Merci à tous les deux pour ces obligeantes précisions
Ah si ce cher Donald y a participé et s'il y a un entretien avec Hiroshi Teshigahara - un de mes cinéastes préférés - et aussi un avec Shohei Imamura, alors il faut que je mette la main dessus...!
Teissier ne consacrait, si mes souvenirs sont bons, qu'une page au genre Yakuza-eiga dans ses IMAGES DU CINEMA JAPONAIS et la photo NB qui illustrait ladite page provenait du sublime QUI EST LE BOSS À HIROSHIMA ? - donc de l'épisode de COMBAT SANS CODE D'HONNEUR de Fukasaku si bien connu à présent mais qui n'avait bénéficié que d'une sortie discrète en salle française comme en vidéo Secam (retitrée d'ailleurs par un savoureux HIROSHIMA : TERRE DE VENGEANCE) à l'époque.
Son § sur le Kaiju-eiga était d'une indigence identique et frappé au coin du même souverain mépris...
Mais enfin, à l'époque et comme élément à décharge de cet estimable "passeur" qui fut un grand critique du cinéma japonais, il y avait si peu de traces écrites sur un tel genre dans la bibliographie française disponible que nous lui en étions reconnaissant tout de même : c'est dire la pauvreté de la connaissance du cinéma populaire japonais par la critique généraliste française.
Je pense rétrospectivement que cette photo noire et blanche de QUI EST LE BOSS À HIROSHIMA ? entrevue dans son livre fut bel et bien à l'origine de ma curiosité esthétique pour le Yakuza-eiga et pour Fukasaku... et je lui en suis reconnaissant.
Seul le fantastique et la SF étaient relativement bien connus par les spécialistes du cinéma-bis dès les années 1960. Pour le reste, les classiques et la nouvelle vague 1960-1970 tenait le haut du pavé. Mais on arrivait tout de même à percer certains mystères dès cette époque, à entrouvrir le brouillard d'une terra incognita... et quand 1985 arriva... ce fut l'extase grâce à Hiroko Govaers dont la rétrospective des "aspects du cinéma japonais" à la C.F. fut un mémorable moment : une pierre blanche dans l'histoire de la révélation du cinéma japonais en France. Hommage lui soit ici rendue à nouveau...