Profit
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- Rockatansky
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- Doublure lumière
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Je me souviens que lors sa diffusion sur Jimmy, j'avais pris une véritable claque : jamais je n'avais une série aussi amorale et c'est vrai qu'elle a eu le tort d'arriver trop tôt.
D'ailleurs ce qui est paradoxal, c'est que toutes les séries audacieuses de ces dernières années (de Sex and the City à Six Feet Under en passant par 24 et The Shield) ont été créées sous l'ère Bush et son retour à l'ordre moral et tutti quanti.
D'ailleurs ce qui est paradoxal, c'est que toutes les séries audacieuses de ces dernières années (de Sex and the City à Six Feet Under en passant par 24 et The Shield) ont été créées sous l'ère Bush et son retour à l'ordre moral et tutti quanti.
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- Charly Oleg
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Ayet, vu.
C'est très bon, le "héros" est machiavélique, mais on a envie qu'il gagne, c'est assez jouissif. C'est fort de le rendre humain alors qu'il ne fait absolument rien pour pendant plus 8h
Le pilote est assez impressionnant, en 1h40 il se passe autant de choses qu'ils auraient pu mettre en une saison ou presque
C'est très bon, le "héros" est machiavélique, mais on a envie qu'il gagne, c'est assez jouissif. C'est fort de le rendre humain alors qu'il ne fait absolument rien pour pendant plus 8h
Le pilote est assez impressionnant, en 1h40 il se passe autant de choses qu'ils auraient pu mettre en une saison ou presque
- Colqhoun
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Découvert le pilote avant hier. Ouhla, c'est du méchant, du coriace, du féroce et comme le dit l'ami-mollo du dessus, en 1h40 il y a suffisamment d'éléments pour une saison complète. Jim Profit est attachant dans toute son ignominie, c'est assez perturbant.
"Give me all the bacon and eggs you have."
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2ème épisode. C'est assez étrange car si je suis fasciné par le plan vicelard que met en place Jim Profit, je suis aussi un peu énervé par cet excès constant de haine et de mépris dont fait preuve ce dernier face aux autres personnages. Tout est bien trop excessif pour que je réussisse à croire complètement à ce qui se passe à l'écran. D'une certaine manière, ce personnage me fait penser à Patrick Bateman. Ce n'est plus un humain, mais un condensé de vices en tous genres, ce qui provoque un certain détachement face à ses actes (tout comme j'étais totalement indifférent aux divers massacres du père Bateman). J'attend de voir la suite pour voir comment se développe tout cela.
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4 et 5ème épisodes.
Terrifiant. Le 4ème épisode est vraiment terrifiant. On reste dans cette sorte de perfection machiavélique qui m'énerve un peu (Profit n'est pas un humain, il est un archétype du mal et de la manipulation), mais l'interaction avec les autres personnages est tellement bien écrite que l'ensemble prend une dimension assez incroyable.
Le 5ème épisode est un peu moins bon, mais reste passionant. Et même si ces deux épisodes m'ont remotivés à continuer cette série, je reste toujours un peu ennuyé par le personnage de Profit. Il ne ressens rien et ne pense qu'en termes de rentabilité dans son plan pour arriver à la tête de l'entreprise. Une machine, ni plus ni moins. Mais j'ai surtout hâte de découvrir le fin mot de l'histoire.
Terrifiant. Le 4ème épisode est vraiment terrifiant. On reste dans cette sorte de perfection machiavélique qui m'énerve un peu (Profit n'est pas un humain, il est un archétype du mal et de la manipulation), mais l'interaction avec les autres personnages est tellement bien écrite que l'ensemble prend une dimension assez incroyable.
Le 5ème épisode est un peu moins bon, mais reste passionant. Et même si ces deux épisodes m'ont remotivés à continuer cette série, je reste toujours un peu ennuyé par le personnage de Profit. Il ne ressens rien et ne pense qu'en termes de rentabilité dans son plan pour arriver à la tête de l'entreprise. Une machine, ni plus ni moins. Mais j'ai surtout hâte de découvrir le fin mot de l'histoire.
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- Zelda Zonk
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Découvert (et terminé) la série complète hier. Il est vrai qu'avec un total de 8 épisodes, on peut se faire les 9 heures et quelques en une journée.
J'ai été emballé. Le pilote tient du chef-d'oeuvre, ni plus ni moins, et la suite tient plutôt bien le coup, malgré une baisse de qualité lors des épisodes 4 et 5 à mon sens, qui ont tendance un peu à se disperser et à relâcher la tension intra-business (la faute peut-être à deux scénaristes différents dans ces deux épisodes justement).
Tout a été dit ou presque sur cette série culte. Si le mot "culte" est souvent galvaudé, je dois dire qu'ici il convient parfaitement, tant cette série sulfureuse est méconnue, mais fait l'objet d'une véritable vénération chez ses fans. Véritable bombe à sa sortie US (et on peut le comprendre), cette série est sans doute sortie 10 ans trop tôt (en 1995), car aujourd'hui, le politiquement incorrect est non seulement mieux accepté, mais même bien vu dans les séries dites "audacieuses" (Desperate Housewifes par exemple, qui doit beaucoup à Profit dans le ton adopté).
Ici, toutes les sacro-saintes institutions américaines en prennent un coup, non seulement le monde impitoyable du business-world (J.R peut aller se rhabiller et ouvrir un ranch à Dallas...), mais aussi la famille (inceste, homosexualité, pédophilie, patricide...), la télévision (n'oublions pas que Jim Profit a passé toute son enfance à regarder la T.V, d'où il tirerait sans doute une bonne part de sa perversité) ou encore les psys, pour ne citer que quelques exemples.
Pas étonnant que la prude Amérique ait stoppée rapidement la diffusion de cette série politiquement incorrecte, cynique et machiavélique, où, dès le pilote, Jim Profit, après avoir embrassé et peloté sa "maitresse" lui chuchote un "bonjour maman". Tout simplement impensable pour l'époque. Mais aujourd'hui ? Sur le câble ? En deuxième partie de soirée ?
Quant à la France, je crois que cette série n'est passée que sur Canal Jimmy à l'époque, d'où son statut quelque peu confidentiel réservé à quelques "happy few". Heureusement, l'édition DVD est là pour comber cette lacune. Que vous soyez fan de séries ou non (ce n'est pas spécialement mon cas, pour tout dire), précipitez-vous sur ce coffret (autour de 34 euros), vous ne le regretterez pas ! : scénario travaillé, retors et osé, acteurs et actrices très convainquants, mise en scène ambitieuse, vous constaterez que les séries actuelles n'ont rien inventées et que 10 ans plus tôt, deux auteurs de génie se montraient déjà plus pervers.
Un seul regret : l'arrêt quelque peu brutal de la série au 8ème épisode. Certes on peut concevoir cet épilogue comme une fin possible, mais pour moi il est clair qu'une suite était prévue, que beaucoup de questions restent en suspens et qu'on reste quand même sur sa faim. Mais cela participe sans doute également au statut culte de Profit : une oeuvre inachevée, maudite, boudée, incomprise, mais époustouflante et avant-guardiste.
J'ai été emballé. Le pilote tient du chef-d'oeuvre, ni plus ni moins, et la suite tient plutôt bien le coup, malgré une baisse de qualité lors des épisodes 4 et 5 à mon sens, qui ont tendance un peu à se disperser et à relâcher la tension intra-business (la faute peut-être à deux scénaristes différents dans ces deux épisodes justement).
Tout a été dit ou presque sur cette série culte. Si le mot "culte" est souvent galvaudé, je dois dire qu'ici il convient parfaitement, tant cette série sulfureuse est méconnue, mais fait l'objet d'une véritable vénération chez ses fans. Véritable bombe à sa sortie US (et on peut le comprendre), cette série est sans doute sortie 10 ans trop tôt (en 1995), car aujourd'hui, le politiquement incorrect est non seulement mieux accepté, mais même bien vu dans les séries dites "audacieuses" (Desperate Housewifes par exemple, qui doit beaucoup à Profit dans le ton adopté).
Ici, toutes les sacro-saintes institutions américaines en prennent un coup, non seulement le monde impitoyable du business-world (J.R peut aller se rhabiller et ouvrir un ranch à Dallas...), mais aussi la famille (inceste, homosexualité, pédophilie, patricide...), la télévision (n'oublions pas que Jim Profit a passé toute son enfance à regarder la T.V, d'où il tirerait sans doute une bonne part de sa perversité) ou encore les psys, pour ne citer que quelques exemples.
Pas étonnant que la prude Amérique ait stoppée rapidement la diffusion de cette série politiquement incorrecte, cynique et machiavélique, où, dès le pilote, Jim Profit, après avoir embrassé et peloté sa "maitresse" lui chuchote un "bonjour maman". Tout simplement impensable pour l'époque. Mais aujourd'hui ? Sur le câble ? En deuxième partie de soirée ?
Quant à la France, je crois que cette série n'est passée que sur Canal Jimmy à l'époque, d'où son statut quelque peu confidentiel réservé à quelques "happy few". Heureusement, l'édition DVD est là pour comber cette lacune. Que vous soyez fan de séries ou non (ce n'est pas spécialement mon cas, pour tout dire), précipitez-vous sur ce coffret (autour de 34 euros), vous ne le regretterez pas ! : scénario travaillé, retors et osé, acteurs et actrices très convainquants, mise en scène ambitieuse, vous constaterez que les séries actuelles n'ont rien inventées et que 10 ans plus tôt, deux auteurs de génie se montraient déjà plus pervers.
Un seul regret : l'arrêt quelque peu brutal de la série au 8ème épisode. Certes on peut concevoir cet épilogue comme une fin possible, mais pour moi il est clair qu'une suite était prévue, que beaucoup de questions restent en suspens et qu'on reste quand même sur sa faim. Mais cela participe sans doute également au statut culte de Profit : une oeuvre inachevée, maudite, boudée, incomprise, mais époustouflante et avant-guardiste.
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- Mogul
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Génial !
Personnage fascinant dans sa personnalité démoniaque, Profit séduit par son intelligence et sa perception du monde finalement d'une grande lucidité entre cynisme, cruauté et réalisme. L'acteur Adrian Pasdar est extraodinnaire dans ce rôle délicat où il parvient à intégrer animalité dans le mouvement, froideur du regard, humour dans ses répliques et même tendresse dans ses relations.
La voix-off de Profit s'adressant au spectateur passe ici admirablement bien ( moi qui ne suit jamais fan du procédé )
Mais surtout ce qui marque dans la série c'est son incroyable qualité d'écriture. Construit comme une sorte de Richard III modernisé, les scripts sont d'une efficacité palpitante et jouent avec nous de manière virtuose. Le shéma est souvent le même. Profit prévoit une action bien tordue pour arriver à ses fins avant qu'un de ses collègues ne lui mettent des battons dans les roues. Le croyant alors battu, Profit récupère alors la chose à son avantage ayant tout prévu à l'avance.
Les intrigues sont suffisant efficaces pour demeurer pleinement crédiblse tout en étant à la fois tellement calculés que celà devient un jeu jubilatoire où notre tension accompagne le personnage de .... Profit !!
Chaque épisode apparait alors comme un immense échiquier pervers et parfois dérangeant dont la rigueur qui tient du thriller n'en finit pas de faire notre bonheur.
Le mieux, c'est que la mise en scène est d'une immense fluidité, d'une ampleur et d'une soin évident avec une photographie obscur trés stylisé qui parvient rapidement à faire oublier les 10 ans d'âges de la série ( tournage en 1.33 ; couleur un peu vielli ).
Il y a tellement d'autres qualités à Profit qu'en faire l'énumération tiendrait de la folie pure ( rien que tous les seconds rôles sont épatants par exemple ) d'autant que sa richesse narrative pousse à plusieurs visions.
Du coup, Profit mérite amplement sa réputation de chef d'oeuvre visionnaire qui anticipe les shows produit par HBO et autres deseperate housewifes à l'humour grincant, métaphores singlantes de nos société et portraits sans concessions de la nature humaine.
Personnage fascinant dans sa personnalité démoniaque, Profit séduit par son intelligence et sa perception du monde finalement d'une grande lucidité entre cynisme, cruauté et réalisme. L'acteur Adrian Pasdar est extraodinnaire dans ce rôle délicat où il parvient à intégrer animalité dans le mouvement, froideur du regard, humour dans ses répliques et même tendresse dans ses relations.
La voix-off de Profit s'adressant au spectateur passe ici admirablement bien ( moi qui ne suit jamais fan du procédé )
Mais surtout ce qui marque dans la série c'est son incroyable qualité d'écriture. Construit comme une sorte de Richard III modernisé, les scripts sont d'une efficacité palpitante et jouent avec nous de manière virtuose. Le shéma est souvent le même. Profit prévoit une action bien tordue pour arriver à ses fins avant qu'un de ses collègues ne lui mettent des battons dans les roues. Le croyant alors battu, Profit récupère alors la chose à son avantage ayant tout prévu à l'avance.
Les intrigues sont suffisant efficaces pour demeurer pleinement crédiblse tout en étant à la fois tellement calculés que celà devient un jeu jubilatoire où notre tension accompagne le personnage de .... Profit !!
Chaque épisode apparait alors comme un immense échiquier pervers et parfois dérangeant dont la rigueur qui tient du thriller n'en finit pas de faire notre bonheur.
Le mieux, c'est que la mise en scène est d'une immense fluidité, d'une ampleur et d'une soin évident avec une photographie obscur trés stylisé qui parvient rapidement à faire oublier les 10 ans d'âges de la série ( tournage en 1.33 ; couleur un peu vielli ).
Il y a tellement d'autres qualités à Profit qu'en faire l'énumération tiendrait de la folie pure ( rien que tous les seconds rôles sont épatants par exemple ) d'autant que sa richesse narrative pousse à plusieurs visions.
Du coup, Profit mérite amplement sa réputation de chef d'oeuvre visionnaire qui anticipe les shows produit par HBO et autres deseperate housewifes à l'humour grincant, métaphores singlantes de nos société et portraits sans concessions de la nature humaine.
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
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- mon curé chez les forumistes
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Re: Profit : c'est pour bientôt
Je sors le topic des catacombes!
Je découvre la série en ce moment.
Si la qualité technique n'est pas fameuse en projection, le thème, l'ambiance et le personnage de Profit sont fascinants. Dommage que la série se soit éteinte (voir la discussion ci-dessus).
On imagine ce que l'on pourrait en faire en 2014 sur HBO par exemple!!!
Je découvre la série en ce moment.
Si la qualité technique n'est pas fameuse en projection, le thème, l'ambiance et le personnage de Profit sont fascinants. Dommage que la série se soit éteinte (voir la discussion ci-dessus).
On imagine ce que l'on pourrait en faire en 2014 sur HBO par exemple!!!
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- mon curé chez les forumistes
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Re: Profit
Fascinant en tout cas. Comme si on trouvait les racines de Dexter (pour les traumatismes de l'enfance et les tendances psychotiques) et House of Cards pour la volonté d'ascension sociale, de vengeance et également, le fait de briser le quatrième mur (certes, beaucoup moins, mais, en plus de la voix off, il y a de temps en temps une adresse au spectateur).
Le plus: malgré le caractère amoral de ce sociopathe, je me suis surpris, non seulement à prendre fait et cause pour lui, mais à espérer qu'il ne soit pas pris et à justifier ses actes (probablement en les excusant à cause de l'attitude de son père pendant l'enfance !).
Le plus: malgré le caractère amoral de ce sociopathe, je me suis surpris, non seulement à prendre fait et cause pour lui, mais à espérer qu'il ne soit pas pris et à justifier ses actes (probablement en les excusant à cause de l'attitude de son père pendant l'enfance !).
- Barry Egan
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Re: Profit
Mon coffret DVD sur l'étagère me fait de l'œil. Je sens que je vais revoir ça très bientôt. C'est vénéneux à souhait. Je réétends encore la voix off sur le huitième et dernier épisode, avec cette morale simple, puissante et... déplacée dans la bouche de ce personnage-là... Il y avait quelque chose de terrible et de terriblement jouissif qui suintait de cette série.