fée clochette a écrit :
par contre je confirme également mon sceptisisme devant les tonalités beaucoup trop disco, trop frequentes dans sa carriere
Je suis on ne peux plus d'accord... mais tous les sympathiques nouveaux venus sur ce topic semblent oublier que Schifrin est à la base un musicien classique formé par Olivier Messiaen au Conservatoire Supérieur de Musique de Paris, certes un peu schizo (puisqu'il jouait du jazz en cachette la nuit à la consternation de son maître
) mais classique tout de même...
En fait, Schifrin a appris la jazz (et le pop et la disco) un peu en autodidacte (par exemple en analysant les solos de piano de ses jazzmen favori avec un disque 45T passé en 33T pour le ralentir
) alors qu'il avait une formation classique (et de chef d'orchestre) extrêmement rigoureuse...
Bref, pour ma part, Schifrin (que j'ai d'abord découvert comme chef d'orchestre dans les pièces orchestres d'Astor Piazzolla) reste avant tout, pour moi, un compositeur de musique symphonique contemporaine (il a écrit énormement de pièces d'avant-garde comme "Journey" pour percussions, "Continuum" pour harpe, également des pièces pour orchestre : "Tropicos", "Symphonic impression of Oman", etc...), son grand plus, c'est quand il use de métissages osé entre son gout pour le jazz (funk, pop) et son métier rigoureux d'harmoniste et de rythmicien contemporain (très marqué par Olivier Messiaen, et l'école française en général : Rameau, Debussy jusqu'à Boulez), "Hellstrom chroniques" est un parfait exemple de ce coté : une sorte de bossa-nova débarque au beau milieu d'un magma atonal au milieu du disque