Henry Hathaway (1898-1985)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Captain Blood
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Henry Hathaway (1898-1985)

Message par Captain Blood »

EDIT DE LA MODERATION:

Vous pouvez aussi consulter les topics consacrés aux films d'Henry Hathaway

Le jardin du diable (1954) et sa "Chronique Classik"
Cinq cartes à abattre (1958)
La conquète de l'ouest (1962)

ainsi que les "Chroniques Classik" de

13 rue Madeleine (1947)
Niagara (1953)
Le grand Sam (1960)
5 cartes à abattre (1968)
100 dollars pour un shérif (1969)

ici un débat "Coups de feu dans la sierra ou Cent dollars pour un shérif"








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Revu aujourd'hui "le plus grand cirque du monde" d'Hathaway avec John Wayne, Claudia Cardinale et Rita Hayworth.
J'avais profité du petit prix proposé par Cdiscount pour quelques films dont celui-ci. Et bien je dois dire que je me suis un peu ennuyé en le visionnant.
:( j'ai trouvé longuet et sans rythme. L'histoire ne m'a pas transporté pendant une minute, et les quelques scènes transcrivant des numéros de cirque classique se faisaient rares. Voir John Wayne faire le cowboy dans un cirque n'est pas aussi efficace que dans ses westerns. :oops:
Alors si vous voulez mon avis, autant regarder ses vrais films de cowboys ou bien revoir "trapèze" si l'on veux voir un meilleur film parlant du cirque, avec un Burt Lancaster et un Tony Curtis qui sont crédibles dans leurs rôles de trapezistes et pour cause.

note: 5/10
"Quand les types de cent trente kilos disent certaines choses, les types de soixante kilos les écoutent."


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Beule
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Message par Beule »

Captain Blood a écrit :Revu aujourd'hui "le plus grand cirque du monde" d'Hattaway avec John Wayne, Claudia Cardinale et Rita Hayworth.
J'avais profité du petit prix proposé par Cdiscount pour quelques films dont celui-ci. Et bien je dois dire que je me suis un peu ennuyé en le visionnant.
:( j'ai trouvé longuet et sans rythme. L'histoire ne m'a pas transporté pendant une minute, et les quelques scènes transcrivant des numéros de cirque classique se faisaient rares. Voir John Wayne faire le cowboy dans un cirque n'est pas aussi efficace que dans ses westerns. :oops:
Alors si vous voulez mon avis, autant regarder ses vrais films de cowboys ou bien revoir "trapèze" si l'on veux voir un meilleur film parlant du cirque, avec un Burt Lancaster et un Tony Curtis qui sont crédibles dans leurs rôles de trapezistes et pour cause.

note: 5/10
Surtout que cela ne te conduise pas à reconsidérer la grande estime que tu pourrais être naturellement enclin à porter au vétéran Hathaway :mrgreen: (ne cherche pas à comprendre)

Personnellement je l'aime assez ce film, bien qu'étant généralement assez réfractaire à l'univers du cirque. Pas de quoi crier au génie, loin s'en faut, mais je trouve les rapports générationnels noués entre les trois principaux personnages sincèrement touchants. Et Claudia porte très bien la tunique de trapéziste. 5.5/10
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Joshua Baskin
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Message par Joshua Baskin »

Captain Blood a écrit :Revu aujourd'hui "le plus grand cirque du monde" d'Hattaway avec John Wayne, Claudia Cardinale et Rita Hayworth.
J'avais profité du petit prix proposé par Cdiscount pour quelques films dont celui-ci. Et bien je dois dire que je me suis un peu ennuyé en le visionnant.
:( j'ai trouvé longuet et sans rythme. L'histoire ne m'a pas transporté pendant une minute, et les quelques scènes transcrivant des numéros de cirque classique se faisaient rares. Voir John Wayne faire le cowboy dans un cirque n'est pas aussi efficace que dans ses westerns. :oops:
Alors si vous voulez mon avis, autant regarder ses vrais films de cowboys ou bien revoir "trapèze" si l'on veux voir un meilleur film parlant du cirque, avec un Burt Lancaster et un Tony Curtis qui sont crédibles dans leurs rôles de trapezistes et pour cause.

note: 5/10
Mieux vaut revoir Sous le plus grand chapiteau du monde :wink:
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Roy Neary
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Message par Roy Neary »

Beule a écrit :Surtout que cela ne te conduise pas à reconsidérer la grande estime que tu pourrais être naturellement enclin à porter au vétéran Hathaway :mrgreen: (ne cherche pas à comprendre)
Gnagnagnagnagna... :mrgreen:

Je vais peut-être te surprendre, mais je trouve ce film de Hathaway particulièrement ennuyeux et bien trop pépère.
Comme le rappelle Joshua Baskin, il vaut cent fois mieux se replonger dans le film magnifique de De Mille : Sous le plus grand chapiteau du monde.
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NUTELLA

Message par NUTELLA »

Roy Neary a écrit :
Beule a écrit :Surtout que cela ne te conduise pas à reconsidérer la grande estime que tu pourrais être naturellement enclin à porter au vétéran Hathaway :mrgreen: (ne cherche pas à comprendre)
Gnagnagnagnagna... :mrgreen:

Je vais peut-être te surprendre, mais je trouve ce film de Hathaway particulièrement ennuyeux et bien trop pépère.
Comme le rappelle Joshua Baskin, il vaut cent fois mieux se replonger dans le film magnifique de De Mille : Sous le plus grand chapiteau du monde.
oui c'est clair que Sous le plus grand chapiteau du monde lui est largement supérieur,mais j'ai quand meme de la sympathie pour le Hataway 8) il faudrait que je le revoye pour avoir un avis plus précis,mais rien que pour le casting :D
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Beule
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Message par Beule »

NUTELLA a écrit :
Roy Neary a écrit : Gnagnagnagnagna... :mrgreen:

Je vais peut-être te surprendre, mais je trouve ce film de Hathaway particulièrement ennuyeux et bien trop pépère.
Comme le rappelle Joshua Baskin, il vaut cent fois mieux se replonger dans le film magnifique de De Mille : Sous le plus grand chapiteau du monde.
oui c'est clair que Sous le plus grand chapiteau du monde lui est largement supérieur,mais j'ai quand meme de la sympathie pour le Hataway 8) il faudrait que je le revoye pour avoir un avis plus précis,mais rien que pour le casting :D
Ben désolé Joshua, désolé Nutella, mais le DeMille, moi, je n'y arrive pas. Jamais pu aller jusqu'au bout. Je ne sais si c'est parce que je n'ai jamais pu le voir qu'en VF (ce commentaire hagiographique des plus pompeux :? ) mais je suis toujours aterré par la lourdeur pachydermique de ce monument de mauvais goût. Comme somnifère par contre, parfait. Encore que les fanfares de cirque... :cry:
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Roy Neary
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Message par Roy Neary »

Beule a écrit :Ben désolé Joshua, désolé Nutella, mais le DeMille, moi, je n'y arrive pas. Jamais pu aller jusqu'au bout. Je ne sais si c'est parce que je n'ai jamais pu le voir qu'en VF (ce commentaire hagiographique des plus pompeux :? ) mais je suis toujours aterré par la lourdeur pachydermique de ce monument de mauvais goût. Comme somnifère par contre, parfait. Encore que les fanfares de cirque... :cry:
Je crois que je vais arrêter de fréquenter cette partie du forum, moi ! :lol:
Sous le plus grand chapiteau du monde est mon film de cirque préféré et mon De Mille préféré. La magnificence du spectacle, la superbe photographie, les péripéties du scénario, le charisme des comédiens, l'univers visité, et sans oublier la performance de James Stewart qui me bouleverse profondément. C'est pour moi un film d'enfance qui ne vieillit pas à chaque vision.
Décidément...
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

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Les 4 fils de Katie Elder (The Sons of Katie Elder - 1965) de Henry Hathaway
PARAMOUNT


Avec John Wayne, Dean Martin, Martha Hyer, Earl Holliman
Scénario : William H. Wright, Allan Weiss & Harry Essex
Musique : Elmer Bernstein
Photographie : Lucien Ballard (Technicolor 2.35)
Un film produit par Hal B. Wallis pour la Paramount


Sortie USA : 01 juillet 1965


Les frères Elder, John (John Wayne), Tom (Dean Martin), Matt (Earl Holliman) et Bud (Michael Anderson, Jr.), se retrouvent tous les quatre à Clearwater au Texas à l’occasion de l’enterrement de leur mère, Katie, qu’ils n’avaient plus revu depuis très longtemps. Ils découvrent alors non seulement qu’elle ne vivait plus dans le ranch familial dans lequel ils avaient grandi mais qu’elle a fini sa vie dans la misère après que son époux se soit fait tuer lors d’une partie de cartes. Le domaine appartient désormais à Morgan Hastings (James Gregory) qui, ne voyant pas d’un bon œil le retour des fils de Katie, vient d’embaucher Curley (George Kennedy), un inquiétant tueur à gages. Qu’est ce que cache tout cela ? C’est l’énigme que vont essayer de résoudre les quatre frères dont la réputation n’est guère flatteuse : hormis Bud qui a été forcé d’aller étudier, les trois autres n’ont pas suivi une voie très honnête (joueur, hors-la-loi…) au grand dam de leur mère qui au contraire était un modèle de droiture, appréciée par tous ses concitoyens. Se sentant en partie responsable de la déchéance et de la mort de leurs parents par le fait de les avoir délaissés trop tôt, les 4 fils de Katie Elder vont risquer leur vie afin de faire éclater la vérité…

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Les 4 fils de Katie Elder est le deuxième film consécutif que tourne John Wayne sous la direction de Henry Hathaway juste après Le plus grand cirque du monde (Circus World). Moins réputé que sa collaboration avec John Ford ou Howard Hawks, Wayne et Hathaway auront cependant travaillé six fois ensemble ; une coopération s’étalant sur presque 30 ans qui aura commencé en 1941 avec The Shepherd of the Hills (Le Retour du proscrit) au Technicolor flamboyant pour se conclure en beauté par le célèbre True Grit (100 dollars pour un shérif), excellent western dont les frères Coen feront un remake en 2010. Entre les deux nous trouvons deux divertissements de haute volée que sont la comédie westernienne Le Grand Sam (North to Alaska) ainsi que, bien plus sérieux, le western qui nous concerne ici, vieux projet de la Paramount qui l’a ressorti des tiroirs à maintes reprises jusqu’à ce qu’il atterrisse en 1964 entre les mains de ce vétéran d’Hollywood qu’était Henry Hathaway, après être passé entre celles de John Sturges qui aurait à cette occasion tourné pour la première fois avec Alan Ladd. Le tournage est néanmoins repoussé suite à l’opération en urgence que subit John Wayne en rapport à son cancer du poumon. Ayant vaincu la maladie pour la première fois, le Duke le fait savoir haut et fort à ses admirateurs, décidant d’être honnête avec eux jusqu’au bout. Alors que certains pensent que cette annonce va mettre un frein à la carrière de l’acteur, c’est le contraire qui se produit ; dès cette date quasiment tous ses films seront de gros succès, à commencer par Katie Elder pour lequel l’acteur insista, alors qu’il était encore en convalescence, pour tourner les scènes d’action sans doublures pour prouver à ses fans que la maladie ne l’avait pas diminué.

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Et effectivement John Wayne semble non seulement bien rétabli mais, grâce à son habituel charisme, porte une fois encore le film sur ses larges épaules, à tel point que ses partenaires paraissent dans l’ensemble comparativement bien effacés y compris l’acteur qu’il retrouvait sept ans après le fameux Rio Bravo, Dean Martin. Il faut dire que la plus grosse faiblesse d’un scénario par ailleurs très carré est le manque de nuances dans la description des personnages excepté justement pour celui de John, le frère aîné. Comme si les auteurs, ayant tellement réussis à nous faire penser avoir vu vivre Katie Elder à force d’en faire le point central de toutes les discussions, en auraient oubliés d’enrichir l’écriture des autres personnages ! Car il est rare qu’un western ait fait d’un personnage féminin, qui plus est décédé avant même que l’intrigue du film ne débute, quasiment le protagoniste principal, celui dont tout le monde parle, un modèle d’honnêteté, de bonté et de vertu ; c’est d'ailleurs l’une des petites originalités du western d’Hathaway qui par ailleurs est très classique dans son traitement, surtout à une période où le western italien avait déjà commencé à fait voler en éclat les conventions du genre et où les américains s’engouffraient bien plus souvent désormais du côté de la parodie (voire les westerns humoristiques sortis quelques semaines avant réalisés par de John Sturges - Sur la piste de la grande caravane ou Elliot Silverstein - Cat Ballou) ou du cynisme nihiliste (Major Dundee). Avec Les Prairies de l’honneur (Shenandoah) d’Andrew V. McLaglen, Les 4 fils de Katie Elder aura heureusement été là en cette année 1965 pour contenter les amateurs de beaux et amples westerns classiques qui se désespéraient peut-être de leur probable rapide disparition. Car si cette histoire familiale de vengeance et d’expropriation de terrain n’est pas nouvelle, elle aura néanmoins eu le mérite de tomber entre les mains de scénaristes chevronnés qui l’auront transformé en un très bon divertissement populaire (ces termes n'ayant sous ma plume aucune connotations péjoratives).

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En effet il serait vain de chercher quelconques messages ni thématiques forcément passionnantes au sein de ce western qui s'avère être avant tout un spectacle au moralisme bon teint (contrairement à ce qu'il est coutume de dire, les bons sentiments ne gâchent pas obligatoirement une œuvre quelle qu'elle soit), une récréation fortement plaisante et par l’intermédiaire de laquelle Henry Hathaway prouve une nouvelle fois son sens inné de l’espace, sa virtuosité dans le maniement du cadre en scope (dès ce plan magnifique lors des funérailles de Katie qui voit l’entrée en scène du Duke) et son talent pour gérer le rythme d’un film pourtant assez bavard et qui malgré tout ne semble jamais statique ni ennuyeux. Les amateurs d’action devront en effet attendre les ¾ du film pour être à la fête : et quelle fête ! La fameuse séquence de traquenard sur un pont surplombant une rivière est un véritable modèle du genre. D’une durée approximative de 15 minutes, elle commence par nous transporter dans des décors naturels assez étonnants et quasiment jamais vus (ressemblant un peu à ceux de la séquence qui ouvre Le Dernier train de Gun Hill de John Sturges), composés de plusieurs cascades ainsi que d’un petit bois d’arbres centenaires aux racines proéminentes qui servent d’ailleurs tout du long de cachettes aux protagonistes de cette épique fusillade qui fera des dégâts dans les deux camps. Une séquence non seulement parfaite dans son timing mais aussi d’une redoutable efficacité grâce non seulement à la mise en scène millimétrée de Hathaway mais également à des cascadeurs chevronnés. Devant une telle démonstration de fougue, de vitalité et de panache, étonnés par de brusques éclairs de sèche violence, on pardonnera aisément les quelques grosses invraisemblances comme le fait que John Wayne, attaché aux chevilles à son frère Earl Holliman par une chaine d’à peine un mètre, plonge un moment dans la rivière pour se protéger tandis que son ‘compagnon de chaine’ est encore étendu blessé sur la rive, alors que dans les plans suivants, on retrouve Wayne et Holliman attachés de très près comme si de rien n’était.

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Ce manque de rigueur dans l’écriture se révèle cependant assez rare ; au contraire ce scénario à plusieurs mains, hormis également des personnages un peu trop schématiques ou même malheureusement totalement sacrifiés au vu de leur potentiel de départ (Martha Hyer), une fin un peu trop vite expédiée ou encore le fait de céder à quelques reprises à la facilité (le combat à poings nus entre les quatre frères), s’avère un modèle du genre, extrêmement bien ficelé et très habile par la façon de faire ressentir d'une manière prégnante la présence de Katie Elder (son entière loyauté rejaillissant sur ses fils après coup), par celle de se faire succéder une multitude de scènes dialoguées sans jamais nous lasser, de faire alterner scènes calmes et tumultueuses avec une parfaite fluidité... Le western d’Henry Hathaway nous permet également de nous souvenir des talents incomparables du chef opérateur Lucien Ballard et du compositeur Elmer Bernstein qui retrouve ici une verve et un ton comparables à ceux qui présidaient à sa BO des Sept Mercenaires (The Magnificent Seven), peut-être même encore plus efficace, ainsi que de revoir des vieux de la vieille ayant déjà peuplés maints westerns, que ce soit George Kennedy (moyennement crédible en gunfighter), Paul Fix (très attachant shérif vieillissant) ou au contraire découvrir de nouvelles têtes comme Michael Anderson Jr et surtout Dennis Hooper, tous deux très convaincants. On se réjouira de certaines scènes marquantes comme le manche de pioche dans la figure de George Kennedy, le coup de 'l’œil de verre' par un Dean Martin goguenard, ainsi que des partis pris finalement assez originaux concernant la manière très expéditive de mettre fin à la vie de certains personnages importants, ce qui se révèle en définitive plus réaliste et vraisemblable que si ça avait été par l'intermédiaire d’épiques gunfights.

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Il ne s’agit certes pas d’une œuvre majeure au sein de la filmographie de Henry Hathaway mais Les 4 fils de Katie Elder n’en demeure pas moins un western hautement recommandable, un spectacle sacrément séduisant, parfaitement calibré pour au moins ravir les aficionados de John Wayne ainsi que ceux qui apprécient les histoires abordant les notions d’honneur, de rédemption ou de vengeance, revenant également sur les valeurs familiales chères au Duke. Les spectateurs ne s’y trompèrent pas et ne furent effectivement pas déçu, lui réservant un formidable accueil en salles et en faisant l’un des plus gros succès westernien de la décennie.
Fatalitas
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Message par Fatalitas »

Appelez Nord 777

Tres bonne surprise que ce film d'Hathaway, chronique d'une "erreur " judiciaire, tourné en decors reels, avec un James Stewart toujours impeccable.Un film qui evite tout sentimentalisme, avec une approche quasi documentaire.Le film se veut une critique d'une certaine presse et des dysfonctionnements de la justice.
Superbe photographie et interpretation admirable font de ce film un des meilleurs Hathaway qu'il m'ait été donné de voir :wink:

7,5/10
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Jeremy Fox
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Henry Hathaway (1898-1985)

Message par Jeremy Fox »

5 cartes à abattre de Henry Hathaway

Scénario à la Agatha Christie dans décor de western avec un Mitchum s'amusant à réendosser la tenue de pasteur, Dean Martin jouant les détectives malgré lui et toute une tripotée de seconds rôles pas vraiment fameux. Musique sympa de Maurice Jarre, mise en scène professionnelle de Hathaway mais aussitôt vu, aussitôt oublié.

Pas mauvais mais à ne voir qu'une fois

DVD très correct
Requiem
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Message par Requiem »

Découvert Peter Ibbetson de Hathaway tout à l'heure. Le dernier chapitre est complètement raté et la mise en scène semble incapapable de faire fructifier l'héritage du muet en matière de grammaire cinématographique, mais les deux premières parties, les très bons interprètes (Gary Cooper, Ann Harding et discrètement Ida Lupino) et le plan final en font un très joli petit film.
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Message par phylute »

Requiem a écrit :Découvert Peter Ibbetson de Hathaway tout à l'heure. Le dernier chapitre est complètement raté et la mise en scène semble incapapable de faire fructifier l'héritage du muet en matière de grammaire cinématographique, mais les deux premières parties, les très bons interprètes (Gary Cooper, Ann Harding et discrètement Ida Lupino) et le plan final en font un très joli petit film.
J'ai bien aimé ce film, il m'a beaucoup ému. En passant, j'ai lu un rédacteur de Positif qui en avait fait un adjectif .... "peteribbetsionien" (qui a dit que c'était Ethne O'Neill ?)
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
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Message par Requiem »

phylute a écrit :
Requiem a écrit :Découvert Peter Ibbetson de Hathaway tout à l'heure. Le dernier chapitre est complètement raté et la mise en scène semble incapapable de faire fructifier l'héritage du muet en matière de grammaire cinématographique, mais les deux premières parties, les très bons interprètes (Gary Cooper, Ann Harding et discrètement Ida Lupino) et le plan final en font un très joli petit film.
J'ai bien aimé ce film, il m'a beaucoup ému. En passant, j'ai lu un rédacteur de Positif qui en avait fait un adjectif .... "peteribbetsionien" (qui a dit que c'était Ethne O'Neill ?)
De quoi parlait il ?
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Message par phylute »

Requiem a écrit :De quoi parlait il ?
Alors ça ???? :shock:
Mais ça m'avait bien fait rire...
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
daniel gregg
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Message par daniel gregg »

Appelez Nord 777 d'Henry Hathaway.
Ce film réalisé en 1948 par ce réalisateur caméléon qu'était Hathaway est un film mineur dans la filmographie du réalisateur.
Néanmoins ses qualités sont nombreuses eu égard à la brillante interprétation de James Stewart (qui porte à lui seul le film, ici dans un role assez proche de celui qu'il livrera pour "Autopsie d'un Meurtre" d'Otto Preminger 11 ans plus tard),mais également à la mise en scène sobre et sans artifices qui rattache le film à la veine documentaire du Film Noir.(prises de vue directement dans la rue, pas d'accompagnement musical, sobriété de l'interprétation, notamment pour les acteurs secondaires...)
Ce qu'on pourrait reprocher à Hathaway, c'est cette espèce de nonchalance qui colle à ses personnages auxquels on a du mal à s'attacher : Richard Conte ( "Whirlpool", "Big Combo"...) n'a que très rarement l'occasion d'étoffer son personnage, comme si à vouloir défendre bec et ongle le sujet de son film(dénociation de la corruption de la police, procès expédiés et souvent orientés) Hathaway avait fini par oublier de donner de la chair à ses personnages.
On est loin de la densité dramatique du Carrefour de la Mort ou de L'Impasse Tragique.
Cependant la secheresse d'execution d'Hathaway et cette description toujours aussi juste de la violence font de ce film un très agréable divertissement comme Hollywood était capable d'en produire régulièrement à l'age d'or du Film Noir.
Multidiffusé sur Cineclassic. :wink:[/b]
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