JaimzHatefield a écrit :Je suis beaucoup moins convaincu, surtout par des termes comme "excellence"... que ce type de fiction soit la bonne voie à suivre ou que ça soit encourageant, tout à fait.
En terme d'ambition, Les Oubliées affiche une vraie personnalité. Et l'exemple se situe là, à mon avis. Un show relativement atypique, quelque chose qui
change des sempiternels programmes français. On est toujours dans le registre policier, mais on quelque chose de particulier.
Maintenant, il ne faut surtout pas copier pour se retrouver avec des ersatz ridicules, mais féliciter la démarche en espérant que certains se sentent pousser des ailes.
Mais il reste encore beaucoup d'efforts et d'améliorations à faire justement pour l'atteindre, cette excellence. Pour l'instant c'est juste encourageant à mon sens, pas plus.
Mon bilan est bien plus positif. Non seulement pour cette série, mais également pour les deux autres citées dans mon post (et je m'attaquerai bien à Scalp également). On a encore des efforts à produire pour arriver à dépasser la lourde conséquence, besoins d'élargir nos horizons, mais on tient néanmoins quelque chose.
Et le budget ne fait pas tout, c'est facile de se réfugier derrière ça sous prétexte que les séries ricaines sont pétées de tunes. Je ne suis pas sûr que le budget du The Office anglais ait été énorme. Et pourtant tout y est parfait jusqu'au moindre petit rôle.
Oui, c'est un peu l'excuse bâteau, mais elle se trouvait justifier dans tellement de cas, qu'il est difficile de ne pas la reproduire. L'argent ne remplacera jamais le talent, c'est évident, mais il peut néanmoins aider à concrétiser certaines idées nécessitants des moyens.
Il faut que l'on profite de tout le spectre qu'offre le medium. Savoir associer son pitch avec son budget, mais également tenter des coups, faire confiance dans des projets différents (et pas copier comme L'hôpital voulait reproduire Grey's Anatomy) !
Pour ma part c'est donc seulement une demi-réussite formelle (un travail relativement bon de montage et de réalisation pour une fois, mais hélas plombé par une photo laide et plate pour bien montrer qu'c'est dans l'Nord).
Comme j'ai pu le dire dans un autre topic, je trouve qu'au contraire la photo trouvait sa justification aussi bien de par son contexte géographique que par le nom et le caractère de Janvier.
Pour le scenar je suis encore plus réservé. Passons les invraisemblances, on peut pardonner ça si le reste suit, mais j'ai trouvé que c'était beaucoup trop étiré et que ça manquait de densité. Les personnages m'ont semblé manquer d'épaisseur et de nombreux dialogues sonnaient faux.
Le coéquipier aurait mérité un traitement plus valorisant, et les apparitions du juge (que l'acteur campe assez mal) semblaient parfois sortir d'un paquet surprise.
Ce que j'ai particulièrement apprécier est le montage. Cette façon de couper parfois un dialogue en son milieu est pertinente et participe à l'élaboration du suspense psychologique aloué au personnage de Janvier. D'ailleurs, Gamblin est vraiment parfait dans le rôle.