Truffaut Chocolat a écrit : Psychologiquement, ce film m'a laminé. Longues prises oblige, on a vraiment l'impression qu'il fait tout pour enfoncer le clou le plus profondément possible. Et c'est magnifique...
Terriblement, oui, ce n'est pas pour rien que c'était mon film de novembre. Pour ma part, si la scène dont tu parles m'a retourné les tripes (fort à propos vu le contexte), ce qui m'a vraiment bouleversée c'est le récit par Soeur Gudrun de l'enfance d'Erwin,
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- de sa presque-adoption et de la monstrueuse lâcheté de sa mère biologique - le tout constituant le point de non-retour dans la construction de sa (ses?) personnalité(s).
C'est une lecture calme et posée, faite sur un ton neutre dans un décor apaisant (le couvent), la caméra balaye le cadre au rythme des déambulations nonchalantes des personnages (Ingrid Caven et son air de poussin ébouriffé dans sa veste de peluche blanche, Volker Spengler de plus en plus défait, Lilo Pempeit en instance divine).... et pourtant c'est la souffrance et la solitude à l'état pur.