Re: Mauro Bolognini (1922-2001)
Publié : 21 juil. 10, 14:04
Vertiges (1975)
Deux ans après "Liberté mon amour", Bolognini poursuivait son étude des années fasciste sous un angle inattendu. Inspiré des écrits du médecin Mario Tobino, le film nous plonge dans le quotidien de médecins officiant dans un asile d'aliénés.A leur tête on trouve Marcello Mastroianni, médecin chef totalement investi et convaincu de trouver une explication "médicale" à la folie, et menant des recherches afin d'en détecter le germe. L'équilibre des lieux bascule avec l'arrivée d'une assistante universitaire jouée par Marthe Keller, à la l'approche plus psychanalytique et freudienne. Son regard extérieur va mettre à jour les dysfonctionnement divers, notamment les rapports étranges qu'entretient Mastroianni avec les autres femmes en fonction dans l'asile. Sa supposé bienveillance est sérieusement remise en cause par diverses révélations et un comportement révélant au déotur d'un dialogue "tout les syndromes de la schizophrénie". C'est là le grand thème du film, celui d'une Italie malade où la frontière entre la folie et un esprit sain est plus ténu qu'il n'y paraît, l'isolement et la société de déséquilibré mentaux finissant par être contagieuse. Bolognini multiplie les indices, le générique d'ouverture nous montre une fête costumé où Mastroianni apparaît grimé au milieu de ses patients sans que l'on fasse la différence et les malades en voies de guérison (même si les rechutes inattendues sont légions) sont assigné au tâches ménagères. Mastroianni est est brillant d'ambivalence et Bolognini offre 3 superbes portraits de femme avec Marthe Keller, Françoise Fabian et Barbarat Douchet chacune figurant la droiture, la fidélité ou la décadence, vertu les plaçant sous le joug où en opposition à Mastroianni. les second rôle sont superbe également, Pierre Blaise (inoubliable héros de Lacombe Lucien) en homme enfant lucide mais fragile et surtout une magnifique Adriana Asti en femme de chambre en demande maladive d'amour physique. Bolognini confère la même minutie à son asile (le film fut tourné dans un vrai asile, la présence des fous orientant la performance des acteurs) qu'il pouvait le faire à ces décors d'époques plus chatoyant, l'extérieur étant à peine entraperçus pour un huis clos oppressant. La conclusion se fait d'ailleurs cinglante quant on quitte enfin les lieux : le discours vindicatif des tuniques noirs apparaît à peine plus censés que celui des fous qu'on a cotoyés tout le film. C'est pourtant bien celui qui régentera la politique du pays et le menera à sa perte...
Deux ans après "Liberté mon amour", Bolognini poursuivait son étude des années fasciste sous un angle inattendu. Inspiré des écrits du médecin Mario Tobino, le film nous plonge dans le quotidien de médecins officiant dans un asile d'aliénés.A leur tête on trouve Marcello Mastroianni, médecin chef totalement investi et convaincu de trouver une explication "médicale" à la folie, et menant des recherches afin d'en détecter le germe. L'équilibre des lieux bascule avec l'arrivée d'une assistante universitaire jouée par Marthe Keller, à la l'approche plus psychanalytique et freudienne. Son regard extérieur va mettre à jour les dysfonctionnement divers, notamment les rapports étranges qu'entretient Mastroianni avec les autres femmes en fonction dans l'asile. Sa supposé bienveillance est sérieusement remise en cause par diverses révélations et un comportement révélant au déotur d'un dialogue "tout les syndromes de la schizophrénie". C'est là le grand thème du film, celui d'une Italie malade où la frontière entre la folie et un esprit sain est plus ténu qu'il n'y paraît, l'isolement et la société de déséquilibré mentaux finissant par être contagieuse. Bolognini multiplie les indices, le générique d'ouverture nous montre une fête costumé où Mastroianni apparaît grimé au milieu de ses patients sans que l'on fasse la différence et les malades en voies de guérison (même si les rechutes inattendues sont légions) sont assigné au tâches ménagères. Mastroianni est est brillant d'ambivalence et Bolognini offre 3 superbes portraits de femme avec Marthe Keller, Françoise Fabian et Barbarat Douchet chacune figurant la droiture, la fidélité ou la décadence, vertu les plaçant sous le joug où en opposition à Mastroianni. les second rôle sont superbe également, Pierre Blaise (inoubliable héros de Lacombe Lucien) en homme enfant lucide mais fragile et surtout une magnifique Adriana Asti en femme de chambre en demande maladive d'amour physique. Bolognini confère la même minutie à son asile (le film fut tourné dans un vrai asile, la présence des fous orientant la performance des acteurs) qu'il pouvait le faire à ces décors d'époques plus chatoyant, l'extérieur étant à peine entraperçus pour un huis clos oppressant. La conclusion se fait d'ailleurs cinglante quant on quitte enfin les lieux : le discours vindicatif des tuniques noirs apparaît à peine plus censés que celui des fous qu'on a cotoyés tout le film. C'est pourtant bien celui qui régentera la politique du pays et le menera à sa perte...