Six feet under: saison 5
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Comme quasiment tous ceux qui ont posté, j'ai trouvé cette saison absolument somptueuse, extraordinairement juste et littéralement bouleversante, dans le sens où on ne sait jamais de façon sûre si les chemins qu'on pressent pour tel personnage ne vont pas bifurquer et prendre des directions insoupçonnées. Rien n'est acquis, la créativité est foisonnante.
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Atticus
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Comme quoi c'est rassurant de ce dire que l'art peut encore ce genre de choses en 2006, et heureusment (et SFU n'est sûrement pas le seul exemple). Oui, j'emploie de bien grands mots, mais bonRatatouille a écrit :Certains trouveront peut-être ma réaction exagérée (et là, je pointe du doigt Joshua Baskin !! ), mais j'ai vraiment le sentiment que cette série va (si ce n'est pas déjà fait) changer ma vision des choses. Alan Ball m'a donné une leçon de vie. Et je suis heureux de lire que, finalement, je ne suis pas le seul à penser une telle chose.
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- Doublure lumière
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Vu le dernier épisode hier j'en ai pleuré !
Six Feet Under prouve qu'en privillégiant la qualité à la quantité ( 5 saisons de 12 à 13 épisodes ) prouve qu'on peut aborder et traîter des thémes important avec justesse et talent !
Merci à Alan Ball et HBO ( qui a le nez pour produire de la QUALITé ).
Edit : Merci aussi à mon collégue de taff de m'avoir poussé à regarder la série !
Je ne remercie pas FRANCE 2 qui n'a pas eu les " couilles " de passer Six feet Under en prime time en l'assassinant en troisiéme partie de soirée !
Six Feet Under prouve qu'en privillégiant la qualité à la quantité ( 5 saisons de 12 à 13 épisodes ) prouve qu'on peut aborder et traîter des thémes important avec justesse et talent !
Merci à Alan Ball et HBO ( qui a le nez pour produire de la QUALITé ).
Edit : Merci aussi à mon collégue de taff de m'avoir poussé à regarder la série !
Je ne remercie pas FRANCE 2 qui n'a pas eu les " couilles " de passer Six feet Under en prime time en l'assassinant en troisiéme partie de soirée !
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Je me suis récemment lancé dans l'intégrale, après avoir enfin récupéré les DVD (car à la télé ce n'était plus possible, avec tant d'écart entre les diffusions...j'ai du voir les deux premières saisons dans un enchaînement bien chaotique).
Je viens de terminer le 4-03 et avec la fréquence que je tiens (4 à 5 épisodes par jour), la saison 5 se profile déjà.
Pas grand chose à rajouter car j'attends d'avoir tout vu pour me lancer dans une quelconque rédaction, mais tout de même je passe d'assez grands moments, avec l'impression que dans cette communion sensible avec les Fisher je me soulage d'angoisses...parce que les souffrances sortent cela crée une intensité bouleversante mais surtout apaisante.
Si les derniers épisodes visionnés retrouvent une forme de superficialité chez certains personnages et ce n'est pas une critique, il faut bien des respirations, des parenthèses, des échappatoires...le crescendo de la saison 3 (à partir du 3-06 "Making Love Work") est tout juste grandiose. Chaque apparition de Nate me procure des frissons.
Cela a déjà été évoqué mais SFU marque précisément parce que les personnages prennent une incarnation rare...la fidélité, le passage du temps comme deux atouts du concept des "séries" sont utilisés dans toute leur puissance.
Désolé du léger HS il y a un autre topic sans doute plus général sur Six Feet Under mais puisque c'est celui-ci qui vient d'être repris, j'en profite.
Je viens de terminer le 4-03 et avec la fréquence que je tiens (4 à 5 épisodes par jour), la saison 5 se profile déjà.
Pas grand chose à rajouter car j'attends d'avoir tout vu pour me lancer dans une quelconque rédaction, mais tout de même je passe d'assez grands moments, avec l'impression que dans cette communion sensible avec les Fisher je me soulage d'angoisses...parce que les souffrances sortent cela crée une intensité bouleversante mais surtout apaisante.
Si les derniers épisodes visionnés retrouvent une forme de superficialité chez certains personnages et ce n'est pas une critique, il faut bien des respirations, des parenthèses, des échappatoires...le crescendo de la saison 3 (à partir du 3-06 "Making Love Work") est tout juste grandiose. Chaque apparition de Nate me procure des frissons.
Cela a déjà été évoqué mais SFU marque précisément parce que les personnages prennent une incarnation rare...la fidélité, le passage du temps comme deux atouts du concept des "séries" sont utilisés dans toute leur puissance.
Désolé du léger HS il y a un autre topic sans doute plus général sur Six Feet Under mais puisque c'est celui-ci qui vient d'être repris, j'en profite.
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SPOILERS INCLUS
J'ai bouclé la boucle il y a quelques jours. Si la quatrième saison voyait la plupart des personnages s'éloigner de leurs idéaux et se perdre au fond d'eux-mêmes, le contenu se révélant à la fois agaçant et passionnant, la saison 5 donne l'impression, à l'image de son splendide clip promotionnel, d'avancer en ligne droite, avec sérénité, dans un crescendo soutenu et maîtrisé, jusqu'aux quatre derniers épisodes qui constituent un grand morceau de bravure.
Je retiendrai en premier lieu le rêve de David et Nate débouchant sur le décès de ce dernier, tant la scène est d'une simplicité poétique bouleversante.
Et puis All Alone, entièrement porté par des prestations d'acteurs mémorables....le vide de David face à l'absence de son frère, la rage de Ruth, la solitude de Brenda. Il est difficile de ne pas être intimement saisi par toutes ces séquences tant un sentiment de vécu s'en dégage.
Static maintient une tension sourde et quasi paranoiaque avant la libération de Everyone's waiting, passage de témoin volatil, suspendu à une grâce incertaine. Plus que le clip final que je considère comme un parenthèse, un épilogue (et je préfère l'observer comme un fantasme de Claire...me laissant la possibilité de redessiner certains destins...tout au plus la permanence du legs familial est soulignée); ce sont toutes les séquences entre la dernière soirée et le départ de Claire qui m'ont véritablement marquées.
Et principalement ce "To Nate", hommage vibrant, ode à l'avenir jusqu'au "To Daddy" hésitant de la petite Maya. Il y a là une force du souvenir qui semble pouvoir tout combler.
Une des grandes réussites de ce dernier épisode et de parvenir à faire coincider émotionnellement le départ de Claire et la fin de la série. Ce n'est pas qu'un équilibre scénaristique tant la puissance sensible est délicate à suggérer. Le spectateur semble pouvoir partager ces moments miraculeux et éphémères.
Voilà...tout cela est d'une rare puissance, je ne ferai pas de comparaisons définitives entre saisons tant Six Feet Under se révèle comme un tout. Je rappellerai tout au plus qu'à part le final, c'est bien la deuxième partie de la troisième saison qui m'émeut aux larmes...parce qu'il y a une rigueur et une justesse psychologiques qui deviennent admirables. Cela semble alors presque simple, de donner de la complexité, de la richesse aux personnages...de faire ressentir une difficulté à être sans moralisme ou caricature. Ainsi on peut trouver un écho à ses propres souffrances et incertitudes, retirer quelque chose d'intense.
Comme pour certains, la série crée un certain manque une fois terminée...il est probable que je reparte au début, tout de même d'ici quelques semaines.
J'ai bouclé la boucle il y a quelques jours. Si la quatrième saison voyait la plupart des personnages s'éloigner de leurs idéaux et se perdre au fond d'eux-mêmes, le contenu se révélant à la fois agaçant et passionnant, la saison 5 donne l'impression, à l'image de son splendide clip promotionnel, d'avancer en ligne droite, avec sérénité, dans un crescendo soutenu et maîtrisé, jusqu'aux quatre derniers épisodes qui constituent un grand morceau de bravure.
Je retiendrai en premier lieu le rêve de David et Nate débouchant sur le décès de ce dernier, tant la scène est d'une simplicité poétique bouleversante.
Et puis All Alone, entièrement porté par des prestations d'acteurs mémorables....le vide de David face à l'absence de son frère, la rage de Ruth, la solitude de Brenda. Il est difficile de ne pas être intimement saisi par toutes ces séquences tant un sentiment de vécu s'en dégage.
Static maintient une tension sourde et quasi paranoiaque avant la libération de Everyone's waiting, passage de témoin volatil, suspendu à une grâce incertaine. Plus que le clip final que je considère comme un parenthèse, un épilogue (et je préfère l'observer comme un fantasme de Claire...me laissant la possibilité de redessiner certains destins...tout au plus la permanence du legs familial est soulignée); ce sont toutes les séquences entre la dernière soirée et le départ de Claire qui m'ont véritablement marquées.
Et principalement ce "To Nate", hommage vibrant, ode à l'avenir jusqu'au "To Daddy" hésitant de la petite Maya. Il y a là une force du souvenir qui semble pouvoir tout combler.
Une des grandes réussites de ce dernier épisode et de parvenir à faire coincider émotionnellement le départ de Claire et la fin de la série. Ce n'est pas qu'un équilibre scénaristique tant la puissance sensible est délicate à suggérer. Le spectateur semble pouvoir partager ces moments miraculeux et éphémères.
Voilà...tout cela est d'une rare puissance, je ne ferai pas de comparaisons définitives entre saisons tant Six Feet Under se révèle comme un tout. Je rappellerai tout au plus qu'à part le final, c'est bien la deuxième partie de la troisième saison qui m'émeut aux larmes...parce qu'il y a une rigueur et une justesse psychologiques qui deviennent admirables. Cela semble alors presque simple, de donner de la complexité, de la richesse aux personnages...de faire ressentir une difficulté à être sans moralisme ou caricature. Ainsi on peut trouver un écho à ses propres souffrances et incertitudes, retirer quelque chose d'intense.
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- Watkinssien
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Magnifiquement écrite, réalisée et interprétée, cette série est un authentique bijou, à la fois très drôle et amère, bouillante d'intelligence dans l'observation de ses personnages et généreuse dans ses innombrables sujets proposés, ne laissant subtilement aucun répit pour le téléspectateur !
La classe !
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Je me suis enchaîné les épisodes tout l'été, du pilote au final, et comme Ratatouille, j'ai l'impression que la série m'a un peu changé. A force d'avoir cotoyé la mort fictionnelle pendant deux mois, j'ai été amené à refléchir à ma propre mortalité. L'opposition constante (dans les premières saisons) des fantasmes des personnages, en opposition avec le couperet de la grande faucheuse, rappelle constament l'urgence qu'il y a à vivre notre vie telle que nous désirons la vivre. Les peurs et regrets de la dernière saison (les fantasmes des persos leur disent alors tous ce qu'ils craignent d'entendre), nous amènent à l'éxigence d'une sincérité envers nous-même, même si celle-ci nous fait mal ou nous effraie.
Je termine cette cinquième saison, les larmes aux yeux, ému par tant de justesse, de profondeur, d'honnêteté... Triste aussi de devoir dire au revoir à ces personnages que j'aimais malgré leurs névroses et leur égoïsme. Je laisse donc SFU, avec l'espoir de retrouver quelque part l'excellente Frances Conroy, l'assurance de revoir l'incroyable Michael C. Hall, le mois prochain dans "Dexter", et l'impatience de me retrouver devant "True Blood", la nouvelle série de cet auteur génial.
Je termine cette cinquième saison, les larmes aux yeux, ému par tant de justesse, de profondeur, d'honnêteté... Triste aussi de devoir dire au revoir à ces personnages que j'aimais malgré leurs névroses et leur égoïsme. Je laisse donc SFU, avec l'espoir de retrouver quelque part l'excellente Frances Conroy, l'assurance de revoir l'incroyable Michael C. Hall, le mois prochain dans "Dexter", et l'impatience de me retrouver devant "True Blood", la nouvelle série de cet auteur génial.
"All right Mr DeMille, I'm ready for my close-up"
N. Desmond
"There comes a time that a piano realizes that it has not written a concerto."
L.Richards
"Chapter one: The night was humid and heavy"
Owen
N. Desmond
"There comes a time that a piano realizes that it has not written a concerto."
L.Richards
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