Alexandre version Final Cut de 3h40 !!!

Rubrique consacrée aux DVD de films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

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John Anderton
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Message par John Anderton »

cinephage a écrit :
John Anderton a écrit :Je ne me fais précisément pas avoir, car désormais, j'achète assez rarement un film dès sa sortie DVD... mais tu ne m'ôteras pas de l'idée qu'il y a un fort aspect mercantile (plus qu'artistique) dans cette démultiplication de versions de certains films...
Là, on est d'accord. C'est effectivement parce que ça rapporte plus que ça ne coute que les éditeurs de dvd se permettent de faire coexister ces différentes versions, ce qui n'était pas le cas avant le tout-numérique...

Les ressorties de versions "modifiées" (remises au gout du jour ou director's cut) étaient couteuses, très rares, réservées aux films "de partimoine", précédés par leur réputation.

Mais cette baisse du cout de l'opération est, à mes yeux, un coup de pot pour le consommateur, qui peut aller plus loin dans son envie de mieux connaître un film, ou, s'il n'est pas plus intéressé que cela, s'en tenir à une seule version du film.
Si tu prends, par exemple, l'exorciste, il y a eu dans ces pages un débat quant à quelle était la meilleure version, de l'originale ou de celle ressortie en 2001. Je me réjouis de pouvoir voir les deux, et de me faire mon idée.
On peut aussi voir ça comme ça, en effet... :wink:
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Marcus
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Message par Marcus »

Il disait dans une interview (dvdrama?) que la version ciné le satisfaisait, mais que s'il avait plus tard la possibilité d'inclure des scènes non montées pour approfondir le personnage, il le ferait.
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Nicolas Mag
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Message par Nicolas Mag »

cinephage a écrit :Quel réalisateur, ceux-ci souhaitant généralement que leur film marche en salle, irait cracher dessus en le contestant bruyamment, lors de la sortie en salle ??

Il n'est pas évident que cette version longue le satisfasse plus, mais, pour le savoir, je ne m'intéresserai qu'à ses interviews que lorsque les enjeux financiers de ce film se seront atténués. :wink:
bien vu
mais malheureusement pour le dvd c'est un peu pareil, les editeurs faisant tout pour s'assurer la participation du realisateur du coup il se trouve impliqué aussi dans la promo du dvd
Strum
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Message par Strum »

Comme Cinéphage: Stone a fait la promotion du film sorti au cinéma en disant qu'il l'assumait parce que contractuellement il ne pouvait pas faire autrement. Mais ce qui s'est dit en catimini dans la presse spécialisée US à l'époque c'est que ce n'est pas le film tel qu'il l'aurait voulu.

Quant aux director's cuts de films épiques qui ressortent après coup: pour nous spectateurs, c'est une chance formidable. Pour les studios, c'est aussi un outil de négociation pour imposer aux réalisateurs un premier montage sortant en salle correspondant au marché en leur disant qu'ils auront peut-être la chance de réaliser ultérieurement un montage qui correspondra davantage à leurs souhaits et qui sortira seulement en dvd. Les montages en numérique qui sont maintenant la norme aux Etats-Unis étant de surcroit beaucoup moins coûteux et longs que les anciens montages sur film.
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Marcus
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Message par Marcus »

Il est quand même rare qu'un réalisateur ait la possibilité de monter une version plus longue d'un film qui fut un four à sa sortie, les producteurs estimant généralement avoir perdu assez d'argent pour ne pas creuser un peu plus leur déficit.
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Message par tewoz »

3h40 quand même...
Mon avis sur la version ciné est mitigé, pour il y avait du très bon, et du franchement mauvais, je retenterai peut être le coup (en esperant qu'il ai ajouté plein de scènes avec Rosario... :oops: :oops: :oops: ).
Vous venez de lire un message de tewoz, ca vous a pas rendu plus intelligent, mais ca aurait pu...
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Billy Budd
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Message par Billy Budd »

Verra-t-on enfin Jared Leto avec une ceinture Gucci Queen ?
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Message par Alex Blackwell »

racheter ça en HD peut-être, en dvd sans doute pas
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Night of the hunter forever


Caramba, encore raté.
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cinephage
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Message par cinephage »

Alex Blackwell a écrit :racheter ça en HD peut-être, en dvd sans doute pas
Si je l'avais déja en dvd, je ne rachèterais sans doute pas cette version longue (sous réserve de gros coup de coeur, vu que je ne l'ai pas encore vu).
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
Frank Bannister
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Message par Frank Bannister »

cinephage a écrit :Quel réalisateur, ceux-ci souhaitant généralement que leur film marche en salle, irait cracher dessus en le contestant bruyamment, lors de la sortie en salle ??
Ridley Scott a toujours dit (conférence de presse, interviews) que la version ciné de KINGDOM OF HEAVEN était tronqué de 45 minutes.
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Marcus
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Message par Marcus »

Plus d'infos ici:

http://www.dvdtimes.co.uk/content.php?contentid=63557

Sous titres anglais et français au programme :D
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Message par kyle reese »

Une director's cut nécessaire et un montage complètement différent:

Alexander Revisited The Final Cut:

Stone au sommet ?
Après un « director’s cut » sorti en DVD aux États-Unis, plus court que la version découverte en salles et agréé pourtant par Oliver Stone, rien ne nous laissait présager d’une ressortie en DVD dans une version plus longue d’environ 45 minutes. Désormais, cet Alexandre Revisited nous entraîne dans un péplum-marathon avoisinant les 3h40. Cette fois-ci, Stone jure qu’il s’agit bien là de la version définitive !



À la vue de cette version, on ne peut qu’être satisfait du résultat. En effet, ce qui frappe le plus est le soin apporté au montage. Dans la version vue en salle, le film, hormis quelques flashbacks, conservait une certaine linéarité pas toujours évidente du point de vue du rythme et de la fluidité dans l’enchainement des scènes. Ici, le film use de la non chronologie pendant tout le film : passé, présent et futur s’entrechoquent, chaque séquence est mise en corrélation avec celle qui la précède. Le montage parallèle presque symbolique use donc d’échanges et de communications entre le temps et l’espace des personnages.



La personnalité d’Alexandre (Colin Farrell), ses actes, sa force, son destin, sa folie même, semblent tous être le fruit des souffrances originaires liées à sa relation très œdipienne entretenue avec ses parents. Cet amour/haine, cette attraction/répulsion entre lui et sa mère Olympias (Angelina Jolie), et cette façon de « tuer le père » pour trouver un semblant de paix intérieure deviennent le cœur de l’histoire. Grâce à cette narration éclatée, tous les tourments d’Alexandre liés à son passé trouvent leurs correspondances dans le présent ; les batailles deviennent elles-mêmes l’expression de cette torture émotionnelle dont Alexandre est victime. Pas étonnant que le film s’ouvre pratiquement sur une bataille, celle entre Alexandre et Darius, comme pour suggérer que sa vie n’est que conflit, une guerre menée à la fois de l’intérieur avec la solitude du héros mythifié et de l’extérieur au milieu des champs de bataille. Comme le dit Philip (Val Kilmer), le père d’Alexandre : « Ce sont les Dieux qui décident, pas de gloire ni de pouvoir sans la souffrance et l’acier…. les Dieux font de nous des esclaves et peuvent en un clin d’œil reprendre tout ce qu’ils nous ont donné ».



C’est sur cette base que le film se scinde désormais en deux parties : l’ascension et la chute, la gloire et le désespoir. La première partie s’achève juste au moment où Alexandre pénètre en Inde pour étendre sa conquête au-delà du possible. C’est là sans doute qu’Alexandre commet l’erreur de voir trop « grand ». Le film apparait donc comme un diptyque où chaque partie est l’antithèse de l’autre : deux faces antinomiques d’un même personnage, d’une même tragédie.



De personnages, il en est question dans cette version qui étoffe substantiellement tous les proches qui gravitent autour d’Alexandre, de ses parents à ses amours. Ajout notable concernant l’eunuque Bagoas renforçant l’ambigüité sexuelle d’Alexandre par l’ajout de scènes explicites entre les deux hommes. De même pour ce qui est de sa relation plus évidente avec Héphaistion. De là nait une tension palpable entre les différents amours d’Alexandre alternant jalousie et érotisme, que ce soit Héphaistion, Bogéas ou Roxanne, tous essayant d’asseoir leur place dans cette « cour du roi ».



Enfin, en ce qui concerne les batailles, elles s’en trouvent rallongées et bien plus fluides. Les rajouts à l’écran de textes précisant le lieu où se déroule tel ou tel affrontement, rendent compte du génie stratégique dont faisait preuve Alexandre. Ce nouveau montage nous gratifie également de quelques plans gores supplémentaires, tel cet éléphant piétinant un soldat macédonien qui explose littéralement sous le choc de l’animal.



Oliver Stone nous propose donc une version non censurée avec des scènes de violences et de sexe explicites renforçant l’aspect brutal et adulte du film. Alexandre Revisited devient l’une des meilleures director’s cut de ces dernières années, à ranger aux côtés du récent montage inédit en salles de Kingdom of Heaven de Ridley Scott. Le film trouve enfin son rythme et son énergie grâce au montage, son ampleur et sa démesure par sa durée et son intérêt avec cet imposant portrait du mythique et légendaire Alexandre porté par un Oliver Stone plus que jamais passionné.
http://www.ecranlarge.com/article-details-6312.php
There is something very important that we need to do as soon as possible.
What's that?
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dmonteil
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Message par dmonteil »

Enfin vu, et c'est grand. J'en parle plus là:
http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 89#1521789
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odelay
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Re: Alexandre version Final Cut de 3h40 !!!

Message par odelay »

Vu dans sa nouvelle version :

C'est plus long (oui, bon ok...) mais surtout c'est complètement chamboulé narrativement parlant.

C'est toujours le pharaon Ptolémé (Hpokins) qui raconte l'histoire, mais après on se retrouve dans une situtation à la Parrain II, c'est à dire dans une narration faite de flashback par rapport à sa jeunesse en Macédoine.

Une fois la séquence avec Hopkins passée, le film s'ouvre sur la grande bataille contre les Perses (qui n'intervient qu'au bout de 40' dans le montage original). Elle est plus longue, ça charcle bcp plus, ce n'est pas toujours évident à suivre car Stone aime un peu trop les plans rapprochés même s'il utilise quand même pas mal de plans larges (le pb, c'est qu'il y a énormément de poussière donc on ne voit pas grand chose). Ensuite à 40 min de ce "revisited" on passe à la petite enfance, puis on revient qd il entre à Babylone, puis l'adolescence avec Bucéphale et la scène avec Plummer, puis on retourne au "présent" avec le mariage avec Rosario Dawson, puis... ça continue avec ce va et viens. On avance, on recule... c'est un défilé de carton (8 ans avant, 10 ans plus tard... au moins une dizaine de fois). Ces retours en arrière sont justifiés par des raisonnances de passe d'Alexandre dans son présent. Quelque fois ces raisonnances sont convaincantes, d'autres, elles sont plus tirées par les cheveux.
Est-ce que cette narration ça en fait un meilleur film? Je ne suis pas sûr. Surtout qu'elle contredit quand même le fait que tout le film est à la base la retranscription des écrits de Ptolémé. On imagine mal qu'il ait fait ces va-et-viens dans le temps alors qu'il dictait à son scribe. Il aurait alors fallu enlever les scènes avec Hopkins. Je pense que la narration linéaire (ou presque, car seule la scène du meurtre du père était un flash back) de la première version fonctionnait mieux, même si elle était moins audacieuse et si elle comportait des trous qui du coup sont moins évidents ici.

Pour ce qui est des 30 min en plus, il ne s'agit pratiquement que de scènes allongées (la bisexualité est plus prononcée par exemple et surtout les batailles sont plus longues et plus gores) qui ne sont en aucun cas pesantes. Si on ne s'était pas ennuyé durant la première version, il en sera de même pour ce "revisited". Par contre je ne suis pas sûr que nouveau montage convaincra ceux qui n'avaient pas apprécié le film la 1ère fois, car il n'y a pas de nouvelles choses évidentes qui sont proposées comme c'était le cas pour le director's cut de Kingdom of Heaven. J'ai eu les mêmes sensations d'énervement et d'émerveillement que la première fois que je l'ai vu. Et je n'arrive toujours pas à me décider si Colin Farrell était un bon choix ou non pour l'interpréter. Qq fois je me dis qu'il est extraordinaire, d'autres qu'il est limite ridicule. Le film aussi va d'une extrémité à l'autre, mais une chose est sûre c'est qu'il reste un ensemble passionnant, même dans ses défauts.

A noter la grande différence de qualité entre les 2 blu-rays : celui du "revisited" est d'une très grande qualité (alors qu'il contient aussi le making of d'une heure) tandis que celui du film dans son montage d'origine a bcp moins de piqué et un grain bien plus prononcé. Bizarre... Quant aux commentaire de Stone et au docu historique sur Alexandre, présents sur le DVD d'origine, ils ont disparu.
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