The Westerner (1960)

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Kevin95
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The Westerner (1960)

Message par Kevin95 »

A l'occasion de la diffusion de certains des épisodes de The Westerner lors de la rétrospective Sam Peckinpah (créateur et producteur de la série qui ne dura qu'une saison) à la Cinémathèque, p'ti retour sur quatre d'entre eux.

MRS. KENNEDY (Bernard L. Kowalski)

Non réalisé par Peckinpah et ça se sent, la mise en scène y est un peu plus rigide et théâtrale même si c'est affaire de détails. L'épisode tourne autour d'un couple mal assorti et de leurs frustrations : un homme arrogant et brutal et une femme atteinte de bovarysme (en gros elle m'emmerde) qui affamée, va se jeter sur Brian Keith. On sent le couple sous tensions de Straw Dogs et le portrait de femme ambigüe dudit film. L'épisode aurait pu être cruel avec la dame si dans un dernier retournement et alors qu'elle est abandonnée de tous, la Mrs. Kennedy du titre ne se relevait et clamait sa fierté telle une Scarlett O'Hara. Deux très belles ou fortes scènes : la séance de télépathie biblique et le meurtre avec un sac d'or.

THE COURTING OF LIBBY (Sam Peckinpah)

Épisode à la cool reposant sur le duo Brian Keith / John Dehner lesquels ne cessent de se tirer dans les pattes (comme dans The Loosers des mêmes Sam Peckinpah - Bruce Geller pour la télé et plus tard Cable Hogue avec Jason Robards et David Warner). Parodie d’évangile et du puritanisme américain (que l'on retrouve dans tous les westerns du réalisateur), l'épisode cultive la sympathie et le comique du duo. Là encore le portrait de la femme n'est pas aménagé, celle-ci passe pour une opportuniste patent. Mais le dernier regard de l'actrice (plein de tristesse) laisse planer un certain doute.

HAND ON THE GUN (Sam Peckinpah)

Le chef d’œuvre du lot tout simplement. Ici s’esquisse ce qui sera Ride the High Country deux ans plus tard : deux vieux cow-boys revenus de tout, une jeunesse arrogante et le conflit opposant les deux. Un milieu d'hommes dans lequel Peckinpah se sent plus qu'à l'aise. Tension constante, pure moment de pause et de beauté avant le duel et déchirant plan final. Un petit bijou.

THE PAINTING (Sam Peckinpah)

Même duo et même topo que pour The Courting of Libby : ambiance fausse dilettante et l'humour comme maitre mot. Franchement plus drôle et plus rythmé que l'épisode précédent, celui-ci narre la traque d'un tableau compromettant notamment pour le modèle qui apparait dans le film comme la Laura de Preminger. Le gag de La Marseillaise lors de la découverte dudit tableau est un délice tandis que l'alchimie entre Keith et Dehner est au maximum. Tip top.

Peu d'épisodes au final mais je ne serai pas contre qu'un éditeur se penche sur la question de cette série.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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