Ce n'est pas tant que Sam ait la violence en horreur qu'il refuse de la voir telle qu'elle EST et donc qu'il la mythifie comme s'il voulait s'en débarrasser au plus vite par tous les moyens.O'Malley a écrit :Par contre, pour répondre au message de Cicero, je ne pense pas que Peckinpah ait la violence en horreur (du moins individuellle) puisuqe l'une des multiples idées qui ressort du très controversé Chiens de paille (mais finalement de tous ses films )est que celle-ci est nécessaire pour l'individu de s'affirmer afin de lutter contre un environnement hostile. Par contre, dans Croix de fer, il montre son dégoût de la violence collective c'ead la guerre.
Pour revenir au contenu politique des films de Peckinpah, si ses films jusquà Guet Apens sont avant tout nihiliste (et surtout La horde sauvage ou son point de vue est celui de la bande de Holden), il me semble tout de même qu'il penche vers le gauchisme à partir de Pat Garrett et Billy le Kid (tendance libertaire) et Le convoi (tendance social).
Ne plus voir la violence (ce qui est le lot de tous au demeurant et surtout de notre époque soit dit entre nous) ou alors la métamorphoser le plus vite possible, l'escamoter en une espèce de ballet où tout est déconstruit, déréglé, ou ce qu'il faut voir n'est en fait plus visible, comme définitivement nié. Pourquoi ne pas avoir tout filmé au ralenti dans ses films, pourquoi cet artifice grotesque pour les seules scènes de violence brute, alors que la violence est partout et surtout pas seulement spectaculaire. Pour moi le ralenti peckinpahien me fait penser aux intertitres des films du muet. Ils n'ajoutent strictement rien à l'action. C'est le cas de le dire ils la ralentissent.
Il y a en somme du mage et du magicien dans le cinéma illusionniste de Sam Peckinpah qui ne peut pas en faire pour moi comme Welles, Hitchcock ou Ford l'un des grands et vrais démystificateurs de la violence et donc du mal. Imaginez une seconde la fameuse scène de la douche dans Psycho filmée avec le ralenti peckinpahien. On ne verrait à proprement parler plus RIEN de ce qu'il faut voir, de ce que le gros plan sur l'oeil de Janet Leigh à la fin de la séquence nous demande justement de voir les yeux grands ouverts.[/b]