Le syndrome du second album, comme ils disent. Après la bombe The Office - une dizaine d'épisodes denses, juste ce qu'il fallait -, les auteurs-acteurs Gervais et Merchant frappent encore avec Extras : après la vie des petites gens au bureau, le duo se concentre sur les petites gens au cinéma, au travers d'Andy/Ricky Gervais (45 ans, petit, enveloppé) et Maggie (la trentaine, dangereusement blonde), figurants qui veulent survivre et dégoter une ligne de dialogue à tout prix.
C'est formellement anodin en apparence. Mais le filmage brouille intelligemment les cartes. Un épisode peut passer de l'esthétique de making-off dvd au vrai film dans le film en passant par le mode sitcom docu de The Office. Le premier épisode pose le principe de la série, puisque sur un tournage de téléfilm en costume napoléonien, on perd de vue les acteurs principaux pour se concentrer sur ce gros figurant qui fait du travail d'arrière-plan au fond du cadre. Le génial deuxième épisode sur un tournage de film de guerre en ex-Yougoslavie - où un acteur peut mimer la victime de génocide pour la minute d'après causer chiffons - tranche dans le vif : malaise du cinoche comme vampire, humiliations, mesquineries... pas de grande différence avec The Office : il s'agit toujours en milieu professionnel, avec les autres, de gratter des miettes de pouvoir, d'attirer l'attention, de faire le faux-cul, de faire des concessions face à ses rêves. D'exister. Andy est un petit frère du Brent de The Office et ceux qui se souviennent des démos de masochisme dont il était la victime peuvent se rassurer : ici c'est encore pire, dans une scène d'anthologie sur le mode comment reconnaître un chinois d'un japonais.
Il s'agit encore d'un comique sans punch-lines ou répliques qui fusent : l'écriture joue sur les petits riens, l'attente, l'ennui comme pour The Office, peut-être encore plus. On pinaille sur les rôles qu'on a failli avoir, on s'incruste (mal) dans une conversation sur Kieslowski ou trouve un poil pubien dans sa purée. Je craignais un que cela soit juste bêtement méchant-réjouissant (le personnage de Maggie, d'une connerie insondable) mais la série fait heureusement pirouette en laissant deviner un peu d'humanité chez ces losers, prêts à utiliser des bons d'achats pour gagner deux mots dans une scène. Gervais est encore une fois extraordinaire. La série, co-produite par HBO, permet l'incruste de grosses stars américaines dans leur propre rôle ou presque : Ben Stiller dans le rôle de Ben Stiller est hallucinant de mauvaise foi en réalisateur (sic) de film de guerre, qui traumatise un gamin. Et c'est pas fini.
TPS Star diffuse le premier épisode Samedi 18 à 20H.
"Extras" (il y a une vie après The Office)
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"Extras" (il y a une vie après The Office)
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- Joshua Baskin
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Après la bombe The Office, j'ai eu un petit peu de mal à me faire à la nouvelle série de Ricky Gervais et Stephen Merchant. D'un abord peut-être moins accessible, globalement moins drôle (ce n'est pas une critique négative).
Je suis rentré à fond dans la série à partir du 4e épisode, celui ou l'on commence à sortir du schéma des trois premiers, à savoir l'attente lors d'un tournage de film.
Je trouve le premier épisode un peu faible; le deuxième avec Ben Stiller excellent (Cet acteur a vraiment un sens fou de l'auto dérision).
Comme dans le dernier épisode de The Office, les personnages d'Extras laissent dévoiler une vraie humanité, une vraie sincérité.
J'ai vraiment hâte de découvrir la suite.
Je suis rentré à fond dans la série à partir du 4e épisode, celui ou l'on commence à sortir du schéma des trois premiers, à savoir l'attente lors d'un tournage de film.
Je trouve le premier épisode un peu faible; le deuxième avec Ben Stiller excellent (Cet acteur a vraiment un sens fou de l'auto dérision).
Comme dans le dernier épisode de The Office, les personnages d'Extras laissent dévoiler une vraie humanité, une vraie sincérité.
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Oui, sans doute parce que la série fait l'exploit d'être plus glauque que The Office - en forçant un chouïa le trait alors que dans The Office, ça naissait de presque rien. Chaque épisode comporte de monuments monstrueux d'humiliation pour Andy et Maggie, des gros malaises comme la chorégraphie de Grease, le pot-de-colle sinistre qui veut Andy comme pote ou les conneries débitées face à la star US du 5ème épisode.Joshua Baskin a écrit :j'ai eu un petit peu de mal à me faire à la nouvelle série de Ricky Gervais et Stephen Merchant. D'un abord peut-être moins accessible, globalement moins drôle (ce n'est pas une critique négative).
L'écriture est très rentre-dedans, je trouve : on croit tomber sur une série sur des blagues de plateau de tournage, on se retrouve devant un truc qui trifouille l'homophobe, le raciste, l'intolérant, le beauf, le raté en chacun de nous. Assez violemment parce que tout se resserre autour d'Andy et Maggie : c'est plus claustro que la bande de The Office. Mais à cause ou malgré cela, Andy et Maggie restent attachants : c'est vachement bien foutu. Petit pincement au coeur en les voyant partir à la fin, donc ça marche.
Le pompon de l'autodérision revient à Kate Winslet. Excellente série.
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Je suis en train de découvrir cette série grâce à Joshua (bon en fait, il ne me reste déjà plus qu'un seul épisode ), et je trouve ça absolument génial.
Je ne suis pas d'accord avec Joshua lorsqu'il dit que c'est moins drôle que The Office. Pour moi, ça l'est tout autant, ça joue sur tous ces mêmes petits riens, comme le dit Constantine : tous ces petits moments glauques, de gêne (le 5ème épisode centré sur le racisme est à mourir de rire), joués d'une manière toujours aussi extraordinaire par Ricky Gervais (ma nouvelle idole).
Les guests stars font effectivement preuve d'une auto-dérision assez hallucinante, mention spéciale à Ben Stiller, mais surtout à Kate Winslet (c'est d'un cynisme !? :lol: ).
Bref j'adore, et avant même d'avoir fini de tout visionné, je m'étais commandé cette 1ère saison sur Play.com...
D'ailleurs, une seconde saison est-elle prévue ?
Je ne suis pas d'accord avec Joshua lorsqu'il dit que c'est moins drôle que The Office. Pour moi, ça l'est tout autant, ça joue sur tous ces mêmes petits riens, comme le dit Constantine : tous ces petits moments glauques, de gêne (le 5ème épisode centré sur le racisme est à mourir de rire), joués d'une manière toujours aussi extraordinaire par Ricky Gervais (ma nouvelle idole).
Les guests stars font effectivement preuve d'une auto-dérision assez hallucinante, mention spéciale à Ben Stiller, mais surtout à Kate Winslet (c'est d'un cynisme !? :lol: ).
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La saison 2 est en cours.
http://www.bbc.co.uk/bbctwo/programmes/?id=extras
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