wontolla a écrit :Je ressuscite ce topic car je regarde la première saison depuis quelques jours.
De fait, c'est un peu du sous X-files...
Surtout la première saison...c'est d'ailleurs pour ça que j'ai tenté, étant fan d'X Files...après on s'embarque dans de longs arcs qui durent toute une saison. J'aime bien mais c'est un peu usant. A noter que la saison 5 débute sur la rtbf, je dois encore voir la 4 et puis j'embraye (j'enregistre les épisodes)
wontolla a écrit :
Toutefois, c'est parfois du grand n'importe quoi.
Si je puis accepter certains présupposés "pseudo- scientifiques" puisque c'est là-dessus que la série est basées
Et ça s'arrange pas par la suite niveau crédibilité et vraisemblance
La première saison est très mauvaise... en plus d'avoir été très mal vendue : Elle a fait sa promotion sous l'étiquette (volontaire ou non, mais c'est ce qui est ressortie) "nouvelle X-Files" alors qu'il fallait plutôt pencher vers The Outer Limits. X-Files, même si elle appartenait au genre de la SF avec ses petits bonhommes gris gardait un côté "réaliste" plus proche du fantastique finalement. Fringe, c'est de la SF pure qui veut parfois se donner un côté Hard Science sans en avoir les épaules (les théories sont vraiment trop fantasques). Mais en imaginant un programme proche de The Outer Limits et sa SF un peu désuète, la pilule passe un peu mieux.
Au risque de me répéter, Fringe, c'est nul en 1ère et 2nd saison, bien et parfois plus en début de 3ème, désespérant en 4ème pour terminer très bien (vraiment très bien) en 5ème.
Le public qui grandit devant la télé affine son regard, acquiert une compétence critique, une capacité à lire des formes compliquées. Il anticipe mieux les stéréotypes et finit par les refuser car il ne jouit plus d'aucune surprise ni curiosité, les deux moteurs de l'écoute.Il faut donc lui proposer des programmes d'un niveau esthétique plus ambitieux. La série télé s'est ainsi hissée, avec ses formes propres, au niveau de la littérature et du cinéma.
pol gornek a écrit :Au risque de me répéter, Fringe, c'est nul en 1ère et 2nd saison, bien et parfois plus en début de 3ème, désespérant en 4ème pour terminer très bien (vraiment très bien) en 5ème.
Je ne comprends pas comment tu peux regarder 5 saisons d'une série que tu trouves très globalement nulle.
Perso, le pilote m'a suffi.
Je ne comprends pas non plus... mais j'avais plus de temps !
Le public qui grandit devant la télé affine son regard, acquiert une compétence critique, une capacité à lire des formes compliquées. Il anticipe mieux les stéréotypes et finit par les refuser car il ne jouit plus d'aucune surprise ni curiosité, les deux moteurs de l'écoute.Il faut donc lui proposer des programmes d'un niveau esthétique plus ambitieux. La série télé s'est ainsi hissée, avec ses formes propres, au niveau de la littérature et du cinéma.
pol gornek a écrit :La première saison est très mauvaise...
Des trois premières c'est celle que j'ai le plus apprécié, avec les théories complètement foutraques, les expériences déjantées et ce cher Walter complètement à la masse. Je ne me suis pas trop préoccupé de la vraisemblance des scénarios, qui versent complètement dans le n'importe quoi, et j'ai passé un bon moment, distrayant, parfois même rigolo.
Après la saison 3 développe une intrigue beaucoup plus costaude et innovante rarement vue hors bouquins (monde parallèle etc.) mais sur la longueur je finissais par en avoir ma claque et je regrettais l'aspect "fun" des débuts. Mais bon comme il y a peu de séries de SF, je suis prêt à tout pour recevoir just one fix de science-fiction hebdomadaire
Bon, je vais donc aborder la quatrième en sachant à quoi m'attendre.
Découvert par hasard au milieu de la saison 3, j'ai été attrapé par l'intrigue des mondes // et la complexité/ambiguïté des relations entre les différents personnages (et la double composition d'Anna Torv). Entre doubles et polymorphes, on est pas loin d' un roman de Dick.
Malgré les faiblesses récurrentes (intrigue longue à démarrer dans les saisons 1 et 2, quelques scénarios qui auraient pu etre plus travaillés, épisodes en marge de l'intrigue principale le plus souvent sans intérêt, finals des saisons pas toujours à la hauteur (mention spéciale pour la fin de la saison 4 !)), cette série dégage un charme spécifique du je pense au coté dépressifs/masochistes/associaux des personnages rongés par leur culpabilité et/ou leur faiblesse.
Même la saison 5 qui avait tout pour etre du n'importe quoi arrive à tenir le coup.
Bref sur ce matériau de base, Fringe aurait certainement fait une excellente serie avec une douzaine d'épisodes par saison.
J'ai trouvé cette série vraiment excellente, géniale même.
Je trouve que l'imbrication de l'histoire générale est parfaitement intégrée à l'ensemble des épisodes qui fonctionnent pour la plupart en stand alone.
Il faut attendre, il est vrai la S02, pour que l'histoire générale, -l'arc narratif-, commence à prendre consistance. Ceci dit, les stands alone de la saison 1, sont reliés entre eux par des personnages et des suivis d'histoire, qui passent d'un épisode à l'autre.
Mais cette histoire générale, ces sauts dans le passé, est passionnante, et vient justifier tout le background que l'on sent dès le début dans les voiles de tristesse et de gravité qui passent sur les yeux des 3 personnages principaux.
Olivia Dunham, d'une générosité, d'un courage et d'une élégance de haut vol, à l'enfance violentée et défigurée, ce qui explique ce spleen, et cette grande difficulté à se mettre en couple.
Walter Bishop, le biologiste et physicien génial, et accessoirement apprenti-sorcier, qui s'ennivre de sa propre passion, quand ce n'est pas avec des psychotropes, et qui cristallise toutes les plus grandes interrogations éthiques qui se posent au scientifique défricheur de possible. Jusqu'à la question de Dieu, (affrontement, culpabilité, pardon, rédemption, etc...) puisqu'il en est question dans certains épisodes.
Et Peter Bishop, personnage qui assure toutes les pivotations d'identité, Peter fils de Walter, mais en réalité son réel tuteur, le père symbolique parce qu'il est en même temps dans l'action et la réflexion. Celui par qui la fiction passe, parce qu'il est l'objet et même tant que sujet de toutes les utopies et tous les drames.
Car il ne faut pas s'y tromper. Le véritable sujet de Fringe est l'amour, l'amour tragique, l'amour heureux impossible, où l'un des deux protagonistes est sans arrêt menacé de destruction.
Et cette destruction amène moultes questionnements pour celui qui reste, le projetant dans les affres de l'introspection au sujet de son égoïsme, sa culpabilité, ses espoirs, ses entêtements, sa solitude.
Avec Fringe, JJ Abrams a montré qu'on pouvait concilier un divertissements populaire d'un extraordinaire dynamisme, et une reflexion d'une grande richesse sur l'identité et le rapport à l'autre.
On est en train de voir la saison 3 avec mon fils.
Pour les deux premieres, j’avais opportunément sélectionné les episodes indispensables pour comprendre la suite ( une poignee saison 1, un peu plus saison 2).
La, on regarde tout. Mon fils a chaque episode, redoute l’episode bouche trou sans interet. Heureusement, contrairement aux 2 premieres saisons, ces episodes sont moins nombreux et finalement regardables car egrainant tout de meme des elements essentiel du fil-rouge.
Franchement c’est bien !
Il faut pas chercher la vraisemblance a tout pris mais on est bien pris dans cet echeveau de doubles, de doutes, de douleurs, portes par les personnages.
Tu risques d'avoir des surprises dans les saisons 4 et 5, qui piochent un peu dans les évènements des 2 1eres saisons et qui paraissaient mineurs... J'en sais quelque chose : je suis en plein rattrapage de la série, dont j'avais vu à l'époque les 2 1eres saisons mais n'avais pas continué ensuite... et ça parait parfois bien loin.
tenia a écrit :J'en sais quelque chose : je suis en plein rattrapage de la série, dont j'avais vu à l'époque les 2 1eres saisons mais n'avais pas continué ensuite...
La saison 3 est excellente, la 4e tourne un peu en rond, la 5 (en tout cas son 1er tiers) réussit à se renouveler mais je trouve l'arc général (une chasse au trésor) pas forcément très palpitant dans le sens où on se doute qu'ils vont tout trouver et réussir, donc on passe les épisodes à attendre que ça avance pendant que l'équipe trouve l'indice de la semaine. Ca ne donne pas excessivement envie de voir la suite, ça manque de cliffhanger, quelque chose de plus prenant. Je crois cependant que les derniers épisodes sont plus intéressants sur cet aspect là. Wait & See.
Pour l'instant, je pense cependant que les saisons 2 et 3 sont le meilleur de la série.
