Euh, je crois que tu ne les as pas vraiment vu, les making of du Hobbit. Au contraire, il sait où il va et il surtout il fait enfin des choix qu'il assume là où il est resté le cul entre deux chaises sur Le Seigneur des Anneaux.
hansolo a écrit :LeRationaliste a écrit :Vous voulez dire ces yes man qui l'ont fait plier pour réduire le rôle de Jar Jar Binks jusqu'à n'avoir QU'UNE scène dans le III (et encore, sans dialogues la scène) ? Dans ce cas, s'il avait écouté, au hasard, 20th Century Fox et Brian de Palma, je ne suis pas persuadé que La Guerre des Étoiles serait devenu ce qu'il est. Lucas qui n'écoute personne et un entourage de yesman serviles, c'est une légende urbaine. Pour la Trilogie Originale, il a eu le dernier mot et ça a donné L'Empire Contre-Attaque (il était pour un montage plus rapide avant de changer d'avis, pas parce qu'on lui a dit).
Lucas n'a pas été entouré de yes man sur la Trilogie originale.
En revanche, sur la Prélogie; c'est assez visible: Rick McCallum, c'est même l'archetype du yes man!
Pas plus que sur la trilogie des années 2000. McCallum est le producteur, pas le réalisateur. Un producteur n'a pas à dire quoi faire ou quoi ne pas faire artistiquement, et pourtant, on voit ça assez souvent sur plein de films et ça donne rarement de bons résultats. C'est un producteur de terrain : il est là pour faciliter la logistique au réalisateur. Comme il l'a très bien fait pour La Menace Fantôme (dont le tournage s'était repris dans la gueule une tempête de sable). Pas moins que Kurtz sur La Guerre des Étoiles en 1977. L'accusation de yesman est tout aussi risible que pour Kanzenjan sur Le Retour du Jedi, alors que c'était le producteur d'un tout petit film qui s'appelle Les Aventuriers de l'Arche Perdue (ou même les réalisateurs comme Richard Marquand). Et c'est aussi oublier son travail sur l'excellente série Young Indiana Jones.
harry a écrit :Ben a l'epoque si il n'avait pas eu des personnes pour contrebalancer ses 1eres visions, on se serait retrouve avec les 1ers synopsis de SW, a savoir du vrai serial a la Flash Gordon/Buck Rogers passablement imbuvable. Donc si il n'avait pas ete pousse a rebosser son script on aurait pas eu le SW que l'on connait non plus.
Attends... tu es en train de dire que SW ne serait pas du Flash Gordon ? Tu ne t'es jamais rendu compte qu'au contraire C'EST du vrai Flash Gordon ? Déjà ? De 1977 à 2005, c'est complètement du pulp kitsch à fond les manettes. Atténué dans la Prélogie parce qu'il a voulu ajouter une dimension shakespearienne, mais elle est encore là : rien que la scène où ObiWan s'introduit dans la fonderies de droïdes sur Geonosis est pile dans cet esprit. Surtout quand tu le vois trouver la bonne fissure pour espionner les Séparatistes. C'est comme quand il se cache des Stormtroopers dans l'Etoile de la Mort.
Limite, Star Wars c'est du "faute de mieux" : il ne s'est lancé là-dedans que parce qu'il n'avait pas pu obtenir les droits sur Flash Gordon justement. Des films cultes mais qui ont été fait à la place de projets avortés, il y en a : Alien faute de faire Dune, Starship Troopers faute de faire Crusade, Le Dictateur et Barry Lyndon faute de faire Napoléon, etc.
En plus, tout concorde : l'histoire, la direction d'acteur*, les décors, les personnages. Même l'Empire Contre Attaque, qui effectivement correspond moins à cet esprit, a cette dimension avec la Cité des Nuages. C'est le grand malentendu : Star Wars n'est pas de la science fiction des années 70-80 au même titre que Solaris, 2001, Silent Running, Alien et autres, mais de la space fantasy. C'est un serial des années 30 avec le budget et la technologie des années 70-80, même si ça ne lui suffisait toujours pas tant il était visionnaire. Le serial qu'il regardait petit, et qu'il l'a influencé pour la numérologie parce qu'il avait l'habitude de regarder en cours de route et pas dès le premier épisode, est même plus déterminant que les films de Kurosawa, par exemple. Et aussi la preuve que la forme peut tromper sur le fond.
* pour rappel :
George Lucas a écrit :It's not deliberately camp. I made the film in a 1930s style. It's based on a Saturday matinee serial from the 1930s, so the acting style is very 30s, very theatrical, very old-fashioned. Method acting came in in the 1950s and is very predominant today. I prefer to use the old style. People take it different ways, depending on their sophistication.