Busby Berkeley (1895-1976)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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maximusleo
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Message par maximusleo »

Merci Jeremy Fox
Décidemment, vous êtes le cinéphile le plus rapide de ce site

Bon, reste plus qu' à dézoner un de mes lecteurs DVD
Oui, je sais je suis à la traine
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Jeremy Fox
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For me and my Gal

Message par Jeremy Fox »

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For me and my Gal (1943) de Busby Berkeley MGM


Malgré sa forte cote de popularité aux USA, For Me and My Gal n’est toujours aujourd’hui connu en France que pour avoir donné à Gene Kelly son premier rôle au cinéma. Et pourtant, son intérêt est loin de se limiter à ce seul fait "historique". Nous nous trouvons devant une véritable perle, un petit chef-d’œuvre de sensibilité qu’il serait temps de faire sortir de l’oubli dans lequel il est tombé dans nos contrées. Alors que nous pensions, au vu du titre, avoir à faire à une gentille comédie musicale avec une intrigue minimaliste propre à quiproquos, il s’agit en fait à la fois d’un vibrant hommage au Music-Hall de l’orée du siècle (le film démarre en 1916 et permet de remettre au gout du jour quelques chansons de l’époque) et d’un mélodrame de guerre qui pourtant débute avec une vitalité, un entrain et un optimisme débordant. Après quelques numéros musicaux tous plus réussis les uns que les autres (dont la chanson titre qui donne lieu à une séquence mémorable entre Judy Garland et Gene Kelly, l’alchimie s’opérant entre les deux acteurs confinant à la magie), le film passe en douceur à la comédie romantique puis au drame de guerre (ici la Première Guerre mondiale) avec son lot de proches tour à tour enrôlés pour se rendre au front (touchant Richard Quine interprétant le frère de Judy Garland, le même Richard Quine qui deviendra l’un des réalisateurs les plus attachants du cinéma américain la décennie suivante), ses nombreuses tragédies familiales dues aux innombrables morts tombés sur les champs de bataille, et la description de l'aide psychologique apportée aux soldats par l'intermédiaire du Théâtre des Armées.

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On aura bien compris que For me and my Gal, tourné en 1942, est un film de propagande qui s’inscrit dans cet ensemble d’œuvres produites par les Majors pour participer à l’effort de guerre, pour redonner espoir aux soldats US et aux civils ; mais il ne faudrait surtout pas que, pour cette raison, elle fasse fuir un grand nombre de réfractaires à cette "vulgaire" appellation de propagande ! Au contraire, comme Casablanca l’année suivante, For me and my Gal prouve qu’une œuvre destinée à faire vibrer la fibre patriotique de ses compatriotes peut dans le même temps se révéler être un grand film. En effet, For Me and My Gal fonctionne à merveille sur presque tous les plans grâce à la perfection des équipes techniques de la MGM (musique, photo, décors...), à l'immense talent et à la vigueur étonnante de Busby Berkeley à la mise en scène (Arthur Freed, dont c'était le troisième film en tant que producteur, le proposa à la réalisation car ce dernier avait vécu ce genre de conflit dans sa jeunesse et avait servi dans l'armée américaine en France en montant des spectacles pour le "Théâtre aux Armées"), mais surtout grâce à trois acteurs formidables. Gene Kelly, dès sa première apparition à l’écran, fait montre d’un charisme certain, d’une forte présence, et son entrain est communicatif malgré un rôle plutôt ingrat et pas forcément sympathique de prime abord. George Murphy est excellent en ami secrètement amoureux et aura rarement été aussi touchant qu’ici. Enfin, avec sa poignante fragilité et son visage très cinégénique, Judy Garland n’éprouve aucun mal à nous fait verser à plusieurs reprises des larmes de joie ou de tristesse. On a d’ailleurs du mal à imaginer qu'elle n'était pas réellement amoureuse de son partenaire tellement leur couple à l’écran s’avère convaincant (il le sera à nouveau six ans plus tard dans Le Pirate de Minnelli).
For me and My Gal
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Busby Berkeley, de la part de qui nous ne nous attendions pas à une telle sensibilité, nous offre notre comptant de séquences à fort degré d’émotivité comme le départ du frère à la guerre, la découverte de l'amour respectif que se portent nos deux "héros", ainsi que l’euphorisant final. Mais bizarrement, alors qu’il était réputé dans les années 1930 pour ses étonnantes et virtuoses chorégraphies, ainsi que pour ses extravagantes idées de mise en scène pour les numéros musicaux, ce n’est pas Berkeley qui les règle ici, préférant s’attarder sur l’histoire qu’il à a raconter et sur sa direction d’acteurs ; ce qui ne se révèle pas gênant, les séquences de Music-Hall n’étant pas destinées à être dans ce cas précis spécialement spectaculaires, les protagonistes étant des acteurs modestes d’une troupe itinérante qui n'arrivent pas à percer dans le milieu. Bref, si l’on peut faire abstraction de deux pénibles chansons par Martha Eggerth et des cinq minutes guerrières qui se situent en toute fin de film, et qui confinent au kitsch voire même au ridicule avec son culte forcé de l’héroïsme, c'est une réussite presque totale, l’une des comédies musicales les plus attendrissantes qui soit. Elle fut l’une des plus grosses recettes de la MGM mais, curieusement,elle ne fut distribuée dans notre pays que 36 ans après sa sortie, en juillet 1978. Busby Berkeley considérait que c’était son film le plus réussi ; il n’avait pas tort !
maximusleo
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Message par maximusleo »

HO ?
Je suis vraiment à la traine.
Si j'avais su, j'aurais demandé ce coffret pour Noel

Mais bon ... J'ai eu le coffret Cary Grant et le coffret Tenesse Williams
C'est pas mal aussi
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

maximusleo a écrit :HO ?
Je suis vraiment à la traine.
Si j'avais su, j'aurais demandé ce coffret pour Noel

Mais bon ... J'ai eu le coffret Cary Grant et le coffret Tenesse Williams
C'est pas mal aussi
Je te conseille d'aller visiter ce topic :

http://www.dvdclassik.com/forum/viewtopic.php?t=23435

Tu n'en ressortiras pas indemne (pour ton portefeuille :mrgreen: )
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Boubakar
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Re: Bubsy Berkeley (1895-1976)

Message par Boubakar »

En regardant le première partie du documentaire sur Warner, le moment consacré aux films de Berkeley a suscité mon intérêt ; ces films auraient apparemment un fort sous-entendu sexuel, et un certain message politique, les premiers films étant sortis durant la crise de 1929.
Et il y a un film, qui n'est pas nommé, où l'on voit une jeune fille faire du violon, puis la pièce s'éteint, laissant l'instrument s'éclairer et voir un ballet de violons luminescents se rejoindre dans une ronde. Ce passage m'a beaucoup plu, mais je ne sais pas de quel film il s'agit. :oops:
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Jeremy Fox
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Re: Bubsy Berkeley (1895-1976)

Message par Jeremy Fox »

Boubakar a écrit :En regardant le première partie du documentaire sur Warner, le moment consacré aux films de Berkeley a suscité mon intérêt ; ces films auraient apparemment un fort sous-entendu sexuel, et un certain message politique, les premiers films étant sortis durant la crise de 1929.
Et il y a un film, qui n'est pas nommé, où l'on voit une jeune fille faire du violon, puis la pièce s'éteint, laissant l'instrument s'éclairer et voir un ballet de violons luminescents se rejoindre dans une ronde. Ce passage m'a beaucoup plu, mais je ne sais pas de quel film il s'agit. :oops:

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"Shadow Waltz", un des superbes numéros d'un des films inclu dans le sublime premier coffret lui étant consacré ; Gold Diggers of 1933 de Mervyn LeRoy
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Boubakar
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Re: Bubsy Berkeley (1895-1976)

Message par Boubakar »

Merci Jeremy, je note ça sur mes petits carnets. :)
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Jeremy Fox
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Re: Bubsy Berkeley (1895-1976)

Message par Jeremy Fox »

Boubakar a écrit :Merci Jeremy, je note ça sur mes petits carnets. :)
Il existe deux coffrets chez Warner ; si le second est réservé aux fans purs et durs, le premier contient ses films les plus célèbres et devrait te plaire car non seulement les numéros sont époustouflants de virtuosité mais les films sont vifs et souvent très amusants surtout ceux réalisés avant que le Code Hayes sévisse.
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Jeremy Fox
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Re: Bubsy Berkeley (1895-1976)

Message par Jeremy Fox »

C'est celui-ci Boubakar : 5 films plus un DVD bonus contenant en continuité (quasiment 2 heures) tous les numéros musicaux y compris ceux d'autres films non présents dans le coffret. Un must !!!

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Re: Bubsy Berkeley (1895-1976)

Message par Sybille »

Revu avec beaucoup de plaisir :

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Le finale est toujours un vrai régal ! :D

42nd Street / 42e Rue
Lloyd Bacon (1933) :

Classique de la comédie musicale Warner des années 30, "42nd Street" est un très joli film. Décrivant admirablement bien les coulisses du monde du spectacle, il parvient à en donner une vision d'ensemble exhaustive (les castings, les répétitions, le trac de la "première"...), sans que cela s'effectue pour autant au détriment des personnages, tous plutôt attachants. Chacun d'entre eux incarne par ailleurs une figure habituelle des gens de théâtre : le producteur sur les nerfs pour qui seul la réussite compte, la star capricieuse mais au bon coeur, et bien sûr la petite débutante naïve qui se transformera en étoile de la scène. Les numéros musicaux ne sont pas très nombreux. Plutôt illustratifs, ils servent surtout de simple canevas pour montrer le dur travail que constitue les multiples répétitions. Cela change du tout au tout lors du final, au cours duquel on reconnaît la patte si particulière du chorégraphe Busby Berkeley. La scène dans son entier est portée par une musique à la mélodie entraînante, un sens visuel étourdissant et plein d'humour, sans compter le talent de Ruby Keeler, très bonne danseuse de claquettes, et de son partenaire Dick Powell, chanteur à la voix grave. "42nd Street" est un film qui ne cache pas son âge, mais aussi et surtout un formidable spectacle ! 8/10
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Jeremy Fox
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Re:

Message par Jeremy Fox »

Nestor Almendros a écrit :JE SUIS UN CRIMINEL (1939) (Ciné Polar)

Eh non, Busby Berkeley n'a pas réalisé que des comédies musicales. La preuve avec ce THEY MADE ME A CRIMINAL, second film du grand (et regretté) John Garfield, et déjà avec la boxe en toile de fond (avant BODY & SOUL en 1947).

Le film oscille entre suspense (très très léger), comédie et drame dans un cocktail plutôt plaisant mais très cousu de fil blanc. C'est encore une histoire d'innocent qui doit prendre la fuite et qui fera le bien ailleurs, mais toujours poursuivi par les autorités.
Sous ce vernis assez lisse pointe toutefois le spectre de l'argent comme initiateur de certains rebondissements, et comme tentation vitale des hommes. Certains n'hésitent pas à voler un homme à terre, comme d'autres à se sacrifier physiquement pour pouvoir payer l'hopital de sa femme enceinte (le candidat boxeur vers la fin). On sent de toutes façons une certaine précarité d'une partie de la population qui se serre la ceinture.
Les scènes d'action ne sont pas oubliées avec plusieurs combats de boxe et une séquence dans un bassin d'eau où les personnages manquent de se noyer (plutôt impressionnant sans mise en scène tape à l'oeil).

John Garfield (dont je n'ai trouvé aucun topic sérieux au passage) crève déjà l'écran par son jeu et son charisme. Il est entouré d'Ann Sheridan et de la bande d'ados délinquants qui participaient déjà aux films LES ANGES AU FIGURES SALES, sorti l'année précédente, et RUE SANS ISSUE en 1937 (ils étaient vraisemblablement très à la mode à l'époque). Ils forment tous ensemble une belle équipe soudée qui apporte principalement l'aspect humoristique. On notera aussi la présence de May Robson, inoubliable Apple Annie du LADY FOR A DAY de Frank Capra, et Claude Rains.

Berkeley conduit correctement le film, bien que le style paraisse un peu léger aujourd'hui. Une curiosité, surtout, pour John Garfield.

Oui voilà, une curiosité plus qu'une réussite car je serais bien plus sévère que toi dans l'ensemble. Un scénario assez médiocre trop plein d'invraisemblance et de naïveté mélodramatique, de bons sentiments presque jusqu'à l'écoeurement, une mise en scène routinière (excepté la superbe séquence de suspense du réservoir d'eau que tu évoques aussi) pour un film plutôt sentencieux qui ne sait jamais vraiment sur quel pied danser, le mélange des tons n'étant pas des plus réussis. Claude Rains n'est pas très vraisemblable en voulant jouer les Bogart, j'ai toujours un peu de mal avec John Garfield (l'écriture de son personnage 'super-gogo' n'aide pas non plus ) et les Dead End Kids ont tendance à m'agacer. Reste néanmoins May Robson et Gloria Dickson qui emportent le morceau. Bref, que ceux qui pensaient retrouver le génie du chorégraphe dans la mise en scène de ce film noir social ne se fassent pas trop d'illusions. J'en attendais pourtant beaucoup (trop surement) !
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Roy Neary
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Re: Bubsy Berkeley (1895-1976)

Message par Roy Neary »

Aujourd'hui, mise en ligne d'une mini-chronique consacrée au DVD Wild Side (Vintage Classics) de Je suis un criminel.
Jeremy Fox y exprime sa déception avec plus de précision. :wink:

:arrow: Je suis un criminel
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Re: Bubsy Berkeley (1895-1976)

Message par pierrick »

A la faveur d'une actualité Jacques Demy (grosse rétrospective cette année à Nantes, avec expo et spectacles, conférences ...), je me suis mis à regarder plusieurs Gene Kelly puis, de fil en aiguille, plusieurs Busby Berkeley en commençant bien sûr par :

- For me and my Gal : que j'ai trouvé évidemment très sympathique et émouvant car c'est le premier Kelly et du coup sa première rencontre avec Judy Garland. Dans un documentaire, Kelly dit que Garland l'a beaucoup aidé sur le tournage. L'intrigue est un peu attendue, la fin pas toujours crédible dans ses retournements successifs.

- vu ensuite Bright lights (1935) qui est un pure comédie, avec juste un ou deux morceaux musicaux. L'essentiel, mais ce fut une excellente surprise, est porté par les numéros désopilants de Joe E. Brown, mister "Nobody is perfect". J'ai découvert à l'occasion qui avait eu une brillante carrière dans les années 30. Je l'avais aperçu dans Songe d'une nuit d'été de Dieterle, dans un rôle un peu bouffon, mais apparemment il a enchaine à l'époque des rôles dans des films batis sur ses performances comiques et sportives. Certains avis lus dans les directionnaires que tous ces films sont loin d'être réussis mais si quelqu'un peut compléter ma connaissance, j'en serais ravi (il existe apparemment plusieurs coffrets en zone 1). Dans Bright lights, je le trouve en tout cas désopilant, à mi chemin entre Fernandel et Jim Carey .

- vu hier soir Stage Struck, apparemment une sorte de reprise (au niveau casting, au niveau intrigue) de 42nd Street que je n'ai pas vu. Le film est très plaisant, j'y ai retrouvé avec plaisir Warren Williams qui était si drôle dans Satan met a lady (de Dieterle*), première adaptation sous forme de comédie du Faucon maltais. Dans Stage Struck, il a notamment une scène assez drôle autour de Freud, citant totem et Tabou (oui, oui). Il y a aussi deux numéros avec un groupe de quatre garçons déjantés assez réussis.

* Y-a-t-il un lien entre Dieterle et Berkeley ? Je me le demande car dans Stage Struck, Warren Williams fait aussi une private joke autour de Max Reinhardt (co-auteur avec Dieterle du Songe). Avec le passage sur Freud, bizarre dans un film qui se présente comme une petite comédie sans prétention, avec un canevas assez classique (le spectacle qui se monte).
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Re: Bubsy Berkeley (1895-1976)

Message par Watkinssien »

Berkeley fut vraiment un des plus grands et ingénieux chorégraphes du cinéma. Son travail de prédilection atteint son apogée, à mon sens, dans le film qu'il coréalisa avec le grand Mervyn LeRoy, Gold Diggers of 1933 (1933), une oeuvre aussi géniale que subversive...
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Re: Bubsy Berkeley (1895-1976)

Message par pierrick »

Vu hier soir Hollywood Hotel (1937), qui est assez mineur mais plaisant avec somme toute quelques curiosités :

- plusieurs séquences avec l'orchestre de Benny Goodman, dans lequel figure notamment un très jeune Lionel Hampton

- toujours sur le plan musical, une version orchestrée des Yeux noirs, l'un de mes morceaux de jazz manouche préférés, magnifiquement joué par Django Reihnardt ou, plus récemment par le trio Rosenberg

- last but not least, une présence fugitive et non créditée d'un très très jeune Ronald Reagan ... Je n'étais pas sûr de mon coup hier mais IMDB m'a confirmé ce matin

Sur le fond, il s'agit d'une comédie autour d'un couple de stars hollywoodiennes insupportables, et d'un autre couple de "jeunes aspirants à la gloire" qui vont respectivement devoir doubler les stars. Il y a de très bonnes séquences musicales comme indiqué plus haut, quelques sketchs assez amusants, et l'intrigue finale rappelle un peu le dénouement de Chantons sous la pluie, puisque le jeune acteur interprété par Dick Powell prête sa voix dans un musical.
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