Les DVD Artus films
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Re: Artus films
Comme j'en parlais sur le topic d'Ecstasy of Films, pour moi LA grosse sortie d'Artus c'est le Castellari (bombe noire sans sucre et hommage tête baissée du réalisateur à son idole Sam Peckinpah) et ce que laisse supposer le label "collection polar".
Même improbables, les sorties de l'éditeur font encore une fois envie. C'est quand même drôle (ou triste c'est selon) de voir Artus se démener à sortir un maximum de fumetti tandis que de son côté la Paramount se fout royalement de sortir le mythique Diabolik dans nos contrés.
Même improbables, les sorties de l'éditeur font encore une fois envie. C'est quand même drôle (ou triste c'est selon) de voir Artus se démener à sortir un maximum de fumetti tandis que de son côté la Paramount se fout royalement de sortir le mythique Diabolik dans nos contrés.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: Artus films
Pour moi aussi ! J'adore The big racket, pour moi l'un des meilleurs polizzio que j'ai vus (avec le génial Revolver / La poursuite implacable de Sergio Sollima, qui n'est hélas toujours pas sorti même en DVD en France). Si Artus pouvait sortir d'autres polars italiens, je suis preneur !! Par exemple, des Fernando Di Leo (comme Milan calibre 9)... Ou certains Lenzi ou Massi, ne serait-ce pour la découverte.Kevin95 a écrit :Comme j'en parlais sur le topic d'Ecstasy of Films, pour moi LA grosse sortie d'Artus c'est le Castellari (bombe noire sans sucre et hommage tête baissée du réalisateur à son idole Sam Peckinpah) et ce que laisse supposer le label "collection polar".
Même improbables, les sorties de l'éditeur font encore une fois envie. C'est quand même drôle (ou triste c'est selon) de voir Artus se démener à sortir un maximum de fumetti tandis que de son côté la Paramount se fout royalement de sortir le mythique Diabolik dans nos contrés.
Pour les fumetti, je trouve incroyable également que Danger Diabolik de Bava ne soit pas sorti au moins en DVD chez nous, c'est vraiment incompréhensible, vu le côté culte du film.
Sinon, concernant Bava, je suis curieux de découvrir L'espion qui venait du surgelé. Bravo à Artus pour ces sorties !
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Re: Artus films
Perso, j'attends grandement LE GRAND DEFI malgré sa note imdb qui fait peur
Pouvoir voir les 4 plus grands héros du péplum rital (Hercules, Samson, Maciste et Ursus) se bastonner dans un même film doit valoir son pesant de popcorn
Le Bava et le western me paraissent des plus mineurs mais bonne surprise pour le Big Racket dont je vais pouvoir effacer mon rip
Pouvoir voir les 4 plus grands héros du péplum rital (Hercules, Samson, Maciste et Ursus) se bastonner dans un même film doit valoir son pesant de popcorn
Le Bava et le western me paraissent des plus mineurs mais bonne surprise pour le Big Racket dont je vais pouvoir effacer mon rip
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Re: Artus films
J'ai vu Le grand défi hier soir à la Cinémathèque (soirée bis consacrée au peplum). Le film a été une bonne surprise : ce peplum relativement tardif (1964, vers la fin de la vogue du genre ) est en fait une comédie, frôlant la parodie -volontaire- du genre. Visuellement (pour autant que j'ai pu juger, la copie était en très mauvais état-problème de conservation, apparemment) , c'est pas mal du tout (notamment décors et costumes). Ah oui, ça se bagarre pas mal -à mains nues.
L'espion qui venait du surgelé c'est très bien (si on aime le genre espionnage parodique). Il est dommage que ne soit pas réédité en même temps Dr Goldffoot and the bikini machine, sorte de prequel, où Vincent Price interprétait déjà le Dr Goldfoot. Le premier Austin Powers semble s'être beaucoup inspiré de l'esthétique de ces deux films.
L'espion qui venait du surgelé c'est très bien (si on aime le genre espionnage parodique). Il est dommage que ne soit pas réédité en même temps Dr Goldffoot and the bikini machine, sorte de prequel, où Vincent Price interprétait déjà le Dr Goldfoot. Le premier Austin Powers semble s'être beaucoup inspiré de l'esthétique de ces deux films.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? (pensée shadok)
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Re: Artus films
Itou et je confirme toute la sympathie qu'inspire le film de Capitani. Bien sur, il faut accepter le fait d'avoir à faire à une sorte de "Douze travaux de Trinita" mais une fois les exubérances acceptées on se surprend à prendre un plaisir enfantin (façon Astérix) devant les tribulations de ces demi-dieux aux petits pieds. De plus, la musique très jazzy de Piero Umiliani aide à rendre très agréable la projection de ce péplum de fin de cycle (car comme on le sait, dès qu'il y a parodie il y a l'idée de fin d'un genre).aelita a écrit :J'ai vu Le grand défi hier soir à la Cinémathèque (soirée bis consacrée au peplum).
Recommandé effectivement (aux amateurs précisons-le tout de même).
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Re: Artus films
Très content moi aussi de cette sortie.Kevin95 a écrit :Itou et je confirme toute la sympathie qu'inspire le film de Capitani. Bien sur, il faut accepter le fait d'avoir à faire à une sorte de "Douze travaux de Trinita" mais une fois les exubérances acceptées on se surprend à prendre un plaisir enfantin (façon Astérix) devant les tribulations de ces demi-dieux aux petits pieds. De plus, la musique très jazzy de Piero Umiliani aide à rendre très agréable la projection de ce péplum de fin de cycle (car comme on le sait, dès qu'il y a parodie il y a l'idée de fin d'un genre).aelita a écrit :J'ai vu Le grand défi hier soir à la Cinémathèque (soirée bis consacrée au peplum).
Recommandé effectivement (aux amateurs précisons-le tout de même).
Un fantasme de gamin avec tous ces super-héros en sandales dans un même film.
Je remercie Artus de récupérer ce genre de pépites que l'on croyaient à tout jamais enfouies dans les tréfonds de l'oubli.
Je me demande d'ailleurs si cet éditeur ne retrouverait pas Le Défi des Géants; péplum exclusivement édité aux U.S.A. dans une copie calamiteuse, avec piste anglaise nous gratifiant de quelques mots en français au début, avec générique in "french" itou.
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Re: Artus films
à noter que Le Grand defi passe sur OCS Geants ces jours-çi
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Re: Artus films
LE MANOIR DE LA TERREUR
(sortie mars 2015)
(sortie mars 2015)
Coproduction majoritairement espagnole tournée durant l’hiver 1962, LE MANOIR DE LA TERREUR n’arriva dans les salles françaises que quelques années plus tard, en mai 1966. A cette époque, l’âge d’or du gothique européen est déjà passé et le métrage d’Alberto De Martino parait trop classique pour convaincre les spectateurs ayant précédemment visionnés les chefs d’œuvres de Bava et Freda. Pourtant, le film demeure une plaisante curiosité en dépit d’un scénario linéaire et aujourd’hui sans grande surprise.
Fin du XIXème siècle, en Grande-Bretagne. A l’approche de son 21ème anniversaire, Emily revient dans le château familial des Blackwood (ou des Blancheville selon les versions !) en compagnie d’Alice et John Taylor. La jeune femme s’attriste de découvrir l’absence des anciens domestiques, tous renvoyés par son frère, Roderick. Emily découvre ensuite qu’une malédiction plane sur le domaine et que son père, mort dans un incendie, hante à présent les lieux et commet divers méfaits. A moins que le tueur ne soit pas celui qu’on croit ?
Soi-disant inspiré par Edgar Poe, le film se rapproche vaguement du cycle initié par Roger Corman avec LA CHUTE DE LA MAISON USHER dont ce MANOIR DE LA TERREUR constitue une lointaine déclinaison agrémentée d’emprunts à d’autres contes macabres, en particulier « L’enterrement prématuré ». Cependant, cette caution littéraire reste légère et, à l’image de nombreuses productions estampillées « adaptées d’Edgar Allan Poe » tournées à la même époque (LE CIMETIERRE DES MORTS VIVANTS, DANSE MACABRE), le patronyme du nouvelliste se voit surtout utilisé à des fins commerciales.
Le rythme du film reste, lui, assez languissant et les invraisemblances sont nombreuses, à commencer par ce masque en latex façon Scooby-doo arboré par le tueur soi-disant défiguré…en 1884 la postiche parait plutôt anachronique. Toutefois, l’ensemble se suit sans déplaisir grâce aux poncifs de l’épouvante gothique bien utilisé : Roderick (prénom évidemment référentiel) jouant de tristes mélopées sur son clavier, les demoiselles en détresse qui déambulent dans des corridors enténébrés un candélabre à la main, les scènes de cauchemars ponctuant le récit à intervalles réguliers,... Par sa construction et ses révélations en rafale durant le climax (un poil attendu), LE MANOIR DE LA TERREUR anticipe d’ailleurs certains procédés du giallo de machination qui allait dominer l’Italie à la fin des années ’60. Une sorte de passage de témoin entre deux courants emblématiques du cinoche populaire rital.
Si la première moitié du film traine un peu en longueur, la seconde se montre plus nerveuse et culmine lors d’un enterrement où, bien évidemment, la pauvre décédée est, en réalité, toujours vivante. Cette scène efficace use adroitement d’un décor d’abbaye en ruine du plus bel effet, sublimé par une jolie photographie en noir et blanc. Aidé par une mise en scène solide et des interprètes crédibles, LE MANOIR DE LA TERREUR se révèle très sympathique et, comme le rappelle Alain Petit dans les bonus de l’édition dvd (chez Artus) : « ce film appartient à l’âge d’or du gothique, ce n’est pas le meilleur mais ce n’est pas non plus le pire ». Bref : un titre agréable situé dans une honnête moyenne et, pour les amateurs de cette épouvante gentiment surannée, une œuvre estimable à ranger aux côtés des plus réputés MASQUE DU DEMON et autre EFFROYABLE SECRET DU DOCTEUR HICHCOCK.
Fin du XIXème siècle, en Grande-Bretagne. A l’approche de son 21ème anniversaire, Emily revient dans le château familial des Blackwood (ou des Blancheville selon les versions !) en compagnie d’Alice et John Taylor. La jeune femme s’attriste de découvrir l’absence des anciens domestiques, tous renvoyés par son frère, Roderick. Emily découvre ensuite qu’une malédiction plane sur le domaine et que son père, mort dans un incendie, hante à présent les lieux et commet divers méfaits. A moins que le tueur ne soit pas celui qu’on croit ?
Soi-disant inspiré par Edgar Poe, le film se rapproche vaguement du cycle initié par Roger Corman avec LA CHUTE DE LA MAISON USHER dont ce MANOIR DE LA TERREUR constitue une lointaine déclinaison agrémentée d’emprunts à d’autres contes macabres, en particulier « L’enterrement prématuré ». Cependant, cette caution littéraire reste légère et, à l’image de nombreuses productions estampillées « adaptées d’Edgar Allan Poe » tournées à la même époque (LE CIMETIERRE DES MORTS VIVANTS, DANSE MACABRE), le patronyme du nouvelliste se voit surtout utilisé à des fins commerciales.
Le rythme du film reste, lui, assez languissant et les invraisemblances sont nombreuses, à commencer par ce masque en latex façon Scooby-doo arboré par le tueur soi-disant défiguré…en 1884 la postiche parait plutôt anachronique. Toutefois, l’ensemble se suit sans déplaisir grâce aux poncifs de l’épouvante gothique bien utilisé : Roderick (prénom évidemment référentiel) jouant de tristes mélopées sur son clavier, les demoiselles en détresse qui déambulent dans des corridors enténébrés un candélabre à la main, les scènes de cauchemars ponctuant le récit à intervalles réguliers,... Par sa construction et ses révélations en rafale durant le climax (un poil attendu), LE MANOIR DE LA TERREUR anticipe d’ailleurs certains procédés du giallo de machination qui allait dominer l’Italie à la fin des années ’60. Une sorte de passage de témoin entre deux courants emblématiques du cinoche populaire rital.
Si la première moitié du film traine un peu en longueur, la seconde se montre plus nerveuse et culmine lors d’un enterrement où, bien évidemment, la pauvre décédée est, en réalité, toujours vivante. Cette scène efficace use adroitement d’un décor d’abbaye en ruine du plus bel effet, sublimé par une jolie photographie en noir et blanc. Aidé par une mise en scène solide et des interprètes crédibles, LE MANOIR DE LA TERREUR se révèle très sympathique et, comme le rappelle Alain Petit dans les bonus de l’édition dvd (chez Artus) : « ce film appartient à l’âge d’or du gothique, ce n’est pas le meilleur mais ce n’est pas non plus le pire ». Bref : un titre agréable situé dans une honnête moyenne et, pour les amateurs de cette épouvante gentiment surannée, une œuvre estimable à ranger aux côtés des plus réputés MASQUE DU DEMON et autre EFFROYABLE SECRET DU DOCTEUR HICHCOCK.
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Re: Artus films
J'attends avec impatience ce De Martino, qui est souvent intéressant comme le démontre Special Magnum vu à la cinémathèque malgré quelques incursions dans le nanar (Persée l'invincible)
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Re: Artus films
A noter que L'Incroyable Homme puma a une certaine réputation dans le genre (je n'ai toujours pas osé le regarder).blaisdell a écrit :J'attends avec impatience ce De Martino, qui est souvent intéressant comme le démontre Special Magnum vu à la cinémathèque malgré quelques incursions dans le nanar (Persée l'invincible)
Je signe pour l'enthousiasme vis à vis de Una Magnum Special per Tony Saitta, thriller chabrolien tout à fait recommandable (comme son film de guerre Dalle Ardenne all'inferno). D'ailleurs Jean-François Rauger m'a bien fait saliver en présentant le film puisqu'il parle avec enthousiasme de tous les ersatz de De Martino comme sa copie de The Exorcist (L'Antéchrist) ou sa copie de The Godfather (Le Conseiller).
De même, on m'a récemment conseillé son Holocaust 2000 qui préfigure (parait-il) le Furie de Brian De Palma.
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Re: Artus films
Pas du tout, ce film est un plagiat éhonté de La Malédiction.Kevin95 a écrit : De même, on m'a récemment conseillé son Holocaust 2000 qui préfigure (parait-il) le Furie de Brian De Palma.
Cela dit je l'aime vraiment bien et je pense même que c'est son meilleur film: http://bis.cinemaland.net/html/movies/holocaust2000.htm
Ses giallos sont assez médiocres aussi: Dernier appel est chiant comme une journée sous la pluie à Bruges (ça tombe bien c'est là qu'il a été tourné), Blood Link j'accroche pas des masses, et L'uomo dagli occhi di ghiaccio c'est très bof et pas vraiment un giallo.
J'aurais bien voulu chroniquer son dernier Formule pour un meurtre qui a l'air mieux (et plus Hitchockien qu'Argentesque ou Bavaesque) mais je n'ai trouvé qu'une copie italienne non sous-titrée donc je passe pour le moment
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Re: Artus films
Vu que je ne peux pas piffer le film de Donner, tu m'as refroidis d'un coup.hellrick a écrit :Pas du tout, ce film est un plagiat éhonté de La Malédiction.Kevin95 a écrit : De même, on m'a récemment conseillé son Holocaust 2000 qui préfigure (parait-il) le Furie de Brian De Palma.
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Re: Artus films
L'Antéchrist, je l'ai vu au NIFFF en 2008. Voici ce que j'en disais à l'époque :Kevin95 a écrit : D'ailleurs Jean-François Rauger m'a bien fait saliver en présentant le film puisqu'il parle avec enthousiasme de tous les ersatz de De Martino comme sa copie de The Exorcist (L'Antéchrist) ou sa copie de The Godfather (Le Conseiller).
Rip off italien du célèbre L’exorciste de William Friedkin, L’Antéchrist est évidemment un peu plus corsé, se laissant parfois aller à des délires typiquement représentatifs du cinéma d’exploitation italien.
Réalisé en 1974 par Alberto De Martino, soit un an seulement après son illustre prédécesseur, L’Antéchrist reprend grosso modo la même trame de base mais offre un spectacle plus bariolé, moins rigoureux et beaucoup plus bis, même si la mise en scène d’Alberto De Martino est assez soignée et plutôt efficace, tirant le meilleur parti de ses décors imposants. D’ailleurs, la magnificence de Rome et du Vatican, parfaitement mise en valeur, donne un cachet assez réaliste au film, dans le sens où les événements se déroulent véritablement dans la ville sainte.
Saturé de tableaux et d’édifices religieux, L’Antéchrist parvient à distiller une atmosphère pesante, mystérieuse, renforcée par une bande-son étonnante composée par Ennio Morricone et Bruno Nicolai.
Par ailleurs, l’interprétation des acteurs est à la hauteur, notamment Carla Gravina dans le rôle difficile de l’héroïne possédée, qui est particulièrement convaincante et bien épaulée par de solides seconds couteaux comme Mel Ferrer, Arthur Kennedy ou encore Anita Strindberg.
La possession de l’héroïne se fait de manière originale, par l’intermédiaire d’un médecin psychiatre qui fait régresser celle-ci jusqu’à une ancêtre lointaine, sorcière condamnée à être brûlée vive par les autorités pontificales.
Alberto De Martino maintient un suspense constant et se permet même une scène de sabbat assez gratinée, à la limite du surréalisme, où le diable pénètre sexuellement notre héroïne devant un parterre de personnes hystériques, nues et se livrant sans la moindre pudeur à des plaisirs orgiaques, le cinéaste entretenant adroitement la confusion entre rêve et réalité. En tout cas, cette séquence est un clin d’œil évident au sublime Rosemary’s baby de Roman Polanski, mais en beaucoup moins suggestif !
La scène d’exorcisme proprement dite est grandiloquente, grimaçante à souhait, mais ne se démarque guère de son célèbre modèle, L’exorciste. Cependant, le finale se déroulant dans le colossal Colisée de Rome est majestueux, renforcé par une intense et remarquable musique profane composée par Morricone et Nicolai.
Au final, L’Antéchrist ne brille guère par son originalité mais demeure un spectacle réjouissant, où toutes les scènes inspirées de L’exorciste semblent exacerbées et qui culmine dans la délirante scène de sabbat déjà évoquée. Le film est une curiosité à ne pas manquer, surtout pour les amateurs de bisseries italiennes, d’autant qu’il reste d’un bon niveau technique.
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Re: Artus films
A noter qu'Holocaust 2000 est un de ses rares films dispos facilement en dvd zone 2, présence de Kirk Douglas oblige je suppose.
Bon studio classic c'est un peu gonflé mais...http://www.amazon.fr/Holocaust-2000-Kir ... t+2000+dvd
Bon studio classic c'est un peu gonflé mais...http://www.amazon.fr/Holocaust-2000-Kir ... t+2000+dvd
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Re: Artus films
C'est plutôt du solide, en règle générale, ce qu'il fait De Martino, à défaut d'être du très original. J'ai un petit faible pour L'antichrist, Le Conseiller et Special Magnum de mon côté. Missione speciale Lady Chaplin est un eurospy qui a franchement de la gueule, Horror un très honnête gothique à l'italienne, son Django spara per primo un spaghetti bien fichu et L’Uomo dagli occhi di ghiaccio un bon petit suspense aux accents giallesques. Et même son dernier film, le thriller hitchcockien Formule pour un meurtre, tient plutôt bien la route.
Après, on peut éviter ses deux films avec Savalas, qui manquent clairement de peps, surtout L’Assassino... è al telefono, effectivement assommant. Pas top non plus : Ci risiamo, vero Provvidenza ?, totalement phagocyté par le cabotinage de Tomas Milian, Miami golem et le catastrophique Homme puma, nanar de catégorie Starcrash.
Autrement, j'aimerais beaucoup découvrir Femmine insaziabili et Blood link...
Après, on peut éviter ses deux films avec Savalas, qui manquent clairement de peps, surtout L’Assassino... è al telefono, effectivement assommant. Pas top non plus : Ci risiamo, vero Provvidenza ?, totalement phagocyté par le cabotinage de Tomas Milian, Miami golem et le catastrophique Homme puma, nanar de catégorie Starcrash.
Autrement, j'aimerais beaucoup découvrir Femmine insaziabili et Blood link...