Fassbinder, coffret N°3

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Jack Sullivan
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Message par Jack Sullivan »

John Constantine a écrit :
Jack Sullivan a écrit :Ce qu'on retient lorsque le Phénix est immolé ce n'est pas la mort du piaf, mais l'effet pyrotechnique à grand spectacle.
C'est bô. :D :cry:
C'est une métaphore "à la Constantine", c'est un hommage. :D
John Constantine
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Message par John Constantine »

Ah, si Fassbinder avait vécu assez longtemps pour jouer dans des pubs Slim Fast Binder. :|
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John Constantine
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Message par John Constantine »

Jack Sullivan a écrit :C'est une métaphore "à la Constantine", c'est un hommage. :D
La tournure me semblait en effet familière (quand on a conscience de ses effets de manche et de style, c'est foutu :| ). Merci. :oops:
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John Constantine
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Message par John Constantine »

Ah, si Fassbinder avait vécu assez longtemps pour doubler Fast Bender dans Futurama. :|
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Max Schreck
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Message par Max Schreck »

Au fait, quelqu'un a-t-il des infos concernant l'édition de Berlin Alexanderplatz ? Il me semble que l'an dernier, annonce avait été faite d'une présentation à Beaubourg pour le premier semestre 2006, avec sortie DVD dans la foulée.

Ich bin so ungeduldig !
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Message par Swan »

Max Schreck a écrit :Au fait, quelqu'un a-t-il des infos concernant l'édition de Berlin Alexanderplatz ? Il me semble que l'an dernier, annonce avait été faite d'une présentation à Beaubourg pour le premier semestre 2006, avec sortie DVD dans la foulée.

Ich bin so ungeduldig !
En effet, la restauration est en cours, et Carlotta espère bien en faire un coffret, mais pour le moment rien d'officiel.
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Jack Sullivan
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Message par Jack Sullivan »

Pff, enfin rattrapé mon retard sur ce coffret-ci!

Le soldat américain
Une métaphore de l'influence américaine sur l'Allemagne de l'après-guerre? Beaucoup de mystères, un parfum de "Casablanca", et de films noirs (on pense à Mann ou à Fuller).

L'amour est plus froid que la mort (quel titre magnifique, au passage...)
Un polar stylisé et distancié, mais surtout une histoire d'amour et de désir délétère, à géométrie variable (Bruno convoite-t-il réellement Joanna, ou est-ce Franz qui l'attire?), qui s'achève dans le sang et l'amertume. De larges plages blanches pour parler des ténèbres du cœur.

Roulette chinoise (clairement, mon préféré)
Une jeune infirme perverse incarne les vestiges de l'amour d'un couple (ses parents) et en use pour les torturer, achever de les séparer. Le carrousel raffiné mis en place par Fassbinder ne laisse rien passer de toutes les petites monstruosités balayées sous le tapis de la bourgeoisie.

Prenez garde à la sainte putain
Une équipe de tournage concentrée dans un hôtel devient une fin du monde en miniature, décadence comprise, pour assouvir le besoin de chaos et de violence sans lequel le réalisateur ne se sent pas créer. La narration éclatée nous fait encore mieux appréhender la manière dont la démarche artistique se nourrit de tous, de chacun, à chaque instant.

Le rôti de Satan
Il faut arriver à accepter le parti-pris du grotesque pour apprécier le film, et ce n'est pas chose facile avec des personnages aussi hystériques et stridents. Le démolissage de l'escroquerie, humaine comme intellectuelle, n'en est pas moins complet, et on cherche en vain quelqu'un à aimer.

À l'opposé de John je trouve le supplément Rollenspiele assez fallacieux - je trouve toujours au mieux périlleux, au pire carrément nauséabond, de faire s'exprimer des gens sur un défunt: il est si facile de prétendre a posteriori avoir tout compris, et d'appliquer une psychanalyse de bazar sur ce qu'à l'époque on ne faisait que vivre! Je suis confortée dans cette opinion par les portraits totalement divergents que chaque femme dresse de Fassbinder, tout au plus tombent-elles d'accord sur son charisme à traverser les murs et sur ses talents de manipulateur, mais chacune le "relit" à la lumière de ce qu'elle est et de ce qu'elle sait de sa vie. Globalement, si on excepte le long-metrage Rio das Mortes et le court Le clochard, les suppléments m'ont franchement moins convaincue que sur les deux premiers coffrets.

Néanmoins, cette somme, que j'ai dévorée d'une traite, me passionne encore un peu plus profondément pour ce cinéaste jamais en repos, jamais convaincu d'avoir été compris, jamais sûr de pouvoir relâcher son effort tant que son message n'est pas passé.

Je tire mon chapeau fourré à John et à sa chronique (et le coffret 4, mmh?)
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et lui signale for the record qu'on écrit "mise en abyme", "soi-disant" (c'est invariable) et "Héliogabale", pas taper.
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