Nightmares & Dreamscapes - Stephen King

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Pacaya
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Nightmares & Dreamscapes - Stephen King

Message par Pacaya »

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Ce show est composé de 8 épisodes de 52 minutes inspirés des nouvelles de Stephen King.
  • Episode 1 : Battleground
    L'histoire : William Hurt joue un tueur à gages qui reçoit chez lui une curieuse boite de petits soldats, décidés à venger l'assassinat de leur créateur.
    Mon avis : Sans doute l'un des épisodes les plus plaisants car avec une bonne dose de second degré. Le gros défaut est que l'on sait comment tout va se terminer. Et ce côté moralisateur est franchement pénible. A noter que l'absence totale de dialogues ne gêne absolument pas la narration.
  • Episode 2 : Crouch End
    L'histoire : Un jeune couple se rend dans un quartier inquiétant de Londres, qui semble hanté par d'étranges créatures et ne parvient pas à s'en échapper.
    Mon avis : Visuellement, c'est impeccable. On sent que les moyens manquent, mais y'a vraiment un effort de fait. Par contre, les clichés du style vieux-péperre-les-prévenant-du-danger, c'est vraiment d'un ringard ! Et l'univers de Lovecraft, c'est sympa, mais en 52 minutes, il est à peine exploité. Dommage donc tout ce tape-à-l'oeil pour un truc qui ne tient que très difficilement la route.
  • Episode 3 : Umney's Last Case
    L'histoire :Un écrivain (William Macy) échange sa place contre celle du personnage de son roman : un detective des années 30.
    Mon avis : Pas grand chose à dire. Cet épisode a le mérite de ne pas se prendre au sérieux et c'est avec plaisir qu'on retrouve W.Macy surjouant les detectives privés. Sorti de ça, c'est plaisant à regarder, mais on l'oublie assez rapidement. Aucun personnage secondaire n'est d'ailleurs développé.
  • Episode 4 : The End of the Whole Mess
    L'histoire :Un génie trouve le moyen d'éradiquer toute forme de violence sur Terre. Les effets secondaires seront devastateurs.
    Mon avis : Faiblard. L'épisode comment bien, avec une belle mise en forme, des flashbacks assez prenants et des acteurs convaincants (dont Ron Livingston) mais ça s'empêtre rapidement dans un truc qu'on a hâte de voir se terminer. Je ne suis pas sûr que le matériau de base se prêtait facilement à une adaptation.
  • Episode 5 : The Road Virus Heads North
    L'histoire :Un écrivain horrifique achète une toile représentant un chauffeur au regard fou. Les meurtres aux alentours s'enchainent et l'écrivain comprend qu'il y a un lien entre les assassinats et le tableau.
    Mon avis : C'est très bateau, pas spécialement bien filmé et Tom Berenger n'y croit pas plus que ça. D'ailleurs, moi non plus. J'ai été distant tout du long.
  • Episode 6 : The Fifth Quarter
    L'histoire :Jeremy Sisto part à la chasse d'un butin caché après que l'un de ses potes se soit fait tuer...
    Mon avis : Pas de fantastique dans cet épisode, mais tout de même l'un des meilleurs à mon goût. Bien mis en scène, pas sans me rappeler History of Violence puisqu'il est aussi question de vengeance, sans doute l'un des meilleurs épisodes.
  • Episode 7 : Autopsy Room Four
    L'histoire :Un homme se reveille totalement paralysé, nu, et prêt à être autopsié par deux médecins légistes.
    Mon avis : L'idée est tellement mauvaise que seule la narration pouvait sauver cet épisode de la catastrophe. Donc, c'est monté en flashback et les deux médecins légistes font le spectacle. Néanmoins, on est plus au niveau d'un Conte de la Crypte que d'un moyen métrage...
  • Episode 8 : You Know They Got a Hell of a Band
    L'histoire :Un couple est séquestré dans une ville où tous les habitants ressemblent à des stars du rock n'roll...
    Mon avis :Volontairement kitsch, voilà la version courte de 2000 MANIACS. Une ville éloignée de tout occupée par plein de tarés. Le côté fantastique n'est qu'un pretexte - amusant - à exhiber des sosies plus vrais que nature. Pas désagréable mais tellement prévisible...
Mon TOP 8 (même si ça me fait bizarre d'appeler ça un top) :

Battleground
The Fifth Quarter
Crouch End
Umney's Last Case
Autopsy Room Four
You Know They Got a Hell of a Band
The End of the Whole Mess
The Road Virus Heads North
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Roy Neary
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Message par Roy Neary »

Merci pour ce topic, j'étais très curieux de savoir de quoi il était question. :wink:
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Swan
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Message par Swan »

Je revérifierai, mais toutes ne sont pas tirées de "Nightmares and Dreamscapes", "Battleground" figure dans "Night Shift".
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Flol
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Message par Flol »

Swan a écrit :Je revérifierai, mais toutes ne sont pas tirées de "Nightmares and Dreamscapes", "Battleground" figure dans "Night Shift".
"Battleground" est effectivement issu de Danse Macabre (ou Night Shift, comme le disent les gens qui s'la pètent).
Sinon je serais bien curieux de voir ces adaptations, je n'étais même pas au courant qu'elles existaient...
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Message par Swan »

Si tu écris "Danse Macabre", on peut confondre avec son essai.
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Tarkus1975
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Message par Tarkus1975 »

A vue de nez, The Road Virus Heads North et Autopsy Room Four figurent dans "Everything's Eventual" (qui est aussi le titre d'une nouvelle). La première nouvelle est d'abord parue dans l'anthologie de Al Sarrantonio "999".
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Message par Martin Quatermass »

Tarkus1975 a écrit :A vue de nez, The Road Virus Heads North et Autopsy Room Four figurent dans "Everything's Eventual" (qui est aussi le titre d'une nouvelle). La première nouvelle est d'abord parue dans l'anthologie de Al Sarrantonio "999".
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nobody smith
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Re: Nightmares & Dreamscapes - Stephen King

Message par nobody smith »

Dans le genre "eh ça traîne depuis des années sur tes étagères, faudrait peut-être le regarder", l’anthologie Nightmares & Dreamscapes se posait là. Du coup, j’ai enfin pris le temps de la mater. Comme souvent dans ce genre de production, l’ensemble est inégal.

Pour le meilleur, il y a Battleground. Je trouvais déjà que la nouvelle se prêtait parfaitement à ce type de format. Le résultat ne me fait pas mentir. L’épisode est tout à fait efficace. Brian Henson (le fils de Jim) tire joliment partie du concept de guerre entre un tueur et des petits soldats dans un appartement. Il exploite tout autant les capacités de chacun des camps que l‘espace du champ de bataille. Cela dit, l’épisode pêche un peu par son excès d’ambition. L’absence de dialogue est naturellement quelque chose de sympathique. Toutefois, le dispositif conduit William Hurt à ne s’exprimer que par des grognements assez ridicules et pousse à l’emploi d’une musique aussi insistante que pénible. Ça reste quand même un des épisodes les plus réussis avec Umney’s Last Case. Là encore, la nouvelle était excellente et Rob Bowman en offre une bonne adaptation. Je reprocherais bien cela dit un dernier acte étiré par des ajouts discutables (l’épouse acceptant sans broncher le remplacement de son mari et sautant direct sur Umney, l’écrivain s’avérant inadapté dans l’univers qu’il a créé). C’est un peu dommage parce qu’en contrepartie, le meilleur segment de la nouvelle (le héros voyant s’effondrer les conventions de son monde) est écourté. Mais l’épisode arrive à conserver le caractère vertigineux de son histoire et à lui donner même un surplus émotionnel (la prestation de William H. Macy est très bonne en ce sens).

Rob Bowman signe un autre épisode réussi avec The Fifth Quarter. C’est le seul segment pour lequel je n’avais plus la nouvelle en mémoire. Ce qui m’a permit de réapprécier la belle mécanique de cette histoire de gangsters. Ecriture solide, réalisation solide, interprétation solide… ça ne révolutionne pas le genre mais ce goût du travail bien fait rend le résultat hautement appréciable. J’aurais bien voulu la même chose pour Autopsy Room Four. La nouvelle, c’était du Stephen King qui carbure à fond. L’histoire (un type totalement paralysé mais bien conscient est sur le point de se faire charcuter à la morgue) proposait un beau défi de mise en scène. C’est donc déprimant de voir Mikael Salomon incapable de se dépêtrer de toutes les problématiques soumises.

Crouch End n’est par contre pas la nouvelle la plus mémorable de Stephen King. Cependant, elle restait assez sympathique. L’auteur versait dans le basique (un couple se perd dans un quartier où il se passe plein de choses bizarres) mais proposait un traitement suffisamment efficace pour plaire. Ce que n’arrive précisément pas à faire son adaptation. La faute a des effets spéciaux lamentables (le gros monstre tentaculaire du final est incroyable :lol: ) et des effets de montage tout droit sortis d’un épisode de Saw. Et c’est l’inverse pour The End Of The Whole Mess. La nouvelle n’était pas fameuse. Elle tournait autour d’une question éthique et fonctionnait ainsi plus sur un mode théorique qu’émotionnel. Il n’y avait pas grand chose dedans qui appelait une adaptation. Toutefois, à l’inverse d’Autopsy Room Four, Salomon fait pas mal d’efforts dans sa réalisation. Ceux-ci permettent à l’épisode de tenir la route et de se laisser regarder. The Road Virus Heads North loupe lui absolument tout. De la nouvelle, je ne retiens qu’un gimmick intéressant mais limité (le tableau dont l’image change au fur et à mesure du parcours du personnage principal). Si l’élément central de l’histoire (le tableau) a de la gueule, c’est la seule chose dégageant un quelconque charme. La réalisation est totalement à la ramasse et j’avais hâte que ça se termine. Même topo avec You Know They Got A Hell Of A Band (bon faut dire aussi que je trouve que c’est un des écrits les plus foireux de King).
"Les contes et les rêves sont les vérités fantômes qui dureront, quand les simples faits, poussière et cendre, seront oubliés" Neil Gaiman
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