Serial Experiment Lain
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Très intéressant. Pas de défaut particulier à signaler sur les DVD ?AlexRow a écrit :Le coffret intégral de la série sort le 5 janvier à 39.99 à la Fnac.
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Re: sérial experiment lain
Serial Experiments Lain
(1998 - Diffusée en France au début des années 2000 sur Canal+ où je l'ai vue et en vhs en 2002).
On ne s'en rend même pas compte mais la série a déjà plus de 15 ans. Sa particularité était d'aborder l'univers de l'internet alors balbutiant par le biais des péripéties de Lain, jeune lycéenne (on lui donnerait moins cela dit) qui se connecte avec son Navi (abrégé de "navigator" pour désigner l'ordinateur et le navigateur pour accéder au Wired --anagramme de Weird complètement voulu et ce dès le premier épisode--, l'internet plus évolué que le nôtre) pour découvrir le web et y devenir lentement l'équivalent d'un être surhumain.
Ce faisant l'évolution de Lain se fait au profit d'une perte totale d'accroche avec la réalité et un dénigrement de son corps physique. Dès le début, le rythme très lent et contemplatif de la série mettent le spectateur aux aguets et il comprend très vite qu'il a accès aux perceptions d'une jeune fille déjà timide et repliée sur elle-même, presque autiste et cet hermétisme ne fera que s'accentuer jusqu'à la fin de la série, plongeant celui qui la regarde dans un malaise inquiétant et des plus vertigineux à mesure qu'on se rapproche des derniers épisodes.
Oui, SEL (ou "Lain", plus basiquement) est malsain et ne fera d'ailleurs aucune concession à son spectateur.
Artworks d'Abe Yoshitoshi (cf, Ailes grises, Technolyse) résolument à part, rythme lent, ambiance onirique et contemplative (on oublie pas de sitôt ces ombres où s'ébrouent des tâches rouges psychédéliques face à des décors blanchâtres parfois traités dans l'abstrait), scénario en couches (les "layers" des titres de chaque épisode) à faire pâlir de jalousie un Lynch (on a pas fini de disséquer encore aujourd'hui la série ! L'épisode 9 par exemple qui apporte pas mal de clés, alterne prises de vues réelles façon documentaire retouché et animation pour une histoire qui remonte jusqu'en 1947 avec le crash d'un mystérieux objet volant à Roswell... ), musique soignée que ce soit au générique ou plus atmosphérique. Le générique déjà qui livre quelques clés qui ne seront comprises qu'au fil du visionnage (au passage sur la vidéo donnée en dessous, la qualité blu-ray d'où ça a été repris me sidère après celle, dorénavant moyenne du DVD français que je viens de visionner intégralement d'une traite il y a peu).
Depuis, le net a regorgé de sites qui ont décrypté la série ou du moins en ont livré des analyses des plus pertinentes. Le livret de l'édition DVD française apportait une mention "A ne lire qu'après avoir vu toute la série" en toute fin avec une explication finale donnée qu'on sera libre d'accepter pleinement ou pas.
En tout cas je suis frappé de voir aujourd'hui à quel point la série était alors prophétique en son temps (les dérives d'internet, les hackers --ici les "knights", les adolescents plus que perdus dans le virtuel) et reste aujourd'hui plus que d'actualité. Le ton noir et cruel
Lain n'a pas volé son statut de série culte.
(1998 - Diffusée en France au début des années 2000 sur Canal+ où je l'ai vue et en vhs en 2002).
On ne s'en rend même pas compte mais la série a déjà plus de 15 ans. Sa particularité était d'aborder l'univers de l'internet alors balbutiant par le biais des péripéties de Lain, jeune lycéenne (on lui donnerait moins cela dit) qui se connecte avec son Navi (abrégé de "navigator" pour désigner l'ordinateur et le navigateur pour accéder au Wired --anagramme de Weird complètement voulu et ce dès le premier épisode--, l'internet plus évolué que le nôtre) pour découvrir le web et y devenir lentement l'équivalent d'un être surhumain.
Ce faisant l'évolution de Lain se fait au profit d'une perte totale d'accroche avec la réalité et un dénigrement de son corps physique. Dès le début, le rythme très lent et contemplatif de la série mettent le spectateur aux aguets et il comprend très vite qu'il a accès aux perceptions d'une jeune fille déjà timide et repliée sur elle-même, presque autiste et cet hermétisme ne fera que s'accentuer jusqu'à la fin de la série, plongeant celui qui la regarde dans un malaise inquiétant et des plus vertigineux à mesure qu'on se rapproche des derniers épisodes.
Oui, SEL (ou "Lain", plus basiquement) est malsain et ne fera d'ailleurs aucune concession à son spectateur.
Artworks d'Abe Yoshitoshi (cf, Ailes grises, Technolyse) résolument à part, rythme lent, ambiance onirique et contemplative (on oublie pas de sitôt ces ombres où s'ébrouent des tâches rouges psychédéliques face à des décors blanchâtres parfois traités dans l'abstrait), scénario en couches (les "layers" des titres de chaque épisode) à faire pâlir de jalousie un Lynch (on a pas fini de disséquer encore aujourd'hui la série ! L'épisode 9 par exemple qui apporte pas mal de clés, alterne prises de vues réelles façon documentaire retouché et animation pour une histoire qui remonte jusqu'en 1947 avec le crash d'un mystérieux objet volant à Roswell... ), musique soignée que ce soit au générique ou plus atmosphérique. Le générique déjà qui livre quelques clés qui ne seront comprises qu'au fil du visionnage (au passage sur la vidéo donnée en dessous, la qualité blu-ray d'où ça a été repris me sidère après celle, dorénavant moyenne du DVD français que je viens de visionner intégralement d'une traite il y a peu).
Depuis, le net a regorgé de sites qui ont décrypté la série ou du moins en ont livré des analyses des plus pertinentes. Le livret de l'édition DVD française apportait une mention "A ne lire qu'après avoir vu toute la série" en toute fin avec une explication finale donnée qu'on sera libre d'accepter pleinement ou pas.
En tout cas je suis frappé de voir aujourd'hui à quel point la série était alors prophétique en son temps (les dérives d'internet, les hackers --ici les "knights", les adolescents plus que perdus dans le virtuel) et reste aujourd'hui plus que d'actualité. Le ton noir et cruel
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Lain n'a pas volé son statut de série culte.