24 saison 5

[frédéric]

Le compte à rebours à commencer pour la saison 6

http://www.24trailer.com/


Perso, j'ai adoré la saison 4.

[Ryo_Saeba]

Pas avant janvier la saison 6, c'est long

[Joe Wilson]

Visionnage terminé hier (saison suivie sur Canal+).
Alors en effet, après deux saisons mitigées, c'est à nouveau du lourd : peu de temps mort, et après le premier tiers, jamais la tension pesante ne semble s'essoufler, dans un crescendo inexorable.
La formule est à nouveau d'une grande intensité, à la fois plus efficace et resserrée, tout en ménageant des pistes de réflexion multiples qui font de ce 24 : saison 5 une certaine vision d'un désenchantement, le constat implacable d'une trahison collective. Bauer est plus seul que jamais, à partir de ce moment, ses exploits prennent toujours une teinte désespérée jusqu'au final prévisible qui le laisse encore une fois subir les errements bureaucratiques.
Dans ses aspects "bigger than life" et ultra-spectaculaires, 24 reste donc toujours aussi ambigue, reflet d'un ordre géopolitique aveugle et troublé, miroir d'une impuissance dans le gouvernemeent des hommes et des choses. Car la série ne se laisse pas encadrer, tant chaque action est dès son origine contrabalancée par une autre...paranoia, hytérie, obsession sécuritaire, démesure du pouvoir, tout y passe dans un maelstrom encore addictif.
L'équilibre des personnages est à nouveau brillant...il est évident que Logan est un parfait alter-ego de Bush et Nixon, brillant dans sa façade d'incapable masquant une détermination froide. Toutes les scènes finales dans la résidence présidentielle semblent alors marquées d'un parfum mortifère et nauséeux, Martha étant une adversaire idéale dans ses excès. Le discours récurrent des Logan/Henderson, ces "intérêts pour le bien du pays" finit par s'écrouler sur lui-même mais permet d'exprimer une fuite en avant, qui cache l'individu derrière un principe anonyme auto-destructeur dans sa démesure.
Pas de surenchères mélodramatiques malvenues ici...l'apparition de Kim est courte et dénuée de pathos, les scènes-choc sont peu nombreuses et bien senties..dès le départ, l'accent était posé sur l'enchaînement sans répit des drames, sans aucune issue...bref, 24 est toujours aussi jusqu'au-boutiste mais l'assume plutôt avec aisance.

[Frank Bannister]

la saison 5 est prévue pour quand en DVD en France?

[frédéric]

la saison 5 est prévue pour quand en DVD en France?

Certainement en Octobre comme d'hab, après qu'on se soit couché à 2 heures du matin tous les samedis cet été sur TF1.

[gehenne]

05x01 - 05x13 : (spoilers, bien évidemment)

Après la légère déception de la saison précédente, on retrouve un réel plaisir à suivre la nouvelle folle journée de Jack Bauer. Et on peut dire qu'elle commence mal. Cette première moitié de saison est marquée par les morts nombreuses de personnages récurrents. Que ce soit Palmer et Michelle dès le premier épisode - à ce titre la séquence d'intro et la mort de l'ancien président est une merveille de brutalité. Toute la démesure lâche du sniper en quelques secondes nous frappe de cette mort injuste. - ou bien Stiles (touchante, j'aimais beaucoup ce personnage) et Almeida (une autre mort injuste, mais qui ne m'a pas dérangé outre mesure - tout le monde n'a pas le droit à une emphase mortuaire), tout cela sonne la fin d'une histoire entamée il y a maintenant cinq ans. Faire table rase pour préparer le futur, voilà ce que semble annoncer cette nouvelle saison.

Si l'histoire générale importe finalement moins que les précédentes saisons (une intrigue / conspiration un peu obscure et pas tout à fait maîtrisée scénaristiquement parlant), c'est tout ce qui gravite autour et les implications pour les personnages qui s'accaparent notre attention. A ce titre, toutes les séquences autour du président sont remarquables. Si elles ne brillent pas par le caractère halletant de la présidence Palmer, elles imposent un faux rythme autour d'une figure présidentielle dépassée par les évènements. Voir un président fragile, balloté selon les personnalités qui gravitent autour de lui (Mick, Walt, sa femme, le vice président). On se retrouve avec un homme-girouette, qui ne parvient pas à prendre une décision (ou qui la prend par défaut car il n'a plus de temps) et qui se repose constamment sur le regard d'autrui. Voilà une perspective radicale qui change de la force de caractère de David Palmer. On se retrouve également avec une autre relation mari/femme - président/première dame. Les scénaristes ont mis en place une relation difficile, en séparant les deux nominations du couple. Alors que Palmer/Sherry ne laissait aucun doute quant à l'importance de leur rapport (divorcé, certes, mais leur histoire n'a plus court sur leur fonction), le couple Logan se trouve pris dans une posture bancale où les enjeux se confondent constamment. Une belle réussite qui gomme l'aspect fatiguant d'un homme de pouvoir si faible, mais accentue une réelle figure humaine où chaque décision est un véritable crève coeur.

Cette moitié de saison, on a vu, faisait office de grand nettoyage. On peut également ajouter la CTU à la liste des victimes. En lutte constamment contre elle-même, cette saison sera peut-être la goutte d'eau dans un vase bien trop rempli. On peut éventuellement pester contre la facilité avec laquelle on infecte le centre de traîtres en tout genre depuis le début de la série, néanmoins, cette succession d'infiltration met en évidence un groupe qui ne fonctionne plus, et une administration en déroute. Cette saison pointe davantage le mal intérieur qui gangrene la CTU que les terroristes qui menacent une nouvelle fois Los Angeles. Où comment la victime et le bourreau se confondent.

Et enfin Jack. Il n'a rien perdu de sa radicalité. N'hésitant pas à tuer, torturer une innocente pour faire avouer son mari (magnifique scène) et courant toujours après la montre. Mais dans cette saison, et en absence de méchant/cibles parfaitement identifié, on se retrouve avec un Jack un rien désenparé. Il doit faire face aux regards accusateurs de sa résurrection, et composer avec les nombreux morts qui le touchent. Mais Jack Bauer n'a pas le temps de verser des larmes qu'il doit sauter, courir, toujours plus loin, toujours plus vite pour tenter de sauver le monde. C'est la nouvelle dimension du héro, éternel sacrifié, qui n'a plus d'humain que le nom. Parce qu'il se résigne à la moindre émotion, la moindre faiblesse, il incarne ce nouvel héro, dédié à son pays qu'il glorifie. Toute la tragédie de la série repose sur ce personnage qui a oublié de vivre pour sauver les valeurs d'un pays qui n'en vaut pas la peine.

Voilà une moitié de saison dont le ryhtme plus bancale impose un regard différent. Une impression d'un spectacle posthume d'une époque. On tourne définitivement la page sur un passé glorieux et tragique, et la nouvelle, blanche, vide, ne laisse paradoxalement pas beaucoup de place pour l'espoir.

[gehenne]

A ce titre, toutes les séquences autour du président sont remarquables. Si elles ne brillent pas par le caractère halletant de la présidence Palmer, elles imposent un faux rythme autour d'une figure présidentielle dépassée par les évènements. Voir un président fragile, balloté selon les personnalités qui gravitent autour de lui (Mick, Walt, sa femme, le vice président). On se retrouve avec un homme-girouette, qui ne parvient pas à prendre une décision (ou qui la prend par défaut car il n'a plus de temps) et qui se repose constamment sur le regard d'autrui. Voilà une perspective radicale qui change de la force de caractère de David Palmer. On se retrouve également avec une autre relation mari/femme - président/première dame. Les scénaristes ont mis en place une relation difficile, en séparant les deux nominations du couple. Alors que Palmer/Sherry ne laissait aucun doute quant à l'importance de leur rapport (divorcé, certes, mais leur histoire n'a plus court sur leur fonction), le couple Logan se trouve pris dans une posture bancale où les enjeux se confondent constamment. Une belle réussite qui gomme l'aspect fatiguant d'un homme de pouvoir si faible, mais accentue une réelle figure humaine où chaque décision est un véritable crève coeur.

05x16 :

Sans avoir encore toutes les clés de l'énigme, mon paragraphe devient bien ridicule à présent...

[gehenne]

Et ce fut une excellente saison 05 qui n'aura jamais lâchée son spectateur jusque dans ses dernières secondes.

Une saison bien mieux construite que la précédente qui lorgnait constamment autour d'une figure insaisissable et une intrigue avançant à coup de ad-on. Cette cinquième saison fonctionna un peu comme la magnifique troisième, avec des changements brusques, une évolution chaotique et un ballet de personnages rondement mené.

On peut notifier un Bauer de plus en plus jusqu'au boutiste, tant certains évènements prennent une tournure vendetta personnelle. Parce que cette saison aura été détructrice pour notre héro. La perte de trois amis, mais surtout, la désacralisation du président. Faire de ce dernier un acteur majeur des catastrophes de la journée fut l'excellente idée de cette saison. Avec Palmer, on était dans la représentation idéale du président. Un homme juste, à la morale quasi inébranlable, à l'autorité certaine qui vout une fervente passion pour son pays. Chaque décision qui va à l'encontre de ses croyances ou sensibilité est un véritable crève coeur. En comparaison, Logan, c'est tout le contraire.

L'idée d'un Bauer perdant de sa verve patriotique pour une soif de justice le présente comme un peu plus humain. L'aspect volontariste patriotique de la quatrième saison est gommé, atténué et voir cette évolution rassure quant à la capacité des scénaristes à éviter de sombrer dans un schéma basique et brute. Au contraire, Bauer possède les aspérités nécessaires à sa réelle dimension héroïque.

[frédéric]

J'ai commençé sur la Une, c'est du tout bon pour moi. Reléguée à 0h00, une fois de plus Samedi, grrr.

[Watkinssien]

Ma saison fétiche, celle-là !

[Boubakar]

Vu les 7 premiers épisodes ; excepté le début, c'est un peu mou du genou, mais on a le plaisir de voir Alejandro Jodorowsky (ou son sosie officiel) dans une courte scène du 7e épisode.
Mais là, ça va repéter, c'est 24 quand même

[Watkinssien]

Ne t'inquiète pas, cette saison est fantastique !

[frédéric]

Ne t'inquiète pas, cette saison est fantastique !

Y'avait un super épisode où ils menacent de faire péter un gaz dans une grande surface. Un épisode très fort et très prenant.


Sean Astin, il a un rôle curieux pour l'instant.

[Boubakar]

Y'avait un super épisode où ils menacent de faire péter un gaz dans une grande surface. Un épisode très fort et très prenant.

Le 8e, l'épisode dans lequel ça commence à s'améliorer.

[Watkinssien]

Tiens vous me donnez envie de remater l'épisode !