au dessus de Londres) ou n'enjolivait pas les choses non plus (j'adorais l'affiche de La jeune fille de l'eau qui semblait me promettre des merveilles. J'ai par la suite déchanté en voyant le film...). On est venu trouver du badass, on va en avoir du badass. N'oublions pas que Big John s'est fait plaisir avec quelque chose qui lui trottait déjà dans la tête depuis les 80's. Eh bien la voilà la vérité : John s'est fait son pur film des 80's, inutile de chercher plus loin. Bon après, il est évident que le film a ses défauts et qu'il est clairement pas irréprochable. Par exemple les scènes d'actions qui ne sont pas le point fort de Big John (au contraire de son utilisation de l'espace dans une trame à suspens clairement définie comme dans Assaut ou la base de l'Antarctique comme matière à huis-clos dans The Thing) mais en fait, je m'en fous pas mal personnellement. Y'a de la pose, Ice cube n'est qu'un énième décalque du Napoléon Wilson de Assaut ? Ben ouais. Le big boss final c'est limite similaire au chef des suceurs de sang de Vampires si on enlève les scarifications ? Ben... ouais. Et puis j'en passe mais bon, tout ça et la multitudes de choses négatives ou positives qu'on peut en dire, je passe outre. Parce que Big John s'est fait plaisir et que c'est perso assez communicatif.
Et qu'est-ce que ça fait du bien de voir un film où la caméra bouge pas dans tous les sens bon sang.
Voilà, c'était pas objectif du tout, désolé.
4/6.
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Re: Ghosts of Mars (John Carpenter, 2001)
J'avais peur, j'avais très peur. Comme Boubakar, j'avais tellement lu, tellement entendu des horreurs à propos de Ghosts of Mars que je m'attendais à la pire des bouses, au nanar le plus complet, à quelque chose de totalement indigne d'un réalisateur tel que John Carpenter, dont la filmographie fut probablement mon plus gros coup de cœur de ces deux dernières années. Et bien, surprise, la film n'est pas si nul que ça. Bien au contraire. Évacuons rapidement la chose: non, ce n'est pas ce que Big John a fait de plus flamboyant, oui on aurait été en droit d'attendre quelque chose de plus ambitieux. Mais le principal intéressé voulait, je cite, "un film fun pour passer du bon temps". C'est au final ce qu'est GoM. Anorya a pointé les qualités et les défauts du film, je n'entre donc pas dans le détails mais je souhaite tout de même évoquer rapidement ce qui fait qu'il n'est pas si déshonorant à mes yeux.
*pour ceux qui se risqueront à regarder le film, menus spoilers* Tout d'abord, d'entrée, on sait tout de suite qu'on a affaire à un Carpenter. L'intro musicale est burnée, pas si éloignée que ça du thème principal d'Escape from New York, et invite le spectateur à se plonger confortablement dans son canapé (avec une ou plusieurs bières, à la réflexion, ça peut le faire vraiment bien). Le décors martien est planté, et ma foi, le rendu visuel est de belle facture (comprenez: "bien supérieur à celui de Los Angeles 2013, dont la laideur n'a d'équivalent que la puissance pamphlétaire du propos"). Personnellement, je suis assez friand de la structure narrative du film. Un développement linaire aurait été peut-être un peu trop plan-plan, alors qu'il me semble ici, que ça dynamise l'ensemble. Ça le dynamise et ça l'aide surtout à surmonter les carences scénaristiques du film (quoiqu'une planète régentée principalement par les femmes, est en soi une idée originale) avec finalement deux uniques personnages vraiment écrits (on m'opposera sûrement que, même concernant Desolation Williams et Mélanie Ballard, c'est un peu léger) et une reprise des éléments clés qui constitue la colonne vertébrale de deux des plus grands succès de Carpenter: la contamination de The Thing et la nécessité qu'hors-la-loi et policiers s'allient face à une force inamicale (euphémisme) d'Assaut. On secoue, beaucoup même, et avec un peu moins de conviction, ça donne Ghosts of Mars. Il en reprend la trame et réécrit également à sa manière un personnage en particulier avec Ice Cube (dont l'interprétation ne se départit pas d'un côté gangsta irritant bien qu'auto-parodique) dans la peau d'un Napoleon Wilson ayant migré sur Mars. Puisqu'on en est à causer des personnages, je ne passe pas sous silence la présence de la divine (soupirs...) Natasha Henstridge qui est aussi convaincante que, mettons, Dina Mayer dans Starship Troopers. Parait qu'on a échappé à Courtney Love quand même. Il y a également Pam Grier, bien moins grimée que dans Escape from L.A., et l'inénarrable Jason Statham (une grande première pour moi, la rencontre avec cet acteur), qui a les hormones qui le travaillent sérieusement. Tous font le boulot et ne déméritent pas spécialement. Face à la pluie de critiques négatives qui portaient sur ce point, ce fut, là encore, une bonne surprise.
En à peine plus de 90 minutes (soit la durée idéale pour ce type de film à mon sens), Carpenter fait avancer son film promptement, sans temps-mort. C'est ce qui fait le sel de Ghosts of Mars: une intrigue asséchée de toute circonvolution inutile, des cadres efficaces, une gestion habile de l'ensemble, un réalisateur qui n'a pas oublié son talent quoi qu'on puisse en dire (la première demi-heure est très bien foutue je trouve)... Bref, une série B dans sa plus pure expression. Après, bien entendu, ça pêche par bien des aspects. J'ai évoqué l'aspect bâclé du scénario (que je distingue volontairement d'un déroulement ramassé), c'est une des raisons qui poussera beaucoup de monde (à raison) à déclarer ce film comme mineur dans la carrière de son auteur. C'est un Big John un peu feignant qui nous a concocté GoM. J'ai parlé aussi brièvement du rendu visuel, c'était bien entendu celui de la planète rouge. Car les méchants sont eux affublés des déguisements les plus cheap possibles, incroyablement ridicules. C'est moche et risible. C'est dommage surtout. Non vraiment, le plus gros grief que je peux faire au film c'est ceci. C'est tout bonnement insupportable, et c'est sans doute pour cela que les trente premières minutes m'apparaissent si réussies: on y voit pas encore la bande de martiens assoiffés de vengeance. Je ne suis pas non plus un inconditionnel des multiples fondus enchainés, à la limite du "clipesque" mais bon...
Bon, concluons rapidement: Ghosts of Mars, alors que j'en sors tout juste, ne mérite pas selon moi autant de mépris. Certes, la déception des fans hardcore de Carpenter peut se comprendre mais il n'en demeure pas moins qu'à mon humble avis, un film de Big John considéré comme raté restera toujours supérieur à la soupe que sont les blockbusters testostéronés et débiles qui polluent les écrans du monde entier. L'anti-conformisme de Carpenter est toujours là, le sous-texte politique qui fait le prix de ses œuvres les plus ambitieuses également (même s'il serait ambitieux de vouloir y lire autre chose qu'une éternelle redite, je le concède), tout autant que son côté rentre-dans-le-lard. Aussi, je me garde bien, de crier à l'imposture et au navet, et suis enclin comme Anorya a y voir un film extrêmement fun et bourrin. C'est, une fois encore, ce que voulait faire Carpenter. Mission accomplie et plaisir pas coupable du tout (j'en viens même à me demander si finalement je ne le préfère pas à Vampires, pourtant fort convaincant).
Par contre, je vais sûrement éviter de voir The Ward, car pour le coup, ça semble être vraiment une catastrophe.
Et ça, c'est cadeau:
*pour ceux qui se risqueront à regarder le film, menus spoilers* Tout d'abord, d'entrée, on sait tout de suite qu'on a affaire à un Carpenter. L'intro musicale est burnée, pas si éloignée que ça du thème principal d'Escape from New York, et invite le spectateur à se plonger confortablement dans son canapé (avec une ou plusieurs bières, à la réflexion, ça peut le faire vraiment bien). Le décors martien est planté, et ma foi, le rendu visuel est de belle facture (comprenez: "bien supérieur à celui de Los Angeles 2013, dont la laideur n'a d'équivalent que la puissance pamphlétaire du propos"). Personnellement, je suis assez friand de la structure narrative du film. Un développement linaire aurait été peut-être un peu trop plan-plan, alors qu'il me semble ici, que ça dynamise l'ensemble. Ça le dynamise et ça l'aide surtout à surmonter les carences scénaristiques du film (quoiqu'une planète régentée principalement par les femmes, est en soi une idée originale) avec finalement deux uniques personnages vraiment écrits (on m'opposera sûrement que, même concernant Desolation Williams et Mélanie Ballard, c'est un peu léger) et une reprise des éléments clés qui constitue la colonne vertébrale de deux des plus grands succès de Carpenter: la contamination de The Thing et la nécessité qu'hors-la-loi et policiers s'allient face à une force inamicale (euphémisme) d'Assaut. On secoue, beaucoup même, et avec un peu moins de conviction, ça donne Ghosts of Mars. Il en reprend la trame et réécrit également à sa manière un personnage en particulier avec Ice Cube (dont l'interprétation ne se départit pas d'un côté gangsta irritant bien qu'auto-parodique) dans la peau d'un Napoleon Wilson ayant migré sur Mars. Puisqu'on en est à causer des personnages, je ne passe pas sous silence la présence de la divine (soupirs...) Natasha Henstridge qui est aussi convaincante que, mettons, Dina Mayer dans Starship Troopers. Parait qu'on a échappé à Courtney Love quand même. Il y a également Pam Grier, bien moins grimée que dans Escape from L.A., et l'inénarrable Jason Statham (une grande première pour moi, la rencontre avec cet acteur), qui a les hormones qui le travaillent sérieusement. Tous font le boulot et ne déméritent pas spécialement. Face à la pluie de critiques négatives qui portaient sur ce point, ce fut, là encore, une bonne surprise.
En à peine plus de 90 minutes (soit la durée idéale pour ce type de film à mon sens), Carpenter fait avancer son film promptement, sans temps-mort. C'est ce qui fait le sel de Ghosts of Mars: une intrigue asséchée de toute circonvolution inutile, des cadres efficaces, une gestion habile de l'ensemble, un réalisateur qui n'a pas oublié son talent quoi qu'on puisse en dire (la première demi-heure est très bien foutue je trouve)... Bref, une série B dans sa plus pure expression. Après, bien entendu, ça pêche par bien des aspects. J'ai évoqué l'aspect bâclé du scénario (que je distingue volontairement d'un déroulement ramassé), c'est une des raisons qui poussera beaucoup de monde (à raison) à déclarer ce film comme mineur dans la carrière de son auteur. C'est un Big John un peu feignant qui nous a concocté GoM. J'ai parlé aussi brièvement du rendu visuel, c'était bien entendu celui de la planète rouge. Car les méchants sont eux affublés des déguisements les plus cheap possibles, incroyablement ridicules. C'est moche et risible. C'est dommage surtout. Non vraiment, le plus gros grief que je peux faire au film c'est ceci. C'est tout bonnement insupportable, et c'est sans doute pour cela que les trente premières minutes m'apparaissent si réussies: on y voit pas encore la bande de martiens assoiffés de vengeance. Je ne suis pas non plus un inconditionnel des multiples fondus enchainés, à la limite du "clipesque" mais bon...
Bon, concluons rapidement: Ghosts of Mars, alors que j'en sors tout juste, ne mérite pas selon moi autant de mépris. Certes, la déception des fans hardcore de Carpenter peut se comprendre mais il n'en demeure pas moins qu'à mon humble avis, un film de Big John considéré comme raté restera toujours supérieur à la soupe que sont les blockbusters testostéronés et débiles qui polluent les écrans du monde entier. L'anti-conformisme de Carpenter est toujours là, le sous-texte politique qui fait le prix de ses œuvres les plus ambitieuses également (même s'il serait ambitieux de vouloir y lire autre chose qu'une éternelle redite, je le concède), tout autant que son côté rentre-dans-le-lard. Aussi, je me garde bien, de crier à l'imposture et au navet, et suis enclin comme Anorya a y voir un film extrêmement fun et bourrin. C'est, une fois encore, ce que voulait faire Carpenter. Mission accomplie et plaisir pas coupable du tout (j'en viens même à me demander si finalement je ne le préfère pas à Vampires, pourtant fort convaincant).
Par contre, je vais sûrement éviter de voir The Ward, car pour le coup, ça semble être vraiment une catastrophe.
Et ça, c'est cadeau:
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